Éloge de la frontière

Éloge de la frontière

Depuis des décennies, chacun des pays de la Vieille Europe subit un matraquage cosmopolite : « Les frontières n’existent pas ! » – et quand elles existent, elles doivent être effacées. Les gouvernants de l’Union dite européenne doivent donc remplir cette seconde condition d’une culture de mort (la première étant de ne pas avoir d’enfant) et souscrire au fanatisme du sans-fontiérisme, un extrémisme auquel les Gauleiter au service de la Commission « européenne » sont dressés et duquel il leur est interdit de s’écarter au risque de perdre non seulement l’ensemble des acquis carriéristes mais aussi toute chance de se faire une place dans le futur gouvernement global, récompense que chacun d’eux convoite avec obstination. Quant à la république dite française, elle continue de jouir de l’aura qu’elle avait usurpée en décapitant ses souverains légitimes tout en poursuivant ce long holocauste des Français que les « colonnes infernales » avaient lancé en Vendée. Le sans-frontiérisme est donc un poison que, sur fond des images du Louvre et de Versailles, les présidents français versent dans les esprits de tout l’Occident boréal, pourrissant littéralement l’âme de ses peuples.

Depuis plus d’un quart de siècle, je démontre la simplicité avec laquelle les frontières de l’Europe pourraient être contrôlées, m’appuyant pour cela sur l’histoire de l’URSS, cet empire qui s’étalait sur 1/6e de la terre ferme de notre planète mais dont chaque mètre du limes était gardé quasi infranchissable, et cela, pendant des décennies et avec des moyens techniques depuis longtemps surpassés.

Voici par exemple ce que j’écrivais voici cinq ans :

Lorsque, Juif, j’étais en Union soviétique, il fut dit à la synagogue de Moscou que Bush et Gorbatchev s’étaient rencontrés, qu’un accord avait été passé et que leurs conseillers avaient fixé le nombre de Juifs soviétiques auquel il était permis de quitter l’URSS à 50 000 personnes. C’était clair. Le nombre ainsi que l’ethnie des émigrés ont été strictement respectés, tout comme ceux des vagues suivantes. Il était certes toujours possible à une personne, voire à une famille, de fuir à l’improviste l’URSS. En revanche, même en l’absence des caméras actuelles (omniprésentes), les populations restaient clouées sur place jusqu’à ce que l’agrément de l’autorité leur soit accordé.

Car jamais – même dans l’Antiquité ! – le pouvoir authentique, à présent supra-étatique, et qui depuis a prodigieusement renforcé ses dispositifs de surveillance, n’a permis de larges déplacements de groupes humains sans au préalable les autoriser. Ceux qui proclament que des millions de personnes peuvent fuir d’un continent à l’autre sans qu’on puisse les arrêter vous prennent pour des intelligences sous-humaines ou, excusez-moi de ce terme non-académique, pour de vrais tarés !

Les récents événements liés à la pandémie ont totalement confirmé mon analyse. Ils ont même renforcé l’avertissement que je lançais quant au danger que représentent les gouvernants français : face à un virus qu’eux-mêmes pourtant présentent comme mortel pour la population, ils continuent de se contredire frénétiquement, préférant lutter contre le nationalisme car les frontières doivent rester ouvertes, le  coronavirus, cela est bien connu, n’ayant « pas de frontières, pas de passeport » (Cf. l’interview de Macron du 12 mars 2020, à partir de 18:55). Jusqu’à présent, les frontières de la république « française » continuent donc de jure à être ouvertes. Cela va à l’encontre, par exemple, de la politique de la Suisse où la population n’est pas maintenue à résidence par la peur, les menaces ou la violence et où, hormis quelques exceptions, les frontières sont closes, ce qui permet au pays de ne pas sombrer dans ces guerres civiles qui commencent à métastaser à travers les territoires occupés français. Car, à défaut de cette sagesse basique qui consisterait à rendre impénétrables les frontières extérieures, on a transformé la république « française » en un État policier embastillant chacun de ses habitants, créant donc une multitude de limites. Cette attitude, au-delà de son coût exorbitant, démontre les failles psychiques incurables de tout ce qui est issu de la Ve république et la suite de ridicules gouvernementaux, tels que l’incapacité à fabriquer des masques ou à trouver suffisamment de places dans les hôpitaux publics, ne constitue que les derniers soubresauts de l’agonie de ce monstre encore partiellement francophone.

Dr Anatoly Livry,

Altdorf, Suisse

 

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Comments (6)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    chers uns et autres ,

    soyons lucides …

    dans la REALITE c’ est la Haute Fonction Publique qui dirige le Pays … Central

    11 mai 2020 à 12 h 12 min
  • Olga Répondre

    Pourtant, ces hauts fonctionnaires “français” ont une peur folle du ridicule. Voyez par exemple comment ils interdisent la distribution des masques à Nice, autrement dit nos apparatchiks ne supportent pas quand des localités (le pays réel) humilient le régime centraliste (pays légal) du Gosplan macroniste ! Nos gouvernants sont donc schizophrènes : ils enterrent leur ridicule local (comme le feraient quelque chien avec leurs crottes), mais éternisent leur humiliation internationale à long terme, puisque la CEDH condamnera la ripoublique, puis ces condamnations seront connues en France et à l’étranger où les hommes politiques (tel Victor Orban ou Vladimir Poutine) les utiliseront contre Macron and C°. Plus bête que ces produits du système français ripoublicain, ça n’existe pas !

    6 mai 2020 à 8 h 26 min
  • ELEVENTH Répondre

    A mon avis, il y a encore pire que ce que vous décrivez. Je m’explique : vous dites que nos gouvernants nous prennent pour de vrais tarés. Sans doute, mais, si ce n’était que cela nous n’aurions pas trop à nous en faire car ce sont en général ceux qui ont cette vision des autres qui ne tournent pas rond, comme on disait jadis.
    Non, le pire est que, précisément, ces gens, eux, sont plus que tarés en dépit de leurs listes de peaux d’ânes des plus brillantes écoles, universités, etc… (voyez un Lemaire, part exemple) Penser qu’ils agissent en vue d’une récompense à obtenir d’un pseudo gouvernement européen ou mondial ( c’est au choix ) avec la certitude d’une vie merveilleuse pour eux et leur famille est une erreur.
    La vraie question, a laquelle je n’ai d’ailleurs pas la réponse est : comment ce fait il que pratiquement toute une classe baptisée “élite” – le mot est presque amusant – ,soit à ce point aveuglée et, pour tout dire soit devenue complètement conne.
    Que vous les preniez à droite, au centre, à gauche ou aux extrèmes, c’est totalement stupéfiant de constater leur nullité qu’aucun de leur diplomes ne leur permet de surmonter.
    Les “anywhere” genre Attali sont certains de pouvoir vivre bien partout et échapper à tout et ils contribuent encore d’avantage à cette désorientation complète et mortifère en influençant toute une classe dirigeante alors qu’il ne pourrait berner un ancien paysan d’antant ayant les pieds sur terre.
    Le plus curieux est que des êtres sensés avoir leur libre arbitre les écoutent et, tels des moutons, courent vers la falaise entrainant le troupeau qui les croient encore des bergers, alors qu’ils ne sont que des zombies.
    Ainsi va notre monde actuel.

    5 mai 2020 à 23 h 05 min
    • Gérard Pierre Répondre

      Cher Eleventh.

      Vous venez de résumer en peu de lignes ce qu’il est convenu d’appeler … L’ÈRE DE L’INVERSION, … dans laquelle la « mythique » révolution française de 1789 a fait entrer la France !

      Cette prise de la Bastille, … que les livres d’hitoires (*) de notre chère (**) république nous vend comme l’expression spontanée de la colère d’un peuple à l’endroit d’une Monarchie dite tyrannique et d’une religion présentée comme obscurantiste, … constitue en réalité le néo du cancer qui a commencé à ronger lentement la France à partir de cette date.

      Les soins attentionnés mais timides du Consulat, de l’Empire, de la Restauration, etc, … entrepris jusqu’en 1870, … n’ont produit qu’une rémission momentanée que la troisième république, fille des Lumières (***), s’est chargée de réorienter vers les soins palliatifs pour mieux tenter d’euthanasier hypocritement la Fille Aînée de l’Église !

      Depuis, certains organes ne remplissent plus leurs fonctions :

      Le Patriotisme, encore bien ardant jusqu’en 1914, a été soumis aux attaques paralysantes de la première guerre mondiale, et, s’amollissant au sortir de l’épreuve que la république n’avait guère contribué à lui épargner, s’est mué en pacifisme !

      Le pacifisme molasse a donné lieu à tous les abandons de la deuxième guerre mondiale, notamment celui de la Dignité, qu’elle soit nationale ou individuelle ! … Certaines officines, qui ont toujours pignon sur rue, ont prôné la désertion devant l’ennemi. D’autres, dont le procès n’a jamais eu vraiment lieu, ont prêché la collaboration avec l’ennemi, la déportation d’une partie de sa population en raison de son appartenance à une race ou à une religion supposées.

      La Souveraineté Nationale est présentée par les rebouteux qui sont à présent au pouvoir, comme un médicament inefficace contre les maux du pays.

      Le Christianisme, et notamment sa déclinaison Catholique, nous est servi comme un poison de l’Esprit républicain et ne tardera bientôt plus à être inscrit sur la liste des produits interdits de la pharmacopée internationaliste ! …… En revanche, les hallucinogènes coraniques continueront à être en distribution libre, au nom de l’idéologie aveugle et imbécile du vivrensemblisme !

      La liste des séquelles, entretenues en vue de leur évolution négative, est loin d’être exhaustive, tant s’en faut malheureusement ! … Le diable est simplement à l’ouvrage ! … et les brebis bêlent, attendant que le Bon Berger surgisse et les sauve !

      Qui sait ? …… Au très-Haut rien n’est impossible !

      (*) mot utilisé à dessein au pluriel,
      (**) au sens financier du terme,
      (***) mais pas à tous les étages.

      6 mai 2020 à 11 h 23 min
    • vozuti Répondre

      ce qu’on appelle les élites sont surtout des hommes de paille,une grande partie du pouvoir est entre les mains de réseaux.
      le réseau dominant veut exercer un pouvoir totalitaire mondial.pour cela il faut casser les nations et éliminer les frontières.la plupart des dirigeants obéissent,pas parce qu’ils sont débiles,mais tout simplement parce qu’il est plus facile d’être collabo que résistant.
      il s’agit d’une vraie guerre,pas contre une grippe, mais contre un réseau…trump a le caractère pour résister à la pression et rendre les coups,mais en europe on a voté pour des moutons bêlants qui savent que ça va mal se terminer,y compris pour eux,mais qui préfèrent se faire égorger plutôt que de se battre.

      6 mai 2020 à 15 h 15 min
      • Gérard Pierre Répondre

        « … ce qu’on appelle les élites sont surtout des hommes de paille, une grande partie du pouvoir est entre les mains de réseaux »

        Vous êtes lucide !

        … Hommes de paille précisément repérés par ceux que vous appelez, à juste titre ”les réseaux”, parce qu’ils ont dépassé leur seuils d’incompétence ! … et sont donc totalement à la botte !

        L’incompétence d’un Macron l’amène à ne s’entourer QUE de gens encore plus incompétents que lui afin de s’assurer qu’il est encore en capacité de les dominer !

        Il suffit d’examiner celles et ceux qui constituent son … ”gouvernement”, …… ET MÊME SON OPPOSITION, … ce qui mériterait toute une étude !

        Le spectacle, pour qui sait bien le regarder et l’analyser, est quotidien !

        RIEN, dans l’état actuel de ce que nous constatons, n’est fortuit !

        8 mai 2020 à 1 h 08 min

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