Il nous faut une relance étiopathique

Il nous faut une relance étiopathique

Depuis longtemps les économistes et les sociologues aiment utiliser des métaphores renvoyant à la médecine et à l’anatomie.

S’agissant de la médecine, la guerre fait rage entre homéopathes, étiopathes et allopathes… Les premiers, dont les soins sont basés sur le principe de similitude, et les seconds, qui disent rechercher les causes afin de traiter les effets, reprochent aux troisièmes de ne prendre en compte que les manifestations du mal, et d’avoir recours à des produits toxiques…
On est tenté de voir là, très exactement, une réplique du débat qui devrait agiter les acteurs et les observateurs de la situation économique mondiale actuelle.

Pour l’instant, les économistes allopathes tiennent le haut du pavé. La consommation fléchit-elle ? Il conviendrait de la relancer en mettant sur la table des centaines de milliers de dollars (Plan Obama). Les banques sont-elles en faillite ? On les sauve avec l’argent public ou la planche à billets…

Comme l’alcoolique par rapport à l’alcool, l’homme politique sait très bien qu’on ne peut pas construire du solide sur un océan de dettes (sans doute d’ores et déjà irrécouvrables). L’alcoolique ou le drogué dit qu’il s’en sortira en réduisant les doses dès demain, après les avoir augmentées dès maintenant. L’homme politique dit que la relance va recréer de la croissance qui permettra de rembourser la dette…

Mais les choses ne se sont jamais produites ainsi. Le New Deal de Roosevelt a retardé la sortie de la crise aux États-Unis.
La France s’est redressée à partir de 1958 en se désendettant. Et sa situation n’a cessé de se détériorer depuis qu’elle s’est accoutumée à la dette publique, à partir de 1973…

C’est en traitant la cause du mal (« éthiopathie ») qu’on pourra relancer l’économie. Au-delà de la bulle monétaire et de l’excès des encours de crédit, dont l’origine principale réside dans les soi-disant besoins des États, nous avons affaire maintenant à une crise de confiance généralisée.
La reconstruction passe par un système d’émission monétaire indiscutable, non inflationniste, et non manipulable, qui a fait ses preuves de longs siècles durant, et qui s’appelle la monnaie « or » et « libre ».

C’est la solution intérieure et aussi internationale, l’étalon dollar n’ayant aucune raison d’être plus longtemps utilisé.
Comment ? Il suffit de rendre aux marchés, donc aux hommes, une liberté dont il n’y a aucune raison de les priver plus longtemps.

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Comments (4)

  • Matrix Répondre

    Bonne analyse en effet. Aux US, le stimulus d’Obama s’attaque aux effets de la crise plutot qu’aux causes en ayant recours a la planche a billets. Des milliards et des milliards, des trillions de Dollars representent la dette colossale des US… qu’ils vont donc renflouer. Pour avoir une vue claire de ce que cela represente il faut se dire que : 1 million de secondes c’est 12 jours, 1 milliard de secondes c’est 32 ans, 1 trillion de secondes c’est 32000 ans !… 

    5 mars 2009 à 9 h 17 min
  • sas Répondre

    Oui des mesures de bon sens…..de gens simples, cérébré et normaux….aiamant leur patrie(qu une) , leur voisins, leurs amis…. ayant une famille(plutot hétéros) ,  des enfants (non stériles), un chien(rassurant de pouvoir aimer les animeaux) ou un poisson rouge…

    ca s ‘apelle gérer en BON PERE DE FAMILLE; le contraire du bling bling justement;

    Aux antilles…..1 mois de blocage et d’asphixie de l économie privé de l île….les entreprises vont créver pour plus de la moitié (10 à 15 000 chômeurs de plus)….en revanche les fonctionaires négociateurs avec les fonctionaires grévistes sont tous déjà payés, virés, surémunérés….rien n’est ni signé ni applicable en l’etat et on parle déjà du remboursement des jours de grèves aux "terroristes economiques" …..Le Prefet tel la méthode couet ,nous dit chaque jour que la signature n aura jamais été aussi proche, et qu il félicite tous le monde pour la grande compétence (dans l’art de semer chao et zizanie…) et le grand sens des responsabilités….à ce jour ils ne savent même plus ce qu ils réclament tellement qu ils en demande…..

    Et bien , sas dit qu’avec des manches à couilles de cette espèce(la pire), dans des proportions telles 60 à 70 % de l économie locale (un planteur local cultivateur touche jusqu’à 60 % de fonds publics et autres subvenbtions européenes)….ce sont donc aussi des fonctionaires

    Il n y a aucun plan de sauvetage envisageable avec cette merde collé à nos basques….il faut se casser de france et de ces régions…Il y aura de toute façon atterissage …et là ca va faire mal….nous en avons déjà eu un apercu…ces jours ci.

    4 mars 2009 à 18 h 41 min
  • Jean Paul Répondre

    Bonjour à vous,

    Merci pour cet article qui donne une solution peu connue à la crise actuelle.
    Les médias continuent de croire uniquement aux plans de relance, financé à grands coups de milliards d’€uros …
    Dans mon blog http://www.macrisebienaimee.blogspot.com je tente également d’aborder d’autres solutions à la crise, un autre regard sur cette crise planétaire.

    4 mars 2009 à 14 h 38 min
  • sdez Répondre

    On en revient à la cession de la gestion de la dette publique à la sphère bancaire privée, en 1973…VGE était déjà à la manoeuvre…C’est bien de là que date la financiarisation de l’économie: les Français ont ainsi remboursé plus de 1000Md d’euros au titre du seul paiement des intérêts de la dette, ce qui pour moi dans le meilleur des cas s’apparente à une véritable escroquerie, une mise en coupe règlée du pays d’ailleurs comparables à celle concernant les pays en voie de développement….Fort de ce constat,  je propose une solution de sortie de crise dans le cadre de la Francophonie…cf mon blog 

    http://www.la-france-contre-la-crise.over-blog.com/

     

    4 mars 2009 à 11 h 10 min

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