Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?

Il faut bien que les 5,3 millions de fonctionnaires entretenus par le contribuable fassent quelque chose. Il faut qu’ils travaillent. Mais à quoi ? Je vais vous le dire.

Tapez le 1, tapez le 2, tapez le 3… J’ai donc tapé. Après un quart d’heure de tapage, j’ai eu enfin la réponse : « Tapez le 3, un conseiller (de l’administration fiscale) va vous répondre. » J’ai donc tapé le 3. 19 fois. Et enfin j’ai eu la réponse : « Tous nos conseillers étant occupés, veuillez rappeler ultérieurement… » Cette très irritante incurie peut vous mobiliser des journées entières, sans parler d’une réponse qui peut venir d’un central téléphonique à Madagascar, où la préposée vous répond en franco-sakalave. Et, si vous n’avez pas été formé en sakalave, vous ne pouvez pas comprendre.

Sur ordre officiel et administratif, le secteur privé s’est aligné dans la complexité. Voici quelques jours, j’ai demandé une simple et banale opération de banque à banque, portant sur une somme modique. On m’a présenté à cette fin un formulaire à remplir comptant 689 alinéas. J’ai fait de mon mieux pour cocher tout ce qu’il y avait à cocher, sans pour autant satisfaire le banquier qui m’a fait remarquer que le motif de cette opération n’apparaissait pas clairement. « Quelles sont les vraies raisons de cette opération ? » J’ai répondu que c’était une opération banale et habituelle de simple gestion : « Monsieur, vous devez avoir des raisons profondes qui motivent cette opération. » Que répondre ? J’ai bien réfléchi et j’ai répondu que, par respect du principe de précaution, cette opération avait pour motivation la reconstitution d’un stock de papier hygiénique. Le banquier m’a répondu que cette motivation, intéressante en elle-même, pouvait être interprétée différemment par l’administration. Il m’a engagé à réfléchir encore : « Ne serait-ce pas, m’a-t-il dit, pour des raisons humanitaires ? » « Ah, mais oui, Monsieur, merci, c’est évidemment pour des raisons humanitaires. » « Bien, alors signez là, “lu et approuvé”. »

Cette petite histoire, rigoureusement authentique, démontre où nous a menés le progrès administratif et socialiste. En ce domaine de progrès fulgurant, l’administration fiscale est en pointe. 15 euros de pénalité pour avoir payé ses impôts « de façon non dématérialisée ». Je me suis donc rendu auprès de l’administration fiscale, humble et pénitent. « Avoir un ordinateur et internet n’est pas une obligation légale, ai-je fait observer. Je sais qu’internet a permis de dévaliser en France 1,4 million comptes bancaires en 2017. C’est évidemment un progrès dont il convient de se méfier. »

« Monsieur, c’est comme ça. C’est le progrès. Vous ne pouvez pas vous opposer au progrès. En tout cas, ne vous plaignez pas. J’ai une bonne nouvelle. À partir du 1er janvier prochain, on s’occupera de tout. On prélèvera directement sur vos revenus ce que le peuple souverain et socialiste aura décidé. Vous n’aurez plus rien à faire. »

« Mais alors, ai-je eu l’audace de demander, me restera-t-il quelque chose ? – Monsieur, vous devez savoir que nous imposons aux entreprises et aux particuliers 360 impôts et taxes par an. Donc il est possible qu’il ne vous reste rien. »

Bernard Mounier, de l’Académie des sciences, écrit dans sa « Leçon inaugurale au collège de France » (Fayard) : « Le citoyen est forcé à un travail de secrétariat. Une véritable servitude pèse désormais sur lui. Le numérique va tout résoudre selon les zélotes d’internet. Rien de plus spécieux. C’est le monde de Courteline et de Kafka. »

Les résultats de ces progrès socialo-scientifiques sont là : le record mondial de la fiscalité avec plus de 700 milliards de dépenses sociales par an, une fiscalité politisée, où 10 % des foyers fiscaux paient 69 % de la facture fiscale, un budget en déficit depuis 40 ans, avec 85 milliards d’euros par an qui s’ajoutent aux 2 250 milliards à rembourser, le temps de travail le plus faible des pays industrialisés (35 heures par semaine qui pourraient passer à 28), avec 3 millions de jours de grève par an, un absentéisme pathologique (28,4 % en Ile-de-France), 6 millions de chômeurs, soit 12 millions de personnes dans la gêne et l’anxiété, le bac donné à tout le monde et un niveau de qualification en baisse partout, d’où la désindustrialisation du pays avec une balance commerciale gravement déficitaire chaque année. Tout cela sous la haute approbation de 618 384 élus, dont 925 parlementaires fort bien indemnisés, qui veillent avec 5,3 millions de fonctionnaires au respect de 400 000 normes, 10 500 lois, 127 000 décrets, sans parler des millions d’arrêtés pris par 36 769 communes avec, par-dessus le marché, 550 000 associations subventionnées par un total annuel de 42 milliards d’euros, dont 26,5 millions par an à SOS Racisme, une association « amie » parmi bien d’autres, plus les subventions aux partis politiques, aux syndicats, « organes de formation » exemplaires, dont la CGT communiste. Les budgets sociaux gérés par les syndicats s’élèvent à 130 milliards d’euros par an, dans un pays où 14 millions d’immigrés arabo-africains, largement assistés, augmentent de 300 000 nouveaux arrivants par an.

La France est, de surcroît, le pays européen le plus touché par l’islamisme radical. En ce domaine, 8 250 Français « d’origines diverses » ont été recensés par les services de police, la plupart d’entre eux vivant dans des centaines de zones de non-droit. C’est là que se développe une guerre civile larvée en raison de la porosité entre les gangs des banlieues, la drogue et les cellules islamistes.

On ne peut oublier, par ailleurs, l’état scandaleux de bon nombre d’hôpitaux où les patients gisent sur des civières déposées dans les couloirs, alors que la Sécurité sociale, qui absorbe des milliards d’euros, est, elle aussi, en lourd déficit, sans parler de tous les médecins agressés par des individus venus vous savez d’où.

Et pourtant, ces résultats, désastreux et indéniables, sont ignorés par de nombreux Français, parce que la propagande officielle s’y emploie grâce à la presse subventionnée sur laquelle il est facile d’exercer des pressions. La réalité n’apparaît que dans la violence. À Calais, des batailles rangées entre immigrés ont lieu presque chaque mois, parfois meurtrières, que l’on ne peut donc pas cacher. Lorsque la guerre civile ethnique se sera répandue sur l’ensemble du territoire, la réalité apparaîtra clairement. « France is back », a dit Emmanuel Macron que le monde entier nous envie !

 

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Comments (9)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    ” ce qui est simple est faux, ce qui est compliqué est irréalisable ”

    Paul Valéry …trop oublié de nos jours

    5 mars 2018 à 13 h 39 min
  • Hilarion Répondre

    Interview sur France Culture de Christian St Etienne économiste qui vient de publier un livre intitulé “Osons l’Europe des Nations” . Voilà un titre sulfureux puisque l’Europe des Nations était un thème déjà défendu en son temps par Philippe De Villiers. On sentait bien que l’interviewer (France Culture est un repaire de socialo gauchiste) avait la gorge serrée en entendant les propos iconoclastes de C.St Etienne, tels que déplorer que la Pologne venant de recevoir des fonds européens pour son développement routier allait faire réaliser ses autoroutes… par la Chine. Quand on connait le niveau de protectionnisme de la Chine qui interdit que soit créé sur son territoire une entreprise dans le capital de laquelle elle ne serait pas majoritaire une telle décisions ne peut qu’être applaudie par le contribuable. européen.

    28 février 2018 à 20 h 06 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      la Pologne vit ( avec l’ aide européenne ) de la Mondialisation ; elle vend et achète ” mondialiste ” … ainsi son nouveau système de défense aérienne sera … américain ; mais cela profite, aussi, à l’ Allemagne qui y a délocalisé une masse impressionnante de sites de ” production ” au point que certaines villes polonaises semblent être redevenues … allemandes !

      1 mars 2018 à 13 h 57 min
  • appeals Répondre

    Qui a une solution pour virer les parasites de l’Etat que sont une majorité de nos gouvernants ?

    28 février 2018 à 16 h 14 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    article polémique d’ un humour facile ( vous me décevez Mr Lambert ) mais qui curieusement ne fait pas le buzz, comme il aurait du le faire , alors que nos nouvelles Jeanne d’ Arc déchaînent elles les passion et les … bêtises aussi

    28 février 2018 à 9 h 54 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    et toujours rien, dans ” les 4 vérités ” sur la S.N.C.F. et sa dette … curieux quand même ce manque d’ actualité

    27 février 2018 à 19 h 44 min
    • BRENUS Répondre

      Si vous vous intéressez au problème de la SNCF je vous recommande d’aller sur le site “blog des économistes” (cre.e-toile.fr) Il y a un excellent article documenté, bien écrit – rien à voir avec ma prose- et qui développe la situation depuis la création du zinzin et son probable non avenir. Voyez je m’instruis un peu chaque jour. Et si les prolos s’y mettent, que va t il vous rester pour tenter de faire la différence. Déjà que beaucoup ont hérité d’un cerveau musclé…. ils ne sont déjà plus impressionnables.

      4 mars 2018 à 1 h 08 min
      • BRENUS Répondre

        Pardon : il s’agit du site “cee.e-toile.fr” . Se trouve également d’autres articles intéressants et pas orientés, ce qui est rare.

        5 mars 2018 à 5 h 41 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    ” nul n’ est censé ignorer la Loi ” dit la Morale républicaine …

    26 février 2018 à 20 h 47 min

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