Les élections font reculer l’islamisme radical !
Le mois de janvier 2005 pourrait bien se révéler faste pour la lutte contre le terrorisme islamiste – et, par ricochet, pour la promotion de la ligne politique des États-Unis.
La semaine dernière a vu la conclusion des quelques hésitations du gouvernement provisoire irakien. Le Premier ministre Ilyad Alaoui a, en effet, déclaré qu’il tenait à ce que les élections aient bien lieu le 30 janvier, malgré les craintes que certains de ses ministres avaient exprimées au sujet de la sécurité.
Le résultat de ces élections et, à plus forte raison, leurs conséquences sur la stabilité de la région, sont loin d’être évidents. Il est clair, en revanche, que, si les élections devaient être reportées pour cause d’insécurité, ce serait une victoire du terrorisme.
Le Soudan, vieille base arrière du terrorisme islamiste, offre également un espoir de « containment » pour la doctrine islamiste radicale. Après vingt ans de guerre civile, un accord de paix vient d’être signé entre le Nord, qui souhaitait instaurer la charia, et le Sud, dont les populations sont majoritairement chrétiennes et animistes.
Cet accord devrait, au moins pour un temps, permettre aux populations non islamistes de reprendre leur souffle. Pause garantie par la nomination de John Garang, ancien leader chrétien de l’insurrection sudiste, comme vice-président à Khartoum.
Enfin, la Palestine vient de se doter d’un président « de compromis » : Mahmoud Abbas, déjà chef de l’OLP, a succédé dimanche à Yasser Arafat comme Président de l’Autorité palestinienne.
Certes, ici, comme en Irak ou au Soudan, rien n’est joué : Mahmoud Abbas devra faire preuve de grandes capacités politiques pour pouvoir négocier avec Israël sans perdre l’appui des Palestiniens.
Il risque, par ailleurs, de se retrouver dans les mêmes conditions de schizophrénie que son prédécesseur, puisqu’il est, lui aussi, à la tête de l’OLP et de l’Autorité palestinienne ; il lui sera sans doute difficile de choisir entre la casquette de chef de parti et celle de chef d’État…
Enfin, il devra faire face à l’opposition résolue des mouvements islamistes qui, du fait de la carence institutionnelle, contrôlent une grande partie des aides sociales et donc des populations les plus pauvres de la Palestine.
Cependant, Abbas a été élu avec 66 % des voix. Et, surtout, malgré l’appel au boycott du Hamas et du Djihad islamique, il a été élu avec une participation de 70 %. Cela seul est déjà une victoire contre l’islamisme radical…
Comments (7)
Bonjour, pensez-vous qu’une grande révolution conservatrice arabo-musulmane a commencé en 2011 à travers le monde arabe ?
Pensez-vous que ce soit la seconde face de réalisation de la maxime papale actuelle "Gloria olivae" comme l’autre côté du bassin méditéranéen ayant en culture commune cet arbre alors que de l’autre côté les 3 grands pays de cette huile sur le plan mondial ont commencé à être crucifiés (Grèce, Italie, Espagne) et seront ruinés au cours du pontificat du pape actuel comme le laisse entrevoir le sens spirituel de la maxime en sens chrétien pour l’Europe du sud ?
L’Iran n’est pas une dictature ? Ah bon ! Je suis heureux de l’apprendre. Ce n’est pas une tyrannie non plus! Quelle chance ont ces braves gens d’avoir eu ce bon Khomeyni que la France a réchauffé en son sein pendant de nombreuses années pour leur bien-être, n’est-ce pas ?
Cher lecteur, Je pense que l’unnité Islamiste est une illusion… A ma connaisance il n’existe qu’une seule Théocratie Islamiste: L’Iran. Tous les autres pays musulman sont des tyrannie et des dictature. Il faut distinguer: -un pays musulman, un pays dont la religion de la majorité des citoyen suit les regles du prophete. -Un pays Islamiste, un pays dont toutes les institutions releves des regles du Coran: Le droit, la politique, la vie sociale etc… Le terrorisme islamiste vise a la transformation d’un pays Musulman a un pays Islamiste(c’est la raison pour laquelle il y a du terrorisme dans les pays musulman!!). Entre ces deux modeles existe une infinité de tendance qui ne sont, certe, pas démocratique, mais qui montre l’existence d’un pluralisme qui rends le changement possible. Le changement vers la democratie, l’état de droit et la liberté est en train de s’opérer…C’est lessence de l’article de cette semaine. Il faut être optimiste et aider ces pays a ce democratiser: Plus ils vont être évoluer chez eux, moins ils auront de raisons de venir chez nous !! Cordialement, Thierry Orlowski
Absolument d’accord avec vous, F&H, et à 100%! Nos démocraties ne veulent absolument pas comprendre (elles seraient terrifiées, les pauvres!)que l’Islam est par essence UN & INDIVISIBLE, et en plus MUTABLE à tout moment : le tout est juste une question d’opportunité dans telle ou telle situation qui leur est donnée …. Le reste est littérature.
Cher lecteur, Cher Mr. Rouxel, Merci de cet excellent article. Selon le principe d’Entropie inherant a toute communication, il est inevitable que la mondialisation ait un impact dans les pays islamistes. De fait, qu’un processus de “contamination” des valeurs de démocratie, d’état de droit et de liberté se fasse par les élections, est simplement dans l’ordre des choses. De plus, cette visibilité dans les elections n’est que la pointe émerger de l’iceberg: Beaucoup d’autres témoignages de notre impact dans la culture Islamiste va se faire sentir crescendo. Avec la mondialisation qui touche ces pays a leurs rythmes, c’est inévitable. Deux questions, cependant, me viennent a l’esprit: 1) Est-ce que l’évolution de ces pays sera assez rapide pour qu’ils puissent un jour rejoindre un degres d’évolution sociale, économique, politique et constitutionnel comparable a celui des pays de l’ouest ? 2) Arriverons-nous a éviter une guerre ouverte de civilisation d’ici-la ? et si oui, quel sera le prix qu’il va nous falloir payer? Votre article, Mr. Rouxel est porteur d’espoir car la continuité de la civilisation occidental est directement liée a celle de l’évolution de ces pays. Merci de nous en faire encore beaucoup d’autres, Cordialement, Thierry Orlowski
Les élections qui se sont déroulées normalement et démocratiquement en Palestine n’ont pas, pour l’instant, eu de très bons résultats pour la paix. Les urnes n’étaient pas encore fermées que des attentats terroristes violents et meurtriers entraînaient une réplique non moins violente et meurtrière d’Israel. Mais je crois qu’il faut un peu de patience: la démocratie qui s’est exprimée par ces élections garde encore toutes ses chances de gagner. Cependant il faut faire vite et la balle est dans le camp de Mahmoud Abbas qui est bien, semble-t-il, l’homme capable de la saisir. Espérons.
Bonjour, Mr Rouxel, Les élections font reculer l’islamisme radical ? Que voilà une affirmation qui me laisse dubitatif…. Analysons un peu. 1 – Palestine Le fatah a remporté une victoire dans les urnes , c’est indiscutable, il est aussi plus “modéré” que ses amis du hamas et du jihad. Mais cette “modération” est, par transposition, comme si, en 33, Mussolini avait battu Hitler aux élections, et que l’on titrait : “les élections font reculer le fascisme radical…” Modéré par rapport à qui, à quoi ? 2 – Irak Les chiites, bien connus pour leur modération légendaire, représente 60% du corps électoral irakien, et savent qu’ils vont prendre le pouvoir sans violences, démocratiquement… Transposons, 1933… En donnant des bons points de modération à tel ou tel mouvement islamiste, vous oubliez une chose essentielle, fondammentale : il n’existe aucun pays musulman, pseudo modéré ou pas, respectant la démocratie, les droits de l’homme, de la femme et de l’enfant. Aucun. F&H