Entente à droite

Entente à droite

Après avoir dissous Génération Identitaire sous le faux prétexte d’incitation à la haine, puis sanctionné des militaires accusés de « tentative de putsch », le système, en sollicitant le CSA, puis « Paris Match » (pour commencer …) court maintenant après le scalp d’Éric Zemmour.

Que, dans un régime en cours de mutation vers un format autoritaire, des commandos de chasse idéologique soient mobilisés pour exclure du débat public les sujets de société qui fâchent le pouvoir lors d’une élection présidentielle, il n’y a là rien de surprenant.

Ce qui, en revanche, est stupéfiant, c’est la naïveté de tous les leaders des courants composant la droite « de conviction » qui, malgré la culture historique et politique hors normes de certains d’entre eux, semblent, pour l’instant, n’avoir toujours ni apprécié la puissance de feu de leur adversaire, ni en avoir déduit la nécessité de formaliser une entente autour des quelques idées fortes qui les rassemblent – celles qui les différencient, et parfois les opposent, devant être considérées, temporairement, comme secondaires.

Traiter comme des délinquants des lanceurs d’alerte opérant par des moyens pacifiques pour rappeler à l’État son unique justification, qui est de protéger les citoyens, cela ne s’est probablement jamais produit dans l’histoire de l’humanité.

Dans la mesure où l’attentat politico-judiciaire contre Génération Identitaire traçait de façon nette un des clivages majeurs, séparant une opinion populaire majoritaire des visées des pseudo-élites, il aurait dû déclencher un mouvement de révolte généralisé de tous ceux qui crient leur amour de la France et déboucher sur la formation d’une entente pour organiser une alternance patriotique en 2022.

Au lieu de cela, les leaders des droites de conviction se comportent comme des sangliers qui, au lieu de passer bien groupés et au galop devant la ligne des chasseurs en battue, franchiraient celle-ci un par un et pas trop vite, offrant ainsi des trophées aux tireurs les plus bigleux.

Les sangliers ne déplorent pas le suicide français et ne se demandent pas si les cloches sonneront toujours demain mais, devant la capacité de simples animaux à jouer collectif pour prévenir les dangers qu’ils perçoivent, le mot est-il bien choisi lorsqu’on qualifie la droite française de la plus « bête » du monde ?

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