Le changement maintenant, c’est gagnant-perdant ?

Le changement maintenant, c’est gagnant-perdant ?

Les diagnostiqueurs professionnels férus de logarithmes à base mille (sondés) donnent Hollande gagnant haut la main au second  tour? Le peuple français montre un tel goût de la provocation bravache, quitte à le regretter très vite ensuite dans la rue, qu’il peut choisir le plus falot des candidats, rien que pour les em…der!

Mais em…der qui ? Tous les autres, les riches, les beaux (non pas les bo-bos), les médiatisés, les causeurs, les télégéniques, les (rares) intellos réactionnaires, ceux qui ont réussi, ceux qui gagnent de l’argent en travaillant, ceux qui gagnent de l’argent sur le dos des travailleurs, les patrons qui diminuent les emplois, ceux d’avant, ceux qui ont une sinécure sans la partager, les pourris de la politique (seulement ceux qui occupent les postes actuellement), ceux qui ont des relations (sauf les francs-maçons), les pétroliers, les pontes du Cac 40, les 40 voleurs (on ne les connaît pas tous mais eux se reconnaîtront), les expatriés, les futurs exilés, les actionnaires, les retraités heureux, les militaires gradés, les héritiers, et les nombreux coupables qui restent discrets !…

Les autres, les joueurs de foot, les stars de la télé, les coureurs automobile, les conducteurs de train, les gagnants au Loto, les perdants du Tiercé,  les RMistes, les allocataires , les déficitaires, les habitants des HLM, les gens de couleurs (mais pas trop blancs et pas trop verts non plus!), l’ex-patron du FMI (mais pas la suivante), les conservateurs de Versailles, les sénateurs, les artistes ignorés, les concepteurs d’« installations », les fermiers écolos, les intermittents du cénacle, les femmes seules, les enfants des femmes seules, les enfants des gays, les fonctionnaires territoriaux, les gens du Voyage, les chanteurs, les syndiqués, les immigrés, les sans-papier, les sans grade, les sans domicile fixe, les sans espoir connu , les déshérités et tous les inconnus anonymes, méritent l’attention de cet humaniste qui, de l’Élysée, leur réservera un œil (voire une oreille) bienveillant , chaleureux et constant bien que normal…

D’ailleurs le porte-parole de la Présidence ne sera plus la Voix du locataire de l’Élysée mais celui des Sans-voix, poste qui pourrait être confié à Ségolène, elle qui les entendait déjà si fort en 2007! A condition, bien-sûr, qu’elle ne fasse pas d’ombre à Valérie qui devra trouver sa propre voie au Palais.

Les affaires du Monde ou par trop mercantiles, il les délèguera à des experts et fidèles, ayant fait leurs preuve dans l’exercice ministériel, particulièrement sous le règne Mitterrand, qui fut à la République ce que les trente glorieuses furent au développement de la France. Ceux-ci sont prêts à assumer charges et missions au noble service de cette majorité proche et visible, dont ils se sentent les affectionnés cousins.

Pour l’autre France, lointaine et arrogante, il est fort à craindre que le nouveau président s’enmélenchonise les pinceaux (de l’économie ) et la fasse dépérir jusqu’à ce qu’il s’aperçoive qu’en « lacérant le costume d’un riche, on n’habille pas le pauvre » (proverbe occitan-limousin)…

Il sera trop tard! Enfin peut-être pas , un quinquennat, ça avance très vite, et pas toujours sur la route indiquée…

La preuve, le 6 mai?…Chiche que non!
Henri Gizardin

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Comments (7)

  • yulia Répondre

    Lettre de François Bayrou envoyée le 25 avril aux candidats du deuxième tour de l’élection présidentielle : “Vous participez au second tour de l’élection présidentielle. Il me paraît normal de vous rappeler ce qui a été essentiel pour les plus de trois millions d’électeurs qui m’ont apporté leur suffrage au premier tour. Le premier élément crucial pour eux et pour moi aura été la vérité sur la situation du pays, la prise en compte de la réalité des faits.Je ne crois nullement que la crise financière soit derrière nous. Je pense au contraire que la crise est devant nous, et qu’elle sera très dure. Je pense que les déficits, commerciaux et budgétaires, qui s’accumulent pour notre pays menacent à court terme notre modèle social et que la multiplication des promesses non financées aggravera encore ce risque. Et parce que nous allons vivre ces moments difficiles, l’attitude personnelle des gouvernants comptera beaucoup. C’est une question de valeurs, personnelles autant que politiques. Depuis des années, c’est la violence des attitudes et des mots, la guerre d’un camp contre l’autre, la complaisance à l’égard des extrêmes qui caractérisent notre pays. Le refus de la violence perpétuelle dans la vie politique, les valeurs de respect des sensibilités différentes, la reconnaissance du pluralisme, la recherche de l’équilibre, sont la condition nécessaire à l’esprit d’unité nationale dont nous aurons besoin face à la crise. C’est ainsi, et seulement ainsi, par la vérité et l’unité que la France pourra regarder en face les conditions de son redressement. Et d’abord de son redressement financier. Or la recherche de l’équilibre des finances publiques n’est obtenue dans vos deux projets que par l’affichage d’une croissance impossible à court terme. Je vous demande instamment de réfléchir à ce péril et d’envisager des mesures crédibles pour l’écarter s’il est encore temps. Pour moi, la décision constitutionnelle, inscrite dans le traité européen, de renoncer pour l’avenir aux facilités du déficit, du moins en période de croissance, la « règle d’or », doit s’imposer à tous les pays qui ont l’euro en partage. Non pas pour faire plaisir aux « marchés », ou à « Bruxelles », mais parce que c’est le seul moyen d’éviter pour la France et les Français, particulièrement pour les plus fragiles, la catastrophe sociales qui s’annonce. La France s’est construite depuis la guerre autour du modèle social né du Conseil National de la Résistance. Nous y tenons, non pas comme à une tradition, mais comme à notre principale aspiration nationale. Nous le regardons non pas comme notre passé, mais comme notre avenir. Nous savons qu’il devra se réformer, mais dans la justice et la solidarité. Or c’est dans le concret de la vie de tous les jours que justice et solidarité risquent d’être menacées. La sauvegarde de notre modèle social et de services publics impose de restaurer et de développer fortement notre appareil de production. La France est, Grande-Bretagne exceptée, le seul des grands pays européens qui connaisse l’effondrement de son commerce extérieur. Ce n’est pas viable. Pourtant, nous avons d’immenses marges de progression, et donc de création d’emplois durables , de ressources pour les familles. C’est là que va se gagner ou se perdre le combat de notre avenir national, en particulier dans la recherche de stratégies nationales de production, filière par filière. Une évolution de la démocratie sociale dans l’entreprise est aussi un élément crucial de ce redressement. La représentation des salariés, avec droit de vote, au conseil d’administration des grandes entreprises, sera un signe déterminant en ce sens. La crise de l’éducation en France est un enjeu du même ordre. La situation de l’école, notamment à l’école primaire et au collège, ne peut être acceptée. Des centaines de milliers d’enfants voient leur avenir barré faute de se voir garantir les acquis nécessaires, maîtrise de l’écrit, du chiffre, de la langue. Faute de consacrer à ces fondamentaux le temps scolaire indispensable, les inégalités sociales se perpétuent et s’aggravent dans cet échec. Ce combat national oblige à un nouveau contrat entre l’école et la nation, qui touchera à la question des pratiques, de l’organisation, du développement de l’alternance et de l’apprentissage, aussi bien que des moyens. La moralisation de la vie publique, le changement des pratiques du monde politique représentent une attente des citoyens dont vous ne pouvez ignorer la gravité. L’interdiction du cumul des mandats pour les députés, la diminution du nombre des parlementaires, le renforcement de la parité hommes femmes, le changement de loi électorale pour assurer la représentation des grands courants d’opinion, en tout cas de ceux qui atteignent 5 % des suffrages, à l’Assemblée nationale, au sens le plus large la garantie du pluralisme, la consécration de l’indépendance de la justice, le renforcement de l’indépendance des médias, l’assainissement du financement de la vie politique, la lutte contre la corruption et la prise illégale d’intérêts, tout cela est urgent. Les deux partis que vous représentez ont souvent pris des engagements, mais jamais ils ne sont allés plus loin. Je crois que cette moralisation est vitale pour que la confiance revienne entre citoyens et élus. Seule la voie référendaire permettra de les imposer à un monde politique qui n’a guère envie de voir changer les règles d’un jeu qui lui convient. L’Europe a été durement attaquée pendant cette campagne. On lui a fait porter tour à tour la responsabilité de l’immigration et celle de l’absence de croissance. Je veux vous dire que pour nous, il est impossible d’envisager notre avenir national sans projet européen. L’Europe n’est pas seulement notre horizon : le jour où elle existera vraiment, elle sera notre seule arme politique et économique efficace dans la tourmente mondiale. L’Europe souffre aujourd’hui d’absence de gouvernance, de transparence et de lisibilité. Ce n’est pas avec moins d’Europe que la France s’en sortira ! C’est avec une Europe plus forte, plus solidaire, plus lisible, donc plus communautaire. Dans cette perspective, les renforcements de la zone euro, comme de l’espace Schengen, sont une autre étape prioritaire. Des millions de Français partagent ces valeurs et ces préoccupations. Ils seront, je n’en doute pas, attentifs aux orientations qui seront les vôtres sur ces questions durant la campagne du deuxième tour. Je vous prie de croire à l’assurance de mes sentiments cordiaux.”

    25 avril 2012 à 21 h 42 min
  • serise Répondre

    Quel que soit le vainqueur le 6 mai, l’état de grâce du nouveau président sera bref. La crise financière, l’ampleur de la dette et du déficit extérieur (80 miliards) reviendront très vite au premier rang de l’actualité. Les promesses électorales seront intenables. Et l’opinion sera d’autant plus déçue qu’à part venant de François Bayrou, elle n’a guère entendu de discours de rigueur. Mais… n’est-ce pas un des deux menteurs choisis le 22 avril qui gagnera le 6 mai ? Les Français n’avaient-il pas été prévenus qu’ils seraient bernés ? On y est.

    25 avril 2012 à 21 h 11 min
  • galea Répondre

    1/ Si la campagne de François Bayrou s’est terminée dimanche soir, son nom a dominé les recherches la semaine dernière. Il a en effet suscité la curiosité sur Internet, avec 112,35% de recherches supplémentaires, grâce à une fin de campagne ciblant les mensonges des autres candidats. 2/ Suite aux déclarations de Nicolas Sarkozy, qui a affirmé mercredi que “les préoccupations des électeurs de François Bayrou et ceux du Front national sont les mêmes, même si les chemins sont différents”, François Bayrou a déclaré : “Les propos de Nicolas Sarkozy tendant à confondre les électeurs qui ont voté pour moi et ceux de Marine le Pen sont absurdes et offensants.”

    25 avril 2012 à 20 h 21 min
  • Oeildevraicon Répondre

    Gabriel, bonsoir.

    D’accord avec vous, sauf que moi je préconise le vote au 2eme tour, en mettant un bulletin:
    Marine Le Pen. De façon à démontrer à toute cette technocratie pourrie, que le vote Fn est un vote d’adhésion et que désormais il faudra compter avec nous!
     Toutefois, il convient  de préparer le troisième tour , pour dans le futur pouvoir peser sur notre destin.

    Laissons donc les choses se décomposer, pourrir au plus vite avec Hollande, plus lentement avec Sarkosy, et de cette pourriture ressortira une nouvelle plante plus belle,plus robuste, plus saine…
    Je me permet de vous emprunter le mot de la fin que je trouve en parfaite adéquation avec la situation d’aujourd’hui.

    Salutations

    24 avril 2012 à 22 h 13 min
  • Yannis54 Répondre

    Soyons pragmatiques.
    La priorité en ce moment c’est : faire barrage à François Hollande, pour éviter à notre pays de re-sombrer pour la énième fois dans le marxisme.

    Le reste n’est que bavardages.
    SARKO 2012

    24 avril 2012 à 20 h 18 min
  • HOMERE Répondre

    Gabriel, tel l’ange exterminateur, n’est en fait….qu’un pêcheur à la ligne !! faire avancer les choses en allant à la pêche à la ligne….pas idiot comme raisonnement !!  On attend la messie du monde nouveau qui va nous sortir du bord de l’eau pour nous y précipiter….

    Sur le même score que son papa en 2002, la walkyrie d’Hénin Beaumont est en fait la Jehanne qui va bouter l’ennemi hors du pays sur les conseils avisés du vieux sage jamais élu toujours pendu !

    Mon Dieu ! que và donc devenir l’UMPS tant honnie ? Elle va se reconstruire au deuxième tour de piste pour "barrer la route au FN" comme d’hab….tout çà pour çà ….peanuts et boule de gomme !!!

    Deux députés FN serait un score historique pour ce parti….. un petit groupe qui va changer le monde…..Collard et MLP dans un coin du Palais Bourbon…devenu Palais Bourdon.

    Mon Dieu sont ils à ce coin perdus….

    24 avril 2012 à 17 h 44 min
  • Gabriel Répondre

    En votant massivement Hollande / Sarkozy, les français ont clairement montré que le régime leur convenait tout à fait. Il est clair que les français n’ont pas encore assez d’europe, pas assez d’immigrés, pas assez de chômage, pas assez de dépendance, pas assez donné aux puissances financières. On peut remarquer que pas un seul candidat n’a parlé du MSE, aucun ne veut vraiment sortir de l’europe, et si le FN a parlé de l’immigration, il est bien le seul. Il est maintenant évident que le seul parti d’opposition en France, c’est le FN, ce n’est pas nouveau, il se trouve que maintenant, c’est officiel.
    Quelle conduite à adopter ?
    Premier enseignement : pas la peine de se déplacer dimanche, si ce n’est pour aller à la pêche (si elle est ouverte), ou au spectacle.
    Second enseignement : est-il encore utile de se battre pour des veaux qui adoubent à + de 55% des gens qui les ont mis dans une telle dépendance ? Pour quoi vouloir sauver à tout prix un peuple pareil ? Est-il pensable qu’au 21ème siècle + de 10% des votants écoutent une baudruche mélanchoneuse ?
    Je pensais voter blanc, dimanche prochain. Puis à y réfléchir, je me dis que c’est idiot : ce n’est pas avec un bulletin blanc ou nul qu’on fait avancer les choses.
    Les français sont restés des enfants de primaire, et comme tels, il faut qu’ils soient complètement acculés pour enfin revenir aux réalités. Les français n’ont pas vraiment conscience qu’ils sont totalement asservis, le fait de trouver des images sur leur télé et du pétrole pour leur auto, ils pensent que ça pourrait être pire, d’autant que la grande surface leur propose encore de quoi se nourrir.  Pour les immigrés, ils ont tellement peur de passer pour des racistes qu’ils prétendent que ça ne les dérange pas ; l’islam, ils ne savent pas ce que c’est (ils le sauront quand ils seront dedans, pas avant), et pour le reste, ils ont encore la naïveté de croire que les politiques peuvent les sortir du pétrin où pourtant ils les sont mis.
    Laissons donc les choses se décomposer, pourrir au plus vite, et de cette pourriture ressortira une nouvelle plante, plus belle, plus robuste, plus saine…

    23 avril 2012 à 18 h 13 min

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