Arguments en vue (et aussi en faveur) de la réélection de Nicolas Sarkozy

Arguments en vue (et aussi en faveur) de la réélection de Nicolas Sarkozy

Penser c’est exagérer

Ortega Y Gasset

Comme l’a dit justement le président en exercice, les socialistes se sont écroulés là où ils avaient le culot de l’attaquer le plus : la morale. Et le moraliste JFK, qui ne cessait de criminaliser la présidence, s’est retrouvé comme beaucoup à défendre le énième milliardaire rose au moment le plus inopportun.

Nous nous approchons de 2012 et il faut faire le point : le scandale Strauss-Kahn accroît les chances de la droite, sans diminuer encore celles de l’increvable PS d’arriver au pouvoir en France. Or il faut voir l’Espagne après sept ans de socialisme, après sept ans de Zapatero ; une étendue de friches, de hideur architecturale et de projets fous avortés ; une population désabusée, clochardisée, abrutie de médias et de politiquement correct, entretenue dans l’abaissement de soi par l’Etat socialo et les communautés autonomes, ces mini-états dénoncés un peu tard par notre ami Aznar, aujourd’hui aussi endettés que le pays lui-même ! Le socialisme avilit même physiquement les gens, je pourrais le prouver ; c’est un retour à Neandertal. La moitié du patrimoine historique est en ruines. Je dis donc qu’il faut être idiot pour favoriser l’élection d’un socialiste en 2012.

Rappelons-nous 2002, la France exaspérée et humiliée par le laxisme libertaire et liberticide du gouvernement Jospin. C’étaient aussi les années Muray, le grand pamphlétaire qui n’en pouvait plus du gouvernement des communautés raciales et sexuelles qui s’éclatent : la présence au deuxième tour de qui l’on sait y aura mis bon ordre. Mais la gauche n’a pas fait profil bas, et l’esprit libéral-libertaire aura bien refait son retard, de Marrakech en Sofitel. On a la surclasse ou on ne l’a pas…

Et aujourd’hui ? La situation matérielle en France n’est pas pire qu’ailleurs, et je dirais même qu’elle y est meilleure. L’Occident de toute manière s’écroule partout ; au pompeux crépuscule des dieux a succédé le crépuscule des vieux. Il n’y a qu’à voir l’Amérique, l’Italie, la Grèce et même le Japon, si exemplaire il y a encore vingt ans, et tué par son vieillissement et son endettement. Ce vieillissement lié au nihilisme de notre civilisation tuera vite la Chine et l’Asie, d’ailleurs.


Ne coulons pas le bateau

Je dis donc qu’en France la situation est plutôt meilleure qu’ailleurs, alors que les Français, qui représentent 1% de la population mondiale, fournissent 9% de ses millionnaires : pas mal pour un pays pauvre et socialiste ! La France est d’ailleurs plus riche que l’Allemagne.

Passons à la diplomatie et à la politique générale. Même si la guerre libyenne est ridicule, elle est confidentielle et elle n’est pas gênante, même moralement. La diplomatie française a enfin rompu avec des décennies de tiers-mondisme jacobin et de lubies gaullistes. Du point de vue intérieur, le discours présidentiel, qui certes a lorgné à gauche, a aussi lorgné très à droite, notamment depuis l’été dernier. On est conseillé par Buisson, on recrute Longuet, on écoute Guéant. Les clivages avec les nationalistes sont malheureusement le fait de personnes, pas des idées ou des propos.

Nous aurons donc le choix l’an prochain entre trois candidats, dont deux de droite : il ne faut surtout pas que le ou la socialiste (qui sera la fille Delors, merci l’Europe et Mitterrand, ou l’ex de Ségolène, viré quand même par sa concubine le soir de la défaite !) l’emporte. Le candidat socialiste est sûr de gagner les élections (ma plume a failli fourcher une fois de plus !) face à Marine Le Pen au deuxième tour, beaucoup moins face au président sortant.

On sait bien de toute manière que l’élection de Marine le Pen relève du vœu pieux. Une poignée de Français la veut vraiment. Bien plus la désirent sans la désirer, conscients des désastres qui en découleraient. La grande majorité des Français ne la veut tout simplement pas. D’ailleurs aucun parti populiste n’est arrivé au pouvoir en Europe sans conclure des alliances avec les libéraux et les conservateurs des droites parlementaires. Il faudrait conclure des alliances : il est dommage que trente ans après, nous en soyons toujours là, mais ce n’est pas une raison pour placer un post-mitterrandien ou un néo-communiste aux affaires. Ce n’est pas en coulant un vieux bateau avarié que l’on traversera le noir océan de ce triste siècle à venir.

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Comments (9)

  • abcd Répondre

    ok ;je choisis le voeu pieu puisque la réalité umps déçoit chaque jour davantage

    20 juin 2011 à 15 h 35 min
  • François Répondre

      " Nous aurons donc le choix l’an prochain entre 3 candidats: 2 de droite et un de gauche"…
     Ah bon? je n’avais pas remarqué!

    18 juin 2011 à 22 h 23 min
  • vozuti Répondre

    l’alternance UMP_PS pourrait etre une preuve que mouvement perpétuel existe.    comme un pendule qui irait d’un coté à l’autre sans jamais pouvoir s’arreter.     mais en y regardant de plus près on s’aperçoit qu’il s’agit d’une illusion d’optique:        en fait le pendule est immobile puisque l’UMP et le PS c’est la meme chose.                     plus précisément ce n’est pas une illusion d’optique mais une illusion sonore:             il faut regarder les faits sans se laisser perturber par le caquètement assourdissant des médias qui n’est que de la pollution sonore.

    18 juin 2011 à 16 h 14 min
  • Dubucque Répondre

    N’oubliez pas, dans vos réflexions 2 choses !
    L’UMPS a voté pour l’élection cantonale à deux tours !
    Rien que pour éliminer le FN !
    Résultat les maires de France sont quasiment tous de gauche !
    Quand viendra l’heure du dépouillement les français auront le Pdt qu’ils méritent !
    Et aux législatives pareil !
    Alors ?

    18 juin 2011 à 12 h 26 min
  • Anonyme Répondre

    Éternelle quadrature du cercle des droites françaises, cher Nicolas ! Problème encore aggravé par la V° République et ses systèmes-guillotines qui limitent le nombre des candidats aux seconds tours (présidentielle + législatives). Sauf que la partie ne se joue pas à 2 mais à 3 droites. Borloo et Morin, pourtant moins que picrocholins, auront aussi leur mot à dire Pour éviter le retour de la gauche, cet été, sur la plage, commençons par relire René Rémond ! Vale !

    17 juin 2011 à 21 h 41 min
  • ozone Répondre

    "Les socialistes sont surs de l’emporter face a Marine le Pen"

    En étes vous si certain?

    Sarkozy s’est enfermé dans la defense de l’euro,si celui ci tombe il part avec,et pour les socialos c’est pareil,restera que ceux qui s’opposent a la monnaie unique,la gauche se presente en plus avec le boulet de l’immigration .

    Mais des choses peuvent aussi changer au FN,tant que JMLP sera là il est sur que sa fille ne touchera pas au pouvoir,ça restera une pme familiale,il à tout fait pour que cela ne change pas en bloquant tout enracinement dans le pays,si quelqun n’était pas d’accord il devait partir et Marine fait ce quelle peut avec ce dont elle dispose.

    Sarkozy ce n’est pas un moindre mal,c’est la fin de la France en tant que Nation indépendente,sans compter les risques si la crise devient une cata.

    Il faut tenir compte du fait qu’aux USA les républicains pourraient revenir au pouvoir,si vous vous souvenez de l’année et demie de régne Sarkozy avec Bush encore en place ont ne peut que craindre la suite.

    17 juin 2011 à 20 h 44 min
  • vozuti Répondre

    l’UMP c’est la politique du PS avec un discours moins extremiste que le PS pour faire croire qu’il s’agit de 2 partis différents.    voter UMP pour éviter le PS c’est aussi intelligent que d’acheter un paquet de cigarettes sur lequel la mention "fumer tue" ne figure pas,en pensant ainsi diminuer la nocivité.                     soit on vote pour l’UMPS soit on vote pour le FN. inutile de chercher des solutions intermédiaires qui ne sont que de l’escroquerie.

    17 juin 2011 à 20 h 22 min
  • jules Répondre

    En somme,  c’est l’éloge du moindre mal. Il est vrai que les gens "de droite " au sens traditionnel, diffèrent des révolutionnaires en ce qu’ils n’attendent pas un millénium qui ferait table rase du passé (relire Thomas Molnar notamment "la contre-révolution" ed. La table ronde). Pour autant je crains que nous bagnions dans la médiocrité zappateresque même si S. est réélu, la gauche étant toujours au commande dans des secteurs immenses de la société (éducation, médias, recherche…) et le mondialisme toujours plus dévorant… MLP est quand même plus cohérente dans ses idées que S. qui tolère le smaux que j’évoquais à l’instant.

    17 juin 2011 à 18 h 46 min
  • SMALL BARTHOLDI Répondre

    Article d’une parfaite lucidité.

    Les problèmes de la France sont trop lourds pour être résolus. L’arrivée de la gauche féministe et tiers-mondiste à l’Elysée en 2012, dans ce contrexte précis de Renaissance africaine de l’Islam, serait un acte de foiie purement mais logiquement suicidaire.

    Les médias vont servir la soupe à Marine Le Pen pour qu’elle batte Sarkozy au 1er tour et l’affaire est conclue. Leur subite mansuétude à son égard est purement stratégique.

    Marine Le Pen pose exactement le même problème que le Tea Party aux Etats-Unis, menant tout droit à la réélection d’Obama. Mais le Tea Party a su se ressaisir.

    NB : Nicolas Bonnal, si vous aimez tant les conservateurs initiatiques anglais, allez donc jeter un oeil sur la dernière version des X-Men, entièrement filmés sous l’influence de Christopher Nolan.

    17 juin 2011 à 18 h 19 min

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