Le nouveau Musée de l’Homme

Le nouveau Musée de l’Homme

Le Musée de l’Homme a rouvert ses portes en fanfare, le 17 octobre, après une rénovation financée par le Museum natio­nal d’Histoire naturelle et le ministère de l’Enseignement supérieur, soit 92 millions pris sur vos impôts – mais c’est pour mieux vous enseigner !
Car ce relooking extrême ne se limite pas aux locaux. Comme le journal du XVIe arrondissement l’avait fièrement annoncé, il s’agit d’une entreprise où « toutes les disciplines scientifiques ont été convoquées, au croisement de la biologie et de la philosophie, de l’anthropologie et de l’histoire ».
On note au passage qu’ont été « convoquées » surtout des sciences humaines, et non des sciences dures et irréfutables, et que l’interdisciplinarité si à la mode n’est pas réservée aux seuls enfants des écoles.
Si le texte de l’article est abscons à souhait, le « propos » est très clair, d’autant que, ô coïncidence, le même mois, la chaîne ARTE diffusait un documentaire en plusieurs parties, « Homo Sapiens, Une nouvelle histoire de l’Homme », au message semblable maintes fois répété, comme l’exige toute didactique.
Pourtant, le titre « nouvelle histoire » implique que l’histoire en question n’est pas forcément définitive et qu’elle pourrait même n’être qu’une histoire, au sens de fable.
Toujours est-il que les plus néanderthaliens d’entre nous ont bien assimilé que, à partir de l’ADN de fragments d’os d’humains ou même d’hominidés, datant de dizaines de milliers d’années, la paléoanthroplologie a « scientifiquement » établi que la notion de race était inapplicable à l’homme, puisque nous sommes tous génétiquement tellement semblables que nous sommes interféconds et qu’il n’y a aucun gène de la couleur de la peau ou autres traits visibles donnant à penser qu’il existerait des groupes distincts.
Ce que votre observation vous aurait laissé supposer est donc illusion, en Europe en tout cas, où l’on ne parle pas de blancs et de noirs comme aux États-Unis.
L’Homo sapiens éclairé se risquera au mieux à distinguer des « ethnies » ou des « types » (asiatique, nordique, méditerranéen…), à la condition absolue que ceux-ci soient liés à la géographie ou au climat.
Scientisme et déterminisme darwinien l’emportent : tout com­me le canard a développé des pieds palmés pour pouvoir nager, les hommes n’ont plus fabriqué de mélanine dans les latitudes où celle-ci ne servait à rien et c’est le milieu dans lequel ils vivent qui, seul, détermine leurs cultures, toutes égales.
Et il n’y a pas de génie propre à un peuple, puisque nous formons un peuple unique.
Empirisme et scepticisme ne sont pas soutenables en la matière !
Mais le musée va plus loin. Il répond pour vous aux questions qu’il pose : « Qui sommes-nous ? D’où venons-nous ? Où allons-nous ? »
Comprenons bien qu’à partir des vestiges du passé, il a vocation à présenter aussi le présent et futur, ce qui suppose interprétation et spéculations : « La dernière partie est ancrée dans le contemporain, elle explore la diversité culturelle dans le cadre de la mondialisation et les marges d’adaptation de l’espèce humaine aux environnements qu’elle a elle-même contribué à créer (sic) et parler des origines et de l’évolution qui montre que nous sommes tous parents est le meilleur pied de nez à la montée des racismes. »
Car « le regard bienveillant sur l’humanité » n’empêche pas la certitude qu’il sommeille en chacun de nous un Hitler qui ne demanderait qu’à se réveiller.
Ainsi, l’exposition permanente prépare-t-elle le public à l’exposition de 2017 qui se consacrera à « démonter ce mécanisme qu’est le racisme, qui va de la catégorisation aux préjugés et des préjugés au racisme ».
Du reste, les différences tout à fait superficielles qui sont apparues au cours de 150 000 ans de migrations sont inéluctablement appelées à disparaître (le musée ne dit pas en combien d’années), puisqu’Homo sa­piens continue d’évoluer, cette fois vers une refonte générale en renversant le processus de divisions accidentel.
L’espèce humaine a repris ses grandes migrations des origines et, la science ayant tranché, l’heure n’est plus à se poser de sottes questions, mais à ac­cueillir comme il se doit les millions de cousins qui veulent venir nous rejoindre !…

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Comments (2)

  • Chevalier_Noir Répondre

    Que de couleuvres encore à avaler…

    4 novembre 2015 à 11 h 34 min
  • Rastignac Répondre

    Oui les races existent pour la plus grande beauté du monde et ce sans que l’une soit supérieure ou inférieure à l’autre.

    Lisez le compte-rendu de votre analyse biologique éventuellemeent prescrite par votre médecin qui prouve que les races (etnhies) existent?

    Créatinine
    (Sang – Méthode enzymatique – Roche)
    DFG estimé d’après Lewey (MDRD)
    Cette valeur calculée est à majorer de 21% chez un sujet ayant des” origines africaines”.
    DFG estimé d’après l’équation CKD-EPI L’équation CKD-EPI présente les meilleures performances quel que soit le niveau de la fonction rénale. Le facteur de “correction ethnique” est en cours de validation (HAS 2011).

    Si vous le souhaItez , j’ai d’autres preuves à vous soumettre; dites-le moi.

    4 novembre 2015 à 8 h 14 min

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