Les marchands d’orviétan

Les marchands d’orviétan

Chronique de l’Association des Contribuables d’Aubagne

Les clameurs de Copenhague se sont tues, mais les langues se délient et abondent les critiques de cette mise en scène. M. Nicolas Lecaussin, bien connu des associations de contribuables, s’illustre par cette saillie : « Notre argent fond plus vite que les glaciers » (site de l’IREP)

Il précise que le célèbre GIEC entretient 2.000 chercheurs sur le climat, que la France figure parmi les principaux contributeurs – n’a-t-elle pas l’habitude d’un tel comportement ? –, mais que la Grande-Bretagne ne donne plus un seul euro depuis trois ans.

Rappelons l’information du Canard Enchainé ( 9 décembre 2009), selon laquelle M. Nicolas Sarkozy s’était livré à une « envolée le 7 décembre devant des conseillers : « On va à Copenhague pour gagner. C’est un tournant pour le monde. On fait de l’historique (sic). Dans un siècle, on se souviendra de ce sommet et dans les livres d’histoire, on dira que la France a joué un grand rôle ».

Comment des gens sensés… et censés être raisonnables, dirigeants politiques de tous pays et médias confondus, ont-ils pu se laisser prendre au baratin de ces marchands d’orviétans qui prétendaient vendre en kit leur intuition des prochains millénaires ? Le danger le plus perceptible, non dans mille ans, mais aujourd’hui, c’est d’une part le risque thermonucléaire et, d’autre part, la disparition de notre civilisation, submergée par les nouveaux apports, ces deux certitudes se cumulant.

La France emprunte pour prêter

Des certitudes, et non des supputations. Nos dirigeants négligeront-ils encore les avertissements contenus dans le livre si bien nommé (L’imposture climatique, Plon, 293 pages) de M. Claude Allègre, dont les lecteurs savoureront sans doute la parabole du « glaçon dans un verre de whisky » ?

Hélas, oui ! Deux exemples : premièrement, nos dirigeants continuent de chercher à présenter habilement la « taxe carbone », une taxe bien française qu’ils ne pourront imposer ni à nos voisins, ni à la Chine, ni aux Etats-Unis, mais si facilement à leurs contribuables, alors qu’est annoncée pour le 1er avril une hausse de 9% du gaz.

Deuxièmement, la France emprunte, et va encore emprunter des milliards d’euros, dont le premier emploi consistera à prêter une partie de cet argent. L’Agence Pour le Développement, l’APD, agence française, dont nous vous avons déjà décrit la générosité, prête 185 millions d’euros au Mexique « pour lutter contre le changement climatique » (Le Figaro du 15 février 2010).

Ce prêt, signé à l’occasion de la visite au Mexique du Directeur Général de l’AFD, Jean-Michel Severino, vise à soutenir la politique du pays en matière de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, « traduite par la publication d’une Stratégie nationale de changement climatique et l’élaboration d’un Programme Spécial pour le Changement Climatique 2009-2012 (PECC) ».

La gabegie, une nouvelle devise à inscrire au fronton de nos édifices publics !

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Comments (4)

  • Gabriel Lévy Répondre

    Merci pour l’intérêt apporté à cet articulet. Pour illustrer le commentaire de M. Abdel-Mohamed, nous rappellerons la définition  de l’Aide Publique au Développement (déjà citée dans nos articles sur l’APD) : « une excellente manière de prendre l’argent aux pauvres des pays riches pour le donner aux riches des pays pauvres, qui en rétrocèdent une partie non négligeable aux riches des pays riches ».

    4 mars 2010 à 9 h 09 min
  • lemans Répondre

    Reagan alors qu’il etait gouverneur de Californie avait etabli un decret de bon sens : Tous hommes politiques seraient responsables sur ses biens personnels de toutes depenses qui depasseraient un certain pourcentage du produit national brut de la nation.En France cela decouragerait pas mal de politiciens mais notre economie s’en porterait a merveil.

    2 mars 2010 à 16 h 43 min
  • Siglo Répondre

    Parmi les dangers les plus évidents et les plus pressants qui menacent notre planète, il faut avant tout citer la surpopulation. Malheureusement, personne n’ose en parler, car il semblerait qu’aborder ce sujet reviendrait à interférer avec la liberté de chacun de procréer à-tout-va.
    Quant à tout l’argent investi dans la recherche pour éviter les émissions de CO2 ou les piéger, c’est autant d’argent bloqué sur une cause plus qu’incertaine, alors qu’il y a un nombre énorme de vrais problèmes que l’on ne peut régler.
    Enfin, il serait temps que les politiques qui suivent aveuglément les recommandations du GIEC se posent les vraies questions, à savoir:
    1/L’objectif précisé dans les missions du GIEC est de proposer les moyens à mettre en oeuvre pour contrecarrer les variations climatiques dûes à l’activité humaine; comment imaginer, sans se saborder, que le GIEC admettre d’autres causes, naturelles (exemple: activité magnétique solaire)
    2/Comment se fait-il que de nombreux scientifiques, devant l’attitude obscurantiste du GIEC, démissionnent de cette organisation ?
    3/Pourquoi les rapports du GIEC se résument toujours à quelques certitudes, rabachées, malgré tous les doutes émis par d’autres scientifiques qui sont juste balayés du revers de la main ou traités de suppôts des pétroliers ?

    Si la France se veut "la lumière de la planète", elle a mieux et surtout plus efficace à faire

    2 mars 2010 à 9 h 10 min
  • MOHAMED Répondre

    Excellent article, le bon sens même. Y compris la petite remarque sur les flux migratoires…

    Il n’y a rien à ajouter et c’est peut être pour cela que les commentaires sont absents.

    Anecdote : le financement du TGV Tanger / Casablanca, TGV "vendu" par "la France"  (1ère tranche qui en prévoit bien d’autres) est bouclé :

    à part quelques petits millions de "façade" payés par le gvt marocain, la totalité du budget (centaines de millions d’E) est prêtée – très long terme… Lol – ou donnée (42%) par "la France"…

    L’auteur de l’article qualifie les "dons" d’argent de "la France" comme étant du gaspillage… Il est bien entendu évident que M. Gabriel LEVY sait parfaitement que cet argent (ces masses d’argent) ne sont pas perdues pour tout le monde… Attribution des "marchés" aux copains, puis rétro-commissions occultes aux copains des copains, en espèces sonnantes et trébuchantes…

    Pauvre France de la corruption politique… Non, plutôt pauvre peuple de France…

    Abdel MOHAMED

    1 mars 2010 à 13 h 04 min

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