Simone Veil et la loi qui porte son nom

Simone Veil et la loi qui porte son nom

Jamais, dans ma très longue vie, je n’ai assisté à un tel rassemblement de personnages de tous bords et de si hauts rangs que ceux qui ont rendu le 5 juillet dernier hommage à la mémoire de quelqu’un du niveau politique de Madame Simone Veil.

Je m’y suis associé par la pensée : son histoire personnelle est si extraordinaire, sa personnalité et son parcours politique tellement hors du commun, qu’elle mérite amplement d’entrer dans l’Histoire via le Panthéon.

Ce sera très bientôt fait et c’est justice.

Pour le plus grand nombre de nos concitoyens, les jeunes et ceux qui n’ont pas vu l’excellent film de sa vie projeté le soir de sa mort, il y a lieu de préciser que ce n’est pas pour une loi qui porte son nom que Mme Veil va entrer au Panthéon.

Elle n’avait plus rien à voir avec ce qu’est devenue cette loi !

Rescapée des camps de la mort, y ayant perdu des membres de sa famille dont sa mère, comment aurait-elle pu concevoir une loi qui a eu pour effet de tuer des millions et des millions d’êtres en gestation ?

Pourtant, pour la plupart de nos concitoyens, Simone Veil est restée celle qui fit voter la loi sur l’interruption volontaire de grossesse assistée.

Personnellement, j’étais inquiet quand elle la fit voter.

Cette loi était destinée à mettre fin à la situation critique de jeunes femmes enceintes hors d’état d’élever un enfant.

Malgré mon inquiétude, j’ai approuvé cette loi, car je n’ignorais pas que ces jeunes femmes devaient jusque-là avoir recours à celles que l’on nommait, à l’époque, des « faiseuses d’anges » ou le faisaient seules, ce qui leur était quelquefois fatal.

Sa loi m’était donc apparue particulièrement opportune, car aussi très bien encadrée, exigeant des conditions très précises à remplir strictement pour pouvoir y recourir.

Hélas, au fil des années et des alternances politiques, l’avortement assisté est devenu rapidement une simple commodité pour de trop nombreuses jeunes femmes qui en ont fait un contraceptif comme les autres.

C’est inadmissible.

Cette loi que certains médecins refusaient en conscience d’appliquer, fut d’abord contournée par le recours par certaines à des médecins de pays voisins chez qui cela ne faisait pas problème.

Puis les politiques eurent, chez nous, le dernier mot.

Nul médecin n’eut plus ouvertement le droit de le refuser comme heurtant sa conscience. Nous en sommes là !

Curieusement, aucun des médias qui s’expriment depuis sa mort ne rappelle le texte initial de sa loi, qui n’est pas restée la loi Veil mais est devenue la loi de la République. Les gouvernements de droite et de gauche en ont, en effet, altéré le sens : le sort de l’enfant en gestation n’est plus toujours pris en compte dans les délais prévus, mais souvent au-delà, au nom sacralisé du droit de la femme à disposer librement de son corps.

Les moyens modernes permettent pourtant de voir que l’enfant à naître est très vite un bébé, encore en gestation certes, mais un être humain et qu’en le tuant, il s’agit purement et simplement d’un crime.

Et aussi d’une hérésie. Imaginons que les mères d’Einstein, de Pythagore et autres grands génies des temps passés aient eu recours à l’avortement : le monde en eût été privé !

Et qui sait si, parmi ceux que l’on n’a pas laissés naître, il n’y en a pas eu plusieurs du même niveau ?

Je ne puis croire non plus que certaines jeunes femmes qui ont eu recours à l’avortement pour des motifs de pure commodité ne regretteront pas, un jour ou l’autre, cet enfant qui aurait été le leur.

Une association chrétienne, qui a son siège auprès des cités universitaires du sud de la capitale, « Les Nids de Paris », arrive encore souvent à convaincre de très jeunes étudiantes à accoucher sous X quand elles ne peuvent assumer leur maternité ou ne le souhaitent pas.
Ces dernières le font avec la promesse toujours tenue d’assurer le meilleur destin possible à l’enfant à naître.
Et cela donne d’excellents résultats.

Je connais plusieurs de telles familles adoptives où ces enfants ont réellement trouvé les conditions de vie qui leur assurent un avenir excellent.

Tous ont été informés de leur origine ; sans que cela ait altéré en rien le climat familial.

En une époque où l’on se préoccupe du devenir de telle ou telle espèce animale ou végétale, n’est-il pas paradoxal de constater un tel comportement vis-à-vis des humains ?

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Comments (2)

  • betsynette Répondre

    Mdm Veil avait cru bien faire en faisant cette loi, le jour de sa mort, tous les bébés qui ne sont pas nés et continuent à mourir sous le scapel des …….médecins…..payés pour leur mort, vous remercient pour ce jour de …fête.

    14 juillet 2017 à 14 h 27 min
  • Patrick Répondre

    “Hélas, au fil des années et des alternances politiques, l’avortement assisté est devenu rapidement une simple commodité pour de trop nombreuses jeunes femmes qui en ont fait un contraceptif comme les autres”.

    Cette phrase, aussi ridicule que fausse, discrédite à elle-seule tout l’article !

    14 juillet 2017 à 14 h 25 min

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