La flat tax, la fraude et l’enfer fiscal français

La flat tax, la fraude et l’enfer fiscal français

Partant de l’idée que les paradis fiscaux n’existent que parce qu’il existe des enfers fiscaux, j’attends deux choses :

1) Qu’une personne ou un organisme compétent fasse une étude approfondie sur la capacité d’un pays, où est pratiqué le système de « flat tax », à recouvrer suffisamment de ressources pour répondre aux besoins de sa population.

2) Qu’une personne ou un organisme imagine où en seraient les finances de la France si le système de « flat tax » avait été institué, voici 40 ans, avec un prélèvement de 18 ou 20 % sur tous les revenus, du profit, du travail et du capital.

À partir de telles informations, il sera peut-être alors possible d’envisager de revoir entièrement, non seulement notre système fiscal, mais aussi le contrôle, coûteux et inefficace, exercé par ceux qui passent leur temps à pourchasser les fraudeurs. Ne frauderaient plus alors, que ceux qui le font pour des pratiques illégales qui débouchent sur des revenus constitués d’argent sale.

Pour être plus précis, qui peut croire que nos très riches entrepreneurs, nos artistes, nos sportifs auraient pris la peine de s’exiler ou simplement de placer leur argent dans un paradis fiscal, s’ils n’avaient dû payer que 18 ou 20 % des profits de leurs entreprises ou de leurs revenus personnels ?

Encore une fois, en France et dans d’autres pays, lorsqu’on détecte une faille dans un système, on ne met jamais en cause le système, on essaie de le corriger à la marge ou même (pire et plus souvent !) de le contrôler encore plus.

Le système fiscal est un parfait exemple de cette déviation de la pensée.

La fiscalité ne rapporte pas assez ; on augmente les prélèvements. Les riches menacent de partir ; on crée des niches fiscales. Ce n’est pas efficace ; on fabrique un bouclier fiscal. L’évasion fiscale augmente ; on essaie de poursuivre les fraudeurs. Les paradis fiscaux ne collaborent pas ; on les menace (en vain, bien sûr). Etc.

Tant que les deux études que j’attends n’auront pas été faites et largement publiées avec preuves à l’appui, rien ne se passera.

La « flat tax » ne sera toujours pas pour la France. Nous continuerons de poursuivre les quelques riches qui ne peuvent pas se sauver. La classe moyenne paiera de plus en plus. L’État empruntera pour soigner et aider « les plus démunis » (se­lon la terminologie employée par les socialistes pour définir sans « stigmatiser » !).

Et la faillite arrivera, sans doute seule solution pour que ça change, mais alors dans la douleur.

Après 1789, nous aurons 1793, ou après une victoire populiste nous aurons une dictature ! Au choix…

Jacques Gautron

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Comments (3)

  • goufio Répondre

    L’Etat’, écrit Rothbard, ‘est l’organisation qui tente de maintenir un monopole au sein de la société par la force et la violence sur un territoire donné. Il est la seule organisation de la société qui obtienne ses revenus non pas par la contribution volontaire ou le paiement contre services rendus mais par la contrainte. Alors que les autres individus et institutions tirent leurs revenus de la production de biens et services et par la vente pacifique et volontaire de ces biens et services à d’autres, l’Etat tire ses revenus par la force, par l’usage de menaces de prison et de baïonnette. Ayant utilisé la violence et la force pour obtenir ses revenus, l’Etat régule ensuite les actions de ses sujets individuels… Il fournit une machine légale et systématique de prédation contre la propriété privée. Il rend sûre et relativement paisible la vie de la caste parasite de la société. Puisque la production précède toujours la prédation, le marché libre est antérieur à l’Etat. L’Etat n’a jamais été créé par un contrat social, il est né de la conquête et l’exploitation

    16 mars 2014 à 10 h 08 min
  • Dr H. Répondre

    Le raisonnement de M. Gautron serait pertinent si l’impôt ne servait -comme il devrait- qu’à financer les tâches régaliennes de l’état. Mais il y a longtemps que c’est devenu une machine à redistribuer, niveler et acheter les électeurs. Plus d’un Français sur deux vit non d’argent gagné, mais d’argent redistribué…

    12 mars 2014 à 9 h 32 min
    • Marquais Répondre

      tout est là et l’absurde rejoint l’insupportable avec l’ISF, qui parvient à être à la fois : injuste; ruineux par ses conséquences et non rentable pour l’Etat !

      13 mars 2014 à 8 h 57 min

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