Un totalitarisme « soft »

Un totalitarisme « soft »

Tous les médias cette semaine n’ont parlé que du « grand débat » qui vient d’être lancé.

La très grande majorité de la population française n’est pas intéressée par le débat en question et pense, à juste titre, que les dés sont pipés.

Mais le « débat » aura lieu quand même.

Ses résultats sont déjà définis et sans aucun doute déjà prêts. Ils seront rendus publics dans deux mois.

Et les médias diront probablement dans deux mois que les débats ont été productifs.

Ceux qui écrivent ce que Macron se contente de signer cherchent à peine à maquiller l’opération.

La lettre indigeste et illisible du chef de l’État publiée lundi 14 janvier disait clairement que rien de ce qui avait été décidé depuis dix-huit mois ne serait touché ou modifié et laissait assez aisément voir ce que seront les résultats.

Dois-je le dire ? Il n’y a jamais eu en France une pareille pitrerie, et c’est une pitrerie sinistre au vu de l’état du pays et du désespoir et de la colère de tant de pauvres gens, mais c’est la continuation logique de ce qui s’est enclenché depuis que le produit Macron a été mis sur le marché et programmé pour se retrouver là où il est, doté d’une majorité écrasante de députés (pour la plupart à demi-analphabètes) – mis en place pour voter ce qu’on leur demande de voter, comme on dit aux chiens bien dressés de faire où on leur dit de faire.

La pitrerie est une opération supplémentaire de destruction de la démocratie en France, et ceux qui mènent les opérations ne doutent pas qu’ils parviendront à leurs fins.

Ils pensent même, j’en suis sûr, rééditer en 2022 une opération du même style que celle qu’ils ont réalisé en 2017 : élimination de tout candidat susceptible de battre Macron au premier tour, de façon à ce que le deuxième tour voie se répéter un face-à-face entre Macron et une Marine Le Pen à nouveau diabolisée.

Ce que n’avaient pas prévu ceux qui mènent les opérations est que survienne la révolte des gilets jaunes : ces gens-là méprisent tant les gens du peuple qu’ils pensaient pouvoir écraser la révolte des gilets jaunes et conduire vers la résignation ce qu’ils considèrent comme une vile plèbe.

La révolte s’étant produite, ils ont dû s’adapter et ils ont recouru à une stratégie.

Celle-ci s’est déployée en deux temps.

Premier temps : Macron s’est vu demander de rester sourd à la révolte et de parler de celle-ci en mettant de l’huile sur le feu, de façon à exciter les révoltés.

De son côté, la police a reçu ordre de laisser des bandes de banlieue venir piller et installer la violence, tout en agissant avec une brutalité extrême contre les révoltés.

Le gouvernement a reçu con­signe de laisser la situation durer pour que les révoltés se résignent et soient infiltrés par des gauchistes, et pour qu’un nombre croissant de Français se disent que cela ne pouvait plus durer.

Deuxième temps : Macron s’est vu suggérer de proposer un « débat » (le « débat » qui s’enclenche actuellement) de façon à laisser penser que le peuple sera écouté, tout en ne changeant strictement rien.

La stratégie entre donc dans son deuxième temps.

Des révoltés ont manifesté encore samedi, et leurs manifestations ont été définies comme « abusives » et vaines puisque le « débat » était enclenché.

Dois-je l’écrire ? Je crains qu’à terme, la stratégie fonctionne.

Je le crains parce que, quand bien même la très grande majorité de la population française discerne que les dés sont pipés, ceux qui mènent les opérations ont tous les leviers en main.

Ils avaient quasiment tous les médias à leur disposition lorsqu’ils ont mis sur le marché et programmé le produit Macron.

Ils ont aujourd’hui, outre les médias, tout l’appareil d’État, la police, éventuellement l’armée.

Le débat est une pitrerie sinistre, mais il a lieu.

La résignation vient, et le désir de retour à l’ordre gagne du terrain. Le nombre de manifestants s’amenuise. Si la tendance qui s’esquisse se poursuit, Macron, même détesté et déconsidéré, aura toutes les chances d’être réélu en 2022.

Ce qui se passe relève de ce qui a été appelé le « totalitarisme soft ». De la violence policière, mais pas de barbelés ou de goulag. De l’anesthésie. De la manipulation.

Des discours parlant de « débats » qui n’en sont pas. Une illusion de démocratie, mais en réalité, plus du tout de démocratie, et juste la possibilité de « choisir » l’homme et le programme qui ont été choisis d’avance.

 

 

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Comments (9)

  • KAVULOMKAVULOS Répondre

    Soft, soft, c’est vite dit. Posez donc la question a ceux, même non violents, qui se sont pris un flashball dans l’oeil. Certains diront peut être qu’après tout, cela permet a de glorieux robocops de toucher la prime à l’éborgnage et d’améliorer ainsi leur ordinaire. Lorsque les engins blindés que d’aucuns appellent de leurs voeux pour mieux mettre a terre les récalcitrants se mettront à cracher du 7.62 mm, nous serons alors dans l’ultra-soft. Les assiègés n’auront plus d’autre choix que de s’écraser ….. ou de remettre au goût du jour certains cocktails pour calmer les assaillants. Et surtout les abrutis qui leur donnent ces ordres qu’ils évitent de lancers contre les racailles qui attaquent les pompiers dans les cités. Avec ces derniers, sur que l’on s’efforce de rester “soft” par crainte des représailles.

    27 janvier 2019 à 1 h 06 min
  • vozuti Répondre

    Contrairement à ce que disent les médias,la rébellion d’une partie importante des français n’est pas nouvelle.
    Ce qui est nouveau c’est l’attitude des médias à leur égard.
    En 2017,un tiers des français ont voté pour le fn,mais jusqu’à présent ces français “rebelles” étaient diabolisés ou dénigrés,les médias n’hésitant pas à les traiter de petits blancs losers qui ne comprennent rien et qui laissent leurs bas instincts prendre le dessus.
    Lors du débat d’avant l’élection,m.lepen a tenu à peu près le même discours que les gilets jaunes,et les médias étaient juste furieux,bavant de rage,répétant en boucle qu’elle était complètement folle de dire des chose pareilles,allant même jusqu’à regretter les anciens débats somnifères de type chirac-jospin.
    Puis miracle,au mois de novembre 2018 les médias sont brusquement devenu sensibles à l’avis de ces français qui refusent d’être sacrifiés par leurs dirigeants mondialistes.non seulement ils ne les méprisent plus,mais depuis 2 mois ces derniers sont devenus l’unique sujet de préoccupation de toute la caste médiatique.
    Les médias ont lâché macron du jour au lendemain,mais ce qui est certain c’est que leur but n’est pas de faire passer m lepen,ni de faire plaisir aux français mécontents…ils préparent le terrain pour quelqu’un d’autre qui sortira du bois lorsque la situation sera mure.

    24 janvier 2019 à 2 h 33 min
    • HansImSchnoggeLoch Répondre

      // …quelqu’un d’autre qui sortira du bois lorsque la situation sera mure…//
      Le “meilleur d’entre nous” peut rester dans les bois, c’est d’ailleurs son habitat naturel
      On lui apportera des bananes de temps en temps.

      24 janvier 2019 à 11 h 42 min
      • vozuti Répondre

        je vous rejoins totalement,lorsque le duc de bordeaux quitte son habitat naturel pour venir faire des grimaces devant les cameras,il faut juste lui lancer des bananes et des cacahuètes,en restant à distance.il serait dangereux de trop l’approcher pour lui poser une couronne sur la tete.

        24 janvier 2019 à 12 h 39 min
      • Gérard Pierre Répondre

        Selon une certaine ‘’augure attalienne‘’, ce … « … quelqu’un d’autre qui sortira du bois lorsque la situation sera mure … » … pourrait être une jeune femme encore inconnue du grand public à cette heure !

        Attendons de voir !

        26 janvier 2019 à 22 h 58 min
        • HansImSchnoggeLoch Répondre

          Si c’est Marion que vous décrivez en filigrane, peignons la plutôt en Vénus de Boticelli et non en furie des bois.
          Rôle que j’attribuerai plutôt à la môme “Chia pas”.

          Avec Marion aux manettes le Présidence française aurait vraiment du chien. Qui pourrait résister à son argumentation corporelle et intélectuelle?
          Deux armes de destruction massive réunies dans une même personne.
          Je ne vois qu’un seul pays la Croatie qui ait le même avantage.

          27 janvier 2019 à 13 h 53 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Le mot “soft” est souvent employé ces derniers temps.
    Il est vrai que cela change un peu des coups de matraque et des tirs de “hard balls” sur les GJ.
    À còté du “soft brexit” voilà qu’on nous sert le “totalitarisme soft”.

    À quand le “soft kick in ass” pour qui vous savez?

    23 janvier 2019 à 13 h 12 min
  • Gérard Pierre Répondre

    Vous avez dit TOTALITARISME SOFT ?

    En effet, quel média a osé titrer sur la mort à 85 ans d’Henri d’Orléans, Comte de Paris, décédé lundi 21 janvier 2019, …… le jour anniversaire de la décapitation de Louis XVI en 1793 ?

    Descendant direct de Louis-Philippe 1er, dernier Roi à avoir régné en France de 1830 à 1848, il appartenait tout de même, …… que cela plaise ou non qu’on le rappelle, …… à l’Histoire de notre pauvre pays !

    Quand on voit ce qu’en ont fait, depuis, trois républiques laïcistes, franc-maçonnes, ‘’internationalistes‘’ et toujours juridiquement irresponsables devant la Nation, on se prend à penser que cela ne valait vraiment pas la peine de « congédier » les Bourbon !

    23 janvier 2019 à 0 h 36 min
  • vozuti Répondre

    Macron a reçu un soutien total des médias face au fn,et ce soutien a duré jusqu’à la coupe du monde de foot.puis les médias se sont brusquement retournés contre lui,sinon il n’y aurait eu ni affaire bennalla ,ni gilets jaunes.
    Sans la phénoménale couverture médiatique accordée aux gilets jaunes,la contestation n’aurait même pas démarré.et que représentent les passeports de bennalla par rapport à toutes les magouilles de notre république? zero,rien du tout.
    Depuis 6 mois quelqu’un a donné l’ordre aux médias non seulement de ne plus soutenir macron,mais de le mettre en difficulté.ce qui est déconcertant c’est que personne ne semble profiter de la chute de macron,à part le fn qui jusqu’à présent était la victime principale des médias.
    Celui qui a donné cet ordre se cache,pour brouiller les pistes il annonce qu’il veut prendre sa retraite politique,mais dans le même temps il crée un nouveau parti pour se relancer, puis il annonce qu’il participera à la campagne des européenne contre le fn. par l’intermédiaire de ses porte-paroles,il ne cesse de flatter macron et de demander une alliance avec lui,mais par l’intermédiaire des médias il ne cesse de cogner sur macron.
    il n’en est pas à son coup d’essai,ses dernières victimes s’appellent sarkosy et fillon ,et macron est sa prochaine victime.si les gilets jaunes ne suffisent pas,par l’intermédiaire des imams il enverra les arabes pour tout brûler …il clame qu’il veut prendre sa retraite,mais ce qu’il ne précise pas c’est qu’il veut passer sa retraite à l’Elysée.

    22 janvier 2019 à 19 h 05 min

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