Du big bang à l’être humain

Du big bang à l’être humain

13,7 milliards d’années ont séparé le big-bang de l’apparition de l’homo sapiens. Une longue histoire au sein de laquelle on peut reconnaître 15 étapes décisives.

1. Voilà 13,7 milliards d’années une fantastique explosion, le big bang, projetait dans le vide une infinité de particules énergétiques. Notre Univers voyait le jour. Il continue à s’agrandir.

2. Voilà 13,6 milliards d’années, les particules se différencient en quarks, électrons et neutrinos. Les quarks s’unissent pour former le noyau atomique. Les électrons gravitent autour. Les neutrinos s’éloignent. Des atomes d’hélium et d’hydrogène forment alors le « nuage primordial ».

3. Voilà 12,5 milliards d’années, pression et température diminuant, ce nuage se fragmente. Il se divise d’abord en des milliards de « petits » nuages homogènes, les futures galaxies. Puis, au sein de chaque nuage, la pesanteur concentre en des points particuliers un nombre variable d’atomes. La pression et la chaleur grimpent : les particules énergétiques sont libérées. Des milliards d’étoiles toutes différentes tournent ainsi dans des milliards de galaxies.

4. A la périphérie de ces étoiles, la température s’abaissant, les particules énergétiques peuvent s’unir à nouveau pour former des atomes. Aux 2 atomes du nuage primordial succèdent autour du soleil plus de 100 atomes différents. Une fantastique machinerie à diversifier les atomes est née.

5. Ces nouveaux atomes sont projetés en dehors de l’étoile, mais la pesanteur contraint une partie d’entre eux à tournoyer autour d’elle, formant la « nébuleuse primitive ». Les atomes s’y rencontrent et s’unissent en molécules, l’étoile leur fournissant l’énergie dont ils ont besoin.

6. Au sein de ce nuage primitif, la pesanteur concentre en différents points atomes et molécules. Les planètes naissent. Ainsi des milliards de planètes se dispersent toujours dans tout l’Univers.

7. Voilà seulement 4,55 milliards d’années est né le soleil. La terre a suivi. La terre est une boule formée par un liquide très chaud et très agité. Une croûte solide flotte à sa surface supportant l’eau des océans. Enfin une atmosphère gazeuse enveloppe le tout.

La température à la surface de la terre varie de l’équateur au pôle, de la plaine à la montagne. Elle évolue au rythme des saisons. Les réchauffements climatiques alternent avec les périodes de glaciations. Parfois, une éruption volcanique ou l’impact d’une grosse météorite perturbent brutalement ces cycles réguliers. Une grande variété de niches écologiques est ainsi créée.

8. Vers 4,5 milliards d’années apparaît sur terre un comportement moléculaire nouveau. Certaines molécules forment des chaînes en captant les petites molécules voisines. La chimie organique succède à la chimie minérale. Des milliers de chaînes moléculaires apparaissent : protides, lipides, glucides ou acides nucléiques (ARN ou ADN), chacune ayant son propre comportement.

-9. Un nouveau comportement apparaît alors. Au lieu de s’unir, certaines de ces molécules restent voisines et « échangent des services ». Elles forment une « société ». Elles s’entraident pour allonger leurs chaînes. Cette société grossit et évolue, admettant parfois une nouvelle molécule.

10. Vers 3,85 milliards d’années, une nouvelle molécule rejoint cet ensemble déjà stable et l’enveloppe. Elle lui donne encore plus de solidité et de stabilité. La bactérie est née. Après avoir grossi, elle se divise en 2, se « reproduit ». À la cellule mère succèdent deux cellules filles. L’ADN permet aux cellules filles d’être identiques à leur mère. C’est le début de la vie.

Puis des « erreurs » de reproduction aboutissent à 1500 espèces différentes de bactéries.

11. Vers 2 milliards d’années apparaîtune cellule bien plus vaste, possédant un noyau qui abrite l’ADN et des « organites » qui sont en fait des bactéries « spécialisées » et rassemblées.

12. Vers 1 milliard d’années apparaît la reproduction sexuée. Deux bactéries voisines, en se reproduisant, échangent leurs chromosomes. C’est une fantastique source de diversité.

13. Vers 595 millions d’années apparaissent des êtres vivants composés de plusieurs cellules : les métazoaires. L’immense diversité des animaux et des végétaux devient possible.

14. Vers 200 000 ans avant J.C. naît l’homme, métazoaire doué d’intelligence. Avec lui, à la diversité génétique s’ajoute la diversité culturelle. Les hommes forment comme les molécules protéiques une société d’échanges. De taille villageoise au départ, cette société est devenue mondiale, unissant des milliards d’individus. L’homme utilise l’énergie pour les unir de plus en plus.

15. Il utilise aussi l’énergie pour explorer l’espace et pour éventuellement communiquer avec d’autres êtres intelligents. Il y a en effet des milliards de milliards de planètes dans l’Univers…

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Comments (8)

  • Gérard Pierre Répondre
    @ Ateepeec
     
    « … / / pourquoi évoquer spécialement JC, au lieu de Vercingétorix, Ramsès, ou personne … / /» … ? ? ?
     
    Il se trouve que dans les écrits d’expression française et dans les usages qui en résultent une tradition a fini par prévaloir avec les siècles, celle de la datation des évènements en prenant pour point de départ de l’époque relativement « contemporaine » celle de la naissance (approximative) du Christ. Il semblerait que Vercingétorix, Ramsès, et à fortiori personne, n’ont pas rencontré un très large consensus pour servir de critère de départ. Il semblerait même, selon la rumeur, que d’autres pays auraient également adopté ce système de comptage des années, avec parfois une petite variante « julienne ».
     
    C’est comme ça. Je pense qu’il faudra s’y faire !
     
    Ensuite, alléguer le créationnisme pour contester ce critère de datation n’a pas de fondement logique, …… puisque le créationnisme ferait remonter l’apparition « spontanée » de l’être humain à une époque très antérieure à celle de la venue du Christ.
     
    D’autre part, vous avez raison de dire que nous ne sommes plus à deux mille ans prés, …… vue sur la durée des 13,7 milliards d’année qui les précèdent ! Sauf que, … envisagées sous l’angle de L’ACCELERATION, ces deux mille dernières années ne sont pas « anecdotiques » ! …… d’où la question que je repose : « QUE DEVRIONS NOUS CONNAÎTRE ASSEZ PROCHAINEMENT ? » 
    16 décembre 2009 à 16 h 07 min
  • Ateepeec Répondre

    Bonjour et  bravo pour cette synthèse.

    Mais pourquoi évoquer spécialement JC, au lieu de Vercingétorix, Ramsès, ou personne, – vous n’êtes pas à 2000 ans près – alors que vous relatez la thèse évolutionniste et non la thèse créationniste.

    Cordialement

    15 décembre 2009 à 20 h 01 min
  • IOSA Répondre

    Attendons plutôt le futur BIG BANG planétaire qui se dessine à l’horizon, si dans la continuité des décébrés adorateurs d’un Dieu Invisible, impalpable et surtout sourd, muet, aveugle et de tous bords confondus, nous devons compter sur lui pour connaitre notre avenir et SURTOUT croire que certains sont les élus du Dieu mort.

    Notre destiné est de mourir, mais avant, notre devoir est de vivre libre sans dogme arbitraire qui de tous temps, nous a amener la guerre et la promesse illusoire d’un monde meilleur.

    Vivre comme le tout premier de nos ancêtres communs est somme toute la seule manière logique de la sélection naturelle.

    Après la bombe sera l’ère des hommes libérés de toutes contraintes spirituelles basées sur un Dieu hypothétique.

    IOSA

    14 décembre 2009 à 14 h 44 min
  • Rochelais 11 Répondre

    Bravo pour cet exposé sur le "refroidissement climatique". Mais de là à espérer communiquer avec d’autres êtres intelligents, il faudra déjà trouver un moyen d’envoyer nos messages à plusieurs milliers de fois la vitesse de la lumière et vivre assez longtemps pour attendre la réponse.

    14 décembre 2009 à 14 h 36 min
  • Konebien Répondre

    Quelle belle histoire,aussi crédible que la Bible ou le Coran. ou la Science et les religions utilisent les mêmes rhétoriques Désolé je croirai à cette démonstration quand la reconstitution d’une soupe primitive permettra la reconstitution de la vie sous nos yeux…. et puis qu’est ce qui a ou aurait provoqué un big bang??? Tout cela dépasse largement notre entendement;c’est a peu prés comme si ,moi ,ultra minuscule parcelle de vie attachée à un globule sanguin dans sa participation à la circulation sanguine ,je pouvais comprendre qu’ à côté de moi cad à des années lumière existaient d’autres globule sanguins circulant dans le corps de ma chatte et je ne parle de celui qui circule dans un kangourou australien -:)

    14 décembre 2009 à 12 h 32 min
  • JEANDO Répondre
    Entre -13 et -14 peut-on ajouter, après vérification par des professeurs SVT, ceci :
     
    Pour alimenter les débats contradictoires actuels sur les émissions de gaz à effets de serre, on peut décrire l’apparition de l’atmosphère. Celle-ci se charge alors, vers -600 millions d’années jusque notre époque, de trois gaz dont deux atteindront les proportions de 1 pour 52 : le CO2 et l’O2.
     
    Cette atmosphère est composée d’azote (80 %) et d’oxygène (20 %). Ce second gaz est issu du monde végétal qui expire de l’oxygène produit par la photosynthèse. Le troisième gaz est le CO2 (0,38 %) venu, d’abord, des galaxies puis, ensuite, de l’expiration de l’ensemble du monde animal. Ce sont 28.000 milliards de tonnes de CO2 qui s’accumulent ainsi.
     
    Les activités industrielles, depuis 1850, ont produit 30 à 60 milliards de tonnes de CO2 par an. Sur 150 ans, nous aurons du avoir 6.750 milliards de tonnes de CO2 supplémentaires. Mais il n’y en aura, temporairement, que 4.800 milliards de plus dans notre atmosphère (+18 %).
     
    En effet, une partie de ce CVO2 a servi et servira à permettre à la bonne mère nature de fabriquer de la cellulose, du bois, bref du végétal terrestre et marin qui poussera d’autant mieux en Sibérie, au Nord Canada et au Groenland que des serres naturelles par deux degrés supplémentaires viendront faciliter cette croissance végétale.  
    14 décembre 2009 à 12 h 27 min
  • Gérard Pierre Répondre
    Le big-bang remonterait à 13,7 milliards d’années et l’apparition de l’homme à 200 000 ans avant Jésus-Christ.
     
    Il aura donc fallu 685 000 fois plus de temps pour réunir lentement, mais de façon « organisée », les conditions matérielles de la probabilité d’arrivée de l’évènement « humanité » que pour « installer » et développer ensuite cette humanité.
     
    Le Christianisme a deux mille ans. Il aura donc fallu 100 fois plus de temps pour réunir, de façon progressive, les conditions spirituelles de la probabilité d’arrivée de l’évènement « Dieu Sauveur de l’Humanité » que pour « installer » et développer ensuite cette Espérance.
     
    A travers ces deux étapes, on ne manquera pas d’observer que si la préparation a d’abord semblé prendre son temps, les choses se sont progressivement accélérées et la réalisation semble à présent " s’emballer ".
    L’Humanité pourra-t-elle évoluer encore longtemps à un rythme de plus en plus effréné (démographique, technique, scientifique, intellectuel) …… et en même temps stagner, voire régresser spirituellement ? …… Certainement pas !
    Spiritus ubi vult spirat me direz vous !
    Alors, dans ces conditions, …… « QUE DEVRIONS NOUS CONNAÎTRE ASSEZ PROCHAINEMENT ? »
    13 décembre 2009 à 22 h 42 min
  • Jaures Répondre

    Tremeau est-il en si grande perte d’inspiration pour, en lieu et place de sa brillante chronique économique, recopier le manuel de SVT de son petit-fils ?

    13 décembre 2009 à 22 h 13 min

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