François Hollande et les retraites

François Hollande et les retraites

François Hollande an­nonce que le retour à la retraite à 60 ans se fera d’ici trois semaines. Et il proclame, en même temps, urbi et orbi, qu’il fait de la compétitivité de nos entreprises la priorité des priorités.

Plusieurs réalités doivent être soulignées :

– En Europe, l’âge moyen de la mort recule de trois mois tous les ans. Nous vivons donc, en moyenne, un an de plus tous les 4 ans. Ce phénomène risque de durer encore longtemps. De 1900 à 2000, l’espérance de vie des Français est ainsi passée de 48 ans à 79 ans.

L’âge de départ à la retraite est très variable en France. Il est totalement inégalitaire. Dans certains métiers (RATP ou SNCF), des salariés ont obtenu un départ très précoce à la retraite et ils ont obtenu des retraites presque identiques à leur dernier salaire. Ils travaillent ainsi moins longtemps qu’ils ne vivent à la retraite. Et ils touchent bien plus d’argent pendant leur retraite que pendant leur vie active. Ce sont les usagers du métro ou du train qui payent plus cher leurs places et qui financent donc ces retraites merveilleuses.

– Avec les charges sociales, l’assurance-retraite, l’assurance-chômage et l’assurance-maladie sont payées en France par les entreprises. Tous les pays européens (Allemagne, Espagne ou Portugal) ont pratiquement remplacé les charges sociales par la TVA sociale. Ce ne sont plus les entreprises qui payent, ce sont les consommateurs. Ainsi, les entreprises allemandes sont moins imposées. Elles peuvent vendre leurs produits moins cher que les entreprises françaises, ce qu’elles font sans hésiter pour gagner des clients.

Nicolas Sarkozy avait décidé de retarder l’âge de départ à la retraite à 62 ans, imitant en cela tous ses voisins européens. Il voulait aussi réintroduire le principe d’égalité très cher aux Français, en essayant d’uniformiser tous les régimes de retraites. Il avait, enfin, décidé de remplacer les charges sociales par la TVA sociale.

François Hollande a annoncé, pendant sa campagne, qu’il ramènerait l’âge de la retraite à 60 ans et qu’il continuerait à faire supporter les charges so­ciales par les entreprises.

De nombreux Français ont donc cru qu’il était possible de travailler moins longtemps, tout en gagnant autant, puisque ce sont les patrons qui payent. Et ils ont voté pour François Hol­lande.
De nombreux autres ne l’ont pas cru et se sont abstenus.

Enfin, une partie très importante de l’électorat pense que l’euro est à l’origine de tous nos maux. Et qu’il faut en sortir pour retrouver une vie sans chômage. Ils ont donc voté pour l’extrême droite ou pour l’extrême gauche.
François Hollande est maintenant responsable des destinées de la France.

Le retour de la retraite à 60 ans a un coût important. Or, les caisses de l’État sont vides. François Hollande est ainsi au pied du mur.
Soit il renonce à ce qu’il avait promis pendant sa campagne électorale et il va décevoir une bonne partie de ses électeurs. Soit il applique son programme et il va alors devoir emprunter l’argent nécessaire, augmentant ainsi lourdement les dettes du pays. Alors qu’il s’était engagé à les diminuer…

Dans les deux cas, il perdra toute crédibilité.
Le refus de remplacer les charges sociales par la TVA sociale est tout aussi irréaliste.
Soit François Hollande continue à faire payer les charges sociales par les entreprises. Les prix français continueront donc à être bien plus élevés que les prix allemands. Nos entreprises con­tinueront à ne pas être compétitives et le chômage augmentera. Soit il adopte enfin la TVA sociale, comme tous les autres, et il va se ridiculiser.

Si François Hollande applique son programme, le chômage et les dettes vont nécessairement augmenter. On ne peut pas tricher en économie.

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Comments (37)

  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    << Quintus: parce que vous croyez que @ Jaurès a laissé tombé la faucille ?
    Je ne pense pas qu’il s’en est déjà servi dans sa vie actuelle, peut-être antérieurement, qui sait?
    Pou l’avenir il est préférable de ne pas faire de pronostics car l’instrument s’est déjà révélé un redoutable coupeur de tête dans le passé.
    Quant au marteau, outil universel par excellence, seuls ses doigts pourraient le dire.

    4 juin 2012 à 21 h 07 min
  • Anonyme Répondre

    Jaures, les articles de Bernard Tremeau sont généralement lu par quelques centaines de personnes, pas "dizaines"

    Son dernier article a bénéficié d’une bonne place dans les moteurs de recherche.

    4 juin 2012 à 14 h 32 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    @  Jean l’Alsacien

     " quand on n’a plus qu’un seul marteau pour outil etc … "

    parce que vous croyez que @ Jaurès a laissé tombé la faucille ?

    4 juin 2012 à 12 h 22 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    <<…  vous me rappelez Millière qui, alors qu’Obama n’avait pas mis un pied à la Maison Blanche était , selon lui, responsable de la crise mondiale…>>
    Je croyais avoir pensé que mes réponses concernaient un article de Mr.Trémeau, que vient faire Guy Milliere ici?
    Nix compreno mais peu importe.
    PS: Il est effarant de constater à quel point Guy Milliere devient une obsession chez cet intervenant: Quand on n’a  plus qu’un seul marteau comme outil tous les problèmes tendent à ressembler à des clous. Pauvre monde, où allons-nous?

    3 juin 2012 à 20 h 03 min
  • F Répondre

      "La différence avec Paris, c’est qu’il y a moins de requins pour faire les poches des pauvres".
      Vrai, Florin. Au premier rang de ces requins, l’état. Et l’état Suisse assome moins de taxes ses hôteliers que la France…Un seul exemple: Quand nous avons en France une TVA de 19;6%, elle est en Suisse de 8% en général, 2,5% sur l’alimentation, 3,8% sur l’hébergement. Le reste des taxes est à l’avenant.
      Malgré tout, quand vous dites que la chambre en Suisse n’est pas plus chère qu’à Paris, ce n’est pas l’impression que j’ai eu en cherchant un hôtel en Suisse.
      Et pour votre exemple de Total, prenez les grands groupes Américains et vous verrez qu’ils savent aussi bien profiter des différences fiscales entre pays. Mais il est malhonnête de comparer l’imposition de Total avec celle d’une compagnie américaine (ou française) de base.
     

    3 juin 2012 à 12 h 00 min
  • HOMERE Répondre

    Je suis pour la retraite par capitalisation, intégralement !!! pourquoi ? eh ben je vais vous le dire :

    UN : Arrêt progressif du prélèvement des cotisations sociales retraites (salariales et patronales)

    DEUX : Utilisation de l’épargne et les placements sociaux (AV, LDD,…)

    TROIS : Emission de titres obligataires réservés aux retraites,

    QUATRE : Création d’une banque centrale dédiée aux retraites,

    CINQ : Diversification et concurrence des épargnes dédiées aux retraites,

    SIX : Choix du départ en retraite volontaire après 35 ans de cotisation,

    Bien sûr, tous les salariés et tous les patrons sont soumis à ce régime……

    Des milliards à distribuer et des milliards à épargner….voilà la solution libérale et sociale !!!

     

    Jaurès a compris que je suis pour l’égalité intégrale !! ouf ! enfin !

    3 juin 2012 à 10 h 46 min
  • Jaures Répondre

    Hans, vous me rappelez Millière qui, alors qu’Obama n’avait pas mis un pied à la Maison Blanche était , selon lui, responsable de la crise mondiale.
    Quinctius, je ne pense pas avoir jamais promis ici le moindre "bon en avant". Tout au plus un "bon de réduction". Et encore, pas pour tout le monde.
    Question au webmaster: habituellement les articles de Tremeau ne sont parcourus que par quelques dizaines de lecteurs. Il en est aujourd’hui à plus de 6000. Cette soudaine popularité ne serait-elle pas due à une erreur de pointage ?

    3 juin 2012 à 10 h 31 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    @ Florin

    mettez vous , vous aussi , à la page :

    les lois d’Obama sur le chômage ne sont pas …. le plus souvent " utilisées " et les noirs  ( qui constituent la " masse chômeuse" dans le sud et le nord-est  ) vivent pour la plus part de la charité privée , c’est à dire essentiellement confessionnelle , ce qui pour eux est à la fois plus simple et plus habituel ( je ne les en blâme pas ! )

    quant à la Confédération Helvétique je n’ai jamais affirmé que les" immigrés " ne travaillaient pas … et même certains , en particulier les balkaniques pour ne citer que les Albanais  , ont des postes à responsabilité dans les réseaux … mafieux … Si vous êtes , comme moi , " basané " je suis certain que vous  serez accueilli les bras ouverts par la population germanophone …

    3 juin 2012 à 10 h 24 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    <<Cher Hans, il faut 37,5 années de service pour toucher une retraite à taux plein à la sncf.>>
    La mayonnaise ne prend pas, puisse l’intervenant garder son charabia pour ses croyants.
    Prière d’éviter à l’avenir le "cher" un peu trop condescendant, d’avance merci.
    Ce pays est dans la "mouise" grâce à des gens qui raisonnent comme l’intervenant prônant des solutions qui ne tiennent pas la route et s’en plaignant ensuite ouvertement. On ne peut que leur répondre, tant pis pour vous!

    3 juin 2012 à 9 h 04 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    <<Là, vous vous approchez du coeur du problème. POURQUOI les Suisses restent compétitifs, malgré les coûts salariaux exorbitants ??? >>
    Pas toujours aussi élémentaire comme on pourrait le prétendre. La Suisse connait aussi des délocalisations d’industries mais y réagit mieux que la France.
    Contrairement à ce dernier pays la Suisse a un tissu industriel de PME très dense. Cela ne suffirait sans doute pas si ces industries n’étaient pas aussi innovantes et très compétitives mondialement. Le système fiscal suisse y est pour beaucoup qui permet une mise en concurrence des différents cantons avec le résultat qu’on voit. Les salaires versés reflètent cet état de fait, point barre.
    Le "swiss finish" a aussi une autre allure que le "made in France".
    Au lieu de chercher la petite bête chez les Suisses cherchez plutôt le nid de poux dans le système de gouvernance française. Mr.Hollande ne tardera pas d’en révéler le style et substance pour que même les myopes et aveugles puissent voir…

    3 juin 2012 à 8 h 56 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    <<Je ne parlais pas d’un écart de 20%, mais du simple au triple, Herr Hans.>>
    Analysez bien le système collectiviste français de votre pote Jaures et vous aurez peut-être l’explication pour ce qui vous trouble. La solution d’un problème est toujours à portée de main pour celles et ceux qui veulent bien voir si toutefois la volonté est présente.
    En ce qui me concerne j’ai une honnête expérience du système suisse et maintiens ce que j’ai dit. Je m’exprime très bien dans la plupart des dialectes alémaniques en usage dans ce pays et ai de nombreux contacts journaliers. Pouvez-vous en dire de même?

    3 juin 2012 à 8 h 40 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

     Sous le quinquennat miraculeux du quinquagénaire  @ Jaurès nous promet un " BON EN AVANT " …  pourvu qu’il ne soit pas celui du " grand timonier " un phare de l’humanité comme le louait le " laitier " de l’Elysée …  mais c’était avant l’ère Mitterand  ( comme on dit avant Jésus-Christ )

    2 juin 2012 à 17 h 49 min
  • Florin Répondre

    @ Cincinatus :

    "la Suisse , les U.S.A. , la R.F.A. n’ont ni les budgets de "redistribution sociale " , ni les aides diverses généreusement distribuées en France … et quand les émigrés arrivent chez eux c’est pour … travailler (premier point )"

    Mettez-vous à la page : le camarade Obama, surnommé chez lui (bon, là, je m’abstiens, ça passerait pas), a étendu les allocs chômage pour les aligner sur la durée française (23 mois chez nous, 22 chez lui). Ils ont tout autant de chômeurs, et 50 millions de gens vivant "on food stamps" (c’est pas de tickets-resto, mais de tickets-nourriture, et cela, dans un pays où la bouffe est moins chère que chez nous – moins bonne aussi, cocorico).

    quant aux immigrés … regardez la Suisse, il y en a un paquet – ils n’ont pas le temps, ni l’envie d’ailleurs, de faire du raffut : ils bossent, et sont correctement traités. Le chômage est à 3,2% , et pour les "de souche" de seulement 2,1% (ce qui veut dire que les immigrés, certes, subissent davantage le chômage, mais l’écart est très faible, pas comme en France). (L’autre jour, dans un kiosque à journaux perdu en campagne, j’ai vu trois journaux en langue albanaise, trois titres différents, imprimés en Suisse. Ca peut faire peur, mais finalement ça se passe bien).

    2 juin 2012 à 13 h 02 min
  • Florin Répondre

    @ Hans :

    "Il est donc clair qu’ayant moins de déductions l’employé suisse touchera une plus grande part de son salaire, ce qui provoque les exclamations comme  "démentiels" chez les salariés français."

    Je ne parlais pas d’un écart de 20%, mais du simple au triple, Herr Hans.
    Charges ou pas, il ne s’agit pas d’une fracture, mais d’un abîme.

    "La compétitivité de l’industrie suisse (3ème mondialement) assure en plus une très grande stabilité des postes de travail et de là un taux de chomage très bas.
    "

    Là, vous vous approchez du coeur du problème. POURQUOI les Suisses restent compétitifs, malgré les coûts salariaux exorbitants ??? Elémentaire, mein Herr : ce qu’ils produisent se vendra toujours, même en multipliant les prix par 5 ou 10. En France aussi nous avons des produits dont les ventes résistent sans problème lorsque les prix augmentent. Demander 10 voire 20% de plus pour un Vuitton ne fera fuir personne. En revanche, si vous mettez +10% dans une boutique "tout à 1 euro", vous aurez des soucis à vous faire.

    "les pensions versées sont aussi plus élevées qu’en France."
    Vrai.

    2 juin 2012 à 12 h 40 min
  • Florin Répondre

     @ François :

    Comme vous dites, Florin, il faut ouvrir internet. Et votre approche est malhonnête.
    Bon, allons voir les détails alors !

        Le TAUX MAXIMUM D’IMPOSITION MARGINAL sur les sociétés est de 40% aux US. Il est de 15% pour la plupart des entreprises US.
    Et TOTAL est à 8%. Ne les pleurons pas, ni à 8%, ni à 15%, ni à 40%. Sachez qu’ils s’organisent pour que le bénéf imposable soit dérisoire dans leur compte de résultat (une ch’tite provision par ci, un "investissement à la noix" par là, et enfin, du mécénat mafieux aux USA). Il y a 20 ans, je bossais à Paris dans un groupe industriel, où le seul tapis dans le bureau du dirigeant figurait à l’actif du bilan pour une somme égale à six SMIC annuels !!!!! Quant au mécénat mafieux, sachez qu’il est défiscalisé aux US, tant pour les entreprises que pour les particuliers. Vous voulez filer en douce 100 millions à votre "communauté" ? Rien de plus simple : vous créez une "fondation", qui "subventionne les "artistes", même si leur seul "art" est d’exposer un carton blanc encadré. Faites une balade à New York, sixième avenue, vous comprendrez. 

         – L’assiette n’est pas la même entre les deux pays. Ce qui complique la comparaison.
    Vrai, en France certaines dépenses, dites somptuaires, ne sont pas déductibles. Cela reste marginal. Des Porsche de fonction, il  y en a, mais pas tant que ça.
     
         – Vous parlez là de la SEULE IS. Or, ce qui compte pour évaluer le coût du travail ce sont TOUS les impôts et taxes qui pèsent sur les entreprises. Et dans ce domaine on est champion.
    M-ouais. Regardez aussi les autres postes du P&L, pas seulement les impôts : le coût des assurances, celui de l’affranchissement postal …. Chez nous, le courrier part par la Poste, chez eux, par Fedex et UPS (regardez leurs tarifs, vous aurez le tournis).

        – D’autre part, quand vous parlez de salaires qui font rêver en Suisse, vous omettez, bien sûr, de préciser que si les charges ( patronales et salariales) étaient versées au salarié en France, en le laissant libre de décider de ce qu’il en fait, les salaires français feraient eux aussi rêver sans que le prix du travail n’ait changé d’un iota…

    Faux, cher Monsieur ! En France, pour un brut de 100, il y a des charges salariales de 20, et patronales de 50.Donc, si on donnait le tout au salarié, son net passerait de 80 à 150, allez, on arrondit, il passerait du simple au double. MAIS, même au double, ce net serait très inférieur au net suisse.

    Le minimum en hôtellerie suisse est de 3400 francs brut. Donc, 3000 euros par mois la femme de ménage – et la piaule n’est pas plus chère qu’à Paris. La différence avec Paris, c’est qu’il y a moins de requins pour faire les poches des pauvres.

    2 juin 2012 à 12 h 26 min
  • Jaures Répondre

    Cher Hans, il faut 37,5 années de service pour toucher une retraite à taux plein à la sncf. Par ailleurs, les cotisations retraites sont majorées (7,85%). Encore une fois, où est le "fabuleux" dans tout ça ? Je rappelle ici que les candidats ne se précipitaient pour entrer à la SNCF il y 25 ans, les salaires proposés au regard des niveaux de diplômes exigés étaient peu attractifs. Ceux qui ont fait ce choix de carrière (gagner moins, cotiser plus mais partir plus tôt à la retraite) doivent-ils être pénalisés ?
    Par ailleurs, le système de retraite par répartition (que vous appelez socialiste) permet, malgré la crise, aux retraités de recevoir leur pension. Comparez avec l’Irlande et l’Angleterre où les pensions sont dérisoires (550€ au R.U), où les systèmes complémentaires privés ont baissé les rendement de 30% en moyenne quand ils n’ont pas carrément failli ruinant des millions de retraités. Aux Etats-Unis, les septuagénaires concurrencent leurs petits enfants sur le marché de l’emploi. Les fonds de pension qui annonçaient des rendement mirifiques sont en faillite: il manque 2 à 3000 milliards pour payer les pensions promises par contrats. Certains retraités ne reçoivent plus rien. Génial le système libéral ! Mes parents, anciens ouvriers  vivent eux une retraite paisible.
    Homère, la retraite moyenne d’un cheminot est de 1650 brut. Cela veut dire que certains gagnent moins et d’autres plus. Il en est de même dans les hôpitaux. Que souhaitez-vous ? Prendre de l’argent à un contrôleur en retraite pour le donner à votre épouse ?
    Hans, enfin, vous avez totalement raison: ces dernières années le pouvoir a voulu calquer les rémunérations du public sur celles du privé. Revenir à un écart maximal de 1 à 20 relève donc du simple bon sens. Et je peux vous garantir que les patrons ne prendront pas la fuite pour autant.

    2 juin 2012 à 11 h 08 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    <<Quoi ? Il y a 15 jours la France était donc dans le top 5 ? Hollande, sans passer une seule loi aurait déjà fait rétrograder la France par sa seule présence à l’Elysée ?>>
    Eh oui, la valeur négative n’attend pas le nombre d’années!
    Mr.Hollande, le président tout à fait normal,  vient déjà de gangrener la France avec sa boite vocale trop grande ouverte. Pas mal de se mettre en brouille avec l’Allemagne et avec l’OTAN en si peu de jours, n’est ce pas?
    Et le pire va venir…

    2 juin 2012 à 9 h 28 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    <<M Proglio (Veolia) qui se monte à 800 000€ annuels (qu’il peut cumuler avec sa rémunération EDF de 1,6 millions)>>
    À ce que je sache EDF est une entreprise soit disant privée mais en réalité étatisée. C’est certainement avec la contribution au service publique (casquée par les usagers) que ce monopole arrive à financer la pension de cet énergumène. Il faudra donc nettoyer devant sa cour avant de s’en prendre au privé qui lui n’octrie que la moitié.

    1 juin 2012 à 18 h 47 min
  • HOMERE Répondre

    Comme toujours Jaurès est dans l’outrance. Il y a UN Proglio et des milliers de cheminots (500 dit il) et alors ? faut il payer Proglio à hauteur de 1650€ ? Ce sont, bien sûr des arguments de bistrot.

    Mon épouse, ex surveillante des hôpitaux, hors cadre, reçoit 1750€ de pension…..c’est à dire moins qu’un cheminot non imposable…..il faut ajouter que ces personnes (y compris my whife) sont partis en retraite à 55 ans !!!

    Moi je suis pour la justice intégrale : même salarié, même salaire, même retraite, mêmes avantages, même départ en retraite, et…….interdiction de bosser après la retraite….. alors ? chiche ?

    1 juin 2012 à 12 h 22 min
  • R. Ed. Répondre

    @ Florin, pouvez-vous donner plus d’informations où est passé le solde?

    1 juin 2012 à 11 h 36 min
  • Jaures Répondre

    "La France n’est que nr.29 car la normalité socialiste est déjà en train de gangrener le pays."
    Quoi ? Il y a 15 jours la France était donc dans le top 5 ? Hollande, sans passer une seule loi aurait déjà fait rétrograder la France par sa seule présence à l’Elysée ? Attendez donc un peu, vous aurez sans doute l’occasion de critiquer le gouvernement quand il pourra réellement gouverner.
    Jeune impatient,va !

    1 juin 2012 à 11 h 01 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    @ Florin

    vous avez raison , mais partiellement car :
    la Suisse , les U.S.A. , la R.F.A. n’ont ni les budgets de "redistribution sociale " , ni les aides diverses généreusement distribuées en France … et quand les émigrés arrivent chez eux c’est pour … travailler (premier point )
    ces trois pays ont ( ou plus exactement ont permis ) l’émergence d’une nouvelle " créativité " alors que TOUS les gouvernements français n’ont eu de cesse depuis 30 ans de briser la création dans un carcan énarchique ( deuxième point ) … voir par exemple les propositions économiques étatiques  de Debout  La République de Nicolas  Dupont-Aignant
    …. et en cherchant bien mais je n’ai pas le temps ce matin on trouverait encore bien d’autres chausse-trappes officielles et/ou idéologiques

    1 juin 2012 à 9 h 53 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    <<La Suisse (mot tabou dans nos mé(r)dias aux ordres) : TROIS % de chômeurs, avec le coût du travail le plus élevé au monde !!!!! Des salaires démentiels (vu de France>>

    Comparez donc une fiche de paie suisse avec une française et la différence vous sautera aux yeux. Là où la fiche suisse comporte au grand maximum une dizaine de lignes, la française en comporte le double avec en primauté des retenues. Il est donc clair qu’ayant moins de déductions l’employé suisse touchera une plus grande part de son salaire, ce qui provoque les exclamations comme  "démentiels" chez les salariés français.
    La compétitivité de l’industrie suisse (3ème mondialement) assure en plus une très grande stabilité des postes de travail et de là un taux de chomage très bas. On n’a que ce qu’on mérite, les jérémiades ne servent à rien!

    Le système de pension suisse est conséquent et les pensions versées sont aussi plus élevées qu’en France. Pourquoi ne pas reprendre cet excellent sytème reposant sur les 3 piliers suivants:
    a) entreprise
    b) état fédéral
    c) initiatives personnelles (personal incentives)

    1 juin 2012 à 9 h 08 min
  • François Répondre

      Comme vous dites, Florin, il faut ouvrir internet. Et votre approche est malhonnête.
         – Le TAUX MAXIMUM D’IMPOSITION MARGINAL sur les sociétés est de 40% aux US. Il est de 15% pour la plupart des entreprises US.
         – L’assiette n’est pas la même entre les deux pays. Ce qui complique la comparaison.
         – Vous parlez là de la SEULE IS. Or, ce qui compte pour évaluer le coût du travail ce sont TOUS les impôts et taxes qui pèsent sur les entreprises. Et dans ce domaine on est champion.
        – D’autre part, quand vous parlez de salaires qui font rêver en Suisse, vous omettez, bien sûr, de préciser que si les charges ( patronales et salariales) étaient versées au salarié en France, en le laissant libre de décider de ce qu’il en fait, les salaires français feraient eux aussi rêver sans que le prix du travail n’ait changé d’un iota…

    1 juin 2012 à 9 h 03 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    <<ces retraites fabuleuses,"…  A quel niveau situez-vous donc le "fabuleux">>

    Au regard du nombre d’années de service nécessaires à toucher une pension à la SNCF, on peut en effet parler de privilège fabuleux. Les retraités du privé ne disposent pas d’autant de mansuétude, qu’on se le dise une bonne fois pour toute.
    D’autre part si le niveau des retraites est aussi bas en France c’est bien parce que le système socialiste appliqué en France est pourri comme d’ailleurs tout ce que font les socialistes.

    1 juin 2012 à 8 h 49 min
  • Florin Répondre

    Dire, en gros, que sarko allait justement redresser la barque, alors que hollande va sûrement la couler, est une analyse, pour le moins partisane, sinon carrément malhonnête.

    Les deux sont mondialistes, en garde-à-vous face aux kommissars de Bruxelles et à l’OMC.

    Lorsque vous êtes sur un bateau qui coule, soit vous vous libérez de vos menottes et vous nagez, soit vous restez sur le pont, en garde-à-vous, et vous coulez avec le bateau. Les mesurettes misérables des 20 dernières années n’y changeront rien : elle ne font que brasser du vent et jeter de la poussière dans les yeux des gens, à vouloir vider l’océan à la petite cuillère.

    On nous ment depuis des décennies : le travail "trop cher", les impôts "trop élevés" etc.

    Ce que l’on ne dit JAMAIS : là où les patrons sont intelligents, les politiciens, honnêtes, et le peuple, consulté PAR REFERENDUM, il n’y a pas (ô miracle …) de problème de coût du travail !!!

    La Suisse (mot tabou dans nos mé(r)dias aux ordres) : TROIS % de chômeurs, avec le coût du travail le plus élevé au monde !!!!! Des salaires démentiels (vu de France

    Parlons impôt (sur les sociétés, le fameux IS) : 33% en France (avec de nombreux abattements et niches de tout sorte), 40% aux USA !!! Hé oui, ouvrez Internet, vous aurez l’info en direct. Taxés, les patrons français ? M-ouais. Moins que d’autres. Mais aussi, sans idées et sans projets.

    On ne peut pas s’enrichir durablement, vraiment, juste en faisant les poches des plus pauvres.
    Le prix de la baguette a plus que doublé en dix ans ; pas le salaire de la vendeuse, ni le revenu de l’agriculteur. Donc, qui a empoché le solde ? Poser la question, c’est y répondre.
    Et, cerise sur le gâteau, avec tout le blé qu’ils se font, la qualité de leurs produits est en baisse constante.

    1 juin 2012 à 0 h 05 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    @Jaures
    En dépit du président normal français l’Allemagne consolide son rang (9ème) dans le classement des pays les plus compétitifs. Le seul pays de la zone euro classé dans les 10 premiers. Par ailleurs Hong Kong est nr.1, les USA nr.2 et la Suisse nr.3.. La France n’est que nr.29 car la normalité socialiste est déjà en train de gangrener le pays.

    En ce qui concerne les Eurobonds, silence radio d’Angela Merkel. Elle va attendre bien tranquillement que le président normal vienne s’excuser sur les genoux pour ses dernières critiques un peu comme Barbarossa à Canossa. On va voir qui va céder!

    <http://www.welt.de/wirtschaft/article106399817/Nur-Deutschland-besteht-im-weltweiten-Wettbewerb.html&gt;

    31 mai 2012 à 22 h 30 min
  • Jaures Répondre

    "ces retraites fabuleuses,"…
    A quel niveau situez-vous donc le "fabuleux" . La retraite moyenne brute à la SNCF est inférieure à 1650€.. Plus de la moitié des pensionnés ne sont même pas imposables.
    Si tout cela est "fabuleux" que dire de la retraite chapeau de, par exemple, M Proglio (Veolia) qui se monte à 800 000€ annuels (qu’il peut cumuler avec sa rémunération EDF de 1,6 millions), soit 500 fois la retraite moyenne d’un agent SNCF ?
    Mais allez y ! Continuez de vous en prendre aux cheminots pendant que les vrais privilégiés accumulent les millions en riant sous cape de vos posts révoltés.

    31 mai 2012 à 17 h 09 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    Depuis longtemps on ne devrait plus commenter  sérieusement ,c’est à dire à coup d’arguments économiques, qui valent ce qu’ils valent , un article de Monsieur Bernard Trémaux  où le pire côtoie souvent  hélas le moins bon … mais on peut constater sportivement que ce même jour Bruxelles et la Cour des Comptes censurent d’une même voix le programme présidentiel ( de François Hollande ) … ce qui revient à dire que si " LADROITE " *( qui se dit libérale ) était un tant soit peu intelligente elle chargerait encore davantage le vaisseau fantôme socialiste qui toutes voiles dehors vogue au naufrage  …

    31 mai 2012 à 16 h 04 min
  • François Répondre

     " Ce sont les usagers du train et du métro qui payent plus cher leur place et qui payent donc ces retraites merveilleuses".
      A moitié faux, Monsieur Rouxel. ( Mais à moitié juste quand même). L’état subventionne la SNCF à hauteur de la moitié de son chiffre d’affaire.
      Ceux qui payent ces retraites fabuleuses, sont donc pour moitié l’usager, et pour moitié le contribuable, même s’il ne prend pas le train…
      Petite appartée hors sujet: Imaginez le prix du billet de train si la SNCF était soumise au même régime que les compagnies aériennes, c’est à dire pas de subvention ET taxes supplémentaires…

    31 mai 2012 à 14 h 00 min
  • Anonyme Répondre

      L’IMD, mon alma mater, vient de publier son classement des pays par compétitivité de leur économie, indépendamment de leur taille: la France est 29 ième, inchangée depuis 2011. L’Espagne est 39 ième. Tout va bien donc, car nous sommes loin d’être derniers. Il n’y a aucun souci à se faire. On peut rétablir la retraite à 60 ans, et augmenter le SMIC.

      Pour monter à la première place, il existe une méthode simple: les calculs socialistes démontrent « sans ambigüité » que l’immigration rapporte 12 milliards par an, et donc remplir les caisses de l’Etat ne nécessiterait que d’ouvrir en grand les vannes de l’immigration une bonne fois pour toutes jusqu’à ce que les comptes de la Nation soient enfin équilibrés. A terme, si l’on ne veut pas tomber dans des excédents indécents qui susciteraient jalousies et rancœurs, il suffira alors de fermer les vannes de l’immigration. En effet le pire danger serait que la France devienne un pays nouveau riche, ce qui serait du plus haut mauvais goût.

    http://www.imd.org/news/IMD-announces-its-2012-World-Competitiveness-Rankings.cfm

    31 mai 2012 à 13 h 24 min
  • andre Répondre

    ras le bol de toujours suivre les autres  , et les autres s ils ont envie de ce suicider faut il faire de méme
    en france ont s est battu pour des acquis  ,  qui fiche le camp va ton revenir comme dans les années 30
    ensuite la triple peine ras le bol
    ex né en 55 commencé a 16 et demi   j ai  41 ans  de t    dont 37 ans de travail posté  donc il me faut 166 t en réalité 172t et partir a 60  donc 44 ans  de travail
     et pas le seul  

    31 mai 2012 à 12 h 30 min
  • Jaures Répondre

    La spécialité de Tremeau est de ratiociner sur des mesures qui n’existent pas. Hollande n’a jamais promis le retour de la retraite à 60 ans pour tous. Cela figure dans le programme de Mme Le Pen. Il a simplement proposé qu’une injustice soit corrigée, à savoir que certains cotisent 42 ans, et d’autres, parce qu’ils ont commencé à travailler jeunes et souvent au sein de métiers rudes et usants, cotisent 43-44 ou 45 ans.
    Cette mesure est financée par des cotisations et n’entraînera pas de déficits, d’autant que, finalement, elle semble coûter moins chère que prévu.
    N’oublions pas que l’augmentation de l’espérance de vie est une moyenne. De fait, les cadres en profitent plus que les ouvriers. On peut dire que les seconds travaillent pour payer la retraite des premiers. Devait-on en ajouter encore avec des années de cotisations supplémentaires pour les carrières longues ?
    Par ailleurs, Tremeau cite justement l’Espagne et le Portugal parmi les pays qui pratiquent la TVA sociale. Pour quels résultats ? Moins de chômage ? Moins de déficits ?
    On stigmatise les charges sociales françaises mais qu’en est-il du Royaume Uni ? Les charges y sont trois fois moins élevées pour les entrepreneurs, deux fois moins pour les salariés. Or, le R.U n’a plus d’industrie, ses déficits sont plus élevés et il entame un nouveau trimestre de récession.
    On voit que les discours du genre "il suffit de faire ceci et vous obtiendrez cela" ne fonctionnent pas en Economie, même si les libéraux en usent à l’envie.
    Il est effarant que Tremeau ne soit pas plus échaudé après ses égarements sur l’Irlande qu’il nous demandait il y a 4 ans d’imiter et qui aujourd’hui est en déliquescence, maintenue hors de l’eau par les milliards de l’UE (80 milliards d’aides, rapporté au nombre d’habitants cela équivaudrait à 1000 milliards pour la France).
    Plus difficile pour un libéral de reconnaître ses erreurs que pour un chameau de passer par le chas d’une aiguille.

    31 mai 2012 à 10 h 55 min
  • jéna Répondre

    Dire que la longévité continuera à s’améliorer pour justifier  un recul de l’âge de la retraite est en fait une absurdité. Vous oubliez deux choses :
    1/ La moyenne d’âge au delà duquel les Français sont atteints d’une maladie réduisant leur autonomie est de 64 ans et quelques mois. 
    2/ La production d’hormones pas le corps humain baisse de 80% entre 50 et 60 ans, rendant les seniors parfaitement improductifs.

    Par ailleurs, l’amélioration de la longévité est essentiellement due au fait que les gens travaillent moins longtemps. Quand vous reculerez l’âge légal du départ à la retraite, la longévité diminuera.

    Je recommande à l’UMP lorsqu’ils reprendront les commandes de prévoir dans leur programme le financement de déambulateurs pour que les seniors puissent se déplacer sur leur lieu de travail !

    31 mai 2012 à 7 h 43 min
  • Philippe Répondre

    Il faudrait un peu vérifier ce que vous ecrivez : cela vous evitera de dire n’importe quoi.
    l’age de la retraite est ramené à 60 ans uniquement pour ceux qui aurait cotisé leur nombre de trimestre avant 62 ans. (ceux qui ont commencé jeune.

    31 mai 2012 à 7 h 03 min
  • Anonyme Répondre

    Cet article a été écrit par un partisan UMP frustré ou par un journaliste des plus pessimiste. Une fois de plus les médias nous font de la désinformation et entretiennent la peur. Ce Monsieur ne nous cite pas ici 4 vérités de manière objective, NON il nous fait part de son sentiment face à une situation et nous véhicule ses propres angoisses. Désolé mais ca ne prend pas!

    31 mai 2012 à 7 h 01 min
  • engav Répondre

    Dans cette article, tout est dit c’est une évidence , la politique actuelle sera confrontée à brève échéance à la réalité des choses et le pouvoir en place prendra des mesures très impopulaires pendant le reste du quinquennat. Voilà où mène L’anti-sarkosisme primaire et la division de la droite la plus bête du monde Reste les législatives pour arrondir les angles

    31 mai 2012 à 6 h 51 min

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