L’économie française en récession

L’économie française en récession

La France est le dernier pays développé du monde qui continue à croire que les interventions de l’État sur l’économie sont nécessaires pour corriger les inégalités issues du marché. En agissant ainsi, elle entrave l’action des entreprises et ralentit la progression de l’économie. Tandis que la pauvreté s’étend, le chômage de masse s’installe. Les responsables français semblent ne pas connaître les travaux de Milton Friedman, qui vient de mourir.

Margaret Thatcher a été la première à réduire l’intervention de l’État sur l’économie. La progression de la richesse, qui était stoppée en Angleterre depuis des années, a repris. Le chômage a disparu. Pratiquement tous les pays développés du monde ont suivi l’exemple anglais, même l’Allemagne aujourd’hui. Que ce soit aux États-Unis, au Canada, en Italie ou au Luxembourg, les majorités politiques ont changé dans tous ces pays, mais ces changements n’ont pas remis en cause la politique économique inspirée par l’exemple anglais. L’Irlande semble le pays qui a appliqué avec le plus d’efficacité cette nouvelle façon de gérer l’économie.

Seule la France persiste et signe. Le chômage de masse s’étant installé dans notre pays, chaque nouveau ministre des Finances y va de son plan de relance et échoue. Car au lieu de diminuer les contraintes pesant sur les entreprises, la France en rajoute. Pour réduire le chômage, le gouvernement impose la loi sur les 35 heures payées comme 39. Pour réduire la pauvreté, chaque gouvernement se sent obligé d’augmenter le SMIC. Ce sont, bien sûr, les entreprises qui supportent ces nouvelles contraintes. Au lieu de rendre ses entreprises plus compétitives, comme tous les pays du monde le font aujourd’hui, la France les charge un peu plus chaque jour. Le chômage et la pauvreté augmentent.

Il arrive un moment où ça ne peut plus durer. La panne arrive. Or la panne semble être arrivée aujourd’hui, en France. Contrairement à ce qu’on écrit ou dit, cette panne était parfaitement prévisible. Des variations anormales de la masse monétaire ou des taux longs, un trop grand coup de frein donné à l’économie américaine l’annonçaient. (Pour avoir des précisions chiffrées sur toutes ces prévisions, il faut consulter le blog de l’économiste Jean-Pierre Chevallier, sur le site <http://chevallier.turgot.org/>) La croissance est arrêtée uniquement en France, alors qu’elle continue dans tous les autres pays européens. Elle galope en Irlande.

Depuis le milieu de l’année 2004, plusieurs évolutions sont particulièrement inquiétantes.

– La production industrielle nationale n’a pratiquement pas augmenté, même si la santé des 40 premières entreprises françaises (celles du CAC 40) est excellente. (Ces entreprises ne représentent plus le tissu industriel national. Leurs usines sont de moins en moins en France, de plus en plus dans les pays où la main-d’œuvre est moins coûteuse. Danone a plus de salariés en Chine qu’en France. Leurs bénéfices sont réalisés à l’étranger, pas en France).

– Les investissements diminuent en France. Quand une entreprise doit payer 35 heures comme 39, ou une nouvelle augmentation du SMIC, il ne lui reste plus assez d’argent pour investir. L’investissement est reporté à plus tard. Les augmentations de productivité baissent.
– Le déficit commercial s’accentue régulièrement. Les entreprises françaises ne peuvent plus exporter ce qu’elles produisent, car elles ne sont plus compétitives. Par contre les Français achètent massivement les produits étrangers moins coûteux. C’est l’inverse en Allemagne, où on a allégé les charges pesant sur les entreprises et augmenté les impôts sur la consommation.

– Dernier point, peut-être le plus inquiétant. Le taux d’inflation stagnait pratiquement depuis trois ans en France. Mais brutalement, ce trimestre, il vient de s’effondrer, passant de 2 % par an environ à 1 %. Une baisse de la demande des ménages semble être le principal responsable de cette chute brutale du taux d’inflation. Les entreprises ont réduit leurs marges, pour continuer à vendre. Elles risquent, dans un deuxième temps, de réduire leur production, donc de licencier.

Ainsi commence une récession.

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Comments (15)

  • patrick Répondre

    Bonjour à tous

    Un petit détail qui peut aller dans le sens de Florin. En Angletterre personne ne possède ses " apparts" même si la Tamise deborde, on n’a qu’un long bail sur une propriété de la couronne et même en milieu rural tout appartient  au baron du coin. Voilà pourquoi les Anglais viennent rafler tout se qui se vend en immobilier.

     Concernant l’économie je crois simplement que ce qui marche, c’est surtout le bon sens.

    Et cela n’est malheureusement l’apanage ni de la droite libérale ni du socialisme.

    qaund aux incantations  genre les 35 heures là je souris . Aucun économiste n’est aujourd’hui en mesure d’aligner des chiffres cohérents sur ce sujet . Ex: je pars en Week de 3 jours à Varsovie: comment est ce que je classe ce voyage économiquement  par rapport aux 35 heures ? le boom des services , l’explosion des loisirs , le developpement rural. Tous ces secteurs ont beneficiés des 35 heures mais comment cela se traduit -il dans les chiffres. Et surtout pourquoi la droite libérale ne les supprime pas purement et simplement : parcequ’elle sait le résultat économique qui serait produit.

    D’autre part ne nous trompons pas les autres pays diminuent aussi le temps de travail, mais d’une autre façon… Aux états unis, ou en Angleterre le nombre de temps partiels imposés est en explosion, et par conséquent le nommbre de gens obligés de cumuler 2 jobs pour vivre augmente lui aussi. C’est une autre forme de 35 heures.

    Pour ma part je travail dans une entreprise qui est aux 35 heures depuis 1982 ( Europ-assistance ) et qui s’en porte très bien.

    Je crains que le postulat tendant à dire que nous evoluons dans ensemble économique où les richesses sont sans fin et donc que le besoin de travail généré est sans fin lui aussi, n’aie quelque difficulté à passer la decenie. Je crois que des économistes comme J.Rifkin ne s’approchent de la vérité lorsqu’il annonce la fin du travail tel qu’on  le conçois actuellement  et que par conséquent vouloir augmenter le temps de travail de chacun comme ridicule et illusoire. L’industrie va détruire 50.000 emplois cette année ….

     

    Salutations respectueuses

    4 octobre 2007 à 15 h 54 min
  • Anonyme Répondre

    Bonjour Gerard Pierre, veuillez trouver ci dessous, un post a votre attention, qui n’était pas "passé" :
    Hello Gerard Pierre,
    Merci de votre intéret. Vous savez, cela ne s’entend guere, mais nous sommes tres nombreux a partager ce genre de sensibilité, as you put it, et c’est pourquoi, tout en continuant a sonner du cor, et a tenter de sortir la tete du sable de qqs uns, il faut garder confiance en l’avenir.
    A propos d’avenir, je n’ai pas trente ans, mais j’ai bien mieux que ca : Mon petit fils Adrien, 5 ans, est venu passé qqs jours de vacances en Floride;  le voila bientot au bord de la piscine, une bouée autour de la taille, des flotteurs autour des bras, un masque, un tuba, trois nageoires, cinq maitres nageurs et bien sur, incapable de quitter les 50 centimetres du petit bain pour s’aventurer vers plus profond. Ca, c’était le status au jour "Un". Au jour "dix", il avait balancé tous ses accessoires, ne portait plus que son maillot, plongeait dans le grand bain, et récupérait, au fond a trois metres, un coquillage de la taille d’un quarter.
    Sa mere, qui lui a déja expliqué la différence entre la réussite sur la Hard Way et les pieges de la Easy Way, a prévu de le mettre aux Louveteaux des qu’il en aura l’age.
    Ils sont des millions comme lui, en France, qui sont notre futur, et c’est a eux que nous pensons, et c’est pour eux que l’on se battra, avant qu’ils ne le fassent a leur tour, pour leur propres enfants. Notre plus grave devoir est la transmission de nos valeurs et de nos connaissances.
    Bravo pour votre surprenant et remarquable non-absent
    éisme professionnel, et cette "honneté" et persévérance que vous avez montrées, en plus en travaillant dans un Groupe, alors que vos posts précédents mettent bien en lumiere votre individualisme.
    Alors, Gérard Pierre, the right stuff? Probablement, mais les curés et les Scouts et les troupes Aéroportées, ca a certainement aidé a votre réussite.
    NB: Je ne suis pas sur que le Général pensait la meme chose le treize mai 1958 que deux ans plus tard. Je dois avouer que, malgré les hurlements de mon propre ego,  j’ai moi-meme été obligé de changer d’avis. Neuf millions de Passeports Francais aux Musulmans en Algérie en 1960? Apres mures reflexions, pas possible.
    Best,
    Mancney

    30 novembre 2006 à 13 h 13 min
  • Anonyme Répondre

    Oui, Florin, bien sur, mais il s’agit de retraités. Et vous savez bien, enfin je l’espere, que ces Anglais sont un atout pour les communautés Villageoises, qu’ils sont en général tres bien "supportés",  enfin acceptés par la population locale, et que leurs retraites contribuent aux petites économies locales. Ils apportent de l’argent en France. Et puis 500,000 Brittons comparés a 6, ou 8, ou 10 millions d’Arabes, dont une partie se conduit de maniere un peu moins distinguée, et qui, bien sur, bénéficient des memes avantages que vous évoquez, ca ne fait pas beaucoup. Vous écrivez " Pour BOSSER, on choisit l’Angleterre; pour VIVRE, on choisit la FRANCE !!!! "  Well, je vous remercie d’aimer notre Pays comme vous le faites, mais je connais des gens (retraités ou investisseurs) qui partagent leur vie entre la France et les US… et bien, les avis sont tres partagés. Au fait, voulez-vous dire que la France n’est pas un Pays pour travailler?
    Best,
    Mancney.

    29 novembre 2006 à 15 h 29 min
  • Anonyme Répondre

    Florin nous explique que l’immobilier anglais n’est pas "créateur de richesse"…mais une bulle de papier, gonflant de manière artificielle le P.I.B. Je me demande alors pourquoi tant de gens sont assez stupides pour acheter des apparts, à moins que la Tamise ne déborde, évidemment.

    Remarquez, quand on en vient à s’inquiéter, en 2006, que le prix du timbre soit différent d’un endroit à l’autre, on devrait débrancher son ordinateur illico et envoyer ses messages anti-libéraux par l’intermédiaire du facteur.

    http://www.blog-agri.com/beretvert/

    28 novembre 2006 à 21 h 59 min
  • Gérard Pierre Répondre
    Bonjour Mancney.
     
       J’ai pris soin de lire plusieurs fois votre commentaire. Il me donne à penser que nous sommes probablement de sensibilités assez voisines. Je suis parvenu à l’âge réglementaire de la retraite en me débattant pour ne pas passer par la case préretraite comme m’y « incitait » ( euphémisme, vous l’aurez compris ) le groupe industriel auquel j’appartenais. En quarante et un ans et six mois de services civils et militaires ( je n’ai pas cherché à m’en défausser ) j’ai eu en tout et pour tout une journée d’arrêt de maladie ( crise de colique néphrétique un jour ouvrable ). On m’objectera certes que j’avais sans doute une santé insolente, mais peut-on croire sincèrement que je n’ai jamais ressenti de temps à autre la tentation de lever le pied, moi aussi ? …… qu’est-ce qui m’en a empêché, sinon un vieux fond d’éducation hérité tout autant du scoutisme de l’époque raider ( la grande époque de Michel Menu ) que des frères des écoles chrétiennes et de seize mois passés dans les troupes aéroportées. Alors, lorsqu’on me demande pourquoi je n’ai pas plutôt opté pour les voies faciles que vous dénoncez, est-ce par lassitude ou par désenchantement, je préfère répondre simplement que ce fut pour convenances personnelles.
     
       Au passage, j’aime bien votre petite banderille sur la « libération » soixante huitarde.
     
       J’ignore à quelle génération vous appartenez mais si j’apprenais que c’est celle des moins de trente ans ( on peut encore rêver ) vous me rendriez le sourire. Comme le disait le général De Gaulle qui, un certain jour de mai 1958, a omis de préciser l’identité de ceux qu’il disait avoir compris : «  De tous les points de vue, choisissez toujours le plus élevé. Vous le reconnaîtrez aisément à ceci, c’est généralement le moins fréquenté. »
     
    Bonjour A. Méladius.
     
       Le système binaire m’a toujours rendu rétif par principe. Soyez toujours prudent en la matière, surtout lorsqu’il s’agit d’opposer deux mots se terminant en « isme ». Ceux-ci ont la particularité de toujours prétendre échafauder des constructions intellectuelles finies, donc fermées, censées trouver en elles-mêmes toutes les réponses à toutes les questions. Il est à présent bien établi que cela n’est rendu possible que par l’incorporation de sophismes dans le raisonnement et certains sont souvent à peine perceptibles. Or, en ce domaine comme en tant d’autres, la question n’est jamais «  de deux choses l’une  » mais plutôt «  de trente six choses l’une »
     
       Il me paraît donc plus souhaitable de réfléchir à d’autres voies envisageables plutôt que d’en condamner un peu rapidement l’une, qualifiée de troisième, sous prétexte qu’elle ne s’est pas révélée spécialement efficace. Mieux vaut être pragmatique que dogmatique et à ce titre le mot « socialisme » n’a jamais fait partie de mes gargarismes sémantiques.
     
       J’ai eu à connaître du système social américain dans le cadre d’un projet de rachat d’une entreprise américaine par le groupe auquel j’appartenais. Le système de financement des retraites que nous découvrîmes était très « plombant » pour l’entreprise convoitée, d’où nos hésitations et finalement l’abandon du projet sous la forme initialement envisagée. Il nous a amenés à constater que notre système par répartition était relativement enviable par rapport au leur. Je n’ai pas pour autant sombré, rassurez vous, dans la paranoïa antiaméricaine que trop de conformistes arborent aujourd’hui en bandoulière par dandysme idéologique.
     
       Pour terminer, le système que vous décrivez in fine n’est pas le modèle social français, mais le modèle socialiste français. J’ai trop de respect pour le mot « social » et la noblesse de son contenu pour ne pas relever l’ambiguïté résultant de son utilisation abusive. Le modèle social est à réinventer. Encore faudrait-il que cela préoccupa celles et ceux qui prétendent à la présidence de nos humbles destinées. Vous me direz, nous disposons d’un bulletin pour leur signifier notre volonté. Ne risque-t-il pas d’être à l’image de leurs propositions ? …… c’est-à-dire …… NUL !
     

       En résumé, vos réactions me réconfortent. J’aimerais tant penser que vous appartenez, vous aussi, à la génération des moins de trente ans.

    28 novembre 2006 à 20 h 11 min
  • Florin Répondre

    A Mancney : pourquoi les salariés ne migrent-ils pas vers le Sud ? MAIS ILS LE FONT DEJA !!! Combien d’Anglais, une fois à la retraite, quittent leur pays pour le soleil du Gard (etc) en prenant la CMU par la même occasion ? baraque bon marché, santé gratos, impôts pas trop, soleil à volonté, personne pour les embêter (pas de bagnoles qui crament au village) – ils seraient fous de s’en priver !!! Donc ils sont là : 500 000 pour les seuls Anglais. Pour BOSSER, on choisit l’Angleterre; pour VIVRE, on choisit la FRANCE !!!!   

    28 novembre 2006 à 18 h 55 min
  • SAS Répondre

    vous pouvez tournicoter du cul…….le seul modèle sociale qui peut perdurer n’est ni la soviétisation de l’economie ,ni l’ultra liberalisme……..MAIS KYNESIEN, avec un Etat présent responsable et coupable…….bref tout le contraire de la politique européene qui tend à déresponsbilisé les nations et les états…….mais le rapte n’aura pas lieux les nationaux sont la…..

    laisser l’outil des méchants arbitrer les conflits et les marché…….que l’Etat et les fonctionnaires payent leurs connerie et impérities redondantes…

    sas

    28 novembre 2006 à 11 h 04 min
  • Ameladius Répondre

    Bonjour Gérard Pierre,

    Votre intervention va dans le bon sens, sauf que l’utopie de la troisieme voie entre socialisme et liberalisme a deja ete essayee et mène à l’impasse.

    Plus la dose de liberalisme/capitalisme est importante, mieux un pays se porte (Suisse, USA, UK, Irlande, Hong Kong, Taiwan, Australie, Nouvelle Zelande … )

    Plus la dose de socialisme est haute, plus le pays decline.

    On a essaye l’international socialisme => massacres et echecs lamentables !

    Le national socialisme => massacres et echecs lamentables !

    Le socialo-marxisme => echec lamentable

    Le socialisme => echec lamentable

    A present on parle de social-liberalisme …

    Combien d’echec ou de resultat en deca du liberalisme faudra-t-il encore essayer ?

     

    Quand a votre contre-exemple du systeme social US, soit disant a ne pas envier, mais vous avez succombe a la propagande francaise !

    Le systeme social francais provoque 10% de chomeur + rmistes …  Systemes en perdition avec deficits faramineux, systeme de retraite en faillite …

    Le systeme americain n’est de loin pas aussi calamiteux!

     

    Quand au systeme de soin anglais, il est entierement ETATISE ! Donc son echec n’est pas imputable au liberalisme. Au contraire ! L’ETAT montre a nouveau son incapacite a regler les problemes, ou plutot montre a nouveau qu’il EST le probleme.

    Cordialement

    A. Meladius

     

    28 novembre 2006 à 8 h 30 min
  • Florin Répondre

    à Olivier : je suis ravi de savoir que la misère en France et aux USA est imaginaire et en tout cas, te fait sourire. J’habite une banlieue superchic, et je vois le soir des gens, de mieux en mieux habillés, attendre la fermeture du Monoprix pour vider les poubelles remplies à ras-bord sur le trottoir.

    mais, sans aucun doute, ils le font par plaisir – après tout, merde, ils peuvent bien claquer 4 euros et des poussières pour un ch’ti sandwich emballé en plastoque – n’est pas Monsieur ??? descends de ta Jag’ et renifle la vraie vie, pardi !

    Quant à la TVA allemande … qu’est-ce qu’elle a à voir avec les charges sociales ? je rapelle pour ceux qui ont appris l’économie entre la poire et le fromage, et il y a un paquet ici, que la TVA est NEUTRE pour l’entreprise, seul le consommateur final – personne physique – la paie, l’entreprise la récupère.

    Il y a une vérité fondamentale que les Chichi-Sarko-Fafa-Ségo ne disent jamais : les charges sociales sont plus élevées en France, mais l’impôt sur le revenu, lui, est plus bas que dans tout autre pays des 25, sauf l’Estonie, qui n’est pas loin de nous de ce coté-là. L’un compense l’autre, le pognon sort des poches partout pareil, à peu de chose près.

    L’immobilier anglais n’est pas "absorbeur" de richesse, au contraire, il vient gonfler les statistiques : j’achète aujourd’hui à un prix = 100, l’année prochaine je vends à 1000 => résultat : le PIB et la richesse a augmenté SUR PAPIER, car il n’y a pas de création de valeur MATERIELLE nouvelle, bien évidemment.

    "L’Etat devrait corriger les insuffisances du marché …" – vaste débat, s’il en est !!!

    Allez, prenons un exemple au hasard : la POSTE !!! biensûr, pour transporter une petite enveloppe de moins de 20 grammes de Paris 8ème à La Défense, 54 centimes c’est beaucoup trop cher. Le "marché" ferait cela pour moitié moins. CERTES !!! mais … pour une lettre de Paris pour Isola 2000, dans les Alpes-Maritimes, surtout en hiver, dans un secteur à faible densité de population, la lettre coûterait 2-3 euros MINIMUM.

    DONC : facile de faire de la concurrence sur les secteurs "vache à lait" – mais les autres secteurs seraient de facto laissés au "service public", qui ensuite serait obligé d’augmenter ses prix pour rentrer dans ses frais. Et donc, qui paie dans ce dernier cas ? soit le contribuable (comme avant, me direz vous) soit l’usager malheureux qui respire l’air pur des montagnes mais se trouve loin de tout. Et si jamais il y avait encore un orage comme en décembre ’99, il n’aurait qu’à déménager…

    Je ne suis pas contre les privatisations, loin de là : mais avec un cahier de charges BETON, delais, tarifs, couverture térritoriale etc etc. On a déjà vu avec la téléphonie mobile : certains bleds en France ne sont toujours pas couverts à l’heure qu’il est, parce que PAS RENTABLES (eh oui, tout le monde a osé l’admettre). Qui paie la note pour liquider ces "poches" ? Nous.

    La concurrence fait-elle baisser les prix ? oui, en partie. MAIS : …..Comparez les prix dans cette même téléphonie mobile, en France et au Royaume-Uni – marchés concurrentiels, rien à dire.   

    Vous verrez que "certains" se font plumer bien plus que leurs voisins … (l’info est sur Internet).

    27 novembre 2006 à 20 h 31 min
  • Anonyme Répondre

    A la suite des interventions remarquables de Gérard Pierre et d’Olivier, une question bete me vient a l’esprit : "Pourquoi tous les salariés ne migrent-ils pas vers le Sud? Meilleure protection sociale, vie moins chere et plus de Soleil? " Autrement dit, qu’est-ce qui fait que certains Hommes trouvent une fierté dans leur Travail, quand d’autres rechercheront le meilleur chomage, les avantages immédiats et toutes les combines possibles pour "profiter" du systeme, donc de "voler" les autres? Quelle est la part de l’éducation dans ces comportements, dans la "responsabilité" individuelle? Quelle est la part de notre chere Education Nationale dans ce domaine, au vu de ce qu’elle nous a enseigné, et, surtout, au vu de ce qu’elle ne nous a PAS appris? Que vaut la répartition des taches dans la famille moderne actuelle, quand le pere se barre a 7 heures du mat et rentre, crevé, a 20 heures et la mere est presque autant absente, occupée qu’elle est a profiter de sa "libération" soixante-huitarde et a assumer son égalité avec l’homme dans l’absentéisme parental? Ou est le curé qui répondait a toutes les questions des enfants de tous ages, en leur glissant au passage les mots qui plaisent a Helios, courage, tenacité, honneur, devoir, abnégation?
    La prospérité, le bonheur, et tout ce qui va bien, cela repose, a mon sens, sur des "principes" et sur des "valeurs" enseignées des l’enfance. L’économie suivra.

    Best,
    Mancney

    27 novembre 2006 à 17 h 33 min
  • Olivier Répondre

    Florin il faudra apprendre a se disperser un peu moins dans tes commentaires pour etre convaincant; quant a tes raccourcis court termistes sur la faim des ny-ais et l’immobilier anglais absorbeur  de richesse, au mieux ils font sourire

    ton passage poussif sur danone:  pourrais tu nous expliquer pourquoi renault a 1500 ingenieurs en turquie contre 500 en france (source capital m6)

    la tva allemande, renseigne toi mieux les charges sociales en allemagne sont de 40% en france 70% (source creez votre entreprise en europe 6eme edition, prefacee par renaud dutreil)

    d’une maniere generale le ratio charges sociales patronales/salariales est de 50-50 pour l’europe du nord protestante, 70-30 pour l’europe du sud catholique france inclue (meme source)  ou comment fabriquer des assistes sociaux a la chaine. que l’on indique l’ensemble des prelevements sur les feuilles de salaire et on en reparlera

    le probleme serait plus justement poser si on voulait bien accepter l’intervention de l’etat sur l’économie pour corriger les insuffisances du marché (et non les inegalites) APRES avoir donner toute ses chances au marche pour reussir et se developper et non l’inverse. dans le cas present, l’etat precede, repousse et finit par remplacer la logique economique, il s’en passe tout au moins dans ces discours apres au pouvoir c’est la dette qui court

    aujourd’hui en france, la logique economique est indesirable – avec chirac, sego, bove la seule immigration zero toleree c’est celle vis a vis du liberalisme

    ciao france

    27 novembre 2006 à 8 h 29 min
  • Gérard Pierre Répondre
       La solution d’un problème, quel qu’il soit, doit toujours être de la même nature que le problème à résoudre, faute de quoi les pseudo solutions risqueraient d’avoir l’efficacité du cataplasme sur une jambe de bois. De quelle nature sont les problèmes économiques ?
     
       Etonnamment, ils sont de nature culturelle ! ……… eh oui ! …… aussi surprenant que cela puisse paraître.
     
       La qualité d’une économie est en relation directe avec les composantes culturelles qui animent les fondements de la vie quotidienne des habitants d’un pays. Tant que nous entretiendrons, en France, une relation de culpabilité vis-à-vis de l’argent et de tout ce qui s’y rattache, nous aurons toujours une séquence de retard dans notre développement.
     
       Vieux pays catholique, vidé de sa spiritualité mais gardant comme un vieux réflexe ce poncif selon lequel il serait plus difficile à un riche d’entrer dans le royaume des cieux qu’à un éléphant de passer par le chas d’une aiguille, nous sommes en permanence aux aguets. Toute fortune parait suspecte mais tout le monde rêve secrètement d’être riche. L’argent constitue pour chacun une finalité inavouable. On montre plus facilement ses fesses que sa feuille de salaire ou sa déclaration d’impôts. Entreprendre est objet de toutes les suspicions. La conjugaison financière du français est assez singulière. Elle se décline sur le mode « mon, ton, son, nos voleurs » :
     
    Mon argent
    Ton fric
    Son pognon
    Nos acquis
    Vos privilèges
    Leurs fortunes
     
       Dans les pays de religion réformée l’argent est plutôt envisagé comme un instrument au service du développement de la collectivité. Cette approche différente n’est pas culpabilisante. Elle est au contraire incitative. Elle libère l’initiative et les énergies.
     
       Faisons une expérience. Prenons une carte des cinq continents et colorions en rouge vif les vieux pays à dominante traditionnellement catholique, tels la France, l’Espagne, l’Italie, la Pologne, … Colorions ensuite en rose pastel les pays de forte culture protestante comme les U.S.A., la Grande Bretagne, et dans une certaine mesure l’Allemagne, … Force est de constater que les pays en rose pastel disposent d’une économie généralement plus dynamique que les pays en rouge vif. Le point d’orgue se situe en Irlande. L’Irlande à majorité catholique dispose d’un niveau de vie inférieur à celui de l’Irlande protestante. Est-ce fortuit ?
     
       Pour autant, économie développée n’est pas forcément synonyme de qualité de vie pour le plus grand nombre. Il existe malheureusement de nombreuses dérives entre le concept généreux ou idéalisé et la réalité de sa mise en oeuvre. Qui souhaite échanger notre système de santé contre celui de la Grande Bretagne ? Qui souhaite échanger notre système social contre celui des Etats-Unis ?… pour ne citer que quelques exemples.
     
       Le tout état anesthésie ! …… Le tout libéral affame et assoiffe ! …… « In medio stat virtus », répétait-on lorsque j’étais petit latiniste. La vérité se situe effectivement quelque part entre les deux. Elle est affaire de dosages délicats et instables, donc ajustables en permanence.
     
       Trop de protection sociale tue la protection. En revanche, l’absence de protection sociale tue le salarié comme l’entrepreneur. Un homme politique proposait récemment d’évaluer les résultats de l’application des lois économiques et sociales dans un délai raisonnable après leur promulgation. Excellente idée ! dommage qu’il ne l’ai pas eue dès 1981 ! …… nous eussions sans doute évité bien des désagréments vis-à-vis de ce que, dans son livre LE MAL FRANÇAIS, Alain Peyrefitte nommait l’effet Sérendip (*) …………… exit: les 35 heures, par exemple.
     

     
    (*) Personnage imaginaire dont la particularité était d’obtenir systématiquement le résultat inverse de celui qu’il escomptait.
    26 novembre 2006 à 22 h 16 min
  • Anonyme Répondre

    Laissons nos socialistes amis achevaient le reste de l’ économie française!

    25 novembre 2006 à 21 h 15 min
  • Florin Répondre

    L’avantage des raccourcis mensongers est qu’on les démonte vite.

    "les entreprises françaises n’arrivent pas à exporter, car pas compétitives – le contraire de l’Allemagne".

    et la cause serait "biensûr" un coût trop elevé de la main d’oeuvre … FAUX : le coût horaire du travail est plus elevé en Allemagne (dont l’excedent commercial est pourtant impressionant)

    "Les investissements étrangers en France diminuent" … MAIS ILS RESTENT A LA DEUXIEME PLACE EN Europe, après le Royaume-Uni, LOIN devant l’Allemagne et les autres grands pays.

    "La pauvreté s’étend" … VRAI, mais PAS SEULEMENT en France : 1 new-yorkais sur 6 ne mange pas à sa faim ! (bon, les 5 autres sont un peu gros à nos yeux).

    La progression de la richesse a repris en Angleterre … oui et alors ??? si mon appart vaut demain 10 fois son prix d’aujourd’hui, la "richesse" du pays a-t-elle augmenté ? faut être énarque pour le croire … la bulle immobilière y est pour beaucoup, dans cette "croissance"-papier. Surtout aux USA.

    "Danone a plus de salariés en Chine qu’en France". Ben oui, on aura du mal à exporter de l’yaourt de France – on ne peut vendre qu’une technologie, dans le cas présent. Et ce n’est pas la hausse du SMIC qui y est pour quelque chose : DANONE distribue à ses salariés en France, de par la LOI, à peu près 4 MOIS de salaire par en participation et intéressement. Autant vous dire que 10% de plus sur les fiches de paie, smicards ou pas, ça se verrait même pas au niveau du groupe.

    "L’Allemagne a augmenté ses impôts sur la consommation" … VRAI, la TVA est passée de 16% à 19%.

    MAIS CE TAUX EST TOUJOURS EN DESSOUS DU TAUX FRANCAIS (19,6).

    En revanche, l’impôt allemand sur le revenu est infiniment plus lourd que le français. Pour un salaire de 100 000 euros par an, on paie en Allemagne presque le double par rapport à la France. Tout le monde ici a Internet et peut vérifier.

    "Margaret Thatcher a été la première à réduire l’intervention de l’Etat dans l’économie…" VRAI, mais elle n’était pas muselée par Bruxelles … tout comme l’Amérique aujourd’hui.

    On ne peut pas faire le ménage chez soi SANS ETRE MAITRE DE SES DECISIONS ET DE SES ACTES.

    A boire de l’eau des paumes du voisin on reste toujours assoiffé … REPRENONS NOTRE LIBERTE, et nos problèmes trouveront leur juste solution.

    22 novembre 2006 à 22 h 46 min
  • MINUX75 Répondre

    Bonjour l’ALEPS a quarante ans, Radio Courtoisie à peu près vingt, et pour quel résultat ? la FRANCE est devenu un pays marxsiste, les idées libérales ne progressent pas, la droite mène une politique d’extrême gauche. Même les ingénieurs ne trouvent plus du travail en FRANCE et sont contraints de partir aux états unis. Dernière nouvelle politique, Nicolas HULOT a fait un tabac dans les médias pour dénoncer le réchauffement planétaire soit disant qu’il veut se présenter aux éléctions présidentielles et pour quoi faire ? Pour augmenter les taxes bien sûr, le gouvernement vient d’instaurer une taxe sur produits blancs et les produits bruns comme si nos écrans d’ordinateurs n’étaient pas deja recyclés en chine. Nos homme politiques ont de si grandes poches… à bientôt

    22 novembre 2006 à 15 h 35 min

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