La France est-elle réformable ?

La France est-elle réformable ?

La France a un urgent besoin de réformes fondamentales. Tout le monde le sait, tout le monde l’admet, tout le monde le dit. Mais dès que des hommes politiques un peu courageux se mettent en peine de les faire, les boucliers se lèvent, les obstacles se multiplient, les conservatismes se crispent, et les réactionnaires, qui aujourd’hui sont surtout de gauche, s’efforcent de bloquer tout progrès.

De sorte que, dans un monde qui évolue à toute vitesse, la France semble tétanisée, incapable de secouer ses tabous, ses routines et ses inerties. Aussi les réformateurs se voient-ils contraints de se camoufler sans cesse, de ruser, de concéder, de lâcher du lest et d’emprunter des voies détournées dans l’espoir de grignoter leurs adversaires, ce qui prend un temps fou, parfois des années. Et notre pays accumule les retards, devenant peu à peu la lanterne rouge du monde civilisé. Quelle tristesse !

Ainsi vient-on seulement de supprimer l’école du samedi, alors que de nombreux parents le réclamaient déjà lorsque j’étais encore lycéen. Il aura fallu 60 ans pour que le week-end familial obtienne sa complète reconnaissance. Et l’on entend néanmoins de pseudo-pédagogues critiquer cette réforme, alors qu’ils devraient raser les murs devant la ruine des connaissances de base que leurs quatre heures du samedi n’a pas empêché.

Depuis des années encore, et bien que l’opinion publique y soit depuis longtemps largement favorable, nous ne parvenons pas à instaurer l’ouverture des magasins le dimanche, ce qui serait pourtant une liberté commerciale élémentaire et un mieux-être incontestable pour tous les consommateurs. Il a fallu procéder par dérogations saisonnières ou exceptionnelles pour vaincre peu à peu les résistances. Il semble que l’on s’achemine enfin vers une légalisation de l’ouverture dominicale, et un projet de loi dans ce sens doit être déposé par le gouvernement début 2008, limité dans un premier temps aux grandes villes et aux zones touristiques.

Il faut savoir que les 60 magasins des grandes enseignes d’ameublement accueillent déjà chaque dimanche 7 millions de clients ! La carte bancaire vaut bien la carte d’électeur, car elle exprime plus fortement encore la volonté du peuple. Mais les réactionnaires de gauche ne sont pas démocrates et les syndicats fulminent. Ils engagent régulièrement des actions en justice contre les magasins qui bravent les interdits, et qui sont souvent condamnés à des astreintes variant de 10 000 à 50 000 euros. Devinez qui paie ? Évidemment le consommateur, puisque les prix de vente intègrent le coût des amendes.

Je lis parfois, ici ou là, que Nicolas Sarkozy bouge beaucoup mais que ses réformes n’avancent guère. Certains parlent même de “reculades”. Je voudrais les y voir, ces petits malins avec leurs gros sabots, face aux cohortes socialo-communistes retranchées dans leurs casemates et qui tirent sur tout ce qui bouge. Je reconnais toutefois que ce gouvernement, comme d’ailleurs tous ceux qui l’ont précédé, a tort d’avoir peur des syndicats.
Ce ne sont plus que des féodalités archaïques et des tigres de papier. Et je serais assez partisan de tenter une bonne fois l’épreuve de force. Une bonne grève illimitée dans les transports publics, par exemple. Les Français marcheraient à pied quelque temps et sortiraient les vélos. Ce serait bon pour la planète, bon pour leur santé et l’obésité diminuerait. On gagnerait sur tous les tableaux et les camions de l’armée pourraient faire la soudure. Allez chiche ! Une bonne grève d’un mois des métros et des bus, ça vous dit ? Moi, ça me botte ! (Il est vrai que j’en parle à mon aise, puisque je marche 10 km chaque jour, par simple hygiène de vie.)

Ayant peu d’adhérents, donc peu de cotisations, nos syndicats rétrogrades vivent de magouilles, de combines et de rapines, tout le monde le sait. Le gouvernement a dans ses dossiers de quoi pulvériser la CGT, entre autres, dont la comptabilité est à peu près aussi limpide que de la purée de lentilles dans du jus de boudin. Qu’attend-il pour le faire ? S’amuserait-on à jouer au fameux “Je te tiens par la barbichette”, en se disant qu’on peut ainsi rogner les griffes du fauve ? Moi, j’incline à penser qu’il vaudrait mieux l’assommer une bonne fois. Voilà qui libérerait la croissance pour de bon.

Partager cette publication

Comments (18)

  • Jaures Répondre

    A Beru: Je n’attends pas des experts qu’ils me disent que penser mais qu’ils me donnent les éléments de ma reflexion. Par exemple quand un spécialiste des rythmes scolaires dit qu’il faudrait, plutôt que supprimer le samedi matin pour le confort des parents, aménager deux après-midis, où les enfants sont moins disponibles, pour des sorties ou des activités sportives, n’est-ce pas digne d’intérèt ? A t-on en l’espèce considéré le bien des enfants ou le sens de l’opinion ?

    Le bénévolat n’a rien à voir avec la charité. S’engager dans une association sportive, sociale ou culturel est une activité qui a un sens. Aucun club sportif ne pourrait fonctionner sans bénévole et les subventions qu’ils reçoivent s’avéreraient bien insuffisantes si les responsables associatifs étaient rémunérés. Vous qui défendez la lecture, sachez que dans la plupart des communes rurales, les bibliothèques sont gérées par des bénévoles qui recueillent les livres (dons), les entretiennent et organisent le prèt. Comme je  l’ ai écrit, le volontariat en matière d’emploi est une supercherie. Si le patron a besoin de salariés un dimanche, il saura trouver les volontaires au moyen de pressions plus ou moins subtiles.Il est sûr que l’on peut trouver des gens pour travailer quelles que soient les conditions, y compris au péril de leur santé. Le droit du travail est là pour les protéger et protéger le lien social. Comme je l’ai écrit, chacun souhaite que l’autre travaille le dimanche mais préfère en être soi-même exempté. Les syndicats ont raison d’être vigilants.

    Encore une fois, le prix unique du livre permet de protéger le réseau de libraires. Si ce prix unique n’existait pas, il chuterait d’environ 20%. En passant de 20 à 16 euros, ce serait toujours trop chèr pour les plus démunis.Il est préférable, pour promouvoir la lecture, de généraliser le "chèque lire" distribué pas les comités d’entreprise et de développer les bibliothèques publiques.

    Enfin, je vous rappelle qu’Alexandre-Benoit Berurrier est inspecteur principal et non simple inspecteur. Ne le vexez pas.

    15 octobre 2007 à 13 h 05 min
  • Beru Répondre

    – Jaurès, je ne faisais que critiquer le fait qu’aujourd’hui, au lieu de prendre la moindre décision, on fait appel à des "experts", le plus souvent auto-proclamés (je précise que je n’ai pas de 4×4, même pas une voiture. Et même si j’avais l’argent je n’achèterais certainement pas un 4×4).
    Le samedi matin, c’est trois heures de cours, avec énormément d’absentéisme, surtout dans les banlieues "difficiles". C’est donc une sage décision que de le supprimer. Nul besoin d’expert pour cela.

    – Je raillais juste cette charité écoeurante avec laquelle on nous bassine à longueur de temps. Et la plupart de ces "bénévoles"  ne le sont pas vraiment, ils font la plupart partie d’associations vivant de subventions publiques.
    Il n’est nulle part question de forcer des employés à travailler le dimanche, seulement ceux qui le souhaitent. C’est vous qui l’interprétez ainsi. Avez-vous entendu cet exemple d’un magasin conforama, où les salariés concernés, tous volontaires (cela représente une part non négligeable de leur salaire), voulaient travailler le dimanche ? Le syndicat "Farce Ouvrière" a fait annuler la dérogation en justice, contre l’avis des salariés.

    – J’achète le plus souvent mes livres sur Amazon et non au supermarché, et c’est énervant de penser que leurs prix pourrait être réduits si on ne subventionnait pas obligatoirement les "petits". Si un libraire fait faillite, je trouve normal qu’on lui vienne en aide (allocations chômages, RMI, etc : vous voyez je ne suis pas un méchant "ultra-libéral" qui voudrait couper toutes les allocs) mais pas que l’on soutienne artificiellement son activité au détriment du consommateur et de la concurrence, c’est à dire de l’économie française toute entière.  Et c’est valable pour un grand nombre de professions.

    PS : vous avez raison, mon pseudo fait allusion au célèbre inspecteur (je suis un fan de San-Antonio, enfin les anciens).

    14 octobre 2007 à 23 h 31 min
  • Jaures Répondre

    A Béru (Alexandre-Benoit ?): Ainsi vous, qui, quand vos W.C ont une fuite ou quand votre 4X4 perd de l’huile consultez un spécialiste, trouvez cela incongru quand il s’agit de l’éducation de vos enfants, notamment de leur rythme scolaire. A chacun ses priorités.
    Par ailleurs, vous raillez gentiment les bénévoles du dimanche, ceux qui, notamment, encadrent des centaines de milliers de jeunes pour les emmener au foot, à la gym ou au judo. Méfiez vous: si ceux ci doivent travailler le dimanche  vous devrez vous-même vous occuper de votre progéniture…ou les laisser seul si, d’aventure, vous étiez vous-même contraint au labeur dominical.
    Enfin, si vous trouvez les livres trop chers, c’est qu’au moins vous les trouvez. Sans prix unique du livre, plus de réseau de librairies(où trouverez vous le dernier Lance ou le dernier Millière ? Au supermarché ?). Surtout que, si vous êtes dans le besoin, vous pouvez vous inscrire à votre médiathèque municipale. Dans les villes de gauche c’est bien souvent gratuit et savamment achalandé.

    14 octobre 2007 à 19 h 41 min
  • Anonyme Répondre

    Un peu de lucidité, une seule réponse possible : le Tatcherisme.

    Toutes les autres méthodes conduiront inévitablement au statu quo (plus ou moins masqué et donc plus ou moins gobé par les français…). C’est certain !!!

    Au fait, qui a cru voter pour Margaret il y a six mois…!?!!! Zut…

    13 octobre 2007 à 15 h 27 min
  • DARGAARD Répondre

    Tout à fait d’accord avec Jaures, si l’on commence à réformer dans le sens des patrons, ceux qui vont trinquer seront (et beaucoup plus rapidement qu’on ne le pense) encore les salariés…

    Il est clair que certaines fois les grévistes énervent, mais quelque part, ce sont les derniers résistants à la toute puissance de l’ultra-libéralisme. Si eux tombent, alors je pense que ca en sera très rapidement fini de tous les acquis sociaux. Il ne faut pas oublier que nos ancetres se sont fait tuer par miliers pour obtenir le droit de grève, et qu’à cette époque, le patron mécontant envoyait l’armée pour faire retourner les employés au travail… est ce donc ca le progrès que vous souhaitez pour la France ? car c’est vers cela que vos réformes tendront inavitablement.

    De plus, qu’est ce que la globalisation sinon une entente entre les grands patrons internationnaux pour mieux s’enrichir et passer outre les droits sociaux ? Alors réformer oui, ce pays en a vraiment besoin, sinon dans quelques décénies on connaitra notre kosova ou liban, mais ne nous trompons pas de réformes.

    13 octobre 2007 à 14 h 03 min
  • MAGNE Répondre

    Bonjour . Jaures a parfaitement raison sur toute la ligne .

    J’ai beaucoup travaillé dans le vie ( comme tout le monde ) , et j’étais ravi d’emmener et d’aller rechercher mes enfants à l’école primaire le samedi matin  . Si les péres n’ont plus ce plaisir de connaître même où vont à l’école leurs enfants , quels plaisirs leur resteront -ils .

    Quant au travail le dimanche pour faire ses courses , les 35 heures étaient supposées pallier à ce manque de temps : courses , loisirs etc… mais la loi  a été détournée . Le temps libéré devait être journalier , et peu à peu il s’est transformé en RTT . On court toute la semaine , puis on accumule les RTT  etr on part en vacances . Quand on revient au travail on est démotivé ne sachant plus ce qui se passe dans l’entreprise . Oui peut-être au 35 heures , non aux congés qui s’accumulent  (RTT ).

    Les syndicats vont faire leur preuve de leur nocivité dans peu de jour .

    Seule la nécessité  pourra réformer ce pays où tout est plus facile que dans de nombreux pays .

    Les adolescents diraient qu’Attali a fumé . Veut-il exterminer les commerces jusqu’au dernier . On sait qu’un emploi créé dans une grande surface supprime quatre emplois chez les petits commerçants . De plus ces grandes surfaces nous innonderont de produits venant de l’étranger ( pas souvent de qualité ) , les entreprises continuerontt à délocaliser ( produire moins cher ) le chomage continuera à augmenter .

    Dpuis bientôt 2O ans se propage l’idée qu’i n’est nullement  nécessaire de produire en France , que l’on peut acheter moins cher à l’étranger . A qui profite le crime . Un pays doit produire , vendre ses produits sur son propre sol et à l’étranger et bien entendu acheter certains produits de qualité à l’étranger . MAGNE

    13 octobre 2007 à 9 h 21 min
  • MINUX Répondre

    Bonjour La france a toujours fait des révolutions, changé un nombre invraisemblable de fois sa constitution mais elle n’a jamais fait de réformes et n’en fera jamais. Il est clair que nous sommes dans un état de réformitude, en clair, les médias qui nous mentent si bien parlent de réforme, d’emploi, etc… mais bien sur, il n’y aura ni l’un ni l’autre. à bientôt

    12 octobre 2007 à 12 h 34 min
  • Beru Répondre

    "Sur l’école du samedi matin,nous appuyons nous sur des recherches pédagogiques?"

    Et pourquoi pas un "dialogue" avec les partenaires sociaux ou des débats participatifs ?

    "Avons-nous consulté des experts ?"

    ah, oui, les fameux experts en école-du-samedi-matin !

    "Et si le dimanche est un jour comme les autres, (…) qu’en sera t-il du bénévolat sportif, culturel, religieux, social ?"

    J’en ai les larmes aux yeux, Sniff !

    "(…) conduira à la faillite de nombreux petits commerces qui gardent le monopole des services du dimanche"

    Toujours à défendre les petits ou supposés tels ! C’est pour cela que les livres sont si cher car on a un prix fixe du livre pour défendre les "petits" libraires, que les cinémas sont si chers pour défendre les petits cinémas de quartier, etc.
    Il y en a marre de tous ces emplois que l’on maintient artificiellement, au mépris de l’intérêt du consommateur et de la libre concurrence.

    12 octobre 2007 à 8 h 16 min
  • Jaures Répondre

    Pierre Lance nous gratifie une fois de plus de sa "brève de comptoir" hebdomadaire. Quand il nous parle de "réformes fondamentales" les premières qui lui viennent à l’esprit sont la suppression de l’école le samedi matin et l’ouverture des magasins le dimanche. Quel révolutionnaire ce Lance !Observons cependant ces deux chemins vers des lendemains radieux.

    Sur l’école du samedi matin,nous appuyons nous sur des recherches pédagogiques? Avons-nous consulté des experts ? A aucun moment. Cette décision est simplement dictée par les sondages (+ de 65 % des français sont pour afin de dormir ou de partir en week end) et la volonté d’apaiser le corps enseignant après la supression de 13 000 emplois (cette demi-journée en moins ne sera pas compensée). Pour Lance cela aidera à la réussite scolaire. Quelle farce! Quelle que soit l’organisation de l’école, ses horaires, ses enseignants, ce qui fera la différence c’est la qualité du suivi des enfants par les parents. Tout ce qui nuit à ce suivi (problèmes sociaux, précarité, absence, familles éclatées,…) produiront de l’échec. Le samedi matin n’a aucune influence sur la scolarité des élèves (les académies qui l’ont supprimé n’ont d’ailleurs pas de meilleurs résultats).

    Sur le travail le dimanche, qui peut croire que cela se fera sur la base du volontariat ? Quand on cherche un emploi, le volontariat est celui de l’employeur. Que croyez-vous que répondra un postulant lors d’un entretien d’embauche où sera évoqué le travail du dimanche ? Par ailleurs, si les 2 tiers des Français ne sont pas opposés au travail du dimanche, très peu veulent eux-même le pratiquer. Et si les magasins sont ouverts le dimanche, pourquoi pas les usines, les administrations, les bureaux ? Et si le dimanche est un jour comme les autres, quand seront réunies les familles, qu’en sera t-il du bénévolat sportif, culturel, religieux, social ? Enfin, comme le démontrait le président de la fédération française de l’habillement, la banalisation du dimanche n’amènera rien à l’économie (la répartition de la consommation ne l’accroit pas) et conduira à la faillite de nombreux petits commerces qui gardent le monopole des services du dimanche.

    Bref, tout cela n’est que poudre aux yeux destinée à occuper les naïfs. Puisque Lance pratique, et je l’en approuve, la marche à pieds, je livre ce thème à ses prochaines reflexions de promeneur solitaire: "le bonheur se résume t-il à faire la grasse matinée le samedi et ses courses le dimanche à IKEA".

    11 octobre 2007 à 19 h 11 min
  • sas Répondre

    le referendum et le retour à l ordre moral n’interesse personne…..vu que seul le "chantage" présente les formes utilisées par la raie poublique……afin d’asservir les grandes masses…et la manace bien sure sas

    11 octobre 2007 à 15 h 44 min
  • Jean-Claude THIALET Répondre

    11/10/07    – "Les 4-Vérités" –

    Bonne question de Pierre LANCE pourrait-on dire après voir lu son son titre : "LA FRANCE EST-ELLE REFORMABLE ?" Mais, quand on sait que nul ne peut réformer les autres, qu’il appartient à chacun de se réformer soi-même, ne vaudrait-il pas mieux reformuler la quesion comme suit :

       "LES FRANCAIS ONT-ILS ENVIE DE SE REFORMER ?"

    Hélas ! je crains d’avoir à dire que la réponse est négative. Tout cela tient à leur EDUCATION, celle qu’ils ont reçue aussi bien de la part de l’EDUCATION (prétendue) NATIONALE que de celle de leurs géniteurs qui en sont les premiers responsables. Cette "éducation" (je mets le mot entre guillemets car elle n’en a que le nom) a fait, sinon de nous-mêmes (cela dépend de notre âge), du moins de nos enfants et petits-enfants, des INDIVIDUALISTES forcenés, doublés d’adeptes de la "consommation pour la consommation", et triplés d’ignorants qui s’imaginent, parce qu’ils ont un diplôme (même le simple "bac" dont on sait qu’il est "donné" suffit à une majorité), qu’ils sont de véritables hommes.

    Des "hommes" (mots à mettre également entre guillemets !) qui ne veulent connaître que leurs droits, leurs avantages acquis, et jamais leurs devoirs, ceux, particulièrement, lés à la vie en société, en collectivité. Des "hommes" qui, ne croyant plus à Dieu ni même au diable, s’imaginent que l’ETAT peut tout pour eux, et même leur doit tout.

    Qui est responsable de la situation ? Certes, L’EDUCATION NATIONALE qui, en abandonnant l’appellation "INSTRUCTION PUBLIQUE" (sous la pression des marxistes et des "maçons" dont elle est toujours truffée). Mais aussi des Gouvernants lâches et incompétents (particulièrement ceux de l’EDUCATION NATIONALE)(1). Des gouvernants prisonniers de leurs préjugés de gauche ou de leurs inhibitions, quand ce n’est pas de leur propre éducation déformée par l’Ecole et par la Presse. Et enfin, et surtout, les parents qui s’en sont remis à l’ETAT pour assurer l’éducation de leurs enfants en oubliant même de leur enseigner, chz eux, sinon la religion de leurs ancêtres, du moins les valeurs d’une morale qui ne dépend d’aucune religion révéle ou non, et sans laquelle on ne peut imposer à des individus tout idée de sacrifice imposé par la vie en société, et par la vie elle-même.

    Des parents qui, parce qu’ils ne savent pas eux-même se conduire dans la vie, pas plus dans leur vie de couple que dans leur vie en société, ont été (sont) incapables d’éduquer leurs enfants. Et les familles "recomposées" (le mot "décomposées" me paraît ici plus justifié quand on voit ce qu’elles sont en réalité !) n’ont rien arrangé dans la formation des adultes de demain qui ne seront que ce que sont leurs parents, des IMMATURES !

    Alors, un gouvernement digne de ce nom, s’il veut entreprendre des REFORMES digne de ce nom, devrait d’abord demander aux FRANCAIS de se REFORMER EUX-MËMES. Et, bien entendu, cette "AUTO-REFORME" devrait commencer par les gouvernants, les politiciens, les enseignants, les syndicalistes, les journalistes, bref, par tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, sont des "faiseurs d’opinion", des "conditionneurs" de mentalités ! Vaste programme, comme aurait dit FOCH !

    Et si Nicolas SARKÖZY, le soi-disant REFORMATEUR,  commençait par donner le "la" de cette vaste entreprise ? Au lieu de nous tympaniser avec ses prétendues "REFORMES" qui, pour l’instant, n’ont accouché que de souris !

           Cordialement,  Jean-Claude THIALET

    P.S. Ce qui précède ne m’empêche pas d’être globalement d’accord avec les observations et les remarques de Pierre LANCE. Notamment  – pour l’avoir réclamé moi-même à plusieurs reprises, pas seulement sur ce forum – lorsqu’il demande que le gouvernement "pulvérise" la CGT. Pas seulement ce syndicat, d’ailleurs. Je pense aussi à certains syndicats d’enseignants, à SUD, et même à tous les autres. Ils ne représentent qu’eux-mêmes, tous comme les Assoces qui font la loi sur le pavé parisien qui n’existent que par le battage médiatique fait par des "plumitifs" qui pensent (et penchent !) majoritairement à gauche. Ils ne vivent que grâce aux subventions financées par les contribuables… Il faut les frapper à la caisse en demandant simplement que leur soit appliqué la Loi, une loi qu’ils bafouent allègrement. Pas seulement par leurs "magouilles", leurs "combines" et leurs "rapines", ou encore par leur comptabilité aussi "limpide qu’une purée de lentilles dans du jus de boudin", comme le relève justement Pierre LANCE, mais aussi dans leur manière d’ORGANISER LEURS GREVES, d’empêcher les gens de travailler librement, etc. Alors, pourquoi pas ? si une réforme de la FRANCE commençait par règler leur(s) compte(s) aux Syndicats ? Faute de pouvoir entreprendre en profondeur  – par les Français eux-mêmes, cette AUTO-REFORME qui risque (sauf une véritable révolution qui en accélèrerait le processus) de prendre des générations…

    (1) en tête desquels vient le "réformateur" François BAYROU qui, en quatre ans de ministère, a été incapable de la moindre "réformette", prisionnier qu’il fut des Syndicats. Il sera sans doute dépassé par Xaxier DARCOS : celui-ci, pour ne citer qu’un seul exemple, vient d’abolir  – sous la pression des mandarins et des Syndicats qui gouvernenent en réalité l’EDUCATION NATIONALE –   la mesure prise par son prédécesser, Gilles de ROBIEN de rétablir la méthode syllabique grâce à laquelle, des générations et des générations d’enfants de toutes conditions et de toutes origines (on l’a vu du temps de la colonisation !) avaient appris à lire et à écrire et à orthographier correctement et sans difficulté (tout se tient dans l’apprentissage d’une langue) le FRANCAIS. On ne sait, la METHODE GLOBALE "produit" des dizaines de milliers d’illettrés, mais cela ne gêne ni les mandarins, ni les Syndicalistes, ni Xavier DARCOS. Il est vrai qu’il a peut-être appris qu’André BOSCHER, le "père" de la célèbre méthode qui aura permis à des mamans ou à des grand’mères, d’apprendre (en catimini !) à lire à leurs enfants ou petits-enfants (2) était un SOCIALISTE, doublé d’un FRANC-MACON ! De quoi effaroucher "l’homme de droite" que notre Ministre de l’Education nationale prétend être !

    (2) comme l’a révélé notamment Marc Le BRIS (dans livre "Et vos enfants ne savent ni lire ni compter), un instituteur adepte repenti (devenu le saint PAUL moderne de la méthode syllabique), lui-même SOCIALISTE ! Ce qui me fait penser que seuls des "SOCIALISTES" honnêtes (il y en a !) et courageux, pourront (peut-être) faire les réformes qui s’imposent. Des réformes que, par trouille de la Gauche et de ses lobies, des poliiticien réputés de "Droite" (on sait ce que le mot veut dire, quand il n’est pas assorti de l’épitthète  "nationale") n’osent pas même formuler …

    11 octobre 2007 à 12 h 07 min
  • Marc Répondre

    Je suis tout à fait d’accord,et pour  commencer,suppression totale de toutes les subventions d’Etat ou Régionales, seules les cotisations des adhérents doivent faire vivre les syndicats, suppression des permanents rémunérés par les entreprises publiques, de l’éducation nationale,( où plus de 30 000 personnes n e mettent jamais les pieds dans une salle de classe ) ou de certaines administrations, aux syndicats de rémunérer eux -même leurs permanents ! Vous verrez alors les salopards responsab les des grèves en permanence, cesser d’emerder en permanence ceux qui travaillent et produisent les richesses qui servent à payer toute une armée de fainéants ! Des fonctionnaires il en faut, mais la France c’est pratiquement le double de tous les autres pays Européens ! Font-ils mieux que les autres? Certainement pas ! Récolter les impôts en France coûte 2 fois plus cher qu’ailleurs! Le fameux ISF, coûte presque autant en personnels, qu’il ne rapporte à l’Etat ! Ce n’est pas 1 fonctionnaire sur 3 qu’il ne faut pas remplacer, mais pas un  seul pendant 15 ans, ne serait-ce que pour revenir aui niveau actuel de l’Allemagne ! Ce pays compte 6 fonctionnaires pour 100 habitants,(et il en diminue encore le nombre ) la France c’est 11 fonctionnaires pour 100 habitants, soit presque 2 fois plus ! La France crève de cette GANGRENE, mais personne n’a le courage d’appliquer le remède de cheval qu’il faudrait y apporter ! 48 % du montant du budjet de l’Etat, ne sert qu’à payer les salaires et retraites de la fonction publique ! Aucune entreprise privée ne pourrait survivre, avec un tel poids en salaires et charges ! Mais pour l’Etat, c’est facile, on ponctionne un peu plus les contribuables ! C omme il l’a fait avec la "privatisation" d’EDF, on crée une nouvelle taxe sur la facture, pour ne pas toucher aux sacro-saints avantages des agents d’ EDF ! Pauvre France ! Il y aura t-il un jour une Margareth Tatcher pour te sauver ?

    10 octobre 2007 à 14 h 58 min
  • Anonyme Répondre

    Bonjour .

    Je ne pense pas que le Gouvernement  aurait intérêt à affronter les syndicats à la " loyale " . Si cela était aussi facile ,tout le monde le saurait depuis déjà bien longtemps . Les gréves existent depuis la fin de la

    10 octobre 2007 à 13 h 05 min
  • Anonyme Répondre

    Bonjour

    Je ne pense pas que le Gouvernement aurait le dernier mot dans un affrontement frontal avec les syndicats . Nous le saurions depuis longtemps .

    A l’âge de 9

    10 octobre 2007 à 13 h 01 min
  • EIFF Répondre

    Un rebondissement de taille dans l’affaire Gautier-Sauvagnac.

    http://yvesdaoudal.hautetfort.com/

    La justice a ouvert une enquête préliminaire sur des retraits suspects de 5,6 millions d’euros en liquide, dans les caisses de lUMM (la plus puissante fédération du Medef) par son président Denis Gautier-Sauvagnac.

    Mystère… Mais des enquêteurs suggèrent qu’une partie de cette somme, qui pourrait en fait être deux ou trois fois plus élevée que le montant estimé, aurait pu alimenter les caisses des syndicats.

    Le soupçon s’appuie naturellement sur le fait que Denis Gautier-Sauvagnac est aussi le négociateur en chef du Medef avec les syndicats.

    Il ne peut qu’être renforcé par le tollé qu’il entraîne de la part des confédérations, vexées, offusquées, scandalisées qu’on ose les mettre ainsi en cause…

    Il est significatif que ces confédérations n’opposent strictement aucun argument. Elles se contentent de crier… tout en cherchant à détourner l’attention en exigeant tout à coup l’ouverture de négociations sur la représentativité syndicale, dont elles sont désormais aussi farouchement partisanes qu’elles y ont été opposées pendant 40 ans (depuis que leur monopole a été gravé dans la loi)…

    La CFTC reste toutefois en retrait. Elle est restée silencieuse, et son président, Jacques Voisin, interrogé par l’AFP, déclare que s’il est nécessaire d’aborder la question de la représentativité syndicale, ce n’est « pas l’urgence », et qu’il est important de faire d’abord la lumière sur l’affaire Gautier-Sauvagnac.

    Une question que je me pose, mais qui doit être très naïve puisque je ne la vois posée nulle part, c’est : comment est-il possible qu’il y ait des millions d’euros en liquide dans une caisse patronale ?

    10 octobre 2007 à 12 h 21 min
  • Anonyme Répondre

    Pierre Lance a raison, même en enfonçant cette porte ouverte.

    Les Français (devise = hypocrisie, jalousie, Mauvaise foi) vivent mentalement pour la plupart un siècle en arrière des autres peuples.  Raymond Barre disait "Ils sont très lents à évoluer".  Lance dénonce ici aussi un paradoxe.  Les Français veulent être la lumière des peuples, comme sous Louis XIV, mais ne sont que la lanterne rouge avec un niveau culturel trop faible désormais.  Ils vivent mentalement dans le passé (d’où le nombre record de dépressions mentales et de conso record de psychotropes). En bref, ils veulent pêter plus haut que leur cul mais restent dans la mouise en permamence.

    Nous avons un fatras de lois obsolètes que nous trainons depuis des siècles sans jamais faire le ménage, y compris les lois sans décrets…  Mêmes les avocats et magistrats s’y perdent. Que de gaspillage de temps, d’argent et d’efficacité ruinée.  Mais tant que l’on a pas percuté le mur, les Français croient que tout va bien.  Pourtant ils sentent l’inverse mais ont la trouille du changement. Une frilosité paradoxale pour des gens hableurs, donneurs de leçons qui la ramènent tout le temps, même quant on leur demande rien.

    Pierre Lance n’est pas malin en parlant des effets positifs de la grève illimitée des transports.  Pas mal de ville ont des bus au gaz très peu polluants ou des bus au gasoil vert, sans .  En cas de grève, il y aura des bouchons sur toutes les routes et la pollution augmentera car les gens prendront d’abord leur auto, et peut-être après éventuellement leur vélo, et la marche s’ils sont vraiment contraints et forcés. 

    10 octobre 2007 à 10 h 05 min
  • Gabriel Répondre

    Vous vez tout à fait raison ! Un bon gros conflit social permettrait de nous débarrasser une bonne foi pour toute des syndicats rétrogrades et réactionnaires.

    10 octobre 2007 à 8 h 46 min
  • Florin Répondre

    Il y a un moyen simple de vaincre l’opposition syndicale : le REFERENDUM !!!

    Pour ce qui est de l’ouverture dominicale : elle est une réalité pour un grand nombre de magasins, petits ou grands. Les salariés sont volontaires, très souvent, à cause de la double paie pour le travail de dimanche. Justement, il faudrait garder le caractère volontaire de ce travail.
    Par ailleurs, un certain nombre de "magasins d’usine" sont ouverts le week-end, mais fermés le lundi et mardi (un compromis honorable).

    En revanche, prétendre que l’ouverture 24h/24 des boutiques génère à elle seule la croissance, est une blague grotesque. Si j’ai des courses à faire, je vais acheter la même chose le dimanche que le mardi ou le samedi. Les besoins restent identiques, tout comme le revenu de l’acheteur.

    10 octobre 2007 à 1 h 01 min

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *