Vers le formatage LGBT des écoliers

Vers le formatage LGBT des écoliers

Voilà quelques jours, Najat Belkacem a déploré dans Têtu, magazine destiné aux homosexuels, qu’aujourd’hui les manuels scolaires « s’obstinent à passer sous silence l’orientation LGBT (lesbienne, gay, bi et trans) de certains personnages historiques ou auteurs, même quand elle explique une grande partie de leur œuvre comme Rimbaud ».

 On ne sait pas trop si elle s’exprimait en tant que porte-parole du gouvernement ou de ministre du droit des femmes. Dans ce dernier cas, l’idéologie du genre a décidément fait des progrès mais il est à craindre que cet amalgame entre les femmes et la population LGBT (lesbiens, gay, bi et transgenre…) ne soit pas du goût de certaines de nos compagnes, regrettablement obscurantistes et réactionnaires.

 Cet entretien donné à Têtu apparaît comme la cerise sur le gâteau du plan gouvernemental contre l’homophobie, tyrannique et totalitaire, qui vise d’une part à entraver la liberté d’expression des adultes et à formater la pensée des enfants à l’école.

 Les propos tenus par le ministre aux journalistes du magazine homo, qui s’inscrivent bien dans la logique de ce plan, ne sont cependant pas du goût de tout le monde et provoquent un début d’indigestion. Sur le site Ragemag, qui n’est pourtant pas comme moi d’un conservatisme obtus, un certain Julien de Rubempré ironise :

 « Si Najat Vallaud-Belkacem estime que l’homosexualité de Rimbaud explique son œuvre, nous attendons sa thèse avec impatience. Le vers libre rimbaldien, sa théorie du voyant, son audace créatrice, ses métaphores, tout cela a donc son orientation sexuelle comme origine ? »

 La suite est un véritable camouflet au ministre, un panpan-cucul déculotté :

 « Tout cela n’est pas sérieux et n’est que la preuve de l’ignorance littéraire d’un nombre croissant de nos élites politiques. Le fait d’accoler le sigle « LGBT » à l’auteur d’Une saison en enfer est un anachronisme flagrant et participe d’une volonté de laver les cerveaux. Du révisionnisme poétique. Un bel exemple de novlangue dont Orwell se serait délecté afin de conformer le passé à sa vision libérale-libertaire. (…) Repose ton stylo Cartier et écoute cinq minutes, madame la ministre. (…) Les vers de Rimbaud n’ont pas de sexe, et qu’il soit à voile et à vapeur n’explique en rien les Illuminations. La moraline administrée par nos ministres ne saura nous détourner de la véritable littérature et de son analyse. Les crânes des élèves n’ont pas non plus lieu d’être formatés à la novlangue rive gauche. »

 Hélas ! La politique du gouvernement socialiste évoque davantage 1984 d’Orwell que l’œuvre de Rimbaud.

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Comments (7)

  • IOSA Répondre

    L’objectif de la gauche au pouvoir étant de normaliser l’homosexualité, il est donc “normal” pour ceux que nous trouvons bizarre par nature, d’en faire une école.

    Mais au delà de tout ceci, la gauche se garde bien d’en appeler au vote référendaire ou d’en débattre publiquement, ce qui mettrait en évidence la question du mimétisme comportemental du fait de l’adoption d’un enfant au sein d’un couple homosexuel.

    Qu’adviendra t’il de cet enfant ( complexe d’oedipe) ?

    Nous allons droit à l’extermination de la race humaine si nous continuons à prendre nos enfants pour du bétail, car à leur tour ils prendront les leurs pour des animaux dont les états d’âme passeront après l’intérêt personnel de quelques personnes.

    Bientôt, nous serons condamnés à produire des gosses pour les homosexuels, comme les vaches produisent de veaux pour notre consommation….ainsi est la réalité !

    IOSA

    24 novembre 2012 à 0 h 35 min
  • Shadok Répondre

    ” L’homosexualité est, par exemple, omniprésente dans « La recherche… ». 80 pages de réflexion lui sont consacrées dans « Sodome et Gomorrhe ». Et l’on devrait cacher l’orientation sexuelle de Proust ? Yourcenar aurait-elle écrit « Les mémoires d’Hadrien » si elle avait été hétéro ? Nul ne le sait, mais la question est ouverte et la poser est un droit.” dit @ Jaures.

    Moi, par exemple, j’y vois surtout la marque de génie de l’Occident chrétien. Si l’Occident chrétien n’avait pas existé, il n’y aurait pas eu de Proust, ni de Marguerite Yourcenar, ni de Balzac, ni de Rimbaut, ni de Stendhal.

    21 novembre 2012 à 7 h 27 min
  • F Répondre

    Comme le dit si bien Monsieur Tillinac:

    ” … Pourquoi les profs ont ils si longtemps mis sous le boisseau des vérités capitales? Il aura fallu attendre l’audace libératrice de Madame Belkacem pour mettre un terme à notre aliénation.
    Ce qui mérite d’être retenu, après cette ineptie ubuesque, c’est l’atonie du système médiatique. Journalistes et chroniqueurs auraient dû faire résonner un énorme rire rabelaisien. Or, ils sont restés cois, comme s’ils ne savaient plus apprécier le différence entre une proposition politique “normale” et une vanne d’Alphonse Allais.”

    20 novembre 2012 à 15 h 28 min
  • GAZU, Josette Répondre

    Ne pouvez-vous pas dénoncer la nouvelle infraction à la déontologie éducative qui consiste à remplacer le souci d’objectivité concernant la pensée religieuse par celui qui s’applique aux moeurs sexuelles ?
    Profitez-en pour souligner qu’il est sans doute plus facile à Mme Belkacem d’introduire cette question dans les manuels scolaires qu’une suggestion des mesures gouvernementales susceptibles d’apporter des remèdes à une crise économique.
    Josette Gazu

    20 novembre 2012 à 10 h 31 min
  • Jaures Répondre

    La question n’est pas d’expliquer une oeuvre, mais d’éclairer la personnalité d’un artiste sans en censurer les aspects qui ne seraient pas conformes à la morale. Je me souviens qu’au collège, dans le poème de Villon “Mais où sont les neiges d’antan”, on tronquait le verbe “châtré” par “châtié”. Rimbaud était homosexuel et alors ? C’était le cas de Proust, de Marguerite Yourcenar, de Jean Cocteau, de Tennessee Williams,… Pourquoi cacher un aspect de leur vie qui, certes, et en cela la phrase de la ministre est maladroite, n’expliquera pas leur oeuvre mais en éclairera le choix des thématiques. L’homosexualité est, par exemple, omniprésente dans “La recherche…”. 80 pages de réflexion lui sont consacrées dans “Sodome et Gomorrhe”. Et l’on devrait cacher l’orientation sexuelle de Proust ? Yourcenar aurait-elle écrit “Les mémoires d’Hadrien” si elle avait été hétéro ? Nul ne le sait, mais la question est ouverte et la poser est un droit.

    16 novembre 2012 à 17 h 46 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      Puisqu’il est question de poëtes , c’était aussi le cas d’Aragon sur la fin de sa vie *** .. et le dépositaire de ses oeuvres chez Gallimard censurait toute ” allusion ” qui était faite de sa sexualité dans les livres que lui consacraient ses jeunes biographes

      *** il arrivait , minaudant cagneux et chassieux , nu vêtu du seul mini-bikini de cuir rouge pour séduire son jeune admirateur !

      comme quoi l’homosexualité bouffonne des grands hommes de la gauche révolutionnaire ne doit pas être connue et encore moins divulguée et que dans le cas du ” résistant ” Aragon il fallait s’en tenir à l’ode à Elsa !

      16 novembre 2012 à 22 h 17 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      c’est comme je le disais il y a peu sur ce blog à propos des ” réformes éducatives et sociétales ” de Peillon :

      ” c’est un viol pédophile , l’abus par un adulte ayant autorité sur eux de l’intelligence des enfants ”

      vous qui avez lu le ” Rouge et le Noir ” Stendhal y consacre tout un chapitre : celui du passage au grand séminaire de Besançon de Julien Sorel

      plutôt que de lire mal , lisez bien : les grands auteurs vous apprendrons plus surement la vie que vos ” vedettes ” médiatiques ou que la lecture des lettres politiques

      lisez Céline ( un être déchiré et cependant très humain ) , Faulkner ( un homme du sud biblique ) , Joyce (un homo ) , Lowry ( un alcoolique ) , Dostoïovsky ( un homme torturé )… ne perdez plus votre temps car le temps ce n’est pas de l’argent mais de la vie

      18 novembre 2012 à 21 h 41 min

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