Cassandre a souvent raison et le tonneau des Danaïdes ne se remplit pas

Cassandre a souvent raison et le tonneau des Danaïdes ne se remplit pas

La crise financière mondiale, tient essentiellement dans l’endettement irresponsable de quelques uns, tous membres de l’hyperclasse mondiale. Pour sauver « les amis », nos gouvernants ont employé une solution ruineuse : gagner du temps en augmentant inconsidérément les dettes souveraines. Cela se fait au détriment direct des contribuables moyens, condamnés à toujours payer plus cher et des plus jeunes condamnés à ne pas trouver aisément un emploi, et à devoir, plus tard, rembourser cette dette, soit sous forme d’impôt, soit en subissant l’inflation.

Nos gouvernants nous avaient promis la reprise rapidement. Elle n’est toujours pas là, c’est au contraire un renforcement de la crise qui s’annonce avec la dette grecque, longtemps cachée pour satisfaire aux fallacieux critères de Maastricht, qui nous explose à la figure. Nos pompiers pyromanes vont maintenant au secours de la Grèce, sans doute pour la conforter dans sa tricherie, en nous faisant dire par télévision interposée que la France va gagner de l’argent en prêtant à la Grèce ! A-t-on déjà vu un bénéfice sortir d’un prêt à un insolvable? C’est exactement la raison immédiate des "subprime".

Hélas d’autres sujets graves vont, je le crains, subir un traitement analogue. Pour ne pas vouloir affronter les réalités, on va épousseter légèrement les régimes de retraites, une réforme cosmétique où seuls les salariés du privé vont encore payer la casse.

On ne touchera pas, ou alors seulement à la marge, aux régimes très favorables des fonctionnaires, on ne touchera pas non plus à tous les régimes spéciaux extrêmement favorables. Au moins pour l’exemple on devrait aligner ceux des députés, des sénateurs, des fonctionnaires européens sur ceux du privé.

On ne voudra pas non plus aller, lentement mais sûrement, vers la capitalisation, qui pourrait répondre aux deux graves problèmes actuels : les retraites du futur et les capitaux nécessaires si l’on veut financer des entreprises françaises.

Pour ne pas bousculer les syndicats, si peu représentatifs, on ne va pas trancher vigoureusement dans les dépenses publiques. Nous attendrons, comme la Grèce, que ces restrictions nous soient imposées par un organisme prêteur. C’est bien sûr exactement le contraire de la liberté.

Nous allons continuer à appliquer inconsidérément le « principe de précaution », qui ne profite qu’à quelques initiés, mais qui coûte à tous les autres.

Ces solutions ne peuvent être mises en place qu’avec de la volonté et du courage. Certains pays y sont parvenus. Mais il faudrait avoir le courage d’abandonner les solutions étatiques qui toutes s’évertuent depuis 40 ans à remplir le tonneau des Danaïdes.

Jacques Ernewein

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Comments (3)

  • richa83 Répondre

    chiffre à méditer: le déficit de l’état français – aux environs de 140 /150 Md€ si je ne me trompe pas – représente près de la moitié du déficit TOTAL de la Grèce. Qui peut encore penser que nous allons nous en tirer sans y laisser des plumes???

    28 avril 2010 à 23 h 19 min
  • Henri DESPLANCHES Répondre

    Terriblement inquiétant, l’état de la Grèce ! Mais déjà la Bourse de Lisbonne chute, l’Irlande est à bout de souffle et l’Espagne a 20 millions de chômeurs avoués. A qui le tour ? Une catastrophe financière et monétaire est prévisible sous peu car la tension sur les marchés est trop forte et la corde va se rompre. Enfin…espérons que je me trompe !!!

    27 avril 2010 à 18 h 15 min
  • Lilas Répondre

    a qui rapporte le crime ?? a qui devons-nous l’argent des dettes ??

    a ces quelques gros banquiers internationaux qui, par la puissance que leur confere l’argent, mene le monde, en servant le prince de ce monde.

    la Grece n’est consideree que comme le domino qui est sense faire tomber tous les autres.

    la solution n’est pas de renflouer par ci ou par la, la solution est d’etouffer le probleme a la base.

    27 avril 2010 à 4 h 37 min

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