François Hollande, chef de guerre ?

François Hollande, chef de guerre ?

Comment peut-on expliquer que François Hollande, qui a donné une image de quelqu’un de pusillanime, puisse apparaître comme un « chef de guerre » ? Comment concilier cette décision d’intervenir au Mali avec les jugements portés sur lui par des personnes l’ayant côtoyé, comme Martine Aubry et Ségolène Royal ?

Ma longue expérience de dirigeant d’entreprises importantes m’a appris à juger les hommes. J’ai rencontré des responsables promus à des postes supérieurs qui, malgré des points faibles, se sont révélés être à la hauteur dans leurs nouvelles fonctions.

D’autres, au contraire, qui semblaient répondre aux critères de sélection pour leur promotion ont déçu car n’assumant pas convenablement leurs nouvelles responsabilités.

Quand j’examine le parcours de ces deux types de responsables, je constate que le premier, dans toutes les fonctions remplies, a su associer son équipe aux décisions importantes et assumer éventuellement les échecs. Le second, pratiquait la délégation de pouvoir (ce qui, en soi, est positif), mais avec comme objectif de dégager sa responsabilité si les résultats attendus n’étaient pas au rendez-vous.

Je classerai notre Président dans la deuxième catégorie. Je note que, sur un plan personnel, il a eu des enfants avec deux femmes, mais il n’a jamais voulu s’engager dans le « mariage pour tous ».

Aujourd’hui, il s’accroche à ses promesses de campagne présidentielle, même si elles doivent dresser les Français les uns contre les autres, alors qu’il se présentait comme le rassembleur.

Et, pendant ce temps, la croissance et l’emploi sont en panne et plutôt en marche arrière et son gouvernement tente, tant bien que mal, de répondre au pays qui s’inquiète.

Mais revenons à la transformation d’un Président « normal » en chef de guerre. À mon avis, il s’agit encore d’une décision qui, comme pour les promesses présidentielles, avait pour but de servir sa personne qui avait bien besoin de remonter la pente des sondages. Si tel n’était pas le cas, il aurait dû entrer en relation avec les chefs d’États européens ainsi qu’avec ceux d’Afrique de l’Ouest, pour définir la stratégie à mettre en oeuvre au Mali.

Cela n’aurait sûrement pas évité l’intervention de l’armée française qui était la seule force susceptible de se mobiliser rapidement.

Mais il a voulu décider seul pour se valoriser et tenter d’effacer l’image du passé

Robert Holer

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Comments (7)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    debriefing :

    comme je l’avais dit dès le début nous avons à faire une guerre de … nomades
    et seuls des nomades peuvent aider nos unités spéciales au sol : les Tchadiens , les Touareg et potentiellement les Mauritaniens … éventuellement les Ghanéens en couverture …
    avec l’appui de drones tueurs et après repérages électro-magnétiques
    compter sur les Maliens noirs déjà divisés entre eux et historiquement hostiles aux nomades du nord (avec des risques de règlement de comptes inter-ethniques ) et sur les autres troupes africaines relève de la plus pure spéculation… cauchemardesque … sans parler de la saison des pluies et de l’islamisation importante des provinces du nord

    Hollande nous a mis (mais il avait raison d’intervenir ) dans de beaux draps ( de sable chaud ) … le bonus : ça lui permettra de faire passer le retour au 3 % du P.I.B. pour plus tard auprès de la commission européenne

    16 février 2013 à 9 h 46 min
  • mauvaisedent Répondre

    Hollande c’est rien dutout, mais ya des…? qui ont voté pour lui c’est tout. De toute façon lui ou Sarkosy on sait même pas d’ou ça sort, Un de Hongri l’autre de Tunisi, sans doute les deux viennent d’Espaqne à l’origine ou de Salonite. Quesqu’ils en ont à foutre de la France.

    14 février 2013 à 19 h 49 min
  • JEAN PN Répondre

    Hollande n’est pas un chef de guerre. Ce n’est pas un stratège. Avant de commencer la guerre au Mali j’avais dit qu’il ne gagnerait pas, et il ne gagnera pas.
    Mais Hollande est stratège en quoi ?… Pour sa propre poire, c’est tout !

    14 février 2013 à 8 h 47 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      comparer Guimauve le Conquérant des sables à une poire est à la fois irrévérencieux et approximatifs car les poires dans cette épopée chamelière c’est bien nous autres !

      14 février 2013 à 20 h 18 min
      • Banro Répondre

        J’ai du rater un commentaire car je ne comprend rien à celui-ci :
        quinctius cincinnatus14 février 2013 à 20 h 18 minRépondre

        comparer Guimauve le Conquérant des sables à une poire est à la fois irrévérencieux et approximatifs car les poires dans cette épopée chamelière c’est bien nous autres !

        14 février 2013 à 21 h 43 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Normal 1ier devrait d’abord savoir si le flan doit être mangé à même le pot ou retourné sur une assiette.
    Après cette prise de décision héroïque on pourrait lui confier le maniement d’une fourchette et d’un couteau.
    Je n’ose pas aller plus loin dans mes simulations.

    13 février 2013 à 22 h 32 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    François Hollande est un … velléitaire … si on le POUSSE un tant soit peu, il peut PRENDRE des décisions ( celles des autres )

    13 février 2013 à 14 h 52 min

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