La psychanalyse et les psychopathes

La psychanalyse et les psychopathes

La publication chez Grasset du « Crépuscu­le d’une idole » de Michel Onfray, a « dé­clenché » une fois de plus la Roudinesco, Castafiore de la secte freudienne, qui nous rechante périodiquement l’air des bijoux de Sigmund.

Les critiques adressées à la psychanalyse – comme à son fondateur – ne sont certes pas nouvelles. Mon bon maître Eysenck (Professeur à l’Université de Londres) avait déjà, en 1985, dénoncé l’imposture de la psychanalyse, dans son livre « Decline and fall of the Freudian empire ».
Il fut suivi dans cette démarche par, entre autres, par Debray-Ritzen, Jacques Benesteau, et les auteurs de l’ouvrage collectif « Le livre noir de la psychanalyse ».

J’adhère entièrement à leurs conclusions, et j’ai moi-même « dénoncé » la psychanalyse freudienne (mais non jungienne), à chaque fois qu’il m’en a été donné l’opportunité. Mais là n’est pas mon propos.

Tous ces auteurs ont, en leur temps, été accusés d’antisémitisme, par les Roudinesco, les Si­bony, les Anatrella et autres psychanalystes de service qui squattent nos écrans et nous assènent quotidiennement leurs contre-vérités.
Oui, s’attaquer à Freud, c’est certainement s’attaquer au judaïsme, dont les thèses freudiennes sont directement inspirées.
Les contemporains de l’auteur du « Traumdeutung » (1920), furent très choqués par ses théories, qu’ils considéraient comme pornographiques, voire anomistes.

Ils se trompaient profondément. En réalité, la psychanalyse est intrinsèquement normative : elle n’envisage la fonction sexuelle que dans un contexte de procréation. Elle confond délibérément « sexualité » et « génitalité ». Et l’on pourrait donc reconnaître en Freud le véritable fondateur du mouvement « pro-vie »!

C’est donc à tort que l’on a associé le « freudisme » à la libération sexuelle. Bien qu’il fût athée (et même totalement a-spirituel), Freud était bien juif, et sa mémoire chromosomique incluait en particulier les écrits de Shaül de Tarse, élève de Gamaliel, qui transposa purement et simplement la morale tribale juive, dans ce qui devait devenir la morale sexuelle des pagano-chrétiens.

Oui, s’attaquer à la psychanalyse, c’est s’attaquer au judaïsme, car la conception freudienne de l’Homme est avant tout « créationniste ».
Elle refuse de prendre en compte les thèses évolutionnistes de Darwin et de ses successeurs. Elle ignore – voire combat – l’éthologie humaine et la socio-biologie.

La psychanalyse présuppose un homme « bon », créé à l’image de Dieu, se conformant instinctivement à ses lois (Décalogue), que les culs-bénis ont abusivement rebaptisées « lois naturelles ». Les « méchants » étant des « erreurs de la nature ».
En réalité, ces lois n’ont rien de « naturel », car elles ne sont pas conformes à ce que l’on observe dans la « nature » : les animaux présentent des comportements sexuels variés, et sont, le plus souvent, ambisexuels.

Le mot « naturel » a été détourné de son sens par saint Thomas d’Aquin, et l’est encore aujourd’hui par ses épigones.
L’éthologie humaine est donc l’antithèse de la psychanalyse freudienne, puisqu’elle recherche l’explication de certains comportements humains, non pas dans des théories fumeuses comme la « triangulation œdipienne » (voir l’Anti-Œdipe de Deleuze), mais dans l’héritage phylogénétique de nos ancêtres les primates.

On ne pourra progresser dans ce domaine que lorsque l’on aura renoncé définitivement au modèle psychanalytique, basé sur des mythes formulés, il y a 3000 ans, par des juifs de cro-magnon (eux-même inspirés par des mythes canaanéens et babyloniens), et que l’on acceptera le fait qu’en réalité, l’Homme est un fauve sanguinaire, constamment à la recherche d’une proie.
On ne peut pas soigner les psychopathes, car ils ne sont pas malades.

Ce sont des personnes « à l’état naturel » qui, pour diverses raisons, ont échappé au conditionnement social. Elles n’acceptent pas les règles de notre société et aucun traitement ne les fera changer. Il n’y a qu’une seule solution pour les « traiter » : rétablir la peine de mort.

http://cafephilodedroite.blogspot.com/

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Comments (13)

  • IOSA Répondre

    J’arrive bien tardivement sur le sujet de JJPS sur lequel il faut converser et débattre et non se battre comme des chiffonniers.

    Donc avant toute chose …je vous salue Messieurs !

    Pour en revenir à cet article, je pense et celà est totalement mon droit, que JJPS à raison sur certains points et tort sur d’autres.

    Je m’explique, lorsqu’il parle de mémoire atavique ( le cas de Freud), il n’ a pas tort, mais ceci ne vaut que durant un certain laps de temps dans l’échelle de l’évolution….cette mémoire étant remplacée par une autre au gré de cette évolution conditionnée par notre environnement.

    Donc, ce qui était vrai à une époque donné, ne l’est plus pour une certaine catégorie de sujets issus de ceux qui avaient été examinés à la première époque, il s’agit là de l’évolution en question ( nous ne ressemblons plus du tout à nos ancêtres bipèdes et  encore moins au premier mammifère dont ils sont issus et notre esprit, notre logique et façon de penser ne l’est guère plus.

    Mais ceci ne vaut pas pour tout le monde, car il faut intégrer le support environnemental qui évolue lui aussi à sa manière, de même qu’il faut aussi intégrer la notion de la transmission du "savoir" (traditions et religions comprises) par voie orale et/ou écrite qui elles aussi seront plus ou moins déformées au fil du temps et tout celà étant encore soumis à l’influence des croisements (métissage entre telles ou telles ethnies)

    Par conséquence, il n’existe pas de schéma global et prédéfinit permettant la lecture complète du psychisme humain, mais il existe des schémas du spychisme humain ne valant que pour un temps T et pouvant plus ou moins s’adapter à divers individus actuels et surement pas à un ensemble d’individus à devenir.

    Que vaut la spychanalyse ? Elle ne vaut que pour certains d’entre nous qui entrent dans ce cadre et encore…. selon les écoles.

    Quant aux spychopathes, ils sont  désignés par ce terme qu’en rapport avec un groupe d’individus vivant ensemble avec les mêmes traditions et croyances, ce qui n’empêche nullement les psychopathes de coller parfaitement avec un autre groupe d’individus dont les notions psychologiques seraient à même à nous faire gerber.

    Je ne citerai donc pas cet ensemble, mais que tous ( même eux) reconnaissent.

    Donc, si JJPS souhaite la peine de mort pour les spychopathes (que son groupe considère comme tel), je mettrai un bémol et verrai une version plus approprié à son propos, qui serait de ne pas permettre aux individus concernés, le droit de se reproduire ( tout du moins dans le groupe JJPS, que l’on peut assimilé à un peuple vivant sur les terres de France et par extrapolation en Europe, donc sur Terre), ce qui est totalement compréhensible, puisque mes centres d’intérêts sont sensiblement les mêmes.

    Amicalement à tous

    IOSA

    22 août 2010 à 9 h 26 min
  • Frédéric Bastiat Répondre

    @ Jojo le pov’nographe du phonographe.

    Au lieu de lire Dolto lisez Bouvard et Pécuchet en guise d’autoportrait.

    18 mai 2010 à 17 h 36 min
  • Agg Répondre

    @WatsonCorsica
     
     """""En matière de sciences sur le comportement humain, la plus grande source d’ânerie consiste à n’avoir que des certitudes, choses que vous faites admirablement bien avec une méticulosité littéraire qui n’a d’égal que l’absence totale d’éléments tirés de votre vécu personnel ou mieux, de votre expérience professionnelle en milieu thérapeutique ou psychiatrique."""""

     
     >> Quel magnifique préjugé à mon endroit… qui se délite en coup d’épée dans l’eau, puisque je travaille précisément dans le champ psy. Je note par ailleurs avec amusement que vous opposez une expérience dans ce domaine à une "méticulosité littéraire", comme si l’un empêchait l’autre. Heureusement que vous nous invitez un peu plus bas à faire preuve d’imagination !
     
     """""Dans mes réponses vous noterez mon extrême prudence pour tout ce qui relève du comportement humain. J’admire toujours cette capacité qu’ont certains lecteurs à considérer des pans entiers de la psychopathologie comme vrais ou faux sur la base de références littéraires. Je ne m’éterniserai pas ici pour " prouver " comment les dynamiques de type oedipiennes interviennent dans la pathologie des enfants et des ados, expérience personnelle en milieu thérapeutique à l’appui ! C’est sûr que l’on peut critiquer Freud à loisir, et je ne m’en prive pas, mais de là à considérer que toute son œuvre n’est que charlatisme, il n’y a qu’un pas que les adeptes des idéologies totalitaristes n’hésitent pas à franchir. Le béhaviorisme, le comportementalisme né des travaux du soviétique Pavlov sont les seules connaissances qui peuvent se prévaloir d’une démarche scientifique mais – attention – lorsqu’elles veulent s’appliquer à des systèmes de régulation sociales collectives ! Exemple B. Skinner"""""

     
     >> Cette expérience personnelle est décidément bien commode, mais en dehors de l’invoquer rituellement, vous n’en dites pas grand-chose ! J’ai moi aussi une expérience personnelle et je ne suis pas d’accord avec vous : comment allons-nous faire sinon échanger des arguments, pour mieux comprendre la position de l’autre, à défaut d’aboutir à un consensus qui n’a rien d’obligatoire dans le champ psy, sauf à nier la pluralité des approches ? Par ailleurs, je n’ai jamais dit que l’ensemble de l’oeuvre de Freud était du charlatanisme, ni que j’étais comportementaliste. Si vous souhaitez discuter, il serait appréciable que vous répondiez à ce que j’écris. Pour l’heure, vous enchaînez les sophismes de l’homme de paille.
     
     """""Alors Mister Agg, faites preuve d’un peu de modestie et soyez prudent en renvoyant les lecteurs à des références uniques comme Robert Hare et son instrument B-Scan pour dépister les psychopathes. En son temps les Nazis avaient leur référence incontournable pour dépister les a-sociaux en la personne de Rorschach ( test des tâches d’encre ). Certes les Nazis étaient des grands humanistes…"""""
     
     >> Vous prétendiez que la notion de ‘psychopathe’ était, je vous cite, "vague et non scientifiquement délimitée" et je vous ai apporté une réfutation de cette affirmation en citant Robert Hare, qui au passage a consacré sa vie entière à l’étude de la psychopathie et dont l’oeuvre ne se résume certainement pas à l’invention du B-Scan 360. Evidemment, pour le savoir, il faudrait que vous ayez lu l’oeuvre en question, au lieu de vous contenter de la dérisoire présentation de Wikipédia… Sinon, j’aime beaucoup votre reductio ad Hitlerum : puisque les nazis avaient une "référence incontournable" en la personne du psychiatre et psychanalyste Hermann Rorschach, alors quiconque présente une "référence incontournable" qui a en outre eu l’outrecuidance de créer un outil de dépistage psychologique est peu ou prou un nazi qui s’ignore. N’avez-vous rien d’autre en stock qu’une sophistique aussi grossière ?
     
     """""Mr Agg, et Leibniz, Schopenhauer, Nietzsche doivent leur existence à qui ?
     
     
     A Kant, Spinoza et Platon en passant par François Villon et Lucrèce ? et ainsi de suite… hors sujet : on parle de Freud et de Jung !"""""
     

     >> C’est au contraire en plein dans le sujet. Vous rappeliez, d’ailleurs à juste titre, l’émergence de la pensée jungienne dans le contexte freudien de l’époque. J’ai rappelé quant à moi que le freudisme s’inscrivait lui aussi dans un contexte, en particulier celui de la psychiatrie du XIXe siècle et du romantisme allemand. Vous-même n’écriviez-vous pas, je vous cite, "il faut res-situer l’invention de la psychanalyse dans son époque, fin XIXème" ? Mais l’invention de la psychanalyse, c’est Freud, pas Jung. Par suite, je ne vois pas le problème, à moins que vous refusiez jusqu’à l’idée que Freud ait eu des dettes intellectuelles, en fidélité au "mythe du héros" (Sulloway, 1998), pourtant démonté par un historiographe adoubé par les psychanalystes eux-mêmes (Ellenberger, 1974).
     
     """""Une dynamique de type oedipienne renvoie pour un garçon à un rejet du père et une attirance pour la mère, l’enfant rejette son père durant l’adolescence pour se construire un modèle masculin conforme aux attentes de la culture. Tout simplement ! En psychiatrie on appelle cela une dynamique de TYPE, notez la nuance et ne soyez pas psycho-rigide !"""""
     

     >> Ce que vous décrivez là, qui est du niveau deuxième année de psychologie clinique, ce n’est pas une "dynamique de type" (expression jargonneuse que vous sortez de votre chapeau, on parle plus simplement de "dynamique oedipienne" ou de "structure oedipienne"), c’est tout bonnement la réactualisation de la problématique oedipienne à l’adolescence, avec cette fois un enjeu réel, soit l’entrée dans la vie sexuelle adulte. Et j’ai discuté tout cela en me référant à l’éthologie et en évoquant l’opposition que vous devez connaître entre la théorie de l’attachement et la théorie de l’étayage : ce qui pose éventuellement problème en clinique, c’est l’attachement pathologique d’un individu à l’un ou l’autre de ses familiers, qui l’empêche de vivre un amour adulte. J’ai eu personnellement le cas d’un séducteur, qui avait une femme différente dans son lit chaque soir et n’en gardait aucune, parce qu’il n’avait pas réglé un certain nombre de choses avec sa mère.
     
     """""C’est quoi une démonstration ? […]"""""

     
     >> A vous de me le dire : c’est vous qui avez annoncé que vous alliez, je vous cite, "démontrer à notre auteur que l’on peut transformer les trois quarts de la population en psychopathes". J’attends toujours cette fameuse démonstration et je trouve fort de café que ce soit à moi que vous demandiez une définition du concept que vous avez vous-même amené !
     
     """""[…] tout ça pour vous dire que Robert Hare n’est pas le seul dépositaire du langage."""""
     
     >> A quel moment ai-je écrit le contraire ? Je peux vous citer bien d’autres auteurs qui ont étudié la psychopathie, seulement Robert Hare est l’un des spécialistes mondiaux sur ce sujet, aussi ne m’a-t-il pas semblé tout à fait inapproprié de le mentionner.
     
     """""Et pour répondre à votre question, comment transformer la population en psychopathes. Simplement en leur proposant des modèles de comportement dès leur naissance inspirés du comportement du psychopathe. Eh oui, l’éducation et les modèles sociaux comptent autant que la génétique !"""""
     

     >> C’est tout ? Le conditionnement social, alors ? Mais comment expliquez-vous que l’immense majorité des gens ne deviennent pas des psychopathes, en ce cas ? Quant à la génétique, je ne comprends pas l’intérêt de votre remarque, dans la mesure où je ne défends absolument pas le "tout génétique".
     
     """""En écrivant ces lignes je voudrais envoyer un message à bon nombre de lecteurs en leur précisant que l’on peut être d’extrême droite et avoir intégré un certain nombre de connaissances issues de la psychanalyse qui peuvent cohexister avec une vision béharioriste de l’humain."""""
     

     >> Une belle déclaration d’intention, mais concrètement, pourriez-vous donner un exemple d’une telle cohabitation théorique et/ou clinique entre psychanalyse et comportementalisme ?
     
     """""Ce n’est pas parce qu’on vote à la droite de la droite qu’il faut se sentir obligés d’être pour la peine de mort, taxer Freud de Charlatan, être admirateur des tests de dépistages des déviances et ne rien comprendre à Marcel Duchamp et Picasso. Autrement dit, faites preuve d’imagination et ne soyez pas aussi prévisibles dans vos commentaires que les gens que vous critiquez le plus !"""""
     
     >> Je crains que vous ne témoigniez surtout ici de vos propres préjugés, une fois de plus. Exemple de Pierre Debray-Ritzen, qui fut à la fois médecin, écrivain, amateur d’art et contempteur de Freud. Ou exemple de mézigue : je suis psy, écrivain également, amoureux de musique classique et de rock,  amateur d’art, dont Duchamp et Picasso, voire, tenez-vous bien, Klein… et farouche anti-freudien.
     
     """""Là vous venez de décrire l’oedipe dans la mysthologie freudienne. Mr Agg, comprenez-vous la langue française entre le terme " dynamique de type oedipienne " et complexe d’Œdipe selon Freud ?"""""
     
     >> Je vous ai déjà répondu sur ce point. "dynamique de type oedipienne", c’est votre blablologie personnelle, qui vous vaut peut-être quelques succès auprès des esprits impressionnables, mais qui ne prend pas avec moi. Je remarque par ailleurs que vous ne pipez mot désormais de la présence de cette "dynamique de type oedipienne", je vous cite, "à tous les étages des pathologies" : heureux de voir que vous avez abandonné cette certitude explicative à visée totalisante.
     
     
     @Jaures
     
     """""Peu de chose à répondre à votre post auquel visiblement il manque des éléments (du moins je l’espère), tant il s’avère que vous ne connaissez guère la question."""""
     

     >> Où sont vos arguments, ici ? Si vous estimez qu’il manque des éléments à mon post, alors précisez lesquels et c’est avec plaisir que je considérerais votre point de vue. Quant à votre ad hominem à mon encontre, il me fait franchement sourire, tant il démontre que vous n’avez rien à dire.
     
     """""Sur Dolto, lisez ou relisez ses textes: les exemples ne manquent pas de cas qui lui ont été soumis et auxquels elle a su trouver une issue. Que cela ne marche pas toujours, c’est une évidence. C’est également le cas des antibiotiques, de la chimiothérapie, de l’homéopathie, …Je suppose que les médecins qui exercent selon ces pratiques sont des imposteurs."""""
     
     >> Je trouve bien naïf : si vous vous basez uniquement sur les affirmations de Dolto relativement à ses succès thérapeutiques, alors effectivement vous ne pouvez qu’être subjugué. Sauf qu’un minimum de jugeote suffit à faire comprendre que ce n’est pas parce quelqu’un affirme quelque chose que c’est vrai. Freud a menti sur nombre de ses guérisons alléguées et c’est bien par un travail d’enquête rigoureux que sa fraude a été débusquée. Même chose pour Dolto et son fameux "cas Dominique" (1974). Mais vous connaissez tout cela, bien sûr, aussi ne vous ferais-je pas l’affront de citer les études critiques connus des spécialistes. Pour le reste, votre argument est aisément réversible : ce n’est pas parce qu’une pratique marche parfois que cela valide pour autant ses prétentions théoriques et/ou cliniques. L’homéopathie, la sorcellerie ou la prière aussi, "ça marche", ce qui ne démontre pas pour autant l’existence de la mémoire de l’eau, de la magie ou de Dieu. Bref, j’accepte parfaitement une certaine "efficacité symbolique" (Lévi-Strauss, 1949) de la psychanalyse ; en d’autres termes, je la vois comme une technique de création de sens, parmi beaucoup d’autres possibles.
     
     """""Dolto n’a jamais voué un culte à l’enfant, sauf à considérer que considérer quelqu’un comme une personne équivaut à lui vouer un culte. Il faut se rappeler l’état de la pédopsychiatrie au début des années 60, des enfants qu’on emballait dans des linges, à qui on adressait jamais la parole, qu’on laissait des heures sur le pot, à qui on n’expliquait rien car le discours dominant était que les nourrissons et les enfants ne sont que des petits animaux qu’il faut dresser en attendant que leur cerveau soit achevé."""""
     
     >> Feriez-vous donc partie de ceux qui croient encore que Dolto parlait réellement aux bébés et que les bébés comprenaient, alors que même ses élèves ont réalisé depuis belle lurette qu’elle utilisait un vieux truc hypnotique connu sous le nom d’intralocution ?
     
     """""Le travail de Dolto pour la prophylaxie des névroses est exemplaire et personne ne vous oblige, vous, à accorder la moindre attention à vos enfants. Ils vous en saurons gré."""""
     
     >> Raisonnement dichotomique : ce n’est pas parce que j’estime que le travail de Dolto a précipité le culte de l’enfant-roi, soit une attention exagérée à l’enfant, que je plaide pour autant pour la négligence parentale. Quitte à manier la rhétorique, faites preuve d’un peu de subtilité, de grâce !

    18 mai 2010 à 17 h 20 min
  • Agg Répondre

    @WatsonCorsica
     
     """""En matière de sciences sur le comportement humain, la plus grande source d’ânerie consiste à n’avoir que des certitudes, choses que vous faites admirablement bien avec une méticulosité littéraire qui n’a d’égal que l’absence totale d’éléments tirés de votre vécu personnel ou mieux, de votre expérience professionnelle en milieu thérapeutique ou psychiatrique."""""

     
     >> Quel magnifique préjugé à mon endroit… qui se délite en coup d’épée dans l’eau, puisque je travaille précisément dans le champ psy. Je note par ailleurs avec amusement que vous opposez une expérience dans ce domaine à une "méticulosité littéraire", comme si l’un empêchait l’autre. Heureusement que vous nous invitez un peu plus bas à faire preuve d’imagination !
     
     """""Dans mes réponses vous noterez mon extrême prudence pour tout ce qui relève du comportement humain. J’admire toujours cette capacité qu’ont certains lecteurs à considérer des pans entiers de la psychopathologie comme vrais ou faux sur la base de références littéraires. Je ne m’éterniserai pas ici pour " prouver " comment les dynamiques de type oedipiennes interviennent dans la pathologie des enfants et des ados, expérience personnelle en milieu thérapeutique à l’appui ! C’est sûr que l’on peut critiquer Freud à loisir, et je ne m’en prive pas, mais de là à considérer que toute son œuvre n’est que charlatisme, il n’y a qu’un pas que les adeptes des idéologies totalitaristes n’hésitent pas à franchir. Le béhaviorisme, le comportementalisme né des travaux du soviétique Pavlov sont les seules connaissances qui peuvent se prévaloir d’une démarche scientifique mais – attention – lorsqu’elles veulent s’appliquer à des systèmes de régulation sociales collectives ! Exemple B. Skinner"""""

     
     >> Cette expérience personnelle est décidément bien commode, mais en dehors de l’invoquer rituellement, vous n’en dites pas grand-chose ! J’ai moi aussi une expérience personnelle et je ne suis pas d’accord avec vous : comment allons-nous faire sinon échanger des arguments, pour mieux comprendre la position de l’autre, à défaut d’aboutir à un consensus qui n’a rien d’obligatoire dans le champ psy, sauf à nier la pluralité des approches ? Par ailleurs, je n’ai jamais dit que l’ensemble de l’oeuvre de Freud était du charlatanisme, ni que j’étais comportementaliste. Si vous souhaitez discuter, il serait appréciable que vous répondiez à ce que j’écris. Pour l’heure, vous enchaînez les sophismes de l’homme de paille.
     
     """""Alors Mister Agg, faites preuve d’un peu de modestie et soyez prudent en renvoyant les lecteurs à des références uniques comme Robert Hare et son instrument B-Scan pour dépister les psychopathes. En son temps les Nazis avaient leur référence incontournable pour dépister les a-sociaux en la personne de Rorschach ( test des tâches d’encre ). Certes les Nazis étaient des grands humanistes…"""""
     
     >> Vous prétendiez que la notion de ‘psychopathe’ était, je vous cite, "vague et non scientifiquement délimitée" et je vous ai apporté une réfutation de cette affirmation en citant Robert Hare, qui au passage a consacré sa vie entière à l’étude de la psychopathie et dont l’oeuvre ne se résume certainement pas à l’invention du B-Scan 360. Evidemment, pour le savoir, il faudrait que vous ayez lu l’oeuvre en question, au lieu de vous contenter de la dérisoire présentation de Wikipédia… Sinon, j’aime beaucoup votre reductio ad Hitlerum : puisque les nazis avaient une "référence incontournable" en la personne du psychiatre et psychanalyste Hermann Rorschach, alors quiconque présente une "référence incontournable" qui a en outre eu l’outrecuidance de créer un outil de dépistage psychologique est peu ou prou un nazi qui s’ignore. N’avez-vous rien d’autre en stock qu’une sophistique aussi grossière ?
     
     """""Mr Agg, et Leibniz, Schopenhauer, Nietzsche doivent leur existence à qui ?
     
     
     A Kant, Spinoza et Platon en passant par François Villon et Lucrèce ? et ainsi de suite… hors sujet : on parle de Freud et de Jung !"""""
     

     >> C’est au contraire en plein dans le sujet. Vous rappeliez, d’ailleurs à juste titre, l’émergence de la pensée jungienne dans le contexte freudien de l’époque. J’ai rappelé quant à moi que le freudisme s’inscrivait lui aussi dans un contexte, en particulier celui de la psychiatrie du XIXe siècle et du romantisme allemand. Vous-même n’écriviez-vous pas, je vous cite, "il faut res-situer l’invention de la psychanalyse dans son époque, fin XIXème" ? Mais l’invention de la psychanalyse, c’est Freud, pas Jung. Par suite, je ne vois pas le problème, à moins que vous refusiez jusqu’à l’idée que Freud ait eu des dettes intellectuelles, en fidélité au "mythe du héros" (Sulloway, 1998), pourtant démonté par un historiographe adoubé par les psychanalystes eux-mêmes (Ellenberger, 1974).
     
     """""Une dynamique de type oedipienne renvoie pour un garçon à un rejet du père et une attirance pour la mère, l’enfant rejette son père durant l’adolescence pour se construire un modèle masculin conforme aux attentes de la culture. Tout simplement ! En psychiatrie on appelle cela une dynamique de TYPE, notez la nuance et ne soyez pas psycho-rigide !"""""
     

     >> Ce que vous décrivez là, qui est du niveau deuxième année de psychologie clinique, ce n’est pas une "dynamique de type" (expression jargonneuse que vous sortez de votre chapeau, on parle plus simplement de "dynamique oedipienne" ou de "structure oedipienne"), c’est tout bonnement la réactualisation de la problématique oedipienne à l’adolescence, avec cette fois un enjeu réel, soit l’entrée dans la vie sexuelle adulte. Et j’ai discuté tout cela en me référant à l’éthologie et en évoquant l’opposition que vous devez connaître entre la théorie de l’attachement et la théorie de l’étayage : ce qui pose éventuellement problème en clinique, c’est l’attachement pathologique d’un individu à l’un ou l’autre de ses familiers, qui l’empêche de vivre un amour adulte. J’ai eu personnellement le cas d’un séducteur, qui avait une femme différente dans son lit chaque soir et n’en gardait aucune, parce qu’il n’avait pas réglé un certain nombre de choses avec sa mère.
     
     """""C’est quoi une démonstration ? […]"""""

     
     >> A vous de me le dire : c’est vous qui avez annoncé que vous alliez, je vous cite, "démontrer à notre auteur que l’on peut transformer les trois quarts de la population en psychopathes". J’attends toujours cette fameuse démonstration et je trouve fort de café que ce soit à moi que vous demandiez une définition du concept que vous avez vous-même amené !
     
     """""[…] tout ça pour vous dire que Robert Hare n’est pas le seul dépositaire du langage."""""
     
     >> A quel moment ai-je écrit le contraire ? Je peux vous citer bien d’autres auteurs qui ont étudié la psychopathie, seulement Robert Hare est l’un des spécialistes mondiaux sur ce sujet, aussi ne m’a-t-il pas semblé tout à fait inapproprié de le mentionner.
     
     """""Et pour répondre à votre question, comment transformer la population en psychopathes. Simplement en leur proposant des modèles de comportement dès leur naissance inspirés du comportement du psychopathe. Eh oui, l’éducation et les modèles sociaux comptent autant que la génétique !"""""
     

     >> C’est tout ? Le conditionnement social, alors ? Mais comment expliquez-vous que l’immense majorité des gens ne deviennent pas des psychopathes, en ce cas ? Quant à la génétique, je ne comprends pas l’intérêt de votre remarque, dans la mesure où je ne défends absolument pas le "tout génétique".
     
     """""En écrivant ces lignes je voudrais envoyer un message à bon nombre de lecteurs en leur précisant que l’on peut être d’extrême droite et avoir intégré un certain nombre de connaissances issues de la psychanalyse qui peuvent cohexister avec une vision béharioriste de l’humain."""""
     

     >> Une belle déclaration d’intention, mais concrètement, pourriez-vous donner un exemple d’une telle cohabitation théorique et/ou clinique entre psychanalyse et comportementalisme ?
     
     """""Ce n’est pas parce qu’on vote à la droite de la droite qu’il faut se sentir obligés d’être pour la peine de mort, taxer Freud de Charlatan, être admirateur des tests de dépistages des déviances et ne rien comprendre à Marcel Duchamp et Picasso. Autrement dit, faites preuve d’imagination et ne soyez pas aussi prévisibles dans vos commentaires que les gens que vous critiquez le plus !"""""
     
     >> Je crains que vous ne témoigniez surtout ici de vos propres préjugés, une fois de plus. Exemple de Pierre Debray-Ritzen, qui fut à la fois médecin, écrivain, amateur d’art et contempteur de Freud. Ou exemple de mézigue : je suis psy, écrivain également, amoureux de musique classique et de rock,  amateur d’art, dont Duchamp et Picasso, voire, tenez-vous bien, Klein… et farouche anti-freudien.
     
     """""Là vous venez de décrire l’oedipe dans la mysthologie freudienne. Mr Agg, comprenez-vous la langue française entre le terme " dynamique de type oedipienne " et complexe d’Œdipe selon Freud ?"""""
     
     >> Je vous ai déjà répondu sur ce point. "dynamique de type oedipienne", c’est votre blablologie personnelle, qui vous vaut peut-être quelques succès auprès des esprits impressionnables, mais qui ne prend pas avec moi. Je remarque par ailleurs que vous ne pipez mot désormais de la présence de cette "dynamique de type oedipienne", je vous cite, "à tous les étages des pathologies" : heureux de voir que vous avez abandonné cette certitude explicative à visée totalisante.
     
     
     @Jaures
     
     """""Peu de chose à répondre à votre post auquel visiblement il manque des éléments (du moins je l’espère), tant il s’avère que vous ne connaissez guère la question."""""
     

     >> Où sont vos arguments, ici ? Si vous estimez qu’il manque des éléments à mon post, alors précisez lesquels et c’est avec plaisir que je considérerais votre point de vue. Quant à votre ad hominem à mon encontre, il me fait franchement sourire, tant il démontre que vous n’avez rien à dire.
     
     """""Sur Dolto, lisez ou relisez ses textes: les exemples ne manquent pas de cas qui lui ont été soumis et auxquels elle a su trouver une issue. Que cela ne marche pas toujours, c’est une évidence. C’est également le cas des antibiotiques, de la chimiothérapie, de l’homéopathie, …Je suppose que les médecins qui exercent selon ces pratiques sont des imposteurs."""""
     
     >> Je trouve bien naïf : si vous vous basez uniquement sur les affirmations de Dolto relativement à ses succès thérapeutiques, alors effectivement vous ne pouvez qu’être subjugué. Sauf qu’un minimum de jugeote suffit à faire comprendre que ce n’est pas parce quelqu’un affirme quelque chose que c’est vrai. Freud a menti sur nombre de ses guérisons alléguées et c’est bien par un travail d’enquête rigoureux que sa fraude a été débusquée. Même chose pour Dolto et son fameux "cas Dominique" (1974). Mais vous connaissez tout cela, bien sûr, aussi ne vous ferais-je pas l’affront de citer les études critiques connus des spécialistes. Pour le reste, votre argument est aisément réversible : ce n’est pas parce qu’une pratique marche parfois que cela valide pour autant ses prétentions théoriques et/ou cliniques. L’homéopathie, la sorcellerie ou la prière aussi, "ça marche", ce qui ne démontre pas pour autant l’existence de la mémoire de l’eau, de la magie ou de Dieu. Bref, j’accepte parfaitement une certaine "efficacité symbolique" (Lévi-Strauss, 1949) de la psychanalyse ; en d’autres termes, je la vois comme une technique de création de sens, parmi beaucoup d’autres possibles.
     
     """""Dolto n’a jamais voué un culte à l’enfant, sauf à considérer que considérer quelqu’un comme une personne équivaut à lui vouer un culte. Il faut se rappeler l’état de la pédopsychiatrie au début des années 60, des enfants qu’on emballait dans des linges, à qui on adressait jamais la parole, qu’on laissait des heures sur le pot, à qui on n’expliquait rien car le discours dominant était que les nourrissons et les enfants ne sont que des petits animaux qu’il faut dresser en attendant que leur cerveau soit achevé."""""
     
     >> Feriez-vous donc partie de ceux qui croient encore que Dolto parlait réellement aux bébés et que les bébés comprenaient, alors que même ses élèves ont réalisé depuis belle lurette qu’elle utilisait un vieux truc hypnotique connu sous le nom d’intralocution ?
     
     """""Le travail de Dolto pour la prophylaxie des névroses est exemplaire et personne ne vous oblige, vous, à accorder la moindre attention à vos enfants. Ils vous en saurons gré."""""
     
     >> Raisonnement dichotomique : ce n’est pas parce que j’estime que le travail de Dolto a précipité le culte de l’enfant-roi, soit une attention exagérée à l’enfant, que je plaide pour autant pour la négligence parentale. Quitte à manier la rhétorique, faites preuve d’un peu de subtilité, de grâce !

    18 mai 2010 à 17 h 18 min
  • Jaures Répondre

    A Agg/ Peu de chose à répondre à votre post auquel visiblement il manque des éléments (du moins je l’espère), tant il s’avère que vous ne connaissez guère la question.

    Sur Dolto, lisez ou relisez ses textes: les exemples ne manquent pas de cas qui lui ont été soumis et auxquels elle a su trouver une issue. Que cela ne marche pas toujours, c’est une évidence. C’est également le cas des antibiotiques, de la chimiothérapie, de l’homéopathie, …Je suppose que les médecins qui exercent selon ces pratiques sont des imposteurs.

    Dolto n’a jamais voué un culte à l’enfant, sauf à considérer que considérer quelqu’un comme une personne équivaut à lui vouer un culte. Il faut se rappeler l’état de la pédopsychiatrie au début des années 60, des enfants qu’on emballait dans des linges, à qui on adressait jamais la parole, qu’on laissait des heures sur le pot,  à qui on n’expliquait rien car le discours dominant était que les nourrissons et les enfants ne sont que des petits animaux qu’il faut dresser en attendant que leur cerveau soit achevé.

    Le travail de Dolto pour la prophylaxie des névroses est exemplaire et personne ne vous oblige, vous,  à accorder la moindre attention à vos enfants. Ils vous en saurons gré.

    17 mai 2010 à 17 h 55 min
  • Jean-Pierre Pagès-Schweitzer Répondre

    lundi 17 mai 2010

    LA CASTAFIORE DE LA PSYCHANALYSE NE RIT PLUS, ELLE PLEURE ….

    La vidéo du jour qui fait pleurer Zaza Roudinesco

    JPPS

    17 mai 2010 à 14 h 27 min
  • WatsonCorsica Répondre

    Réponses à Monsieur ou Madame Agg, à propos d’âneries.

    En matière de sciences sur le comportement humain, la plus grande source d’ânerie consiste à n’avoir que des certitudes, choses que vous faites admirablement bien avec une méticulosité littéraire qui n’a d’égal que l’absence totale d’éléments tirés de votre vécu personnel ou mieux, de votre expérience professionnelle en milieu thérapeutique ou psychiatrique.

    Dans mes réponses vous noterez mon extrême prudence pour tout ce qui relève du comportement humain. J’admire toujours cette capacité qu’ont certains lecteurs à considérer des pans entiers de la psychopathologie comme vrais ou faux sur la base de références littéraires. Je ne m’éterniserai pas ici pour " prouver " comment les dynamiques de type oedipiennes interviennent dans la pathologie des enfants et des ados, expérience personnelle en milieu thérapeutique à l’appui ! C’est sûr que l’on peut critiquer Freud à loisir, et je ne m’en prive pas, mais de là à considérer que toute son œuvre n’est que charlatisme, il n’y a qu’un pas que les adeptes des idéologies totalitaristes n’hésitent pas à franchir. Le béhaviorisme, le comportementalisme né des travaux du soviétique Pavlov sont les seules connaissances qui peuvent se prévaloir d’une démarche scientifique mais – attention – lorsqu’elles veulent s’appliquer à des systèmes de régulation sociales collectives ! Exemple B. Skinner

    Alors Mister Agg, faites preuve d’un peu de modestie et soyez prudent en renvoyant les lecteurs à des références uniques comme Robert Hare et son instrument B-Scan pour dépister les psychopathes. En son temps les Nazis avaient leur référence incontournable pour dépister les a-sociaux en la personne de Rorschach ( test des tâches d’encre ). Certes les Nazis étaient des grands humanistes…

    Quelques remarques…

    Amusante remarque sachant que les psychanalystes objectent généralement, face à une critique de Freud, que depuis la psychanalyse a évolué. Par ailleurs, Freud n’aurait pas vu le jour sans tout un tas d’auteurs qu’il se garde bien de citer (allez, pêle-mêle : Leibniz, Schopenhauer, Nietzsche, von Hartmann, Moll, Janet…).

    Mr Agg, et Leibniz, Schopenhauer, Nietzsche doivent leur existence à qui ?

    A Kant, Spinoza et Platon en passant par François Villon et Lucrèce ? et ainsi de suite… hors sujet : on parle de Freud et de Jung !

    Et en amont, de quelle manière mettez-vous en évidence cette

    Une dynamique de type oedipienne renvoie pour un garçon à un rejet du père et une attirance pour la mère, l’enfant rejette son père durant l’adolescence pour se construire un modèle masculin conforme aux attentes de la culture. Tout simplement ! En psychiatrie on appelle cela une dynamique de TYPE, notez la nuance et ne soyez pas psycho-rigide !

    """""Je voudrais démontrer à notre auteur que l’on peut transformer les trois quarts de la population en psychopathes. Sa conclusion sur la peine de mort inspirée par la socio-biologie démontre qu’il est lui même en proie à des pensées communes avec les individus qu’il qualifie de psychopathes. """""


    >> Eh bien démontrez-le !

    C’est quoi une démonstration ? Vous pouvez m’indiquez un modèle de démonstration infaillible en sciences humaines ? Comment définit-on le psychopathe ? Selon quel auteur ? Selon quelle école ? Selon quelle culture ? Selon quel époque ? Khadafi est-il un psychopathe ? Hitler était-il un psychopathe ? Il y a la définition freudienne, la définition psychiatrique, la définition comportementaliste, la définition psychosociologique, la définition philosophique, la définition mentaliste, la définition en criminologie, la définition populaire…etc tout ça pour vous dire que Robert Hare n’est pas le seul dépositaire du langage.Et pour répondre à votre question, comment transformer la population en psychopathes. Simplement en leur proposant des modèles de comportement dès leur naissance inspirés du comportement du psychopathe. Eh oui, l’éducation et les modèles sociaux comptent autant que la génétique !

    En écrivant ces lignes je voudrais envoyer un message à bon nombre de lecteurs en leur précisant que l’on peut être d’extrême droite et avoir intégré un certain nombre de connaissances issues de la psychanalyse qui peuvent cohexister avec une vision béharioriste de l’humain.

    Ce n’est pas parce qu’on vote à la droite de la droite qu’il faut se sentir obligés d’être pour la peine de mort, taxer Freud de Charlatan, être admirateur des tests de dépistages des déviances et ne rien comprendre à Marcel Duchamp et Picasso. Autrement dit, faites preuve d’imagination et ne soyez pas aussi prévisibles dans vos commentaires que les gens que vous critiquez le plus ! 

    "dynamique de type oedipienne" ? Et d’ailleurs, qu’est-ce que cette expression signifie, au juste ? Chez Freud, l’Oedipe renvoie à quelque chose de précis, le désir sexuel pour la mère, le désir de mort pour le père, tout ça gentiment refoulé et trouvant sa résolution dans l’acceptation de la "castration", c’est-à-dire de la Loi du père, donnant le Surmoi.
    Là vous venez de décrire l’oedipe dans la mysthologie freudienne. Mr Agg, comprenez-vous la langue française entre le terme " dynamique de type oedipienne " et complexe d’Œdipe selon Freud ?

    17 mai 2010 à 12 h 57 min
  • Agg Répondre

    Pour ma part, je vois autant de sottises dans l’article lui-même que dans la majorité des commentaires qui lui sont dédiés. Petite promenade au pays des âneries :

    @Jean-Pierre Pagès-Schweitzer

    """""Les contemporains de l’auteur du « Traumdeutung » (1920), furent très choqués par ses théories, qu’ils considéraient comme pornographiques, voire anomistes."""""

    >> La Traumdeutung date de 1900 et a largement été remaniée par Freud à de nombreuses reprises (1909, 1911, 1914, 1922…). Et ce texte, loin de choquer, reçut un accueil plutôt glacial parmi les contemporains du maître viennois, au grand dam de ce dernier. Au-delà de ce texte particulier, Freud n’a jamais vraiment choqué, en dehors de quelques bourgeois de la société viennoise, parce qu’il n’a rien dit qui n’était déjà connu et beaucoup mieux étudié par les chercheurs de son temps (Ellis, Moll et Kraft-Ebing, pour la sexualité).

    """""En réalité, la psychanalyse est intrinsèquement normative : elle n’envisage la fonction sexuelle que dans un contexte de procréation. Elle confond délibérément « sexualité » et « génitalité ». Et l’on pourrait donc reconnaître en Freud le véritable fondateur du mouvement « pro-vie »!"""""

    >> Enorme bourde : c’est précisément Freud qui distingue sexualité et génitalité, au point que Karl Kraus, par exemple, moque le psychanalyste qui semblait ne plus savoir "ce que parler veut dire"…

    """""Elle refuse de prendre en compte les thèses évolutionnistes de Darwin et de ses successeurs. Elle ignore – voire combat – l’éthologie humaine et la socio-biologie."""""

    >> Frank Sulloway démontre le contraire dans son magistral Freud, biologiste de l’esprit (1998) : Freud ancre sa pensée dans l’évolutionnisme de son temps, plus Lamarck que Darwin, d’ailleurs. Cela dit, votre erreur tient sans doute à ce que vous vous fiez au Freud "littéraire" que les psychanalystes français ont inventé.

    """""La psychanalyse présuppose un homme « bon », créé à l’image de Dieu, se conformant instinctivement à ses lois (Décalogue), que les culs-bénis ont abusivement rebaptisées « lois naturelles ». Les « méchants » étant des « erreurs de la nature »."""""

    >> C’est le contraire : Freud décrit un homme qui, sans la civilisation, ne serait qu’un loup pour l’homme, obéissant à ses seules exigences pulsionnelles. Quant aux "méchants", Freud cherche à les ramener dans le cercle de l’humanité souffrante, au point de ne plus vraiment distinguer, justement, entre normal et pathologique, préférant voir dans tout cela une différence de degré plutôt que de nature.

    """""L’éthologie humaine est donc l’antithèse de la psychanalyse freudienne, puisqu’elle recherche l’explication de certains comportements humains, non pas dans des théories fumeuses comme la « triangulation œdipienne » (voir l’Anti-Œdipe de Deleuze), mais dans l’héritage phylogénétique de nos ancêtres les primates."""""

    >> Vous confondez avec l’évopsy et la sociobiologie, derniers réductionnismes à la mode, qui voudraient tout expliquer à partir de notre "héritage phylogénétique". L’éthologie humaine consiste au contraire à étudier l’humain dans sa spécificité, notamment en raison de sa complexité cognitive. En l’occurrence, concernant l’Oedipe, l’éthologie corrige, plus qu’elle ne contredit vraiment, le point de vue freudien : c’est la fameuse querelle entre la théorie de l’attachement et la théorie de l’étayage. Là où Freud se trompe, avec son complexe d’Oedipe, c’est qu’il y voit un désir et une rivalité sexuels là où il s’agit d’un attachement et d’un conflit parent-enfant. Pour autant, en clinique, il est exact qu’un certain nombre d’individus se montrent incapables d’amour adulte en raison d’un attachement pathologique à l’un ou l’autre de leur parent.

    """""[…] et que l’on acceptera le fait qu’en réalité, l’Homme est un fauve sanguinaire, constamment à la recherche d’une proie."""""

    >> Le "fait", vous êtes sûr ? Rien en éthologie ou en biologie ne suggère un tel "fait", pourtant (lisez par exemple les travaux de Pierre Karli). Mais le mythe de la bête en l’homme a la vie dure et se révèle décidément bien commode…

    """""Ce sont des personnes « à l’état naturel » qui, pour diverses raisons, ont échappé au conditionnement social. Elles n’acceptent pas les règles de notre société et aucun traitement ne les fera changer. Il n’y a qu’une seule solution pour les « traiter » : rétablir la peine de mort."""""

    >> Je trouve extraordinaire cet aveuglement volontaire dont vous témoignez avec votre "pour diverses raisons" : c’est vrai, autant ne pas trop réfléchir, hein, ne pas trop se remettre en question, il y a la foule des normaux et il y a les monstres à liquider. Et je vous écris ça alors que je suis moi-même pour la peine de mort dans certains cas. Mais mon argumentaire serait autrement plus étoffé que votre désir évident de "n’en rien savoir" (de ces gens-là qui bafouent le "conditionnement social").

    @WatsonCorsica

    """""il faut res-situer l’invention de la psychanalyse dans son époque, fin XIXème. Jung n’aurait pas vu le hour sans Freud"""""

    >> Amusante remarque sachant que les psychanalystes objectent généralement, face à une critique de Freud, que depuis la psychanalyse a évolué. Par ailleurs, Freud n’aurait pas vu le jour sans tout un tas d’auteurs qu’il se garde bien de citer (allez, pêle-mêle : Leibniz, Schopenhauer, Nietzsche, von Hartmann, Moll, Janet…).

    """""Il faut arrêter d’opposer la psychanalyse au béhaviorisme. La compréhension des comportements humains ne peut se faire sans les deux écoles. Considérer qu’un seul modèle de lecture de l’humain prévaut sur tous les autres c’est la garantie d’être toujours à côté de la plaque."""""

    >> Les deux courants s’opposent pourtant de jure comme de fait et se sont d’ailleurs édifiés indépendamment l’un de l’autre. Pour un comportementaliste, le freudisme est un "mentalisme" grandiose, tandis que pour un freudien, le comportementalisme est un "dressage" négateur. Mais c’est vrai que le syncrétisme est à la mode, ça vous fait tout de suite passer pour quelqu’un à l’esprit ouvert, au sens de Rostand (i.e. "béant à toutes les sottises").

    """""Il est archi-faux de dire que la psychanalyse présuppose un homme bon. Pour Freud l’homme n’est ni bon ni mauvais, il y a autant d’éléments qui laissent supposer la thèse de l’homme bon comme celle de l’homme mauvais. Relire " la cure analytique " de Freud."""""

    >> Voir ma réponse à Monsieur Pagès-Schweitzer sur ce point. Pour compléter, je prendrais deux exemples. D’abord, le nom que Freud donne à l’énergie psychique : "libido", qu’il reprend à Moll et dont il n’ignore pas le caractère nettement péjoratif. Et cette libido, il faut, dans la logique freudienne, la canaliser, sous peine de névroses. Ensuite, la thèse freudienne sur la civilisation, de sa naissance à sa possible destruction, c’est-à-dire du meurtre du Père primitif à la pulsion du mort. Tout ça n’est pas très gai.

    """""La pratique en milieu psychiatrique révèle l’existence d’une dynamique de type oedipienne présente, à des degrés divers, à tous les étages des pathologies. Les psychiatres en sont conscients, n’en déplaise à notre auteur."""""

    >> Voilà une affirmation bien péremptoire qui mériterait d’être étayée par des faits. Quelles pathologies, quels psychiatres ? Et en amont, de quelle manière mettez-vous en évidence cette "dynamique de type oedipienne" ? Et d’ailleurs, qu’est-ce que cette expression signifie, au juste ? Chez Freud, l’Oedipe renvoie à quelque chose de précis, le désir sexuel pour la mère, le désir de mort pour le père, tout ça gentiment refoulé et trouvant sa résolution dans l’acceptation de la "castration", c’est-à-dire de la Loi du père, donnant le Surmoi.

    """""La notion de " psychopathe " est vague et non scientifiquement délimitée."""""

    >> Lisez donc Robert Hare (1993, 2003, 2006)…

    """""Je voudrais démontrer à notre auteur que l’on peut transformer les trois quarts de la population en psychopathes. Sa conclusion sur la peine de mort inspirée par la socio-biologie démontre qu’il est lui même en proie à des pensées communes avec les individus qu’il qualifie de psychopathes. """""

    >> Eh bien démontrez-le ! (Ce ne sera pas très difficile, en même temps, vu le niveau de l’article de Monsieur Pagès-Schweitzer)

    @Jaures

    """""La psychanalyse est un outil thérapeutique tout à fait efficient (F.Dolto a soulagé de nombreux enfants et permis à des milliers de parents de comprendre les conséquences de certains comportements).
    """""

    >> Les psychanalystes (Freud en tête, d’ailleurs) reconnaissent bien volontiers le peu d’efficacité de leur pratique, mais se targuent de permettre l’accès, en bout de course

    – à "autre chose" (et là je ne peux m’empêcher de songer au sketch de Sylvie Joly intitulé Catherine) : une certaine "qualité d’âme". Quant à Françoise Dolto, d’où sortez-vous ça ? Elle n’a même pas guéri son fameux "cas Dominique" ! En revanche, son impact sur l’éducation délivré par les parents a été désastreux et l’on peut très certainement la remercier pour le culte actuel de l’enfant-roi : c’est qu’il faudrait voir à ne pas frustrer le gamin, au risque qu’il devienne malade ! (Evidemment, comme Dolto est psychanalyste, vous trouverez aussi chez elle la défense d’une certaine autorité parentale ; je traite ici des conséquences culturelles de la vulgarisation de son message central, soit l’énorme attention à accorder aux enfants).

    17 mai 2010 à 7 h 03 min
  • Anonyme Répondre

    Un article lamentable – indigne du site

    16 mai 2010 à 22 h 05 min
  • Jaures Répondre

    Cher Watson, vous me trouvez à vos côtés !
    J’ai écrit d’ailleurs un commentaire qui, curieusement est tombé aux oubliettes.

    Pour abonder dans votre sens, je rappellerai qu’Hitler laissait les malades mourir de faim dans les asiles.

    Le psychopathe est, selon J.P, un "être naturel" qui, POUR DIVERSES RAISONS, a échappé au conditionnement social. Mais un cancéreux n’est-il pas tout simplement un "être naturel" qui, pour diverses raisons (tabagiques, environnementales, psychosomatiques,…) est tombé malade ? L’étude de ces "diverses raisons" n’est-elle pas l’objet même de la recherche médicale ?

    D’autant que des psychopathologies comme la schizophrénie peuvent donner des Roberto Zucco ou des Van Gogh et des Antonin Artaud. Qui peut dire ce qui a conduit l’un aux meurtres et l’autre aux "Tounesols" ? Tous à l’échafaud ?

    L’homme étant un être "de chair et d’âme", certaines pathologies similaires peuvent avoir des origines psychiques ou physiologiques. La psychanalyse est un outil thérapeutique tout à fait efficient (F.Dolto a soulagé de nombreux enfants et permis à des milliers de parents de comprendre les conséquences de certains comportements).

    Les a priori idéologiques conduisent à porter un jugement définitif sans discernement. Comme ce Hussonnet de Flaubert s’écriant: "La géométrie ? Quelle blague !"

    16 mai 2010 à 22 h 02 min
  • Frédéric Bastiat Répondre

    @ Watson Corsica.

    Je vous ai connu plus inspiré. Pensez-vous vraiment que les charlatanismes que vous citez psychanalyse, "art"  contemporain (entre beaucoup d’autres) vaille un quelconque intérêt?

    16 mai 2010 à 17 h 49 min
  • christian pène Répondre

    la psychanalyse relève du charlatanisme pseudo médical : bavardage sur canapé séances après séances vide-gousset……..

    la santé psy des gens ne relève pas de bavardages pseudo-scientifiques mais de l’alimentation : la santé commence dans l’assiette , mais avant elle , la maladie aussi…

    quel médecin vous dira l’origine des pathologies ? or celles-ci dérivent d’une malbouffe et de faux remèdes , des vaccins qui commencent à dévaster dès la petite enfance

    je sais rétablir la santé psy avec comme panoplie  UN remède homéopathique pour l’essentiel , et un autre pour certains cas très marginaux….

     

    16 mai 2010 à 14 h 01 min
  • WatsonCorsica Répondre

    Voici un article dont on se passerait bien qui renoue avec les vieux-démons de l’extrême droite imbécile. Visiblement l’auteur est à côté de la plaque. Je ne comprends pas pourquoi les 4 V habitués à un débat élevé tolèrent de tels ramassis d’approximations hâtives. Il y a décidément deux thèmes sur lesquels les 4 V n’arrivent pas à débattre 1) la psychopathologie 2) l’art contemporain.

    Cet article est à côté de la plaque pour différentes raisons :

    1. il faut res-situer l’invention de la psychanalyse dans son époque, fin XIXème. Jung n’aurait pas vu le hour sans Freud
    2. Il faut arrêter d’opposer la psychanalyse au béhaviorisme. La compréhension des comportements humains ne peut se faire sans les deux écoles. Considérer qu’un seul modèle de lecture de l’humain prévaut sur tous les autres c’est la garantie d’être toujours à côté de la plaque.
    3. Il est archi-faux de dire que la psychanalyse présuppose un homme bon. Pour Freud l’homme n’est ni bon ni mauvais, il y a autant d’éléments qui laissent supposer la thèse de l’homme bon comme celle de l’homme mauvais. Relire " la cure analytique " de Freud.
    4. La pratique en milieu psychiatrique révèle l’existence d’une dynamique de type oedipienne présente, à des degrés divers, à tous les étages des pathologies. Les psychiatres en sont conscients, n’en déplaise à notre auteur.
    5. La notion de " psychopathe " est vague et non scientifiquement délimitée. Je voudrais démontrer à notre auteur que l’on peut transformer les trois quarts de la population en psychopathes. Sa conclusion sur la peine de mort inspirée par la socio-biologie démontre qu’il est lui même en proie à des pensées communes avec les individus qu’il qualifie de psychopathes.

    En conclusion je ne comprend pas pourquoi et comment de tels propos puissent encore voir le jour. On se croirait dans les années 1920, honte au 4 V de permettre de tels discours !

    15 mai 2010 à 12 h 14 min

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