Crise grecque : le pire est à venir !

Crise grecque : le pire est à venir !

Au cours des récents dé­bats européens, on peut regretter de ne pas avoir entendu des raisonnements économiques argumentés, mais des slogans, du genre :
– D’un côté : sauver l’Europe, maintenir l’unité de l’euro ;
– De l’autre côté : déni de démocratie, humiliation d’un peuple.

Pire, il était à la fois risible et scandaleux de voir les dirigeants politiques français prendre un ton sentencieux pour imposer à la Grèce des réformes importantes, également indispensables à la France, mais qu’ils sont incapables de mettre en œuvre pour notre pays.
L’euro ayant été imposé comme monnaie unique, il n’existe aucun mécanisme pour corriger les taux de change des pays à faible productivité, afin de restaurer leur compétitivité.
La dévaluation externe étant interdite, la seule variable d’ajustement reste la dévaluation interne, c’est-à-dire la baisse autoritaire du niveau de vie des habitants, afin de faire baisser les coûts de production.

La Grèce est dans une situation dramatique, presque désespérée.
Sa dette approche 200 % du PIB, autant dire qu’elle ne pourra pas la rembourser. (Les banques européennes ont été très habiles puisqu’elles ont réussi à reporter leurs engagements grecs sur les contribuables !)

L’analyste financier américain John Mauldin concluait déjà en mai 2010 : « La Grèce est condamnée à s’écrouler. Elle est prise dans un cercle vicieux : plus elle s’impose des mesures d’austérité, plus la population s’appauvrit, plus les rentrées fiscales diminuent, plus la dette s’accroît, plus le ratio dette/PIB s’envole. »
La population grecque connaît la misère, avec un niveau de vie amputé d’environ 20 % à la suite des mesures d’austérité qu’elle a déjà subies.
Malgré cela, les coûts de production grecs restent trop élevés.
La Grèce étant restée dans l’euro, sa population va devoir supporter une nouvelle baisse de son niveau de vie.
Cette politique est de nature à provoquer des troubles sociaux très graves.
Le plan de sauvetage ne marchera pas et risque de se terminer en drame.

Raymond Croella

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Comments (2)

  • blum Répondre

    j’ai pas d’argent, je paierai samedi – je cherche fortune

    9 août 2015 à 8 h 53 min
  • Léo Répondre

    Le pire est à venir et le sauvetage (toujours provisoire) de la Grèce devrait entrainer l’explosion de l’euro…et de l’Europe ! Seul problème : l’Europe risque de devenir un champ de ruines avec une misère comme c’est pas possible.

    5 août 2015 à 22 h 51 min

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