Une priorité absolue : les vacances

Une priorité absolue : les vacances

Autrefois, l’on chantait dans les églises : « C’est le mois de Marie, c’est le mois le plus beau. » On ne chante plus guère désormais dans les églises, mais le mois de mai est toujours considéré comme le plus beau. Pensez donc, des jours fériés à répétition dont trois peuvent tomber un jeudi, ce qui fait des semaines très allégées. Départ le mercredi, et même le mardi, retour le dimanche soir, voire le lundi. Mais, à bien y réfléchir, le mois de mai n’est pas très loin de l’été, donc des grandes vacances. Alors ne croyez-vous pas que le mieux serait de partir en vacances le 1er mai et de revenir le 1er octobre ? Ce serait tellement plus simple !

Pendant ces 5 mois, on pourrait donc partir en vacances, les grandes, les vraies, à la mer, à la montagne, et ailleurs. On a l’embarras du choix. Les « tour-operators » comme on dit en français, innombrables, sont là pour vous conseiller. On vous proposera la Mauritanie et son désert fascinant, la balle de kalachnikov dans la tête par Al-Qaïda, le Sud tunisien et son désert non moins fascinant avec enlèvement, assuré toujours par Al Qaïda. Ceci dit, ne dramatisons pas. La libération vous sera accordée contre 3 millions d’euros que le contribuable bien de chez nous finira par verser avec ses compliments. Et pour patienter, vous aurez du couscous !

La Turquie ? Facile de s’y rendre. C’est pour revenir que c’est parfois un peu difficile. Mais on peut aller plus loin. Dans des pays sûrs, ou à peu près sûrs. Aux États-Unis, par exemple. Mais alors, aux États-Unis, évitez de chanter : « Les patrons sont des salauds, le marxisme-léninisme-trotskisme, ya qu’ça d’vrai… » Les Américains, qui sont pragmatiques, n’apprécieraient pas.
Le Japon, plus loin encore. Mais attention, le Japon est un pays propre, sérieux, travailleur, et d’une grande politesse. Vous y serez donc dépaysés…

Malheureusement, les vacances ont une fin. Le 1er octobre, c’est la rentrée. Pas tout à fait. On a un recours : les congés pour maladie. Pensez-y, trois jours par-ci, cinq jours par-là, ça arrange bien… Ce qui peut permettre d’atteindre la Toussaint. Il faut tout de même un peu de religion !
Comme me disait un ex-sans papier, régularisé grâce à la CGT : « Mon saint à moi, c’est le saint Dycat ! » Puis arrivent les saintes vacances de Noël, suivies généralement des vacances de neige, car en janvier-février, la neige est, paraît-il, plus poudreuse. Quel délice, avec les avalanches qui chaque année massacrent pas mal de skieurs. Mais, là encore, pas de pessimisme, les survivants peuvent partir en vacances pour Mardi gras, ce qui est bien compréhensible avant le Carême. Sans doute n’observe-t-on plus guère le jeûne que l’Église recommandait naguère. Profitez-en bien, car dans la nouvelle République Islamique de France, avant longtemps, il faudra faire le Ramadan et en ces temps futurs et prochains, le rôti de porc arrosé de Côtes-du-Rhône, fini ! Sauf à être décapité par le cimeterre d’un futur martyr qui, lui, fidèle mahométan, sera un jour accueilli au paradis par 72 vierges qui déjà se préparent…

Et nous revoici en mai, le mois le plus beau donc, qui commence par la fête du travail, qui est le jour de l’année où l’on travaille le moins. Il faut dire que les autres jours, on ne travaille pas beaucoup non plus. Les 35 heures permettent de travailler de façon mesurée. Le sigle magique RTT brille au firmament des travailleurs. Comme on dit en haut lieu : « Travaillez peu pour gagner peu » On arrive même dans une grande entreprise nationale de transports ferroviaires à travailler par semaine 34 h 39 minutes. Il faut dire que cette grande entreprise de transports est subventionnée par le contribuable à raison de plusieurs milliards d’euros par an, ce qui permet à l’entreprise de faire des bénéfices, mais pas le contribuable, ce malheureux citoyen dont le nom commence horriblement mal…

Tout ceci pour dire que la France est champion du monde toutes catégories pour ce qui est des vacances. C’est le pays industriel où l’on travaille le moins avec, hélas et logiquement, les résultats économiques et financiers désastreux que l’on connaît.

Christian Lambert

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Comments (7)

  • Anonyme Répondre

    Dans le fond et entre les lignes, Monsieur LAMBERT n’a pas tort.  Il faut discerner l’esprit qu’il décrit.

    Les Français n’aiment pas que l’on pointe du doigt leurs défauts car ils ne se remettent jamais en question et ont un complexe de supériorité, ce qui les rend puants.

    Force est de constater que les Français rêvent d’avoir le beurre et l’argent du beurre : travailler juste pour avoir le salaire tout en en faisant le minimum. C’est quand même le pays où les gens ne pensent qu’aux vacances, aux RTT et se mettent très volontiers en grève.  Ils se targuent d’avoir la plus forte productivité, encore comparée aux Américains (la grenouille vaniteuse ose se comparer au boeuf) alors que cette caratéristique n’a jamais été étudiée scientifiquement ni comparée à celle des pays d’Europe ou d’Asie (ces derniers sont sûrement plus productifs).  Mais les Français se cramponnent après cette illusion avec une ferveur religieuse… Tu parles… c’est tout ce qu’ils ont.

    Il faut faire face à la réalité :  Rien ne changera positivement dans ce pays sans changement de mentalité de chaque Français. Point barre.

    La seule solution technique de survie de ce pays et de foncer vers la haute technologie et la haute qualité, ce qui implique de développer la recherche (actuellement miséreuse et souffrante), Mais encore faut-il une majorité d’étudiants brillants qui donnent des diplômés de haut niveau, et là, on est battus à plate couture par les scandinaves, les anglo-saxons, les saxons et les japs.

    Alors avant tout, IL FAUT CESSER DE REVER !!!     ON SE REVEILLE, ET VIIIIITE  !!!

     

    28 mai 2008 à 9 h 05 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Pour Florin:

    un bac +4 ne veut rien dire si on précise pas la spécialité choisie. A quoi sert cette qualification si aucun diplôme ne vient la confirmer.

    Quant aux spécilalités choisies par certains étudiants on peut en discuter, beaucoup optent pour des filières dans les arts, la psychologie, la sociologie sans débouchés pratiques dans l’industrie. Le fonctionariat reste alors leur dernier refuge…

    Prenez le cas du facteur de Neuilly, s’il s’était engagé dans une voie technique il ne serait peut-être pas en train d’élucubrer un come-back du marxisme.

    26 mai 2008 à 10 h 14 min
  • UN chouka Répondre

    Booof,dans tout ça, je vois que les vacances font sortir des euros des poches (de vrais euros gagnés en travaillant ? )

    Sans rancune ;-)

    25 mai 2008 à 8 h 25 min
  • ozone Répondre

    Ce monsieur me donne l(impréssion de ne jamais conduire en semaine a vingt heures,si c’etait le cas il ne il ne dirait pas cette ristre de sornettes du pire Séllieres

    24 mai 2008 à 22 h 11 min
  • Florin Répondre

    Tant de mauvaise foi, on en rigole. Le Français a une productivité horaire supérieure à celle de l’Americain 
    (qui lui ne peut que rêver des 5 semaines de CP – mais remarquez, il ne fait pas d’heures sup comme le Français, le plus souvent NON PAYEES …) (Travailler plus pour gagner plus, la belle blague … allez à la Défense, racontez ces salades aux cadres qui y sont encore à 21h, vous serez bien réçu).

    Les 35 heures n’ont jamais empêché personne de bosser. Seulement, ça obligeait à organiser différemment le travail.

    Monsieur l’Ambassadeur, on voit que la vie d’entreprise est pour vous une abstraction.

    Je vais vous dire, moi, comment ça s’est passé avec les 35 heures (je l’ai vécu, et pas lu dans des torchons écrits par des journalistes à la botte du pouvoir) : la Direction de la boîte a dit clairement, bon, vous autres, le boulot que vous faisiez en 39 heures, vous allez le faire en 35, point-barre (comme de toute manière les gens bossaient 50 heures, entre 35 et 39 il n’y avait qu’un écart … comment dire pour rester poli … théorique …). APRES QUOI, la MEME Direction a fait pendant des années de la "MODERATION SALARIALE" (eux NON inclus, bien entendu). Le salarié est TOUJOURS perdant, lorsque l’Etat veut l’aider …

    Ah, j’entends d’ici le Grépon de service me dire, "mais, vous êtes libres de CHOISIR votre patron !" …
    Hé oui, camarade texan, d’accord avec toi. Je suis parti. Sur Paris, si t’es pas trop vieux, pas trop con et pas trop flemmard pour chercher, tu trouves toujours "mieux". Mais attention, en France, coté CV, on vieillit vachement vite – à 45 balais t’es mort, tu dois te mettre à l’abri.

    Le problème est TOUT AUTRE et bien ailleurs : ces requins dont les dents transpercent les planchers bétonnés OSENT SE PLAINDRE de ne pas trouver de salariés "potables" pour la paie de merde qu’ils offrent !!! Et forcent les mafias au pouvoir à ouvrir les portes à l’immigration "choisie" (par qui ? et pour qui ???). Avec la bénédiction des syndicats, qui plus est (des idiots utiles, il en faut toujours et partout).

    Je regarde les p’tits jeunes, qui démarrent aujourd’hui dans mon métier : hé ben , on leur file gentiment le même salaire qu’à moi-même  il y a vingt ans !!!  Mais  merde,  y’a pas eu d’inflation depuis 20ans ???  On demande des bac+4 pour des jobs où un bac simple + un peu d’intelligence et de volonté suffiraient largement, POUR LES PAYER royalement 2000 euros par mois ???

    Elle est où, l’échelle des valeurs ? Si un bac+4 vaut 2000, un BTS vaut 1500, les autres au SMIC jusqu’à la mort ??? Pendant que les requins se gavent à en crever ???

    Ah, j’oubliais le facteur de Neuilly ( star des plateaux télé ) : savez-vous qu’il y a dix candidats pour une place de facteur ? payée un chouia de plus que le SMIC ? et que la MOITIE des candidats ont AU MINIMUM bac + 4 ? Quand j’entends "davantage de moyens pour l’université", je rigole bien : c’est comme mettre une cravate pour descendre la poubelle le soir …

    21 mai 2008 à 19 h 53 min
  • Jean Répondre

    Par ailleurs entendre un ancien fonctionnaire d’ambassade faire l’éloge du travail ne manque pas de sel. Peut-être que l’effet comique réside dans ce décalage en fait. A méditer…

    21 mai 2008 à 15 h 02 min
  • Jean Répondre

    Difficile de s’essayer à l’humour quand on n’a pas une plume à la hauteur. Si le fond est vrai, la forme fait tout tomber à plat.

    21 mai 2008 à 14 h 58 min

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