La BCE et sa politique inflationniste

La BCE et sa politique inflationniste

Le 22 janvier Mario Draghi, président de la Banque centrale européenne, a annoncé qu’il allait mettre en circulation tous les mois 60 milliards d’euros nouveaux pendant 2 ans, pour atteindre fin 2016 la somme fabuleuse de 1 100 milliards d’euros créés de toutes pièces. Une fois de plus, des dirigeants croient qu’on peut relancer l’économie en faisant marcher la planche à billets.

L’inflation va donc succéder à la déflation.

Avec une inflation supérieure à celle qui touche des pays étrangers, tout ce que nous importerons coûtera moins cher. Nous importerons donc plus. Mais le prix de nos produits sera augmenté pour un acheteur étranger. Nous exporterons moins.

Dans une économie mondialisée, l’inflation réduit donc l’activité économique d’un pays et aboutit à une augmentation du chômage.

Depuis des années, certaines entreprises françaises subissant l’inflation se sont installées dans des pays moins inflationnistes, comme l’Allemagne ou la Suède. Mais des milliers de PME françaises disparaissent tous les ans.

L’argent que distribue généreusement Mario Draghi en faisant marcher la planche à billets va, dans un premier temps, augmenter notre pouvoir d’achat. Mais arrivera obligatoirement un moment où l’augmentation des prix réduira la consommation, donc deviendra source de chômage.

Jusqu’à maintenant, toutes les fois qu’un pays a trop fait marcher la planche à billets, il a été obligé de dévaluer dans un deuxième temps.

Aujourd’hui, le marché est devenu mondial avec le coût de plus en plus faible des transports. Pour rester compétitives, les entreprises doivent impérativement baisser leurs prix. La concurrence internationale est déflationiste.

L’Allemagne ou la Suède ont trouvé le moyen de mettre en place une politique sociale, allégeant le coût du travail et respectant les accords européens. Pourquoi ne pas copier ce qu’elles font ?

Bernard Trémeau

Partager cette publication

Comments (3)

  • DESOYER Répondre

    Que peut-on attendre d’autre des socialistes que d’augmenter les dépenses publiques, les impôts et de faire fonctionner la planche à billet.
    Il ne s’agit pas de complot mondial ou autres lubies. Il s’agit simplement de socialistes archaïques (coeur à gauche), mais qui ont le portefeuille à droite. Essayer de s’en mettre plein les fouilles avec des recettes qui datent de leurs arrière-grand-mères.
    Encore une fois lire mon bouquin “Economie ou socialisme: il faut choisir.
    Se tromper d’analyse, c’est se battre contre des moulins à vent.

    1 février 2015 à 20 h 19 min
  • Claude Roland Répondre

    C’est hallucinant qu’en 2015, à l’ère de l’informatique et du calcul prévisionnel, on se rend encore à des recettes qui ont démontré leur côté dangereux. Comme quoi, les économistes sont à la solde des hyperiches de la haute finance internationale qui veulent diriger le monde à leur seul profit. Et les peuples de subir en silence sans chercher à comprendre et enfin voir.
    Lisez “Des pions sur l’échiquier” de William Guy Carr, et cela vous rendra la vue.

    29 janvier 2015 à 14 h 40 min
  • brandenburg Répondre

    Prière de ne as confondre inflation qui signifie création excessive de monnaie et non hausse des prix qui n’en est que la conséquence courante mais pas mécanique comme nous le voyons aujourd’hui avec beaucoup de prix qui baissent et déflation qui signifie manque de monnaie avec comme conséquence courante une baisse des prix mais pas mécanique!Il semblerait que nous soyons dans un mélange d’inflation et de déflation selon les secteurs et de hausse et de baisse de prix itou d’où une situation extraordinairement difficile pour tous agents économiques avec forte tentation de tricheries tous azimuts et d’astuces itou!

    29 janvier 2015 à 12 h 29 min

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *