Inquiétants taux négatifs

Inquiétants taux négatifs

Les guichets de l’État sont largement ouverts depuis le début de la Covid-19.

En cumulant le chômage partiel, les aides aux entreprises, les dégrèvements de charges sociales, les prêts garantis, le plan de relance, etc., etc., on dépasse les 500 milliards d’euros.

Ces sommes seront couvertes par des emprunts. La dette publique de la France, qui était de l’ordre de 100 % du PIB à la fin 2019, dépassera 120 % du PIB fin 2020. (Le traité de Maastricht imposait un plafond de 60%!)

On nous répète: cela n’a pas d’importance, car la France emprunte à des taux d’intérêt proches de zéro, et souvent négatifs.

Mais comment interpréter un taux d’intérêt négatif?

Partons d’exemples concrets.

Dans la vie courante, cela veut dire: Plutôt que de garder de l’argent dans un coffre, je préfère te le prêter en sachant d’avance que tu m’en rendras moins.

Ou encore: Non seulement je te rends service en te prêtant de l’argent, mais, de plus, je te paie pour que tu acceptes.

À part les œuvres de charité, les prêts d’argent ne répondent pas à des motifs philanthropiques.

Prêter de l’argent, c’est se priver de ressources. Le taux d’intérêt en représente «le loyer».

De plus, le capital ne sera récupéré que dans un avenir plus ou moins éloigné. Le taux d’intérêt a également pour rôle de prendre en compte le fait que cet avenir est aléatoire et comporte une part de risque.

Les taux d’intérêt négatifs sont en contradiction avec la logique des transactions financières mettant en jeu le facteur temps.

Quelles raisons ont-elles pu amener les banques centrales à conduire des politiques aussi déroutantes?

Un discours convenu explique que l’argent facile fera repartir la croissance et baisser le chômage.

On peut l’espérer, mais il est très probable que ce ne soit qu’un leurre.

En effet, même avec des taux d’intérêt «normaux», les projets sains et rentables auraient vu le jour.

Avec des taux nuls ou négatifs, des projets risqués ou non rentables seront réalisés, qui apporteront plus tard leur lot de déboires, de faillites, de chômage.

En outre, une bonne partie de ces montagnes de liquidités ne va pas s’investir dans des activités créatrices de richesses, mais dans des fonds spéculatifs, qui gonfleront des «bulles financières» appelées à crever tôt ou tard.

Cette politique d’argent facile risque fort de nous entraîner dans un environnement de crises financières à répétition.

Quand viendra l’heure de vérité – celle de la remontée des taux d’intérêt –, il sera trop tard.

Or, au final, c’est toujours le citoyen-contribuable qui paie ! Préparons-nous à souffrir.

Sous l’impulsion de Mario Draghi, la Banque centrale européenne avait déjà commencé à construire une pyramide de Ponzi auprès de laquelle Madoff apparaîtrait comme un joueur de bonneteau du coin de la rue. Elle poursuite cette politique désastreuse.

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Comments (7)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    il y a quatre moyens de ” rembourser ” la dette

    # l’inflation ( il existe différent moyens d’ avoir de l’ inflation )

    # la reprise économique ( ce qui est aléatoire et cyclique )

    # les impôts et autres ” prélèvements ” ( ce que tout le monde sait faire )

    # …. l’ annulation de la dette comme pour l’ Afrique

    rayez les propositions qui n’ ont pas votre consentement

    30 septembre 2020 à 15 h 07 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    ” les guichets de l’ Etat sont largement ouverts … ” ainsi commence l’ article

    la guillotine a elle aussi un ” guichet ” !

    voici une fois encore un article succinct de Mr Croella mais qui amène le lecteur à rechercher plus profondément les raisons du prochain crash ; cela nous change des ratiocinations du Châteaubriand d’ Outre … Atlantique

    23 septembre 2020 à 16 h 06 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    un peu d’ histoire de la Bourse et des Banques pour le gogo obsessionnel lambda ( ELEVENTH par exemple )

    le 6 février1929 , le Board de la FED avait déjà prévenu les actionnaires des banques de la Réserve Fédérale qu’ il fallait sortir du Marché [ des actions ] mais ne s’ était pas donné la peine de dire quoi que ce soit au reste de la population [ qui … spéculait à tout vat ] ; personne ne savait de quoi il retournait à l’ exception des banquiers de Wall Street qui étaient aux commandes ” … brutalement en Août 1929 le Board porta son taux à SIX POUR CENT ; le mois suivant la Banque d’ Angleterre ( aux mains de Lord Montagu Norman ami et ” associé ” de Benjamin Strong qui menait une politique d’ argent facile aux E.U. ) ; d’ autre part les échanges d’ or et les stocks d’ or, entre les continents américains et européens furent dissimulés ; l’ étalon or pouvait être ainsi contrôlé au bénéfice exclusif d’ un petit nombre de traders internationaux au premier rang desquels les Rothschild de Londres et de Paris ainsi la FED en remontant les taux d’ intérêts provoqua la grande crise de 1929 , ruina les petites banques et ses dépositaires ( banques locales agricoles ) au profit des ” grandes ” newyorkaises

    pour mémoire :

    au Maroc c’ était la famille Serfaty, une famille de banquier juifs , qui gérait la colossale fortune du Commandeur des Croyants , actuellement c’ est un autre banquier juif qui en a la responsabilité et la charge

    23 septembre 2020 à 8 h 56 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      correction

      ” le mois suivant ce fut le tour de la Banque d’ Angleterre “

      23 septembre 2020 à 9 h 01 min
    • ELEVENTH Répondre

      Le Pic de la Mirandole du site ( QUQU je sais tout) nous apporte une nouvelle fois une preuve de son savoir immense….
      mais il est heureux pour lui qu’existe Wikipédia pour alimenter ses supposées connaissances et ne pas trop le laisser passer pour un con. (terme qu’il adore quand il s’agit des autres)

      23 septembre 2020 à 17 h 34 min
      • quinctius cincinnatus Répondre

        ce n’ est pas dans Wikipédia , mon pauvre ami, mais dans ma bibliothèque !

        vous ne devriez pas intervenir si souvent !

        cela se fait toujours à vos dépends

        beauf vous êtes, beauf vous mourrez

        23 septembre 2020 à 18 h 33 min
  • ELEVENTH Répondre

    Les taux d’intérêt négatifs, c’est déjà un grand pas vers l’adoption des règles de la charia qui interdit – dans sa supposée pureté – le prêt à intérêt.
    Il est vrai cependant que l’islam a trouvé le moyen de contourner sa propre loi pour ramasser du fric au passage, tout en présentant le mistigri sous sa meilleure allure : en gros vous recevez moins que ce que vous empruntez au départ et le prêteur y trouve son compte.
    Exemple : tu m’empruntes 100 et je te donne en réalité 95, mais tu me rembourseras 100. C’est tout bon.
    Et si tu ne rembourses pas, tu seras un voleur, avec les conséquences que prévoit la religion d’amour.
    Ils sont finaux ces orientaux.

    23 septembre 2020 à 0 h 33 min

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