La création d’entreprise en France

La création d’entreprise en France

Encouragés par les bénéfices réalisés par le travail au noir, certains ouvriers désirant rentrer dans la légalité s’établissent à leur compte.

Ils sont loin d’imaginer dans quelle galère ils se lancent.

Dans un premier temps, ils devront se payer les conseils d’un conseiller juridique et fiscal et ne pas compter sur les fonctionnaires qui, normalement, sont payés pour ça.

Très vite, ils vont être ensevelis sous une avalanche de papiers, de taxes, d’impôts de toutes sortes, pour lesquels personne ne sait où ça va ni à quoi ça sert (y compris ceux chargés de les collecter et les distribuer).

Après plusieurs mois d’un travail acharné et un nombre impressionnant d’heures effectuées, ils s’apercevront que l’État leur prend tout.

Ils feront du travail dissimulé, ce qui, automatiquement, les ramènera à la case départ.

Plus de 80 % de ceux qui tentent l’expérience dépassent rarement plus d’une année d’exercice.

Il y a une autre manière de devenir chef d’entreprise et, lorsqu’ils y parviennent, les intéressés s’accrochent de toutes leurs forces pour se maintenir en poste, mais cela demande certaines particularités que tout le monde ne possède pas.

La principale de ces particularités est de savoir mentir effrontément avec beaucoup d’aplomb.

Ensuite, il faut savoir choisir la bonne liste électorale (elles sont nombreuses) : peu importe sa couleur politique, il faut savoir ensuite se mettre le plus haut possible sur la liste pour avoir la chance de se faire élire.

En un mot, devenir politicien professionnel.

Une fois élus, les voilà « chefs d’entreprise » pour plusieurs années et tout baigne dans l’huile.

Il suffit de prendre la direction d’un ministère ou d’être adjoint de n’importe quoi : tout est sans responsabilité, sans formation, sans obligation de résultat, sans contrôle, sans équilibre budgétaire.

Notons cependant que les élus devront choisir, si c’est possible (la concurrence est rude), une spécialité à haut rendement de commissions occultes.

Il n’y a nulle part d’obligation d’être présent sur les lieux de travail.

On comprendra aisément pourquoi, à part quelques petits villages, dans tout ce qui est administré par des élus, du plus haut de l’État jusqu’au plus bas, les villes, les administrations, la justice, l’éducation, les transports, tout le social, non seulement règne une pagaille indescriptible mais aussi, pratiquement partout, une situation de faillite généralisée.

Avec les milliers de lois et décrets auxquels, chaque jour, s’en ajoutent de nouveaux – sans jamais supprimer un seul un texte –, il est devenu impossible de rendre la justice.

C’est ce que disaient déjà, voici quelques dizaines d’années, Messieurs Robert Badinter et Raymond Barre, lors d’un face-à-face.

Il est remarquable aussi de constater que, s’il y a quelques années le fait d’être élu suscitait du respect, c’est loin d’être le cas aujourd’hui, le nombre d’abstentions et de votes blancs de plus en plus important à chaque élection le confirme.

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Comments (2)

  • Laure Tograf Répondre

    Moralité : bossez au “black” tout en percevant les “aides sociales” diverses à l’instar de nos chers “chances” immigrées. Mais attention quand même à la qualité du boulot. Tous ces gens – locaux et exogènes – ont plus l’amour de votre fric que de la “belle ouvrage” comme elle est appelée si noblement par les (vrais) Compagnons

    4 janvier 2023 à 17 h 30 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    En France le ” corporatisme ” bloque l’ évolution naturelle de la Société
    le Corporatisme de la Fonction Publique et du Monde politique n’ échappe pas à la règle

    3 janvier 2023 à 23 h 13 min

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