La paille des contribuables et la poutre de treize députés UMP

La paille des contribuables et la poutre de treize députés UMP

Le journal le Monde de ce jour nous informe que « Treize députés UMP appellent à "suspendre le bouclier fiscal pour redonner du sens à la politique". » Mais ils n’ont rien prévu pour donner du sens à la morale politique.

Il s’agit de MM.

En effet, selon Le Monde, ces 13 députés  considèrent que « certaines "retraites chapeau" apparaissent comme de véritables provocations ».

Il y a lieu de rappeler que ces mêmes députés « se » sont votés à la fin de la dernière législature une « retraite chapeau » de 60 mois de salaire, dans le cas où ils ne seraient pas réélus. Une assurance tout risque ! Cette précaution a été votée à l’unanimité, gauche et droite confondue, et ces 13 députés n’envisagent pas de l’abolir pour soulager le budget, car ils savent que sur 365 élus, plus de 300 ne retrouveront pas leur siège.

N’acceptons pas l’argument selon lequel, ces incompris du suffrage universel ne pourront pas retrouver un emploi. Un grand nombre sont fonctionnaires ou équivalents, d’autres sont de vieux routiers assurés d’une excellente retraite de parlementaires.

Quant à la justice qu’ils prétendent préserver, ils devraient avoir en mémoire que lorsqu’un commerçant ou un chef d’entreprise subit les aléas de la crise ou de la concurrence, il perd sa mise et personne ne lui fournit une retraite à vie.

Belle indécence politique !

Gabriel Lévy,

Association des Contribuables d’Aubagne
 

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Comments (13)

  • Jaures Répondre

    Cher Tucroy, encore une fois, que ce soient les contribuables ou les salariés qui payent revient au même (sauf si l’on est rentier et qu’on profite des niches fiscales: certains "contribuables", titulaires d’un patrimoine de plus de 15 millions d’euros, sont ainsi exonérés d’impôts comme vient de le constater le président de la commission finance de l’assemblée nationale).

    Par ailleurs, regardez le niveau des retraites des policiers, enseignants ou employés communaux et demandez-vous si ceux-ci méritent le terme de "privilèges exorbitants".

    Enfin, les exemples pullulent de patrons qui ont failli et ont empoché quand même de lourds profits. Et puis quels sont les critères de réussite pour un patron ? Est-ce seulement le niveau de dividendes versé ou la valeur de l’action ? Qu’en est-il de l’emploi ? De la pérennité de l’entreprise par des investissements pertinents ? Quelle est la part de risque de l’actionnaire quand les ajustements se font sur les salaires ou les conditions de travail ?

    Contrairement à ce que vous pensez, l’administration peine à recruter certains fonctionnaires notamment dans l’éducation nationale (on ne trouve plus de profs de math, de biologie, de physique,…) et dans la police nationale. D’où l’explosion des contractuels qui représentent 1 fonctionnaire sur 4.

    Le salarié du privé est-il plus proche du fonctionnaire qui touche 1500 à 3000 € de retraite ou du patron qui s’octroit des millions de retraite chapeau ?

    Et puis, ne soyez pas aussi manichéen: je suis socialiste et salarié du privé. Millière est fonctionnaire et libéral-conservateur. Rien n’est écrit.

    Chère Pasacle, je ne vois pas où vous trouvez quelque chose de semblable à ce que vous décrivez dans mes posts. Je dis au contraire qu’il faut dénoncer tous les privilèges.

    Par ailleurs, la situation que vous décrivez dans laquelle je reconnais des entrepreneurs ou commerçants que je peux être amené à cotoyer, je puis vous dire qu’elle n’est pas celle des grands patrons. D’ailleurs, la CGPME se désolidarise largement du MEDEF, notamment en raison des rémunérations démentielles que s’accordent les hauts dirigeants.

    Les problèmes actuels des PME ou commerces ne sont pas fiscaux mais les délocalisations qui nuisent aux sous-traitants, les banques qui refusent les avances de trésorerie et surtout les clients qui consomment de moins en moins.

    8 avril 2010 à 13 h 21 min
  • Anonyme Répondre

    Deux questions fondamentales à ceux qui veulent la fin du “bouclier fiscal” : – Qu’est-ce qui est indispensable au fonctionnement de l’économie et par conséquent au progrès dont elle est porteuse : 1 – La pauvreté ? 2 – La richesse ? – La fuite des capitaux a un double effet à l’égard de l’économie d’un pays : 1° Elle la prive d’une partie de ses moyens 2° Elle offre ces mêmes moyens à des économies concurrentes. 1 – Vrai ? 2 – Faux ? L’état dans lequel 40 ans d’aveuglement ont mis le pays nécessite que ceux qui – à droite comme à gauche – se font les apôtres d’une égalité de façade et d’une compassion calculée, nécessite une réponse par oui ou par non à ces deux questions. La suite dépend d’une prise de position sans détours ni circonvolutions démagogiques de leur part.

    8 avril 2010 à 9 h 20 min
  • Pascale Répondre

    @ Geo

    Vous confondez Franc-Maçonnerie et Grand Orient, ce dernier étant une officine de militantisme politique qui veut imposer SA vérité à travers des opérations de lobbying et qui se vit comme un groupe de pression.

    7 avril 2010 à 17 h 47 min
  • Pasacle Répondre

    @ Jaures

    Vous pensez donc qu’une "nomenklatura" de type soviétoïde dans laquelle les "fonctionnaires inscrits au Parti" s’arrogent des privilèges exorbitants aux détriment de l’essor économique de la Nation est plus bénéfique que des patrons dynamiques qui se payent grassement ?

    Je ne vois pas où est l’injustice criante lorsque j’entends un entrepreneur expliquer qu’il préfère rester petit plutôt que de faire grossir son entreprise à cause du système fiscal français. Je ne vois pas où est l’injustice criante lorsque je vois un entrepreneur bosser 30 heures en 48 heures, prendre des risques, mouiller sa chemise pour …… voir plus de 50% de ce qu’il gagne lui être confisqué. Où alors l’entrepreneur qui aura passé 10 ans de sa vie esclave de son affaire pour la faire décoller, sans WE et sans vacances,  et qui le jour, où il a réussi on vient le traiter de "profiteur" et le jeter aux gémonies. Non, je ne vois pas où est l’injustice.

    7 avril 2010 à 17 h 43 min
  • Anonyme Répondre

    @ Jaurès N’ayant pas jugé opportun de répondre à l’invitation lui étant adressée ailleurs de s’abstenir à propos de ce qu’il connaît si mal, Jaurès peut indéniablement être soupçonné de provocation. Ne serait-il pas payé par les 4V pour animer le débat ? Quoi qu’il en soit, il parait utile de revenir sur ses récentes allégations : « Il est vrai qu’il est toujours dangereux que les personnes qui votent une indemnité ou un avantage quelconque soient les mêmes qui en profitent. C’est ainsi le cas au sein des conseils d’administration où se retrouvent, d’une entreprise à l’autre, les mêmes dirigeants qui s’accordent des privilèges chacun leur tour selon les réunions successives. » – Voilà qui est vrai et c’est pour des raisons comparables que les avantages dont bénéficient les fonctionnaires, actifs comme retraités – corps auquel Jaurès pourrait appartenir – par rapport aux salariés du secteur privé, demandent à être revus et corrigés après qu’ils aient bénéficié trop longtemps de la bienveillance d’un pouvoir-patron dont ils sont bien entendu les premiers partisans et dont ils ont toujours espéré et obtenu davantage en échange de leurs voix. A la différence toutefois que c’est au frais du contribuable que les arrangements sont pris. Peut-être la compassion et la générosité à l’égard des plus démunis (toujours aux frais du contribuable s’entend) est-elle une motivation des gens de gauche, mais ils ne serait pas surprenant que le souci de leur propre intérêt y soit aussi pour quelque chose. Non ? Pour ce qui est des indemnités et avantages que se votent les membres de conseils d’administration, est-il donc si anormal que ceux qui ont pris la responsabilité et le risque de créer une entreprise – offrant du même coup une rémunération à des salariés en échange de leur travail – se votent les indemnités et avantages qu’ils jugent bon ? C’est ce qui s’appelle la rémunéraion du capital, sachant que s’ils agissent en mauvais gestionnaires ils seront les premiers à en subir les conséquences par atteinte à celui-ci. La rémunération du travail quant à elle ; la part attribuée à leurs salariés par les entreprises privées, relève d’un échange dans lequel chacun trouve son compte comme sur tout marché, celui du travail en étant un comme un autre, où la rareté des choses fait leur prix et où chacun entend tirer le meilleur profit de ce qu’il a à offrir. Le tout se passant au demeurant bien moins librement que le proclame Jaurès, au nom de la protection des seuls travailleurs. Le jour où les administrations seront en peine de trouver des fonctionnaires, comme le sont les entreprises de trouver des salariés offrant l’équivalent de ce qu’ils demandent en échange de leur travail, alors l’étatisme aura gagné.

    7 avril 2010 à 17 h 21 min
  • MOREAU Répondre

    beurk!!!!!!! ils me font gerber!

    6 avril 2010 à 18 h 12 min
  • Jean Claude LAMBERT Répondre

    Je prends le pari que JAURES vit de nos impots.

     Ce qui me gène avec les avantages de nos éluS, ce n’est pas tant le montant des avantageS mais le nombre d’élus parfaitement sur dimensionné.

    6 avril 2010 à 17 h 58 min
  • Jaures Répondre

    A Melchior: Seriez-vous procédurier ? Bon soyons plus précis. L’idemnité est à 70% après 6 mois, puis 60% durant un an et demi, puis 50%, etc…jusqu’à être supprimée au bout de 5 ans. Satisfait ?

    ChèreGéo, l’argent que s’octroient les grands dirigeants est bien souvent défiscalisé, comme les stock-options. C’est donc vous qui payez pour eux. Par ailleurs, les mauvais résultats n’influent pas sur leur rémunération et certains, après avoir failli, partent avec un somptueux golden-parachute: Ikea, Auchan, Galeries Lafayette,…

    Les victimes n’en sont peut-être pas directement les contribuables mais toujours les salariés, ce qui revient au même.

    Je le redis, ce sont tous les privilèges qu’il faut dénoncer et non utiliser celui des uns pour camoufler ceux des autres.

    6 avril 2010 à 15 h 13 min
  • Geo Répondre

    Je voudrais faire remarquer que ceux qui défendent les privilèges des élus Français en les comparant aux dirigeants d’entreprises privées, que les dirigeants d’entreprises privées ne prennent pas l’argent des contribuables et ne sont assurés d’aucun avenir en cas de faillite de l’entreprise, alors que les élus . . . . . qui pour la majorité sont des fonctionnaires et des énarques ce qui est pratiquement pareil et comparable à la frans maçonnerie.

    6 avril 2010 à 4 h 05 min
  • laurent Répondre

    Jaurès a ressuscité,quelle aubaine pour la France. 

    5 avril 2010 à 23 h 38 min
  • Melchior Maurice Répondre

    Contre-vérité !

    – 20% tous les 6 mois : au bout de 30 mois cela fait 0, il y a quelque chose qui cloche M. Jaures !

    5 avril 2010 à 21 h 47 min
  • Robin Répondre

    Un livre sur les privilèges scandaleux des sénateurs sort en librairie. (Editions du Rocher) Les salaires et avantages considérables de ces gens là donnent le vertige . C’est à vomir de savoir comment nos élus se gavent alors que le peuple crève sous les charges et les impôts. Et quelques mois de cotisations suffisent pour une belle retraite alors qu’il nous faut trimer toute une vie pour recevoir une misère.

    5 avril 2010 à 18 h 59 min
  • Jaures Répondre

    Sans vouloir nier le caractère excessif de ce régime retraite, il convient tout de même de ne pas avancer de contre-vérités.

    Ainsi, les 60 mois d’indemnités sont dégressifs de 20% tous les six mois et si vous retrouvez un emploi, votre salaire est déduit de l’indemnité. Cela vaut pour les cumulards.

    Il est vrai qu’il est toujours dangereux que les personnes qui votent une indemnité ou un avantage quelconque soient les mêmes qui en profitent. C’est ainsi le cas au sein des conseils d’administration où se retrouvent, d’une entreprise à l’autre, les mêmes dirigeants qui s’accordent des privilèges chacun leur tour selon les réunions successives. Les montants ne sont, évidement pas les mêmes et on ne peut comparer les contestables dizaines de milliers d’euros dont bénéficient les députés battus sur 5 ans ou même le montant de leur retraite (3500€ en moyenne) avec les millions engrangés par les hauts dirigeants jusqu’à leur décès.

    Par ailleurs, même si on peut, et on doit, contester tel ou tel avantage indu, celui-ci ne doit pas servir de prétexte pour ignorer les injustices criantes engendrées par le paquet fiscal  et les niches fiscales.

    5 avril 2010 à 11 h 36 min

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