La démagogie est l’ennemi de la démocratie : elle en mine les fondements.

La démagogie est l’ennemi de la démocratie : elle en mine les fondements.

Depuis deux ans, la démagogie prospère au Moyen-Orient et en Europe.

 Au Moyen-Orient, nous en constatons tristement les ravages avec un Occident qui jugeait que les révolutions du sud de la Méditerranée annonçaient l’émergence de la démocratie. Nous constatons aujourd’hui que les dictatures renversées avaient au moins les signes extérieurs d’une certaine laïcité qui a aujourd’hui disparu. La Charia est devenu le porte-drapeau de beaucoup de révolutionnaires qui initient des persécutions contre les autres religions, des assassinats, la volonté de revenir sur les droits de femmes, etc…

 En Europe la crise économique et sociale trouve souvent ses racines dans une autre forme de démagogie qui cède aux sirènes de l’endettement avec des politiques réclamant comme les anciens Romains « Panem et Circenses », du pain et des jeux !

Dans l’immédiat, deux crises menacent l’euro : celle de la Grèce et celle de l’Espagne. La Grèce, qui ignorait même la notion de cadastre et l’Espagne, victime de sa spéculation immobilière.

 Concernant la France, elle est affaiblie par un laxisme qui lui a laissé filer ses déficits depuis 25 ans tout en augmentant sans cesse ses prélèvements, avec pour conséquence un effondrement industriel sans précédent.

 Face au triste constat de nos politiques, nous retiendrons le jugement et les conseils de Jean Peyrelevade, ancien collaborateur de Pierre Mauroy et soutien de François Hollande.

 Quel est son constat ?

  1. Une perte continue de parts de marché, des marges bénéficiaires au plus bas, des défaillances d’entreprise, un recul de l’investissement.

  2. Des dirigeants politiques qui sont à l’image de l’opinion publique et ne comprennent pas la priorité qu’il faut donner à la création de richesse, sans laquelle on ne peut rien distribuer.

  3. Des entreprise conçues comme des machines à distribuer des salaires, des dividendes et de l’emploi, avec pour conséquence un coût du travail parmi les plus élevés du monde et l’effondrement de l’emploi industriel.

 Que propose Jean Peyrelevade pour sortir de cette ornière ?

    • Diminuer les charges patronales.

    • Accepter une modération salariale.

    • Permettre aux entreprises d’avoir des marges bénéficiaires suffisantes pour qu’elles puissent investir, innover et embaucher.

 On ne peut qu’adhérer à l’ensemble de ces analyses, car une évidence s’impose désormais : la croissance par la dette appartient au passé.

 Un nouveau pacte social doit se construire en faveur des entreprises pour les encourager et non les sanctionner, « faute de quoi le pire est certain » conclut Peyrelevade. L’ère de la démagogie a vécu, que ce soit que ce soit au niveau français, au niveau européen ou au niveau international. Encore une fois militons pour la vérité et la lucidité et récusons les propos des pharisiens qui préparent l’enfer avec leurs bonnes intentions.

Hubert Beaufort

Avec l’aimable autorisation de Radio Notre-Dame

 

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Comments (3)

  • QUINCTIUS CINCINNATUS Répondre

    les deux mamelles de la ” démocratie ” sont à l’évidence :

    la démagogie et … la concussion

    et quelque soit le parti au pouvoir

    10 novembre 2012 à 21 h 13 min
    • F Répondre

      C’est pour cela, Quinctius, que j’écris “démocrassie” avec deux S…

      11 novembre 2012 à 17 h 08 min
  • dubos Répondre

    A partir ou méme les tenants du socialisme ,émettent des constats alarm

    10 novembre 2012 à 9 h 11 min

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