Adieu, Jean-Marie, je t’aimais bien…

Adieu, Jean-Marie, je t’aimais bien…

Jean-Marie, je te connais de­puis si longtemps que je me permets de te tutoyer. Du­rant des années, je n’ai manqué aucun de tes discours lors des fêtes « Bleu-Blanc-Rouge » et des rassemblements du 1er mai sur la place de l’Opéra.

J’ai suivi tes campagnes présidentielles et tout particulièrement celle de 2002 où tu as donné de l’urticaire à toute la classe politique en éliminant au premier tour le candidat socialiste.

Quelle belle soirée tu nous as offerte le 21 avril 2002 !

Il fallait voir la mine dévastée des dirigeants socialistes et le visage en pleurs de leurs supporters.

Tu étais un orateur hors pair, un tribun de premier ordre, sans nul doute le meilleur de ta gé­nération. Tu arpentais la scène, sans aucun papier, assenant des vérités et décochant des flèches assassines à l’encontre de tes adversaires pour la plus grande joie de ton public.

Tu jouais avec les mots et maniais la langue française comme aucun autre homme politique n’était capable de le faire.

Parfois, tu disais sciemment quelques bêtises et tu te plaisais à sortir des calembours d’un goût douteux. Mais ton auditoire s’esclaffait et en redemandait.

Oui, il y avait de l’ambiance à tes meetings et on en ressortait tout ragaillardis, avec l’espoir de te voir un jour devenir président de la République.

Hélas, à ta place, nous avons eu Giscard, Mitterrand et Chirac qui ont trahi leur pays en favorisant la venue en France de mil­lions d’étrangers qui n’avaient rien de commun avec notre culture et notre religion.
En 2012, tu as eu la sagesse de laisser les commandes de ton parti à ta fille.
Elle fut malheureusement assez mal conseillée par de nouveaux cadres qui imposèrent un changement d’orientation politique avec un coup de barre à gauche. Ce n’était plus le programme de base de ton parti qui dénonçait en priorité l’insécurité et les risques d’une immigration in­contrôlée.

Tu en as ressenti de l’amertume. Et puis, suite à une émission de radio malheureuse, un tribunal interne t’a déchu de la présidence d’honneur du parti que tu avais créé. Ce n’était pas très joli et tu en as ressenti encore davantage d’amertume.

Alors, tu as eu des velléités de créer un nouveau mouvement politique avec des comités de soutien dans toute la France.

Mais, Jean-Marie, à 87 ans, tu n’as plus l’âge de mener une nouvelle bataille et de mobiliser des foules. Tout ce que tu pourrais encore tenter ne pourrait que briser l’espoir de millions d’électeurs. Et puis, tu dois reconnaître que la nouvelle ligne politique de Marine, même si elle est critiquable, a eu l’avantage de séduire un plus grand nombre de sympathisants et d’électeurs. Les résultats des dernières élections l’ont bien démontré.

Jean-Marie, refuse dorénavant les invitations des journalistes retors qui se font valoir en te faisant répéter les mots que tu as déjà dits 100 fois et qui t’ont procuré tant de tracasseries.

Au théâtre comme en politique, il faut savoir soigner sa sortie. Ne joue pas le spectacle de trop, apprends à devenir sage et sois simplement fier de ton long parcours politique ainsi que des succès de ta fille et de ta petite-fille.

Enfin, tu l’entends comme moi, de plus en plus de personnes, en voyant le flux migratoire qui déferle sur l’Europe, disent que c’est toi qui avais raison.

Oui, tu avais vu juste et, si l’on t’avait écouté il y a 30 ans, la France ne serait pas dans l’état dans lequel elle se trouve aujourd’hui.
Oui, Jean-Marie, tu avais raison et cette reconnaissance tardive devrait te mettre du baume au cœur. Elle devrait t’aider à renoncer dorénavant à la vie politique et à te faire accepter le bien-fondé de la maxime « on ne peut pas être et avoir été ».

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Comments (17)

  • Sancenay Répondre

    …aurait exigé .., sorry !

    15 juin 2016 à 14 h 06 min
  • Sancenay Répondre

    Bon courage aux crétins qui croient enterrer notre “Menhir ” avant l’heure.Il va falloir creuser durement et faire tomber “l’édifice” !
    Cela va demander davantage d’esprit et d’huile de coude que de tapoter quelques âneries sur un clavier.
    Entre temps,” si Dieu le veult”, le fier breton continuera de rappeler le cap initial aux aveugles et aux sourds qui n’ont toujours pas compris que prétendre contrer le Système en lui abandonnant la liberté d’expression et la liberté de vivre tout court relevait au mieux du pur pharisaïsme.
    -Ah vous pensiez au nouveau “Petit Robert”? .Vous avez gagné un bon Dictionnaire de la Contre-révolution !

    à Quinctius: pour ce qui est de” l’adresse”, il est manifeste que JMLP a atteint la cible au coeur. Malgré tout les artifices employés , celle-ci ne se remettra jamais de cela.Il faudrait désormais savoir en effet construire fidèlement sur ce socle, en élargissant le sujet aux causes profondes de la débâcle , soit s’attaquer à la révolution permanente ( et pas seulement à “mai 68” comme “poisson-en-eau-trouble” et restaurer nos racines chrétiennes. D’autant que cela aurait exiger la mise en place d’utiles critères de sélection en terme de recrutement des cadres. !
    Je crois que c’est cette dernière approche essentielle qui n’aura pas suffisamment été prise en compte par JMLP. Il s’en rend très bien compte aujourd’hui.
    Mais qui oserait lui en vouloir alors qu’il a su sonner si hardiment le tocsin en temps utile et à quel prix ?

    15 juin 2016 à 12 h 26 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    ” il fallait voir le visage dévastés des dirigeants socialistes et les pleurs de leurs supporteurs ”

    ce qui nous a ” empêché ” d’ avoir en 2012 l’ élection de François Hollande

    quelle déduction en tirez vous Monsieur Comtesse ?

    15 juin 2016 à 12 h 08 min
    • DESOYER Répondre

      D’où la nécessité du libéralisme , national et social, que je défends, seule porte de sortie vers le haut de la situation actuelle!

      15 juin 2016 à 12 h 28 min
  • gregoire Répondre

    En 2002, il s’est présenté comme médecin urgentiste au chevet de la France déjà bien malade, mais elle l’a rejeté, préférant les diafoirus charlatans. Helas, 14 ans après, ce n’est plus ce bon médecin qu’il nous faudrait, mais un chirurgien, et c’est urgent.
    Jean-Marie, quelque jour, je ne sais quand, l’avenue des Champs-Elysées s’appellera avenue Jm Le Pen. Mais ce sera après bien des souffrances et bien du sang versé, et ni vous ni moi le verront avec nos yeux de chair.

    14 juin 2016 à 20 h 16 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    J.-M. P. politiquement ? un président d’ une corpo d’ étudiants en Droit !

    14 juin 2016 à 15 h 43 min
    • DESOYER Répondre

      JMLP, président, non (lisez mon livre!), mais il avait un rôle à jouer. Il n’a malheureusement pas été relayé par des gens qui auraient été plus aptes que lui!

      14 juin 2016 à 15 h 47 min
  • balanine Répondre

    Merci pour ce bel hommage ! JMLP a été le précurseur de ce qui nous arrive en nous prévenant des envahisseurs, et comme tous ses prédécesseurs il n’a pas été écouté ! mais lui qui est croyant, qu’il écoute ceux que Dieu met sur sa route, qu’il laisse les autres faire ! il n’est pas Dieu et il ne pourra pas empêcher ce que la Très Ste Vierge Marie a annoncé à ses voyants ! Elle qui pourtant EST la parole de DIEU.
    Que votre vieillesse soit la plus paisible possible M. Lepen !
    La France aura besoin de vos prières, lorsque cette France s’apercevra enfin qu’elle a été trop loin dans ses perversions.

    14 juin 2016 à 15 h 05 min
    • DESOYER Répondre

      JMLP est fait pour l’action et je crois qu’il est indécent de lui demander d’arrêter. En revanche, je suis d’accord sur ce point: qu’il écoute davantage les autres. Je suis allé le voir, il y a quelques années et je ne suis pas sûr qu’il ai bien perçu ce que je voulais lui dire. Pourtant, çà lui aurait profité. De ce point de vue, oui, il doit écouter davantage, mais il peut encore jouer un rôle, plus secondaire certes, pourquoi lui refuser ce pour quoi il est fait?

      14 juin 2016 à 15 h 38 min
  • vozuti Répondre

    Jean-Marie le Pen restera dans l’histoire comme le seul homme politique qui s’est élevé pour dire la vérité (lorsqu’il n’était pas trop tard), au milieu d’un océan de petits collabos visqueux (giscard,chirac,juppé,mitterrand,etc…) qui ont vendu la France pour assouvir leur avidité personnelle.

    14 juin 2016 à 14 h 41 min
  • DESOYER Répondre

    C’est très beau! Jean-Marie le Pen a là un véritable ami, mais je ne serais pas aussi dur avec ce bretteur! Je crois qu’il peut encore s’exprimer, mais il apparaîtra peut-être plutôt comme le sage dans les tribus indiennes. Espérons que notre tribu indienne à nous ne se fera pas exterminer par l’envahisseur!

    14 juin 2016 à 12 h 20 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      un sage indien pour vous et pour @ grégoire un chamane ? un boute-feu plutôt ! s ‘il avait parfois de bonnes idées il les gaspillaient en jouant les pyromanes … cependant il avait une qualité majeure que tous les autres n’ avaient et n’ ont toujours pas : le courage … en somme c’ était un capitaine mais pas un stratège qui aurait du laisser sa place à Goldnich

      14 juin 2016 à 23 h 15 min
      • vozuti Répondre

        Les quelques phrases malheureuses de Jean-Marie le Pen que les médias répètent en boucle depuis 30 ans n’avaient rien de si terribles.
        Le plus frappant est l’acharnement à son encontre de tous les chiens galeux, bavant de rage, qu’on appelle des journalistes… ces mêmes journalistes qui ne se lassent jamais de déverser leurs louanges mielleuses sur le vrai salaud qu’est alain juppé.

        15 juin 2016 à 2 h 23 min
        • quinctius cincinnatus Répondre

          J.-M. Le P. était certainement un vrai patriote ( ce que n’ est pas Alain Juppé ) mais ce dernier est un vrai Machiavel … quand les gens de votre bord auront enfin compris que la Politique demande de ” l’ adresse ” peut être accèderont ils un jour au ” pouvoir “

          15 juin 2016 à 8 h 21 min
      • DESOYER Répondre

        Un colonel! QC, mais me direz-vous, un colonel, c’est tout juste bon à faire un putsh en Grèce! En Espagne, il y en avait un qui avait tiré un coup de pistolet en l’air aux Cortès, mais l’affaire s’était arrêtée là! Pour diriger un grand pays, il faut au moins un général, et plutôt 3 ou 4 étoiles plutôt que 2 (çà fait pauvre!)

        15 juin 2016 à 13 h 39 min
        • quinctius cincinnatus Répondre

          je connais ( assez ) bien le milieu militaire ( français ) et c’ est pour cela que je ne lui accorde aucune confiance … alors ne me faites pas dire ce que je n’ ai même jamais évoqué c. à d. : un putsch !

          P.S. au sujet des étoiles

          pourquoi classer les compétences militaires selon les normes du guide Michelin ? Rommel simple capitaine enseignait la … stratégie à ce qui était ( sous la capote ) l’ Ecole de Guerre allemande !

          15 juin 2016 à 14 h 25 min
          • DESOYER

            Le guide Michelin s’arrête à 3 étoiles! Quant à Rommel, il a terminé 7 étoiles, FeldMarschall, complètement en dehors du guide Michelin!

            15 juin 2016 à 14 h 46 min

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