François Hollande et la croissance frémissante

François Hollande et la croissance frémissante

À la veille du 15 août, dans une remarquable discrétion, l’INSEE a annoncé que la croissance du PIB français avait été nulle au deuxième trimestre.

Si l’on se souvient des cocoricos tonitruants qui avaient accompagné le merveilleux 0,7 point de croissance du premier trimestre (pourtant très insuffisant pour résorber le chômage et tout à fait indépendant de la politique gouvernementale), on imagine avec quel enthousiasme nous aurions été « informés » d’un chiffre meilleur que ce 0 % !

Mais ce qu’il y a de bien avec le mélange de cynique et de ravi de la crèche qui nous sert de président, c’est que, quel que soit le chiffre, tout va bien et ça ira mieux encore demain…

De prophétie en autocongratulation, d’annonce d’une inversion prochaine de la courbe du chômage en « constatation » d’une croissance frémissante, François Hollande semble un homme serein et heureux.

Il est vrai que le sort des « sans-dents » ne le concerne pas vraiment. Il est vrai aussi qu’il peut compter sur les journalistes pour assurer sa propagande.

Et il peut compter aussi sur le tonneau des Danaïdes des finances publiques pour embaucher à tour de bras, vers la fin de son mandat, des dizaines de milliers d’emplois « aidés ».

Hélas, les vrais emplois ne peuvent venir que des investissements des entreprises.

Or, tout est fait pour empêcher les entreprises d’investir. Chaque jour qui passe alourdit leurs charges et les rend ainsi un peu moins compétitives.

Au demeurant, François Hollan­de, qui a parfaitement discerné les réformes à imposer au peuple grec, ne se risque curieusement pas à proposer quoi que ce soit de semblable au peuple français.

En réalité, il vit tellement dans sa bulle et au milieu de ses courtisans qu’il est persuadé que l’économie n’est qu’affaire de propagande (pardon, affaire de communication…). Et, en ce do­maine, il est sûr de son talent.

Dans le petit monde de M. Hollande, les deux principes fondamentaux de l’analyse logique n’ont pas cours : ni le principe de non-contradiction, ni le principe de réalité ne sont contraignants pour lui.

C’est pourquoi il peut continuer à claironner que la croissance revient. Tout en faisant voter méthodiquement des lois qui empêchent la croissance de venir. Décidément, contrairement à ce que croit M. Mé­lenchon, François Hollande est un excellent socialiste : excellent propagandiste, excellent « réglementeur », et parfaitement in­différent au monde réel !

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Comments (1)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    ce qui fait le fond même des décisions hollandiennes c’ est le clientélisme creusois ! dans chaque homme politique français contemporain sommeille un démagogue … Prenons le F.N. en exemple : Philippot et Marine promettent de donner à la ” plèbe ” ce que les socialistes n’ ont pas ” su ” leur donner ! et bien entendu le contexte international est provisoirement … occulté et le ” peuple ” … croit

    21 août 2015 à 8 h 21 min

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