Contre l’électoralisme, vive le populisme !

Contre l’électoralisme, vive le populisme !

Au premier rang des « bêtes noires » de nos si chères élites figure le « populisme ».

De quoi s’agit-il ? D’une critique des élites et d’un appel au peuple pour résoudre les problèmes qui se posent à notre société.
On comprend naturellement que les élites contemporaines apprécient moyennement d’être critiquées. Mais le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elles-mêmes nous donnent quotidiennement ma­tière à critique. Il suffit d’ouvrir un journal, il suffit d’allumer sa radio ou sa télévision, pour entendre ici un « intellectuel », là un homme politique, là encore un journaliste, nous expliquer que la dette publique est abyssale, que nous sommes le pays le plus imposé du monde libre, que la liberté d’expression régresse, tandis que l’insécurité progresse…

Ce n’est pas le peuple seul qui pose ce diagnostic effarant. C’est, tout autant, les élites, soit pour nous « vendre » l’austérité, soit pour critiquer les gouvernants du « camp d’en face ».

En un mot, le populisme est d’abord alimenté par les élites (ou prétendues telles, car une oligarchie n’est pas réellement une élite).
Et, surtout, en régime démocratique, les élites prétendent tenir leur pouvoir du peuple. Ce n’est pas vrai seulement des hommes politiques. Il suffit d’entendre l’ensemble de la classe parlante pour comprendre à demi-mot qu’elle prétend être « la voix des sans-voix », comme on disait dans les années 1970.

Mais, alors, on voit mal comment le peuple, dans ce cadre, ne serait pas encore mieux fondé à parler que ceux qui affirment parler en son nom.
Bref, on voit mal, au plan intellectuel, comment des élites démocratiques, peuvent s’opposer au populisme.

Le seul véritable « argument » anti-populiste réside dans une équivalence fallacieuse : l’équivalence entre populisme et démagogie.
Or, il n’est nullement certain que tous les combats populistes soient démagogiques. Et il est, en revanche, certain que bien des tenants de l’élite sont, eux, des démagogues. Si l’on veut bien songer une seconde à l’origine de notre dette publique, il n’est pas difficile de la trouver dans l’expansion délirante de notre État-providence – expansion qui fut, elle-même, causée par le principe électoraliste majeur : « Demain, on rase gratis ! »

Ce qui est le plus étrange, peut-être, dans notre société, c’est que, plus on parle du peuple et de la démocratie, plus on muselle le peuple et on fausse la démocratie.

Rappelez-vous l’élection présidentielle de 2002 : le président sortant le plus mal élu au premier tour (moins de 10 % des Français en âge de voter avaient voté pour Jacques Chirac) a finalement emporté la mise avec 82 % des voix !
Rappelez-vous aussi le peu de cas que nos dirigeants firent naguère du référendum européen.
En réalité, la démocratie est devenue, selon le mot fameux, une idole que l’on encense par habitude.

Cette espèce de religion de substitution n’exclut absolument pas

1) que l’on refuse de consulter le peuple ;
2) que l’on verrouille au maximum ses prises de parole (comme avec le prétendu référendum d’initiative populaire, qui donne aux députés un droit de veto sur les référendums populaires) ;
3) que la « représentation nationale » ait plus de poids qu’un vote référendaire (comme le prouva le vote du fameux Traité de Lisbonne, moins de trois ans après le rejet du Traité constitutionnel européen, qui disait à peu près la même chose).

Nous avons ainsi réussi le tour de force de marier la démocratie (avec les risques de dérive démagogique qu’elle comporte) avec l’oligarchie !
Pour résister à cet état de fait, pour rendre la parole au peuple, il est urgent d’abandonner le démocratisme, cette sorte de religion qui marmonne comme des mantras les mots « peuple », « démocratie », « droits », « liberté »…, et de passer à une véritable démocratie. C’est-à-dire une démocratie directe. Au moins dans les grandes occasions.

Nos amis de Contribuables Associés en ont fait un thème majeur de leur action pour cette année électorale. Je partage entièrement leur avis.
Cela n’exige même pas de baisser le seuil impressionnant d’un dixième du corps électoral. Il suffit de supprimer le scandaleux droit de veto parlementaire (un référendum d’initiative po­pulaire nécessite l’approbation d’un cinquième des parlementaires). Puis­que les parlementaires sont censés représenter le peuple, comment pourraient-ils s’opposer à cette suppression ?

Et, une fois la véritable démocratie directe imposée, la majorité silencieuse pourra enfin parler aussi fort que les bruyantes minorités qui colonisent notre vie publique !

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Comments (18)

  • Toni Répondre

    Mr le syndicaliste a écrit : "Permettez-moi de donner ma préférence au service public pour tous, même si je pense qu’il doit évoluer sur de nombreux aspects pour garantir ce lien social essentiel qu’est l’égalité des chances."

    J’ai un léger handicap Mr Jaures, dommage pour vous je préfère les méchants capitalistes qui paient pour les écoles privées. Comme les méchants capitalistes, je regarde en premier où sont mes intérêts … Et mes intérêts persos ne sont pas chez les syndicalistes partisans du collectif. En même temps j’an ai assez d’habiter dans une ville qui devient une poubelle à ciel ouvert et le vide ordures du tiers monde. Même en tant qu’handicapé je n’ai pas vraiment l’intention de cohabiter avec une romano, une tchétchène qui ne parlent pas français et en plus des gens comme vous qui en rajoutent une louche sur le "vivre ensemble".

    21 février 2012 à 20 h 39 min
  • François Répondre

      Ah, Jaures, j’ai oublié dans mon développement le principal:
     Vous n’êtes même pas d’accord, bien sûr, pour poser la question aux Français?
     C’est vrai que c’est trop compliqué de détailler le chèque éducation dans un texte de 2 pages et de demander aux français s’ils sont pour ou contre sa mise en oeuvre comme décrite…
     

    21 février 2012 à 9 h 42 min
  • François Répondre

      C’est vrai, Jaures, que le service public de l’EN a au moins cette "qualité" de rendre tout le monde égal dans la médiocrité.
      On en est arrivé au point que nous payons des sommes astronomiques pour avoir des gosses qui ne savent pas lire. On peut raisonnablement se demander s’il est bien judicieux de payer pour un résultat voisin de ce qu’il serait si l’école n’existait pas.
      Mais vous êtes content, tout le monde est égal dans l’ignorance.

      Quand à votre argutie que les plus riches pourraient se payer les meilleures écoles, c’est déjà le cas aujourd’hui, non? Et aujourd’hui les moins riches ne peuvent pas se payer l’école de leur choix car il faut payer EN PLUS de l’EN…Chose qu’ils pourraient faire avec le chèque éducation.
      Bref, votre attitude égalitariste dogmatique prive finalement l’accès des plus modestes à l’enseignement privé même s’ils le voulaient. Magnifique résultat!

      En fait votre attitude égalitariste n’est que le faux nez d’autres objectifs moins avouables: Endoctriner les jeunes et garder l’influence socialiste sur l’EN. En plus, moins ils en savent,moins ils seront capables de faire des choix plus tard et de faire marcher leur cervelle. C’est vrai que de ce côté, votre action est une réussite…

    21 février 2012 à 9 h 28 min
  • Jaures Répondre

    François, je ne dis pas qu’un référendum ne doit pas être organisé quand la question "serait trop compliquée pour le bas peuple" (je ne sais d’ailleurs à quoi vous faîtes allusion, pour moi, il n’existe qu’un seul peuple). Mais que toutes les lois ne se résument pas à une question binaire. Poserez-vous comme question "êtes vous pour le chômage" ? Qui répondrait "oui" ? Tout le monde est contre le chômage. Ce qui compte, ce sont les propositions pour en sortir. Or, celles-ci sont diverses, multiples, touchent tous les secteurs. Mettre au référendum une proposition partielle (la formation des chômeurs) ou un principe nébuleux n’aurait qu’une fonction de plébiscite. Si pour vous Napoléon est la référence en matière démocratique, je vous le laisse.
    Pour moi, la démocratie doit s’exercer sur une pluralité des scrutins (nationaux, régionaux, locaux) et sur la base de programmes cohérents laissant aux élus le temps d’être évalués.

    Sur votre idée (libérale) du chèque éducation, vous savez bien que cela ne se passerait pas ainsi. Les familles qui pourront aligner une somme supplémentaire pour intégrer des établissements mieux situés qui feront valoir des options ou des services pour justifier ces dépassements seront les gagnantes de cette organisation. Ces mêmes établissements pourront d’ailleurs, si la demande est supérieure à l’offre, sélectionner leurs élèves. Il est déjà extrêmement difficile de garantir l’égalité des chances. Le chèque éducation en signerait définitivement la fin. D’autant que vous ne pourrez garantir l’égalité entre les établissements: certaines villes riches subventionnent déjà les écoles privées au-delà du cadre légal. Certains quartiers sont enclavés, comment feraient les élèves pour se rendre dans un établissement qu’ils jugent meilleur ?
    Permettez-moi de donner ma préférence au service public pour tous, même si je pense qu’il doit évoluer sur de nombreux aspects pour garantir ce lien social essentiel qu’est l’égalité des chances.

    20 février 2012 à 14 h 43 min
  • François Répondre

     " Quelle serait la réaction si on mettait au référendum la privatisation de l’enseignement"?
     Et si on expliquait la question? Par exemple:
      Aujourd’hui, un élève de 12 ans ( par exemple ) coûte X dizaines de milliers d’euros à l’état par an.
      Si on vous propose que l’état verse ces X dizaines de milliers d’euros à l’établissement de votre choix ou vous scolariserez votre enfant de 12 ans? Cela ne vous coûtera pas un sous de plus, ni à l’état.
      Et si en contre partie, TOUS les établissements, publics ou privés devaient se contenter de ces subsides pour payer le personnel, les locaux, le fonctionnement, les fournitures… ne pensez vous pas que la gestion s’améliorerait, que le niveau monterait car vous auriez le choix de l’établissement que vous subventionnez? Et si vous êtes un inconditionnel de l’enseignement public, ne croyez vous pas qu’à armes égales avec les autres il aura à coeur de montrer qu’il est le meilleur et mérite votre confiance et donc vos subsides?
     
      Allez, posons la question, pour rire un peu…

    19 février 2012 à 15 h 31 min
  • HOMERE Répondre

    Le Président peut déclancher un référendum…de sa propre initiative même s’i l’opposition tient l’Assemblée et le Sénat…..de là deux cas sont à considérer : le résultat du référendum est négatif,le Président décide de rester ou non….Si le résultat du référendum est positif, le Président dissous l’Assemblée et fait procéder à de nouvelles élections…il peut aussi faire passer la mesure objet du référendum qui constituera un sérieux revers pour l’opposition…qui décidera de son avenir étant désavouée par le peuple…..

     

    19 février 2012 à 12 h 38 min
  • François Répondre

      @ Quinctius: " C’est sans doute que vous aviez voté oui au référendum": Perdu!
             Pour info, ce que je dis là n’a rien à voir avec ce qui me plaît ou pas, mais uniquement avec la logique.
              – On peut être contre le référendum ET approuver de ne pas avoir tenu compte des résultats de celui de 2005. C’est logique.
              – On peut être pour le référendum ET critiquer de ne pas avoir tenu compte de celui de 2005. C’est logigue.
              – Mais on ne peut être contre le référendum ET critiquer de n’avoir pas tenu compte de celui de 2005 comme on ne peut être pour le référendum ET approuver de ne pas avoir tenu compte de celui de 2005. Car c’est illogique.
       
       

      @ Jaures: Je n’approuve pas l’absence de recours au référendum de Sarkozy pendant son quinquénnat.
      Mais 4 remarques:

        – On juge de la pertinence d’une proposition en fonction de son contenu, non en fonction de qui la fait.

        – C’est bien parce que je regrette le manque de recours au référendum ( 9 sous la 5° république) que j’approuve la volonté d’en faire plus.

       – Vous regrettez l’absence de référendum sur la TVA sociale? Ce sujet ne serait donc pas trop compliqué pour le bas peuple? Et il ne serait pas influencé par les désinformateurs professionnels? Mais votre champion, Flambi, parle de la supprimer, pas de faire un référendum sur le sujet. Ainsi donc, la même absence de référendum sur le sujet serait mal pour Sarkozy et bien pour Hollande?

       – Quand au cas du gouvernement grec qui voulait organiser un référendum sur l’application des mesures d’austérité APRES avoir reçu l’aide financière, Sarkozy a eu raison car c’était se moquer du monde et nous arnaquer un peu plus. Le cas n’aurait pas été le même si le gouvernement Grec avait organisé un référendum tout au début AVANT de recevoir un sous d’aide…Bref, M. Papandreou en bon socialiste voulait le beurre et l’argent du beurre ( à condition que nous lui fournissions l’un et l’autre) et Sarkozy comme Merkel ont eu raison de refuser de marcher dans la combine.
        

    19 février 2012 à 10 h 18 min
  • Toni Répondre

    Jaures a écrit : "Pourtant, si on parle par exemple de l’Etat Providence, cause de tous nos maux, quels seraient les résultats si on mettait au référendum la retraite par capitalisation, la privatisation de l’enseignement, la cession aux assurances privées de la sécurité sociale, …"

    Il y aurait un NON partout et vous seriez content. Ce sont le FMI et les pays émergeants qui se chargeront de vous dire non. L’énorme erreure de jugement que j’ai fait entre 2005 et 2010 était de croire que la France était réformable et que la gauche Française allait évoluer comme l’on fait les autres gauches en Europe … Je me suis dit à cette époque, il y aura des jours meilleurs en France, ils ne sont pas vraiment venus.

    Parce que monsieur le syndicaliste, ça ne m’intéresse pas vraiment d’être dans une zone du pays France avec des impôts élevés, de faibles perspectives de carrière, un printemps qui n’arrive pas avant mi mai et en prime une foule de gens + ou – agressifs et complètement zombis. J’ai vraiment l’impression de perdre mon temps avec des gens comme vous, Mr Jaures.

    18 février 2012 à 20 h 53 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    @ François

    c’est sans doute que vous aviez voté OUI au référendum !

    @ Homère

    le recours au "référendum" serait ( dans le cas où Sarkozy serait réélu et la majorité parlementaire de Gauche ) le chaos institutionnel assuré
    car pensez vous que,si N.S. le perdait , il démissionnerait ?
    vous connaissez mal le bonhomme ! demandez plutot un REFERENDUM sur le M.E.S. qui va vous enchainer vous , vos enfants , vos petits enfants aux diktats des de la commission européenne ( non élue par les peuples )

    18 février 2012 à 10 h 04 min
  • Jaures Répondre

    François, ce qu’il y a d’extraordinaire c’est que celui qui propose des référendums n’en a jamais organisé un seul durant son quinquennat, refuse l’idée d’en organiser un su la TVA "sociale" et n’a pas eu de mots assez durs contre le chef du gouvernement grec qui souhaitait mettre au référendum le plan de redressement de son pays.
    Homère, si le Président est minoritaire dans les deux assemblées il ne pourra pas gouverner puisque le gouvernement est responsable devant l’assemblée (il sautera dés la première motion de censure). Le président devra-t-il recourir au référendum pour chaque loi ? Cela nous aurait conduit à nous rendre aux urnes 60 fois en 2011 ! Vous n’avez que ça à faire le week-end ?

    18 février 2012 à 9 h 47 min
  • François Répondre

     Ce qu’il y a d’extraordinaire, c’est que ceux qui sont contre les référendums sont ceux qui reprochent à Sarkozy de ne pas l’avoir respecté à propos du traité de "constitution européenne"…
     Il faudrait tout de même avoir un peu de cohérence dans les idées et ne pas se contenter des réflexes pavloviens habituels: " Sarko le propose, donc c’est mal"!…

    17 février 2012 à 19 h 10 min
  • HOMERE Répondre

    Vous fantasmez un max sur les déclarations de Sarkozy,et vous omettez sciemment de préciser qu’il inscrit un éventuel référendum SI UNE PROPOSITION DE LOI OU UN TEXTE LEGISLATIF EST SOUMISE A UN BLOCAGE PAR UNE ASSEMBLEE OU AUTRE SENAT et ceci dans l’hypothèse ou la gauche serait majoritaire à l’Assemblée par exemple….

    Vous comprenez oui ou non ???

    17 février 2012 à 16 h 33 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    Le débat politique entre les deux favoris ( ou désignés comme tels par les media ) bat son plein d’arguments de marchands de tapis  … genre dans lequel un certain Nicolas SARKOZY s’est une nouvelle fois "illustré" en traitant son adversaire ( et par ailleurs commensal  au repas du C.R.I.F. ) …de  " MENTEUR " c’est ce qu’en yiddish on appelle la  "shutzpah"

    17 février 2012 à 10 h 45 min
  • R. Ed. Répondre

    Ce qui me sidère, c’est que l’actuel président """ ose """ se représenter – soit présenter lui-même de nouveau à ce poste.

    Il y en a qui ne sont vraiment pas vite gênés, dont ce n’est pas la modestie qui les étouffent.

    Il se prend pour le Chevalier Blanc ou quoi ?

    Ou peut-être pour Dalida ? Paroles, paroles, paroles… Quoique on peut le comprendre, la gamelle est tellement bonne !

     

    Si ce parvenu est réélu, on pourra alors dire que les Français sont des veaux et à ce moment qu’il n’ont que ce qu’ils méritent. Le vote Hollande n’est évidement pas mieux, mais le système est bouclé, il n’y a plus qu’un seul parti en France, que tout le monde connait, c’est l’UMPS.

    La solution existe, et oui, ce serait l’élection du président à UN TOUR, celui qui a le plus de voix gagne, aussi simple que cela, pas de possibilité de coalition, mais que le MEILLEUR GAGNE. La deuxième solution, c’est le rétablissement de la monarchie constitutionnelle, système pas si mal tout compte fait.

    Belgique, Pays-Bas, Norvège, Grande-Bretagne, Suède, Danemark, Grand Duché de Luxembourg, Andorre, Monaco, Lichtenchein, l’Espagne après une dictature.

    Les habitants de ces pays ne voudraient pas d’une république, ils sont royalistes à 80 %, on se demanderait bien pourquoi !

    16 février 2012 à 11 h 00 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    <<Ceux qui préfèrent le référendum sont ceux qui sont incapables de proposer une politique crédible et qui espèrent ainsi faire passer en jouant sur l’émotion des mesures qui, au sein d’un projet global, apparaitraient inopérantes>>
    Inepties usuelles de cet intervenant. Il faut vraiment avoir une épaisse couche d’abrutissement  collectiviste pour proférer des mensonges pareils.
    Les Suisses ne seraient alors que des grands émotionels qui s’oublient. En tout cas les résultats qu’ils obtiennent grâce à leurs referendums font pâlir d’envie tous les socialos du monde entier y compris la "gôche" stérile et ringarde française.

    16 février 2012 à 10 h 15 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    <<Le problème avec ceux qui préconisent la démocratie référendaire, c’est qu’ils ne l’imaginent qu’avec les questions qu’eux-même poseraient et qu’ils sont, évidemment, totalement sûrs des résultats.>>
    C’est le pricipe du "vox populi, vox dei". Apparemment les socialos n’aiment pas ce principe car le peuple souverain et lucide vote en toute conscience.
    Peu importera le résultat, le peuple aura été consulté et c’est bien cela qui compte.

    16 février 2012 à 9 h 14 min
  • calila Répondre

    Duplicité et fourberie, principes de Sarközy. On l’a vu notamment avec le referendum sur l’Europe, tourné par la voie parlementaire, puis la loi affectant d’organiser la possibilité d’un referendum d’initiative populaire, rendu pratiquement impossible par la nécessité d’un accord du cinquième des parlementaires. La priorité est d’expulser cet être malfaisant, dont le quinquennat laisse une ardoise de 500 milliards d’euros à la charge de nos enfants. Pour cela, votons pour Bayrou ou Marine Le Pen.

    15 février 2012 à 20 h 19 min
  • Jaures Répondre

    Le problème avec ceux qui préconisent la démocratie référendaire, c’est qu’ils ne l’imaginent qu’avec les questions qu’eux-même poseraient et qu’ils sont, évidemment, totalement sûrs des résultats.
    Pourtant, si on parle par exemple de l’Etat Providence, cause de tous nos maux, quels seraient les résultats si on mettait au référendum la retraite par capitalisation, la privatisation de l’enseignement, la cession aux assurances privées de la sécurité sociale, …
    De Thieulloy est-il à ce point certain que les Français iraient voter massivement pour rejeter tous ces éléments de l’Etat Providence ? S’il existait un tel consensus, n’existerait-il pas une formation politique qui oserait le proposer ?
    Par ailleurs, on pourrait aller plus loin: le populisme n’est pas exclusivement de droite. Ainsi on pourrait proposer aux Français le doublement de l’ISF, le plafonnement des rémunérations des grands patrons, la suppression de l’avoir fiscal, une vignette auto pour les berlines de luxe,…
    Le référendum n’est qu’un moyen de contourner la démocratie, la vraie, celle qui donne à une majorité politique le temps d’appliquer son programme et au peuple la possibilité de l’évaluer selon les résultats obtenus et le nouveau projet proposé. Ceux qui préfèrent le référendum sont ceux qui sont incapables de proposer une politique crédible et qui espèrent ainsi faire passer en jouant sur l’émotion des mesures qui, au sein d’un projet global, apparaitraient inopérantes.
    Comme le disait Valéry: "Le peuple est souvent moins bête que les imbéciles ne le pensent". Gageons qu’il se détournera de ceux qui espèrent le séduire avec cet ersatz de démocratie.

    15 février 2012 à 17 h 38 min

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