La grande illusion

La grande illusion

Les puissances démocratiques occidentales ont déclenché la Deuxième Guerre mondiale qui a causé des millions de victimes, militaires et plus encore civils, pour l’instauration de la paix et des droits de l’homme dans le monde. Elles ont récolté la barbarie, qui n’a jamais fait autant de ravages, et des guerres incessantes à travers le monde.

Aujourd’hui encore, on est en droit de s’étonner que ces champions de la démocratie, de la liberté et des droits de l’homme aient été le meilleur soutien politique (et militaire) d’un vaste pays dont le régime était une tyrannie faite de camps de concentration, de torture et de misère, que l’on appelait avec beaucoup de considération « la grande Union soviétique ». Celle-ci était dirigée par un Géorgien que l’on appelait avec respect et affection « le petit père des peuples ».

Le « Figaro Magazine » du 23 novembre 2018 fait la description du camp de concentration de la Kolyma dont il a trouvé quelques survivants. La température, l’hiver, était de – 50°. Les détenus mouraient de froid et de faim. Leurs compagnons les jetaient dans la neige d’où émergeaient bras et jambes. Toute l’Union soviétique était parsemée de camps de la mort. Pourtant, en France, subsiste un parti dont les adhérents sont toujours solidaires de ces atrocités et dont certains occupent encore aujourd’hui d’importantes fonctions. Je me souviens, à ce propos, de ce que déclarait l’épouse d’un président du conseil radical socialiste bien de chez nous qui, invitée à Moscou, était revenue émerveillée. Elle s’était fait berner comme tant d’autres.

Emmanuel Macron, au cours de sa campagne électorale, a accusé la colonisation française d’avoir commis des crimes contre l’humanité. Ceci pour obtenir les voix d’anciens colonisés musulmans naturalisés français. C’est, je le rappelle, grâce à ces voix que François Hollande a été élu. Mais ni Hollande ni Macron n’ont dit un mot de ce qui se passe sur une large échelle dans les pays décolonisés auquel on a rendu « paix et liberté », selon la formule officielle – en réalité que l’on a abandonnés à la barbarie. Les exemples sont légion.

J’ai déjà parlé dans ces colonnes de l’actuelle situation en Libye où la France de Sarkozy a imposé le « printemps arabe ». L’esclavage a été rétabli. Les femmes et les enfants sont vendus, violés, maltraités. Les jeunes migrants sont torturés et leurs cris enregistrés sont envoyés aux familles pour qu’elles envoient aux tortionnaires d’importantes sommes d’argent afin que les tortures cessent. Ces tortionnaires embarquent chaque jour des migrants sur des sortes de barques dont ils savent qu’elles vont probablement chavirer. Que fait-on pour mettre un terme à ces atrocités commises aux portes de l’Europe ? Rien.

Au Moyen-Orient, où l’on a également imposé le « printemps démocratique arabe », c’est la même chose. Le chaos, la guerre ethnique et tribale, l’esclavage et la torture. Les États-Unis et faiblement l’Europe ont réduit l’État islamique, mais ils ne l’ont pas détruit. L’effroyable odyssée des enfants yézidis en porte témoignage. Pratiquant une religion zoroastrienne antérieure au christianisme et pré-islamique, ils doivent se convertir à l’islam, sinon ils sont massacrés. Les parents l’ont déjà été. Les filles, elles, sont vendues au marché aux esclaves. Au Yémen, les barbaries sunnite et chiite règnent en maîtres. Les survivants meurent de faim.

Mais c’est en Asie que la « démocratie populaire » a commis ses plus grands crimes. Je passe sur le Vietnam communiste – où, pendant la guerre d’Indochine, des communistes français ont torturé nos soldats prisonniers – pour parler de la Chine de Mao. Celui-ci, dans ces camps dits « de rééducation », a supprimé des millions d’hommes, de femmes et d’enfants. Torture et corruption étaient partout pratiquées par ce régime qu’admiraient tant d’intellectuels français. L’apothéose, si j’ose dire, fut le Cambodge où les Khmers rouges, fidèles de Mao, supprimèrent le tiers de leur population.

Il se trouve que j’ai été parmi les premiers Occidentaux à me rendre au Cambodge après la défaite des Khmers rouges battus par l’armée vietnamienne. Je me suis rendu à Angkor pour m’assurer que les temples du XIe siècle n’avaient pas été dynamités par les disciples de Pol Pot (formé, lui, par le parti communiste de Paris). J’étais le seul visiteur, accompagné par un guide qui était une jeune Cambodgienne, encore sous la terreur des Khmers rouges. « Ils ont tué ma famille, m’a-t-elle dit. Moi j’ai survécu. J’étais très maigre, mes genoux me paraissaient énormes. J’ai mangé de l’herbe pour survivre … »

Pour terminer, je reviendrai à l’Afrique qui ne s’est pas adaptée à la liberté qui lui a été accordée. Des tyrannies ubuesques ont remplacé les colonisateurs européens. Il ne faut certes pas généraliser, mais on ne peut oublier ce chef d’État condamné à mort dans son pays pour crime contre l’humanité (je cite : cannibalisme [sic !], crimes, corruption, ivrognerie, etc.) qui, finalement gracié, se retira dans l’un de ses châteaux achetés en France avec l’argent de ses contribuables. Cette « Excellence » se prit soudainement pour un apôtre du Christ. Elle se promenait en soutane blanche distribuant ses bénédictions démocratiques. Sa cour l’entourait, chantant des cantiques disant : « Bénissez-nous Majesté encore et encore … » Et on dira que nous n’avons pas bien formé nos colonisés !

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Comments (5)

  • Gérard Pierre Répondre

    Fin 1945, considérant la situation politique dans le monde et devisant sur le bilan de ses six dernières années à la tête de la Grande Bretagne, Winston Churchill aurait, paraît-il, déclaré : « Je me demande finalement si nous ne nous sommes pas trompés d’ennemi ! »

    29 mars 2019 à 13 h 25 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      dans un discours moins académique et diplomatique il semblerait qu’ il ait dit plutôt :

      ” nous avons tué le mauvais cochon ”

      le P. M. britannique était un grand … écrivain mais aussi un grand … criminel , comme cela est souvent

      comme l’ a dit Céline : ” n’ importe qui du lycée [… à son époque ! ] vous bâcle un Goncourt en 6 mois ! ” et aussi ” l’ essentiel dans la littérature est de poser une question . Mackbeth, hein, ça pose une question ? Dostoïevsky, ça pose une question, quelques livres, comme ça dans le Monde … Le reste hein ? … ”

      c’ est pourquoi la phrase du P.M. britannique a toute sa force littéraire, politique et philosophique quand elle est citée sans les fards de la ” bien séance ” et du ” politiquement correct “

      31 mars 2019 à 12 h 57 min
  • Gérard Pierre Répondre

    Ce que nous décrit ici monsieur Christian Lambert n’est ni plus ni moins que …… L’ÈRE DE L’INVERSION !

    Cela consiste dans le fait, dans un premier temps, d’inverser les Valeurs ! …… le Bien devenant le Mal, et vice et versa ! …… La loi des hommes prenant alors le pas sur la Loi Naturelle, il n’y a plus qu’à compter sur le temps, …… « à donner du temps au temps » comme le disait cyniquement le dernier Machiavel du siècle passé ! …… (en comparaison duquel ses successeurs ne furent que de pâles ramasse-exemples)

    Nous sommes entrés dans cette ère de l’inversion au moment de la révolution de 1789 et de ses tristes conséquences !

    « On » prétendit supprimer LES privilèges !

    Leur véritable ‘’suppression‘’ se résuma au transfert de propriété de ces prétendus privilèges aux tenants d’une caste composée de ‘’penseurs éclairés‘’ … (car possesseurs des Lumières qui n’avaient jusques là brillé que pour eux seuls), … de bourgeois cupides et d’aventuriers sans scrupules !

    « On » massacra allègrement ! … puisque, dès lors, « engeôler », juger expéditivement, guillotiner, tuer méthodiquement, était devenu bien !

    L’Église devint la représentation du Mal ! …… « On » inventa l’oppression cléricale, la dictature de la pensée chrétienne sur les âmes, et les prêtres ‘’indociles‘’ furent noyés à Nantes ! …… le tout avec la complicité active de prélat tels Talleyrand, Sieyès, …… ou ce « saint » abbé Grégoire !

    Depuis, la France est rongée par un lent cancer dont les métastases sont identifiables à travers les cellules (au sens propre comme au sens figuré) d’un socialisme polymorphe, allant d’une droite qui s’excuse en permanence de ne pas être de gauche à la gauche la plus extrême, en passant par le caléidoscope complet de la « générosité subventionnée » !

    Mai 1968 a lancé le signal d’une aggravation qui n’a fait que s’amplifier depuis ! …… La France en serait-elle à présent à envisager d’entrer en soins palliatifs ?

    Et, bien sûr, puisque nous sommes dans l’ère de l’inversion, …… ce sont les métastases qui prétendent nous guérir du cancer dont elles émanent !

    Ben voyons !

    Comme dirait Jean-Marie Grubier, …… « C’est pas gagné ! »

    29 mars 2019 à 12 h 13 min
  • Pierre BRIVOT Répondre

    Non ! Monsieur Lambert ! Les puissances « démocratiques » n’ont pas déclenché la Deuxième Guerre mondiale !
    L’Allemagne hitlérienne n’était en rien une « démocratie » mais bien plutôt une dictature et de la pire espèce qui soit !
    Elle est la seule responsable des 45 millions de morts, des camps de concentration, des chambres à gaz et autres inventions dont ces sales boches sont capables.
    Les ‘Jap’, du même tonneau, continuèrent un peu l’œuvre de leurs copains ; grâce au Ciel l’atome mis fin à ces tragédies effroyables ! Les deux bombes firent une œuvre de paix à nulle autre comparable.
    Ne connaissez-vous pas votre histoire ou est-ce par inadvertance que vous commencez ainsi cet article ?
    J’en continuerai la lecture mais j’avoue qu’une telle monstruosité me provoque d’emblée un blocage et qu’il va falloir quelque temps pour je la reprenne, apaisé.
    Je suis particulièrement sensible à ce genre de choses pour plusieurs raisons :
    – Les germains sont venus porter la guerre en Gaule pour la première fois en 245. Ils revinrent en 273 et cette fois firent beaucoup plus de ravages et de morts.
    – Avant cette première invasion ils avaient déjà l’habitude de venir dans notre Pays en accompagnant les Romains qui, je pense, leur confiaient les saloperies et autres massacres comme à Uxellodunum (Capdenac-le-Haut).
    – N’hésitez pas à ouvrir un livre d’histoire afin de connaître la liste des autres turpitudes monstrueuses dont furent capables cette race honnie.
    – J’habite dans une enclave germanique : le domaine de Gayfié sis sur la commune de Saint-Jean-de-Laur dans le Lot. Sur 24 maisons noyées dans les chênes il y en a 19 ou 20 possédées par les fridolins, aux belles saisons ils rappliquent car le reste du temps, merci mon Dieu, ils restent en Bochie et nous sommes entre propriétaires français. Lorsqu’apparaissent leurs voitures noires avec un D au cul chacun peut constater leur muflerie et leur laisser la priorité sur la petite route étroite qui mène au village !
    – Dans un rayon de 8 ou 10 kilomètres autour de notre domaine on peut dénombrer 6 ou 7 monuments rappelant la sauvagerie des chleuhs du régiment qui s’illustra ensuite à Oradour-sur-Glane.
    – De nos jours il faut la médiocrité de l’infect Macro pour s’accoquiner pareillement avec la truie Merkel.
    C’est avec plaisir que je lirai vos articles s’ils sont plus respectueux de la morale, de la dignité et des réalités.
    Pierre J.L. Brivot

    28 mars 2019 à 11 h 30 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      allez brave Brivot : baïonnette au canon et sus aux ” boches ” !

      1 avril 2019 à 14 h 26 min

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