Le malade de Molière et les dépenses de santé

Le malade de Molière et les dépenses de santé

Vains et peu sages médecins ;
Vous ne pouvez guérir par vos grands mots latins
La douleur qui me désespère :
Votre plus haut savoir n’est que pure chimère.

Je me suis levé au milieu de la nuit, j’avais comme un malaise. « Un vent frais m’éveilla, je sortis de mon rêve ». J’ai allumé la télé et au milieu d’autres horreurs je suis tombé sur une émission sur les centenaires. On fait pédaler des petits vieux avec des masques à oxygène, et on nous promet des merveilles. On ne nous promet jamais que des merveilles. Sans parler chiffres, comme toujours. Les gérontologues sont satisfaits et vont filer en première classe à un autre congrès. Dans cinquante ans j’aurai cent ans ! Et dans cent ?

Ce que je vois m’effare. Le monde entier crève comme Argan sous les dépenses de santé. Elles ont explosé en Chine et dans les pays du tiers-monde (j’ai été une fois hospitalisé, et très bien, pour six euros la nuit, en Bolivie !). Elles sont de mille milliards ici, de deux mille milliards là. N’importe quelle opération coûte dix ou cent mille euros, n’importe quelle chambre d’hôpital coûte deux mille euros, et je ne vous parle pas des ambulances ou du prochain forfait –c’est le cas de le dire ! Quant à la consultation à cent euros chez l’éminent spécialiste du coin, j’y ai renoncé.

 J’ai par ailleurs vu assez d’amis mourir et souffrir pour rien dans les chambres des hôpitaux les plus divers et les plus multiculturels pour daigner accorder de l’importance à la médecine d’aujourd’hui qui est en train de ruiner la planète comme elle ruinait la poche des bourgeois au temps de Louis XIV. Au train où cela va, grâce à la dette et tout le reste, nous serons deux milliards d’octogénaires en l’an 2100, bravo le monde moderne et tout son dynamisme ! L’historien chrétien Philippe Ariès nous prévenait déjà il y a quarante ans : on nous privera de notre mort. Et on aura siphonné la société. Le pronom indéfini « on » aura accompli cette énième merveille.

 J’en reviens à Molière car on a oublié de quoi parle son malade imaginaire, qui a fasciné le grand Boulgakov dans son essai superbe : d’argent.

 Le monde de Molière est un monde bourgeois, et c’est déjà le nôtre : on n’y parle que d’argent, de manières branchées, mariage intéressé, et bien sûr de la santé. On ne croit plus en Dieu mais on ne veut plus mourir ! On n’aime pas sa femme mais on ne veut pas vivre seul ! On comprend pourquoi plus nous dégénérons plus nous nous reconnaissons dans ce théâtre de la Fin. Mais laissons parler le maître :

 Trois et deux font cinq, et cinq font dix, et dix font vingt. Trois et deux font cinq. “Plus, du vingt-quatrième, un petit clystère insinuatif, préparatif, et rémollient, pour amollir, humecter, et rafraîchir les entrailles de Monsieur.” Ce qui me plaît de Monsieur Fleurant, mon apothicaire, c’est que ses parties sont toujours fort civiles : “les entrailles de Monsieur, trente sols.” Oui, mais, Monsieur Fleurant, ce n’est pas tout que d’être civil, il faut être aussi raisonnable, et ne pas écorcher les malades.

 Argan n’oublie pas son cher pharmacien au passage. En attendant Homais… Parler de maladie et de santé, c’est parler chiffres et pognon. Il n’y a que l’argent qui les intéresse, et c’est bien vu de Molière. C’est pourquoi le glissement technologique de la médecine moderne, qui a succédé aux économes vaccins (les médecins aux pieds nus en Chine avaient fait tripler l’espérance de vie, et c’était une bonne espérance de vie, pas une espérance de géronte), a permis de multiplier par dix, parfois par cent, les dépenses de médecine. On ne va pas s’en plaindre, mais c’est comme ça !

 Argan est comme l’homme sans qualité, l’homme qui ne peut plus dormir parce qu’il a quelque chose à se reprocher : sa conscience. Il n’oublie pas d’être un peu scabreux au passage et poursuit son monologue festif et très technique.

 Avec votre permission, dix sols. “Plus, dudit jour, le soir, un julep hépatique, soporatif, et somnifère, composé pour faire dormir Monsieur, trente-cinq sols.” Je ne me plains pas de celui-là, car il me fit bien dormir. Dix, quinze, seize et dix-sept sols, six deniers. “Plus, du vingt-cinquième, une bonne médecine purgative et corroborative, composée de casse récente avec séné levantin, et autres, suivant l’ordonnance de Monsieur Purgon, pour expulser et évacuer la bile de Monsieur, quatre livres.”

 J’ignore jusqu’où ira la médecine et son humanité de vieilles carcasses retapées qui roule avec, et s’en fait tourner. On me parle d’opérations à 300 000 euros, de couvertures à quinze cents milliards… La limite comme toujours, ce sera l’argent, sauf si indéfiniment les as de Goldman Sachs aux commandes en Europe comme en Amérique arrivent à faire bonne impression et à financer nos bicentenaires, comme il est bientôt prévu de le faire. Dette publique à 2 ou 400 % ? En attendant 3000 ? Tout est de toute manière lié à de la bonne volonté mutuelle. Mais continuons, comme dirait l’autre, le génial début de cette pièce sans égale.

 Ah ! Monsieur Fleurant, tout doux, s’il vous plaît ; si vous en usez comme cela, on ne voudra plus être malade : contentez-vous de quatre francs. Vingt et quarante sols.

 Il me semble que dans sa géniale exclamation Molière met le doigt sur la cible : nous voulons être malades, nous voulons dépenser cet argent, nous doublons ou triplons des dépenses qui pourraient sans cela être maîtrisées. La maladie est un job à plein temps. C’est un hobby, une passion. Mais par ailleurs on sait très bien en plus qu’à part la réparation de garage avec les pièces détachées prélevées sur des morts, en attendant les clones, tout repose sur du vent dans la dépense de santé. Molière le sait aussi d’ailleurs.

 Je ne m’étonne pas si je ne me porte pas si bien ce mois-ci que l’autre. Je le dirai à Monsieur Purgon, afin qu’il mette ordre à cela. Allons, qu’on m’ôte tout ceci. Il n’y a personne : j’ai beau dire, on me laisse toujours seul ; il n’y a pas moyen de les arrêter ici.

 90% est dans le psychique. Les progrès de la médecine moderne sont les progrès de la dépense publique et donc les progrès de la bêtise humaine, celle qui se sert de la technologie comme de la télévision, parce qu’elle ne veut plus être seule et parce qu’elle a peur. L’homme n’a plus été capable de s’adresser à Dieu, il s’est déshumanisé et technicisé. Et grâce au diable, il est trop tard pour qu’il s’en rende compte. Il mourra inconscient, hagard, perclus de tubes partout, devant une webcam. On comprend pourquoi les zombis sont à la mode dans l’a-culture contemporaine.

 Est-il possible qu’on laisse comme cela un pauvre malade tout seul ? Drelin, drelin, drelin : voilà qui est pitoyable ! Drelin, drelin, drelin : ah, mon Dieu ! Ils me laisseront ici mourir. Drelin, drelin, drelin.

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Comments (10)

  • jules Répondre

    « Il faut avoir le courage de regarder les choses en face : pour les financiers, les industriels, les politiques et les autorités (ordre des médecins, des pharmaciens), un bon malade est est un malade qui souffre longtemps, le plus longtemps possible, auquel on prescrit les médicaments les plus coûteux possibles, susceptibles de procurer un soulagement léger (preuve d’apparente efficacité) ne débouchant sous aucun prétexte sur une guérison totale qui signifierait la perte de la vache à lait, l’assassinat de la poule aux oeufs d’or. Un malade doit être rentable, rapporter un maximum d’argent faire travailler les pharmaciens, les laboratoires pharmaceutiques, les infirmiers, le personnel hospitalier, les ambulanciers, les laboratoires d’analyse médicales, les cliniques privées, les médecins généralistes et les spécialistes avant de finir, comme tout le monde, par engraisser les pompes funèbres. (…)
    Pour protéger ce fabuleux gâteau, on sait d’ailleurs (mais on n’ose pas le dire) que la mafia pharmaceutique utilise tous les moyens afin de vendre le maximum de médicaments : le mensonge, la fraude, la publicité ouverte ou déguisée, les pots de vin, le trucage des résultats, l’étouffement des thérapies réellement efficaces et même l’assassinat par hommes de main interposés. Il est vrai qu’elle ne craint pas grand-chose puisqu’elle bénéficie du soutien actif et constant de tous les organismes d’État qu’elle finance. La preuve ? Dans la chasse aux sorcières que la mafia organise et contrôle sans relâche, on retrouve toujours le médical, le fiscal, le iudiciaire, le médiatique et le policier ligués contre ceux qui soignent et soulagent en dehors des règles établies., les « charlatans », d’autant plus dangereux qu’ils sont efficaces ».
    Loïc Le Ribault 2006. Qui a peur de Loïc Le Ribault ? [Wiki : « Il meurt en 2007 à l’âge de 60 ans dans des circonstances non élucidées ». Il avait fait l’objet de poursuite et même de la prison,

    30 août 2021 à 18 h 07 min
  • Jaures Répondre

    Bonnes paroles, mais, concrètement, que proposez-vous ? Fixer un âge limite ? Stopper la recherche médicale ?
    Et si vous pensez que la vie ne vaut d’être vécue trop longtemps, que ne vous appliquez-vous à vous même ce superbe aphorisme ?

    16 novembre 2012 à 17 h 56 min
  • QUINCTIUS CINCINNATUS Répondre

    en tant que médecin ( n’ayant pas fait fortune je tiens à le souligner ) je comprend à la lecture des messages que les patients ne sont pas satisfaits du peu d’importance que le praticien veut bien leur accorder , et de la redondance des consultations , visites , ordonnances , médicaments , examens etc … mais rien ne les empêche de choisir un … bon médecin et humain ( je vous assure qu’on en trouve encore dans ma ville ) et un pharmacien qui ne soit pas seulement un tiroir-caisse…
    bref, ils doivent faire appel à une qualité intellectuelle en plein déclin : la LUCIDITE * car rien n’empêche quiconque de faire une petite visite du côté de l’intelligence

    * comme on peut le constater à longueur de textes sur le site … la France est un composite de frustrés et d’envieux ce qui explique son état actuel … pas une once de fierté , pas un soupçon d’ambition … même pas des larves

    16 novembre 2012 à 16 h 09 min
  • QUINCTIUS CINCINNATUS Répondre

    en tant que médecin ( n’ayant pas fait fortune je tiens à le souligner ) je comprend à la lecture des messages que les patients ne sont pas satisfaits du peu d’importance que le praticien veut bien leur accorder , et de la redondance des consultations , visites , ordonnances , médicaments , examens etc … mais rien ne les empêche de choisir un … bon médecin et humain ( je vous assure qu’on en trouve encore dans ma ville ) et un pharmacien qui ne soit pas seulement un tiroir-caisse…
    bref, ils doivent faire appel à une qualité intellectuelle en plein déclin : la LUCIDITE * car rien n’empêche quiconque de faire une petite visite du côté de l’intelligence

    * comme on peut le constater à longueur de textes sur le site … la France est un composite de frustrés et d’envieux ce qui explique son état actuel … pas une once de fierté , pas un soupçon d’ambitios … même pas des larves

    16 novembre 2012 à 16 h 08 min
  • Morgand Répondre

    Extrait de “… Et si la maladie n’était pas un hasard… ” du Dr P.J THOMAS-LAMOTTE : “Le lien éventuel entre psychisme et maladie n’est évidemment pas un scoop. On le retrouve dès l’Antiquité et dans les civilisations très anciennes, comme par exemple la médecine chinoise… dans le sillage de Freud, le Dr Georg Walter Groddeck avait mis en évidence le traumatisme psychique pour expliquer la maladie… Il alla même jusqu’à mettre l’évolution de la maladie entre les mains du malade, y compris sa guérison… Les données présentées ne font guère recette auprès des journaux scientifiques ou des réunions scientifiques car elle ne rapportent rien aux laboratoires pharmaceutiques… “. Etc.

    Einstein ne disait-il pas qu’il était plus aisé de désintégrer un atome qu’une croyance ?
    Les lois simples de la santé et de son rétablissement ne sont plus prises en considération et l’homme atteint d’une effrayante mégalomanie se croit au dessus des lois naturelles qu’il ne veut qu’asservir, si ce n’est nier purement et simplement. Il est de grands intérêts économiques en jeu dans cette affaire.
    Une étude française, il y a quelques années, démontrait qu’aux yeux des gouvernements, une population malade était plus “rentable” qu’une population saine ! Certaines recherches sont occultées et on fait taire les “découvreurs” audacieux qui se sont permis de guérir sans l’aval officiel avec des moyens peu coûteux.

    Et oui, la peur découle d’un manque fondamental de confiance en la vie et n’entrave pas seulement la vie dans son ensemble, mais aussi l’énergie et la capacité de penser.
    Beaucoup de gens vivent sous l’influence de la peur et pour circonscrire ses peurs, nous avons inventé l’État social et les assurances. L’importance de ces deux institutions démontre bien l’ampleur de nos peurs qui nous poussent à nous attacher à des dogmes, des jugements, des systèmes de croyance en pensant que cela nous fournira sécurité, identité et orientation.

    Continuer ainsi ne mène nulle part si ce n’est de nous maintenir dans un système d’impuissance, en victimes impuissantes et c’est le choix d’un très grand nombre.

    16 novembre 2012 à 11 h 33 min
  • Levieu Répondre

    Article lucide…
    Etant concerné – indirectement – je fréquente régulièrement la clinique depuis mars de cette année, à tel point que la voiture connaît le chemin et y va toute seule. Très vite j’ai fait le constat : du grand “business”… J’ai eu aussi à fréquenter régulièrement la maison de retraite, là aussi, j’ai fait le même constat : du grand et bon “business”…
    Les officines des médecins, des pharmaciens montrent des files d’attente interminables. Faites une recherche “kiné” sur les pages jaunes, vous trouvez trois à quatre cents réponses dans votre périmètre ! Ne parlons pas des “psy” (psy = charlatan) et autres orthophonistes ou sophrologues ou guérissologues, ils sont légions…
    Les vieux sont des machines usées (et je sais de quoi je parle…). Quand vous croisez un groupe de vieux, de quoi parlent-ils ? De leurs voyages : ils ont “fait” le Canada, St Pétersbourg, la croisière sur le Nil, Pékin, voire la Patagonie, mais pas forcément les gorges du Tarn… Et très vite, on en vient au sérieux : leurs maladies ! Car, peu ou prou, ils ont pratiquement tous la carte de fidélité au médecin “révérend” (révérend, le médecin ayant remplacé le curé d’antan, qui, lui, ne se faisait pas payer…).
    Alors, quand j’entends dire que la durée de vie augmente et que les gens sont de plus en plus en meilleure santé, ça me fait doucement rigoler…
    La médecine officielle, la seule, la vraie, la légale, est la médecine allopathique. Telle la religion au moyen-âge : “En dehors de l’allopathie, point de salut”… Malheureusement, elle n’a pas vocation à guérir, juste à retarder le moment de mourir, ce qui est autre chose. Elle s’occupe des maladies, peut-être un jour elle comprendra qu’elle à affaire avec des gens, des humains, pour l’instant, ce n’est pas le cas, et le terme absolument infamant et insultant de “patient” montre bien le mépris que la gent médicale porte à ses clients, en clair : vous êtes tellement bêtes et ignorants, vous êtes incapables de savoir ce qui vous sied, ce qui vous convient, alors, laissez-vous conduire (dominer, aliéner) par l’intelligence supérieure “qui sait”, pour vous, à votre place.

    L’argument développé ci-dessus par quinctius cincinnatus m’a déjà été servi moult fois. Tant pis pour moi, je sais que je vais mourir, de toutes façons, je n’entends pas vivre (très) vieux, et je suis déjà passé pas loin, j’ai même failli ne pas voir le jour. Maintenant, voir comme je le vois au quotidien, ce que c’est qu’une mutilation suite à la science médicale qui prétend tout régler, croyez-moi, il faut y passer pour savoir, et pire encore peut-être, être directement concerné. Tout le baratin est facile quand vous avez vos deux bras, deux jambes et le reste, et que vous pouvez, sans y penser, vaquer à vos occupations banales, ou importantes. Et que vous n’avez aucune honte ni gêne à vous déshabiller…
    Un commentateur disait, je ne sais plus où, qu’il avait un ami médecin qui lui avait confié que les trois-quarts de ses “clients” lui faisaient une visite inutile, et d’ajouter : “Que veux-tu, puisqu’ils viennent me voir, il faut bien que je leur donne quelque chose”.
    Relisez donc “Dr Knock, ou le triomphe de la médecine”.. Encore un truc qui n’a pas pris une seule ride (contrairement aux vieux…), mieux encore, il est plus actuel que du temps où il a été écrit…
    Quant à l’efficacité des praticiens, je donnerai pour preuve ma dernière consultation, non prévue, mais profitant d’une visite à domicile, j’ai demandé un diagnostic. En réponse à ma demande, j’ai eu … une feuille de sécu… Remède miracle s’il en est un, depuis, j’ai pris une autre technique, moins scientifique, mais un peu plus efficace.
    Cela dit, je suis comme tout le monde, si j’en estime le besoin, je vais voir le médecin, mais le plus rarement possible. Il faut bien savoir que quand vous vous mettez entre leurs mains, ils ne vous lâchent plus, tout comme les commerçants qui vous inondent de pub dès qu’ils réussissent à obtenir votre adresse.
    Oui, c’est clair, la médecine est un gros, très très gros business… La Santé n’a pas besoin de médecin !

    16 novembre 2012 à 11 h 13 min
  • Shadok Répondre

    Effarant, hier sur FR2.

    Des chirurgiens et médecins spécialistes déclarent des revenus supérieures à 500.000 euros par trimestre.

    Je parie que quelques uns étaient descendus dans la rue dernièrement afin de protester contre les dernières mesures gouvernementale.

    16 novembre 2012 à 9 h 56 min
  • Shadok Répondre

    Deux pays dans le monde consacrent plus de 30% de leur produit intérieur brut (PIB) aux dépenses sociales.

    La France et le Danemark , la Belgique arrivant en troisième position avec juste 30% selon le rapport de l’OCDE.

    Les premiers à s’en plaindre seront , comme de bien entendu les français.

    On aurait tord de ne pas se plaindre, comme dit l’autre.

    16 novembre 2012 à 9 h 50 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    bien entendu que les abus ( en particulier d’examens inutiles qui s’avèrent parfois même dangereux ) , que l’exploitation de la bêtise humaine ( ou de la simple détresse humaine ) existent en médecine comme partout ailleurs ( assurances , finances , commerce etc …sans parler de la politique ) … et qu’il en résulte une gabegie des finances publiques inadmissible et contre laquelle il faut lutter et lutter férocement ( ce qui n’est pas le cas ) … mais lorsque Monsieur Bonnal sera dans la nécessité vitale de subir un triple pontage , une intervention neurologique sur sa colonne vertébrale ou une reconstruction du massif facial etc … je doute fort qu’il se rende à Quito !
    dans la réalité c’est l’abandon de l’esprit clinique remplacé par le TOUT technologique qui est la cause principale de tous ces … maux

    en résumé : l’homme ne fait plus confiance à l’homme

    une petite information statistique en passant :

    moins le malade est informé par son ( ou ses ) médecin(s) plus il lui ( leur ) accorde sa confiance et le(s) recommande à son entourage ***… c’est une faiblesse de l’intelligence humaine qui semble aussi universelle qu’ ubiquitaire

    *** pour être précis , en France , 60 % des gens !

    15 novembre 2012 à 21 h 48 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    je promet de vous lire sitôt ma promenade champêtre avec mon chien terminée !

    15 novembre 2012 à 14 h 44 min

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