Droit d’inventaire sur le quinquennat Sarkozy

Droit d’inventaire sur le quinquennat Sarkozy

Jean-François Copé vient de lancer un débat sur les années Sarkozy.

Ce débat, qui a été sollicité par son ancien rival François Fillon (lequel, comme Premier ministre de la période, est pourtant fort mal placé pour mener cette critique !) et plusieurs autres ténors de l’UMP, est un débat à hauts risques pour l’opposition…

Cette façon de faire de la politique en regardant le rétroviseur est d’ailleurs étrange.

Pourtant, ce débat est nécessaire.

Sans une prise en compte sérieuse des échecs du quinquennat Sarkozy, sans une prise en compte sérieuse des attentes déçues des électeurs de 2007, l’UMP ne pourra pas remporter de victoire durable.

À dire vrai, l’« inventaire » n’est pas bien difficile à faire. Les électeurs de 2007 ont, en gros, trois reproches à faire à Nicolas Sarkozy. Ils ont été choqués par son comportement trop peu « présidentiel » (le fameux côté « bling-bling »). Ils ont été révoltés par l’ouverture à gauche. Et ils ont regretté que les réformes soient trop timides.

Le paradoxe, c’est que le « droit d’inventaire » est invoqué par des politiciens qui considèrent que l’erreur de Sarkozy a été la « droitisation » de ses campagnes, surtout en 2012.

En réalité, tout indique que l’erreur principale a été, au contraire, de trop hésiter à suivre la « ligne Buisson ».

Le principal risque du débat ouvert par l’UMP est donc de se tromper d’analyse et de fossiliser pour longtemps la « droite parlementaire » sur une ligne chiraquienne sans avenir.

Le deuxième risque est le plus mentionné par les ténors de l’UMP : il est que le parti se divise. Cela étant, les divergences politiques, au sein de ce parti, sont déjà si importantes (songeons, par exemple, aux divergences sur l’Union européenne, entre fédéralistes et souverainistes) que l’on voit mal comment un débat sur le quinquennat Sarkozy pourrait beaucoup envenimer les choses.

Le troisième risque est naturellement de laisser un répit au gouvernement le plus anti-France que nous ayons eu depuis des décennies. Et ce, à la veille d’échéances électorales importantes.

Pour nous, électeurs de base, nous n’attendons qu’une chose de ce débat : que ceux qui veulent nous représenter comprennent enfin nos aspirations. Et, plus le temps passe, plus nos aspirations se résument en un mot simple : cap à droite dans tous les domaines ! L’UMP a quelques mois pour choisir résolument ce cap…

Partager cette publication

Comments (10)

  • HOMERE Répondre

    Aux vilipendeurs je demande,humblement,ce qu’est une vraie politique de droite ?
    Surfer sur du Millière es ce la meilleure manière raisonnée pour expliquer,et déplorer,que les lecteurs des 4V accordent crédit aux réflexionx et positions crédibles de cette personne ?
    Jaurès aurait il trouvé un allié,de choix,à ses rodomontades ?
    Aller chercher Clémenceau me paraît un exercice risqué,mieux vaut souhaiter Marine Le Pen qui est disponible….enfin presque !

    24 août 2013 à 15 h 47 min
  • Philippe Lemaire Répondre

    Dans le bilan de Sarkozy ne surtout pas oublier sa désastreuse politique étrangère (Côte d’Ivoire, Lybie etc).
    Pour le reste Sarkozy fut le manuel Valls de la droite (mot usurpé) : il préfigurait parfaitement le faux dur qui ne fait rien de concret et d’efficace.

    22 août 2013 à 10 h 26 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      Son quinquennat fut une lamentable pantalonnade interprétée par des marionnettes dont il fut à la fois l’auteur et le metteur en scène … en comparaison Raffarin lui même apparaitrait comme un ” grand ” homme d’Etat !
      Le problème, connaissant les Français, est que nous ne sommes pas à l’abri d’un nouveau Sarkozy … T.F. 1 et l’Express ( entre autres ) aidant ; pourvu qu’on les ” flattes ” dans les zones superficielles qui les démangent … nous en avons des exemples sur le blog si on mesure la densité des courriers sur des sujets pour lesquels il n’y a pas de prises !

      22 août 2013 à 12 h 51 min
  • GODICHEAU Répondre

    En fait Sarkozy a fait du Sarkozy: il n’est pas véritablement de droite, donc il a fait une politique pas vraiment de droite. Son principal défaut: il n’a pas la tête à droite. Fillon, Chirac, Giscard, tous les chiraquiens sont dans le même cas: alors qu’attendre de ces gens-là? Ils sont tous incapables de remettre de l’ordre quelque part.

    21 août 2013 à 20 h 31 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      Sarkozy n’a peut être pas de tête, mais à la place il a certainement une boussole qui lui indique la direction de Wall-Street, de Washington et de Tet-Aviv !

      mais il n’est pas le seul … Hollande, Fabius etc …

      22 août 2013 à 20 h 20 min
  • BRENUS Répondre

    La meilleure chose qui puisse arriver à la France serait que l’UMP éclate. Car je suis d’accord avec Quinctius – une fois n’est pas coutume- pour penser que les Lemaire, NMK-NTM, Fillion, etc… nous emmeneraient aussi vite, sinon plus, dans le mur que leurs copains bobos gaucho-socialos. Il y a quelques mois, Lemaire plaidait pour une ouverture totale a l’immigration africaine “diplomée”dans une émission de télé. S’il veut que je lui indique comment se procurer un diplome dans certains pays, à sa disposition (ils appellent cela le “pétrole”). Laissons plutot la gauche bien gater son affaire et ne nous pressons pas d’appeler des bourges dits de droite inféodés venir nous rebourer le mou. Fillion a l’air aussi franc qu’âne qui recule.

    21 août 2013 à 19 h 49 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      nous sommes souvent en accord sur l’essentiel …
      ce que je déplore c’est le manque de réflexion de la majorité des lecteurs des ” 4 V² ” qui surfent de manière totalement irraisonnée sur du Millière pour prendre l’exemple le plus caricatural
      un changement cela se prépare, cela ne se gueule pas

      22 août 2013 à 20 h 26 min
  • Yra Répondre

    Rien d’ autre à dire; c’ est malheureux mais il faut voir la vérité en face: Sarkozy a fait une politique de gauche parce qu’il n’ a pas osé être “de droite”. Il croyait que les français seraient satisfaits. Quand il s ‘est aperçu que les français réclamaient une droitisation, c’ était trop tard. Quant aux guignolos qui tentent de lui succéder, il nous faudrait désespérer de tout pour en élire 1, et de toute façon il feront une politique à peu près identique à celle de toutmou ! Il serait temps d’ avoir un Clemenceau ou similaire, mais celui-là on ne le voit pas poindre le bout de son nez !

    21 août 2013 à 17 h 25 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    – tout d’abord ne pas confondre débat et déballage … les tabous on connait bien à l’U.M.P.
    – ensuite pourquoi se priver d’une partie de franche rigolade; ne laissons pas ce genre de farce politique aux seuls socialistes avec leurs devoirs de vacances
    – enfin,que l’U.M.P agonise dans un dernier râle fratricide n’est pas pour déplaire à beaucoup à Droite … car voyez vous N. K.-M. ,Le Maire, Wauquiez ou même Fillon Président ? …. autant rappeler Raffarin en Sauveur !

    21 août 2013 à 15 h 52 min
  • France Répondre

    Sarkozy, une fois élu, s’est entouré de conseillers socialistes, les mêmes que ceux qui sont aujourd’hui à l’Elysee. Alors pourquoi voter et dépenser autant d’argent, le nôtre, en élections présidentielles ?

    21 août 2013 à 11 h 24 min

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *