Quelques pistes pour la réforme des retraites

Quelques pistes pour la réforme des retraites

De nombreuses réactions à mon dernier article sur les retraites m’étant parvenues, il me faut préciser ce qui peut et doit être fait. Le gouvernement actuel n’a plus le choix ; il doit réformer le système actuel.
Une grande variété de systèmes de retraite existe en France. Et au nom de la solidarité, nous avons le système de retraite le plus inégalitaire qui soit en Europe. Il y a plus de 40 régimes de retraite différents. Certains sont très avantageux, comme celui des salariés du métro.
D’autres le sont beaucoup moins, comme celui des agriculteurs. Ne parlons pas de la retraite des députés…

Des mutuelles non obligatoires apportent un complément à la retraite obligatoire. Certaines entreprises comme la SNCF offrent cette retraite complémentaire à leurs salariés.

Enfin, rien n’interdit à ceux qui le désirent de cotiser à une retraite complémentaire auprès d’une assurance privée. Les retraites gérées par certaines assurances privées rapportent actuellement trois fois plus que les retraites gérées par la Sécurité sociale

Le Marché commun et la monnaie unique existent. Il n’y a plus de barrières douanières entre la France et les pays européens. Deux systèmes de financement de la retraite sont possibles.

Soit, comme en France, c’est l’entreprise qui paye les charges sociales. Les prix des automobiles ou le lait français qui arrivent en Allemagne sont alourdis par le prix de la retraite. Soit, comme en Allemagne, les charges sociales sont financées par la TVA. Le lait allemand arrive à notre frontière « hors TVA », donc nettement moins cher.

Nos entreprises ne sont plus compétitives. On les tue volontairement. Le système actuel ne fabrique que des inégalités et du chômage : il pousse donc aux désordres sociaux. Il est devenu dangereux. Il faut en changer.

– Il faut d’abord faire pour chacun d’entre nous le bilan des « droits » qu’il a accumulés depuis qu’il travaille. Ce calcul est fait tous les ans et ne pose aucun problème technique. Chacun sait ce qu’il touchera à tel âge. Ce droit « acquis » doit bien sûr être conservé. Sinon, c’est la Révolution.

– Il faut ensuite rendre à chaque Français ce que son entreprise paye pour sa retraite ou sa mutuelle, ce qui augmentera d’autant son salaire mensuel.

– Le système de retraite actuel est alors totalement supprimé. On doit donc détruire tous les textes législatifs le concernant, c’est-à-dire des milliers de pages se contredisant souvent. Ce sera difficile.

– Il faut immédiatement créer un nouveau système de retraite par répartition parfaitement égalitaire et c’est tout à fait possible. Une augmentation de la TVA, comme en Allemagne depuis 2002, le financera.
Les entreprises payant moins d’impôts auront les moyens financiers de baisser leurs prix. Elles le feront pour conserver leurs clients. La TVA de son côté augmentera le prix de tout ce qui est importé d’Allemagne ou de Chine. Elle remplacera les « droits de douane » aux frontières.

Les Français achèteront français. Les entreprises françaises délocaliseront moins.

– L’État doit ensuite contraindre tous les Français qui travaillent à cotiser pour une retraite minimum identique pour tous, hommes et femmes compris. Cette retraite minimum peut par exemple correspondre au minimum vieillesse actuel qui serait supprimé.

Une femme qui n’a pas « travaillé » mais qui a mis au monde, élevé et donné un métier à 4 enfants mérite bien plus une retraite qu’un homme qui a « travaillé » jusqu’à 50 ans.

– Puis, avec l’argent qui leur restera, les Français pourront cotiser pour un complément de retraite personnel de leur choix, auprès de la Sécurité sociale bien évidemment, mais aussi auprès de leur mutuelle ou auprès de caisses de retraite privées. Cette cotisation n’étant pas obligatoire.

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Comments (14)

  • IOSA Répondre

    Tout a fait d’accord avec Magny@…..

    Il n’y a que la couleur de la poubelle qui a changée, juste un ravalement mais le fond reste et demeure le même.

    Au fait, il est prouvé statistiquement que les femmes restent en vie plus longtemps que les hommes…..devront nous faire travailler plus longtemps les femmes ?

    Fort heureusement cette idée n’a pas encore effleuré le cerveau de ceux qui décident à notre place, mais celà viendra avec le temps, il faudra bien accuser quelqu’un de nos maux et malheurs.

    Mais en regardant la vérité en face, on s’apercoit que les vieux retraités ne meurent jamais assez vite, d’où l’intérêt de faire bosser jusqu’à la mort ou presque les vieux, pour équilibrer la balance de la caisse de retraite qui fuit de partout.

    Rappelons aussi que c’est la croissance économique qui permet au quidam de travailler et donc par le biais de ses cotisations de payer la retraite de ceux qui en sont dans l’age…. et qu’aucun fonctionnaire ne peut prétendre participer à la dite croissance, que se soit du début de carrière à la fin de celle-ci

    IOSA 

    14 avril 2010 à 18 h 43 min
  • Magny Répondre

    D’accord avec pi31416@ : Jacques reçoit plus alors qu’il a gagné toute sa vie deux fois plus , c’est du débile intégral , et là où on touche le fond c’est que le travailleur smicard qui cotise pour des retraités haut de gamme qui gagnent mieux que lui … qui travaille . Cela donne une superbe motivation à l’embauche … n’en jetez plus . Logique , je chérie ton nom …

    Un travailleur cotise par solidarité dans un régime par répartition : dans le privé qui donnerait par charité à quelqu’un qui est plus riche que soi ??? Les retraites doivent toutes être égales dans ce système , un point c’est tout , sinon on revient à la capitalisation . De toute manière on pourrait profiter des deux systèmes si nos salaires n’étaient pas anorexiques , mais on nous pompe tellement au quotidien avec toutes ces taxes et ces impôts !

    En ce qui concerne le repoussement de l’âge de la retraite je ne suis pas contre par principe , car je pense qu’il faut être ouvert pour mieux s’adapter , néanmoins je ne comprends pas ceux qui défendent cet argument qui dit que le progrès médical ayant repoussé l’âge moyen de la mort il est logique de retarder la mise à la retraite . Primo : l’âge moyen on s’en tamponne , nous sommes des individus , pas des statistiques . Secundo : si on annule l’effet d’un progrès il n’existe plus , comme le dirait La Palisse , si on repousse à chaque progrès et en proportion de ce progrès où est le progrès ?

    Mais on peut remarquer que cet argument comme quoi il faut que l’Etat absorbe tout progrès est généralisé au point que l’on se demande en quoi l’on a avancé depuis l’abolition de l’Ancien régime : plus de serfs mais des paysans dépendants aux aides ( à l’Etat ) et soumis aux crédits des banques ( les grands féodaux de notre époque ) . Quel progrès ???

    13 avril 2010 à 16 h 54 min
  • Anonyme Répondre

    @Jaures, qui fait une différence difficile à établir entre anonymat et usage d’un pseudo. Quoi qu’il en soit : – Il y a toujours eu et il y aura toujours des individus qui font avec 100 ce que d’autres sont incapables de faire avec 5000. C’est aussi cela la liberté, dont il n’a que faire en prétendant légiférer sur tout, avec pour seul effet d’aligner les meilleurs sur les médiocres. En ce qui concerne la pression des loyers et autres dépenses courantes, peut-être faudrait-il penser à des allocations supplémentaires ? Et au nom de quoi ? De la Liberté, de L’Egalité, ou d’une compassion qui a perdu depuis longtemps l’excuse de la candeur naïve ? Il existe encore des citoyens responsables d’eux-mêmes et qui n’ont que faire d’un assistanat généralisé, plus avilissant que secourable. – L’augmentation de la productivité – qu’il refuse comme ses semblables au nom de la “souffrance au travail” et de la suppression des emplois qu’elle peut entraîner – elle ne parvient déja pas à répondre au simple accroissement du nombre (autre conséquence de l’alongement de la durée de vie et d’un politique démographique irresponsable, elle encore sous l’influence de l’assistanat). – « Prendre un peu de temps dit Jaures ». Il plaisante encore ? Depuis le temps que dure la discussion ! Il n’est hélas plus temps de prendre son temps, si nous ne voulons pas laisser à nos enfants la responsabilité de nos propres actes parmi les plus condamnables. Le problème n’est pas là. Il est dans le fait d’admettre que les systèmes de retraite doivent se réformer en trouvant en eux-mêmes les ressources nécessaires et non pas de s’abstenir d’une remise en cause incontournable en allant taper dans d’autres ressources qui ont suffisamment à faire avec ce qu’il leur appartient de gérer. Mais il est vrai que la gauche a pour coutume de faire payer ses générosités par autrui.

    13 avril 2010 à 10 h 54 min
  • Jaures Répondre

    Pardonnez le lapsus calami: il fallait lire "Islandais" et non "Finlandais". Vous aurez rectifié de vous-même.

    12 avril 2010 à 22 h 06 min
  • Jaures Répondre

    Cher anonyme, outre le copier-coller d’un précédent post que vous nous resservez et auquel j’ai déjà répondu, vous souhaitez, je le pense une ou deux précisions que je vous donne avec plaisir.

    Je sais bien que, si les 150 ou 200 euros n’étaient pas prélevés, ils s’ajouteraient aux salaires nets qui passeraient donc respectivement à 1150 et 1650€. Ma question est la même,la vie et les carrières étant ce qu’elles sont, qui, avec ces salaires bien modestes, économiserait chaque mois ce surcroit de revenu ?
    Ne pensez-vous pas que la pression des loyers et autres dépenses courantes décourageraient les salariés de se créer une épargne-retraite ?
    Et puis, avec les crises financières et autres bulles, pouvez-vous assurer aux salariés qu’ils ne se retrouveront pas comme les Irlandais, Finlandais ou Britanniques, gros-jean comme devant ?

    Par ailleurs, si la durée de la vie augmente, n’est-ce pas aussi le cas, et dans des proportions plus grandes, de la productivité ? Dés lors, c’est encore une piste, pourquoi ne pas asseoir les cotisations patronales sur les richesses produites plutôt qu’exclusivement sur les salaires ?

    Enfin, vous savez bien que les revenus financiers ne cotisent pas aux mêmes proportions que ceux du travail. Il faut faire cesser cette injustice.

    Ce qui serait sérieux, cher virulent anonyme, serait de prendre un peu de temps pour mettre en place une réforme prenant en compte tous les paramètres et non décider à la va-vite une augmentation de l’age légal de départ en retraite  dont les salariés les plus modestes, ceux qui commencent à travailler le plus tôt et ont une plus courte espérance de vie, seront les principales victimes.

    12 avril 2010 à 19 h 50 min
  • sas Répondre

    LES RETRAITES  :

    La Lice et sa Compagne

    Une Lice étant sur son terme,
    Et ne sachant ou mettre un fardeau si pressant,
    Fait si bien qu’à la fin sa Compagne consent
    De lui prêter sa hutte, où la Lice s’enferme.
    Au bout de quelque temps sa Compagne revient.
    La Lice lui demande encore une quinzaine ;
    Ses petits ne marchaient, disait-elle, qu’à peine.
    Pour faire court, elle l’obtient.
    Ce second terme échu, l’autre lui redemande
    Sa maison, sa chambre, son lit.
    La Lice cette fois montre les dents, et dit :
    "Je suis prête à sortir avec toute ma bande,
    Si vous pouvez nous mettre hors. "
    Ses enfants étaient déjà forts.
    Ce qu’on donne aux méchants, toujours on le regrette.
    Pour tirer d’eux ce qu’on leur prête,
    Il faut que l’on en vienne aux coups ;
    Il faut plaider, il faut combattre.
    Laissez-leur prendre un pied chez vous,
    Ils en auront bientôt pris quatre.

    sas à méditer…

    12 avril 2010 à 13 h 37 min
  • Anonyme Répondre

    Vive Jaurès! N’ayant pas jugé opportun de répondre à l’invitation lui ayant été adressée ailleurs de s’abstenir à propos de ce qu’il connaît si mal, Jaurès peut être fortement soupçonné de provocation. Ne serait-il pas payé par les 4V pour animer le débat ? Quoi qu’il en soit, il parait utile de revenir sur certaines de ses allégations ; de ce jour et plus anciennes : Il nous disait dans un précédent numéro des 4V : « Il est vrai qu’il est toujours dangereux que les personnes qui votent une indemnité ou un avantage quelconque soient les mêmes qui en profitent. C’est ainsi le cas au sein des conseils d’administration où se retrouvent, d’une entreprise à l’autre, les mêmes dirigeants qui s’accordent des privilèges chacun leur tour selon les réunions successives. » – Voilà qui a au moins le mérite de la vérité et d’une certaine candeur. Mais c’est pour des raisons comparables que les avantages dont bénéficient les fonctionnaires, actifs comme retraités – corps auquel Jaurès pourrait appartenir – par rapport aux salariés du secteur privé, demandent à être revus et corrigés après qu’ils aient bénéficié trop longtemps de la bienveillance d’un pouvoir-patron dont ils sont bien entendu les premiers partisans et dont ils ont toujours espéré et obtenu davantage en échange de leurs voix. A la différence toutefois que c’est au frais du contribuable que les arrangements sont pris. Peut-être la compassion et la générosité à l’égard des plus démunis (toujours aux frais du contribuable s’entend) est-elle une motivation des gens de gauche, mais ils ne serait pas surprenant que le souci de leur propre intérêt y soit aussi pour quelque chose. Non ? – Par ailleurs, pour ce qui est des « indemnités et avantages que se votent les membres de conseils d’administration », en quoi serait-il anormal que ceux qui ont pris l’initiative et la responsabilité de créer une entreprise – offrant du même coup une rémunération à des salariés en échange de leur travail – s’octroient les indemnités et avantages qu’ils jugent bon ? Ceci relève du pouvoir du preneur de risque qu’est le patron, sachant que s’il agit en mauvais gestionnaires ils en subira les conséquences par atteinte à son capital. La rémunération du travail quant à elle ; la part attribuée à leurs salariés par les entreprises privées, relève d’un échange comme sur tout marché – celui du travail en étant un comme un autre -, où la rareté des choses fait leur prix et où chacun entend tirer le meilleur profit de ce qu’il a à offrir. Le tout se passant au demeurant bien moins librement que le proclame Jaurès, au nom de la protection des seuls travailleurs. Le jour où les administrations seront en peine de trouver des fonctionnaires, comme le sont les entreprises de trouver des salariés offrant l’équivalent de ce qu’ils demandent en échange de leur travail, alors l’étatisme aura gagné, nous serons tous fonctionnaires. La seule question qui se posera alors sera : qui va produire pour dégager le profit nécessaire à la rémunération desdits fonctionnaires ? Comme au paiement de leurs retraites d’ailleurs. Mais Jaurès va plus loin. « Ainsi, les charges (part salariale+patronales) qui vont à l’assurance vieillesse sont de 15%. Tremeau pense t-il qu’un salarié de 20 ou 30 ans, payé entre 1000 et 1500€ et qui a déjà du mal à payer son loyer, mettra de côté ses 150 ou 200 € supplémentaire pour sa retraite ? Evidemment non ! » nous dit-il. Il oubllie que ces 150 ou 200€ lui étant ponctionnés à la source, le salarié en question les percevrait en plus des 1000 ou 1500€ si tel n’était pas le cas. Il nous dit encore : « Si le patronat veut remettre en cause la retraite à 60 ans, ce n’est pas pour sauver le système par répartition, c’est parcequ’il sait que les carrières étant de plus en plus chaotiques et que les entreprises se débarrassent de leurs seniors, les pensions seront bientôt rognées jusqu’à l’os. ». Ne serait-il pas plus opportun et plus honnête intellectuellement, parce que vrai, de parle d’allongement de la durée de vie et de la nécessité de travailler en proportion ? Et même davantage eu égard au confort toujours plus grand auquel nous prétendons. Il voudrait aussi « étendre aux revenus financiers les cotisations salariales … ». Il lui faut choisir : ou bien ce ne seraient plus des revenus financiers, ou bien ce ne seraient pas des cotisations salariales. Plus sérieusement, il oublie surtout que la taxation dedits revenus est déjà largement pratiquée et qu’à force de tirer sur l’élastique il finit par casser. Il est vrai que l’Etat socialiste y pourvoiera. Mais en ponctionnant qui ? Etc. Pas bien sérieux Jaurès ! Mais c’est le lot de ceux qui plutôt que de réfléchir prèfèrent emprunter à l’idéologie régnante (en dépit de sa faillite généralisée).

    10 avril 2010 à 18 h 17 min
  • Frédéric Bastiat Répondre

    @ Florin. Si éventuellement vous pédalez assez fort pour actionner la génératrice ça se peut…

    10 avril 2010 à 17 h 18 min
  • Florin Répondre

    On peut se trouver à Cuba et écrire à 4V … ou alors on m’aurait menti ????

    10 avril 2010 à 14 h 12 min
  • sas Répondre

    REFORME DES RETRAITE=ECONOMIES

    Economie= jeter par dessus bord ce qui est couteux, fastueux donc inutils….

    …..dissoudre : le SENAT….le conseil economique….l assemblée nationale….la cour de cassation  et le conseil d etat.(du moins les reformer)…les sieges syndicaux et tous les financement publics qui vont avec…l académie française….

    ET ON REGARDE SI LE TITANIC FRANCE, continue a agoniser et avancer de travers…..ce qui sera le cas "inertiel"…..

    ensuite on affine…

    sas qui est convaincu du nombre considérable et d inutiles couteux  immoraux ;qui se sentent indispensables pour la ripoublik FRANCE…..et qui nous plombent.

    sas adepte du nettoyage par le vide…

    10 avril 2010 à 12 h 35 min
  • Frédéric Bastiat Répondre

    « Une femme qui n’a pas « travaillé » mais qui a mis au monde, élevé et donné un métier à 4 enfants mérite bien plus une retraite qu’un homme qui a « travaillé » jusqu’à 50 ans. »
     
    Et une femme qui a mis au monde 12 enfants, elle devrait toucher trois fois plus de retraite ? Coluche disait « certains ont des enfants par ce qu’ils ne peuvent pas avoir de chien ». Ou peut être qu’on ne donne pas des allocations pour les chiens ? Bref Môsieur Trémeau a encore du chemin à faire pour être « économiste » pour « libéral » la cause est entendue.

    <<<Jaurès>>> Je suis très étonné je vous croyais à Cuba ! Au fait les retraités perçoivent quel montant là-bas dans le grand paradis rouge ?

    9 avril 2010 à 18 h 01 min
  • pi31416 Répondre

    "L’État doit ensuite contraindre tous les Français qui travaillent à cotiser pour une retraite minimum identique pour tous, hommes et femmes compris. Cette retraite minimum peut par exemple correspondre au minimum vieillesse actuel qui serait supprimé."

    Vous n’avez rien inventé, c’est ce qui se passe ici, aux antipodes de chez vous. Cette retraite est de $322 par semaine pour un célibataire, $485 pour un couple (http://www.centrelink.gov.au/internet/internet.nsf/payments/age_rates.htm)

    Evidemment, vous êtes libres d’avoir en sus une retraite par capitalisation.

    Ce qui vaut son pesant, avec le système français, c’est que Pierre, qui travaille, cotise deux fois plus pour Jacques, retraité, que pour Paul, lui aussi retraité, parce que Jacques a gagné deux fois plus que Paul.

    Et l’on appelle cela "solidarité entre les générations."

    Cela me rappelle Ugolin dévorant ses enfants pour leur conserver un père.

    9 avril 2010 à 6 h 04 min
  • Florin Répondre

    L’Irlande … pays cher à B. Trémeau, s’il en est …

    Pays où, selon la très officielle documentation du Quai d’Orsay, la retraite n’est pas un avantage-standard lié au contrat de travail …

    Traduit en langage courant : la retraite d’entreprise est réservée aux cadres sup’ … Les autres n’ont qu’à se payer des contrats d’assurance privés.

    Hé oui. En plus, si l’on considère la volatilité des capitaux par temps de crise … y’a de quoi s’inquieter pour ses vieux jours.

    9 avril 2010 à 1 h 00 min
  • Jaures Répondre

    Ce qui me plait avec Tremeau, c’est que tout semble d’une simplicité enfantine: il suffit de faire ceci, et vous aurez cela. Mais bien sûr, c’est évident, suis-je bête !

    Sauf que, comme avec l’Irlande, ce "tigre celtique" dont il nous a vanté les mérites et sur lequel nous aurions dû nous alligner, rien ne se passe comme il le prévoit.

    Ainsi, les charges (part salariale+patronales) qui vont à l’assurance vieillesse sont de 15%. Tremeau pense t-il qu’un salarié de 20 ou 30 ans, payé entre 1000 et 1500€ et qui a déjà du mal à payer son loyer, mettra de côté ses 150 ou 200 € supplémentaire pour sa retraite ? Evidemment non !

    Dans les pays où le régime de retraite ressemble à celui dont rêve Tremeau, plus d’un quart est en dessous du seuil de pauvreté, la plupart continue de travailler après 65 ans et même après 70 ans. En Irlande, les salariés qui avaient investi dans les plans retraite de leur entreprise ont tout perdu avec les faillites en chaine. En Angleterre, les rendements des placements, donc les montants des retraites, ont baissé de 20 à 50% depuis la crise !

    En France, les retraités, crise ou pas crise, touchent leur retraite, même modeste. Souvent, ce sont eux qui aident leurs enfants au chômage.

    Vous voulez sauver le système de retraite: étendez aux revenus financiers les cotisations salariales, arrêtez les exonérations de certaines rémunération (comme les stock options), supprimer les niches fiscales et affectez une partie de leur montant (plus de 70 milliards annuels selon la cours des comptes !) au fonds pour les retraites,…

    Si le patronat veut remettre en cause la retraite à 60 ans, ce n’est pas pour sauver le système par répartition, c’est parcequ’il sait que les carrières étant de plus en plus chaotiques et que les entreprises se débarrassent de leurs seniors, les pensions seront bientôt rognées jusqu’à l’os.

    La réalité est que, pour certains, la retraite ne se conçoit que pour ceux qui partent avec le chapeau.

    8 avril 2010 à 19 h 47 min

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