Les polémiques sur l’affaire Mohamed Merah

Les polémiques sur l’affaire Mohamed Merah

Les commentaires de la caste politico-médiatique autour des tueries de Toulouse et Montauban ont été une démonstration effarante de conformisme et de « politiquement correct ».

Tout d’abord, « puisque » les victimes étaient d’origine maghrébine ou juive, il a été sous-entendu souvent, et même parfois dit explicitement, que, « naturellement », le coupable était un activiste d’extrême-droite. Il n’y avait pourtant pas besoin d’être grand clerc pour imaginer au moins une autre piste…

Un sommet de mauvaise foi a été atteint avec les insinuations de Mélenchon, Joly, Bayrou, et quelques autres (ce qui fait tout de même une proportion impressionnante parmi les candidats aux présidentielles !), selon lesquels les discours « diviseurs » (Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen étant clairement visés) seraient à l’origine de ces massacres. Comme si dire la vérité (souvent, d’ailleurs, sous une forme plutôt édulcorée) sur l’immigration justifiait le passage à l’acte des terroristes.

Au demeurant, il y a une justice immanente, car Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen, qui se sont ainsi trouvés dans un opprobre commun, ont aussi été ceux des candidats qui ont fait la meilleure figure dans cette situation douloureuse. Qui voudrait sérieusement confier les rênes du pays à un François Hollande, qui s’est empressé de hurler avec les loups contre la fantomatique extrême-droite, et a ensuite regardé passer les trains ? Qui voudrait sérieusement d’Éva Joly, Jean-Luc Mélenchon, ou même François Bayrou, qui sont restés parfaitement sourds aux appels à l’unité nationale – eux qui, pourtant, ne sont pas les derniers à sermonner sur ce sujet le chef de l’État, supposé « diviseur des Français » ?
J’entends bien ce que ces appels pouvaient avoir de « politicien ». Je sais bien que l’unité nationale « profite » toujours au pouvoir en place. Mais, enfin, était-ce trop demander d’éviter les polémiques sur des cadavres encore chauds ?

À présent, la classe parlante s’embourbe dans deux nouvelles (enfin, pas si nouvelles que ça !) polémiques. D’une part, l’opération policière serait un échec. Et, d’autre part, il faudrait absolument fuir « tout amalgame ».

Je ne connais pas grand-chose aux affaires de police et de renseignements. Mais je dois dire que, pour ma part, j’ai plutôt été impressionné par l’efficacité de la police. Cette dernière a mis 48 heures à peine pour cerner l’assassin. Vous trouvez ça inefficace, vous ?
Cocasserie supplémentaire, la gauche, qui, pourtant, s’est souvent élevée contre le fichage (et j’avoue que moi non plus, je ne suis pas très à l’aise avec l’idée d’être aussi souvent fiché et « fliqué »), depuis une dizaine d’années, a critiqué le ministre de l’Intérieur, au motif que Mohamed Merah n’avait pas été mis en détention préventive. On croit rêver !

Quant à l’amalgame, ce diktat commence à bien faire. On n’aurait plus le droit de critiquer l’islam, sous prétexte que bien des musulmans sont pacifiques. Mais ces journalistes et ces politiques ne sont-ils donc pas capables de faire la différence entre une idéologie et ses adeptes ? Tout le monde connaît des musulmans charmants. Comme tout le monde connaissait naguère des communistes aimables. Et alors ? Qu’est-ce que cela signifie, si ce n’est qu’une personne ne se résume pas – Dieu merci, si j’ose dire ! – à son idéologie, à sa religion, ou à sa race ?

Personnellement, je lis dans le Coran des appels au meurtre. Je sais bien que la Bible en contient aussi un nombre non négligeable. Mais les juifs comme les chrétiens estiment que la Bible a été écrite, sous l’inspiration de Dieu certes, mais par des hommes. On peut donc interpréter ces passages « problématiques ». Ce n’est pas le cas pour le Coran, qui est supposé avoir été dicté directement par Dieu.
Peut-être serait-il envisageable, si l’islam connaissait un système d’autorité analogue au Pape dans le catholicisme, de réinterpréter même ces paroles divines. Ce n’est, hélas, pas envisageable, puisque n’importe quel imam fanatique a autant d’autorité que le recteur de la Grande mosquée de Paris, réputé modéré.

En outre, même les imams « modérés », comme Dalil Boubakeur, sont fort timides dans la dénonciation des crimes commis au nom de l’islam, en France et ailleurs.

Bref, jusqu’à plus ample informé, je considère donc que cet oukase « anti-amalgame » est infondé.
Il est probable que la campagne reprenne rapidement ses « droits ». Il serait bon cependant qu’elle n’oublie pas ces tueries et que les questions de sécurité, d’immigration et d’intégration demeurent à l’ordre du jour…

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Comments (17)

  • Jaures Répondre

    Cher François, les accords de Munich en 1938 ont été signés par la France et le Royaume-Uni avec l’Allemagne d’Hitler.
    Sans parler des nombreux accords commerciaux et financiers avec des entreprises américaines et avec la Suède jusqu’en 1940.

    4 avril 2012 à 10 h 44 min
  • Jaures Répondre

    Cher Quinctius, les dictateurs laissent toujours leur part de nostalgie. J’ai déjà lu sur ce site des posts mouillés de larmes au souvenir de Franco, Pinochet, …aujourd’hui Salazar.
    Il est vrai que pour certains, un régime de parti unique soutenu par les riches propriétaires et banquiers où les travailleurs n’ont que le droit de prier et de jouer au football sous la surveillance active du PIDE (et non du SPIDE), police politique d’Etat serait un véritable paradis.
    Si exécrer ce type de régime est pour vous synonyme de bêtise je dirai comme Courteline que "passer pour un idiot aux yeux d’un imbécile est un plaisir de fin gourmet".

    3 avril 2012 à 9 h 35 min
  • François Répondre

       Un des rares pays ( et peut être même le seul) qui a signé des accords avec avec Hitler, c’est tout de même l’URSS. Et il me semble qu’à l’époque ses chefs étaient socialistes ( comme Hitler d’ailleurs)…

    3 avril 2012 à 9 h 06 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    @ Jaurès

    Salazar fut un grand homme d’Etat  ( malgré le SPIDE ) a tel point que les malheureux Portugais socialistisés le considèrent  aujourd’hui comme le plus grand homme portugais devant Vasco De Gama
    la preuve en est aussi que l’Angola " socialiste " demande aux enfants des anciens colons de revenir pour sauver la Pays  et … ils reviennent chassés de la Métropole par la gestion calamiteuse des socialistes … Quant au Mozambique  également " socialiste " il appelle à grands cris sur ses terres ces affreux boers ( que le Parti au pouvoir  assassine en masse en R.S.A. ) pour le nourrir !

    sortez de votre doxa et regardez le Monde EN FACE  , courageusement !

    N.B. pour que vous compreniez bien là où est le MAL :
     
    sous l’empire tsariste environ 30.000 détenus en camps  ayant toutes les possibilités de correspondance et de visite
    sous l’empire communiste ( et ne me dites pas "stalinien" ) plus de 30 M. de morts !

    croyez vous qu’un mollasson comme Hollande pourra s’opposer aux émeutes des "quartiers  ( qu’on dit ) défavorisés"  que Mélanchon le Rouge appelle à grands cris au rezzou ?

    tant de bêtise de votre part … m”…indigne !

    2 avril 2012 à 14 h 36 min
  • IOSA Répondre

    Non, Watson, c’est un vieille technique communiste: Comparer les actes aujourd’hui d’une communauté que l’on veut défendre avec ceux passés ( en les déformant si possible) d’une autre que l’on veut discréditer.

    Là c’est plus que idiot, parce que l’on sait déjà que l’islam fera les mêmes erreurs que l’eglise catholique, il suffit de regarder ce qui se passe actuellement dans le monde avec les pays musulmans, pour comprendre pourquoi la route des religions monothéistes est toujours ensanglantée et l’islam fera comme sa soeur ainée ( d’ailleurs elle le fait déjà) elle tue ceux qui réfute sa loi.

    Prétendre le contraire, c’est donner raison a ceux qui disent que l’islam est une religion d’amour et de paix.

    Ben là il est coincé le François@…

    IOSA 

     

    2 avril 2012 à 14 h 06 min
  • Jaures Répondre

    "Un catholique convaincu comme Salazar ne pouvait avoir que dégoût pour ce monstre." écrit Bainville.
    Ca c’est la théorie mon cher. Franco, tout aussi catholique que Salazar ne cracha pas sur l’aviation hitlerienne (qui transita par le Portugal de Salazar) pour prendre le pouvoir.
    Quant à Salazar qui fût un des rares chefs d’Etat à mettre les drapeaux en berne à l’annonce de la mort d’Hitler il persécuta sans retenue le Juste Aristides De Sousa Mendes le réduisant à la misère. Cet homme admirable n’a été réhabilité qu’après la révolution des oeillets.
    Cela ne veut évidemment pas dire que les catholiques étaient pour les nazis. Mais ceux qui y voyaient leur intérêt  n’ont vu aucune incompatibilité entre leur foi Mein Kampf.

    2 avril 2012 à 10 h 17 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Jaures c’est Show Res, c.à.d. sa mise en scène de la Chose. Sa Chose gravée dans son subconscient. Son subconscient taraudé par la doctrine. La doctrine collectiviste dégoulinante du sang des millions de victimes. Des victimes dont il n’en a cure.
    Amen!

    2 avril 2012 à 9 h 59 min
  • Bainville Répondre

    La calomnie est énorme,  Salazar admirateur d’Hitler.
    Plus c’est gros…

    Un catholique convaincu comme Salazar ne pouvait avoir que dégoût pour ce monstre.

     L’honnêteté intellectuelle est à l’opposé du savoir faire  et de l’intox communiste.

    1 avril 2012 à 17 h 25 min
  • François Répondre

      " Ce qui était vrai hier l’est encore aujourd’hui".
      Heureux d’apprendre que l’avortement est toujours considéré comme un crime comme il l’était hier…
      A titre indicatif, cette idée de la vérité intemporelle est défendue par l’église. Scoop! Jaures est d’accord! Rassurez nous, c’est à cause du 1° avril?

    1 avril 2012 à 11 h 09 min
  • François Répondre

      Non, Watson, c’est un vieille technique communiste: Comparer les actes aujourd’hui d’une communauté que l’on veut défendre avec ceux passés ( en les déformant si possible) d’une autre que l’on veut discréditer.

    31 mars 2012 à 15 h 03 min
  • Jaures Répondre

    Watson, ce qui était vrai hier l’est encore aujourd’hui: on peut se réclamer de n’importe quelle religion, se référer à ses textes fondateurs et commettre des exactions en son nom. Pour prendre un exemple récent, parlons de Salazar, catholique convaincu qui signe un concordat avec l’Eglise en 1940 qui fût un dictateur sans pitié et un admirateur du Reich (il fit mettre les drapeaux portugais en berne à la mort d’Hitler). N’oublions-pas également le soutien passif et parfois explicite du Vatican aux dictatures d’Amérique du Sud.

    31 mars 2012 à 12 h 11 min
  • WatsonCorsica Répondre

    Faut vraiment être fatigué pour aller checher chez Louis IX des justificatifs à la violence arabo-musulmane dans la France d’aujourd’hui !

    30 mars 2012 à 10 h 21 min
  • L' Inedit Répondre

    Apres les promesses formelles non tenues de Sarkozy et le laxisme dont il fait preuve envers les racailles des banlieues, l’ on pourrait aisement en deduire que le President de la Republique est sous l’ emprise et la menace du terrorisme islamique.

    28 mars 2012 à 23 h 44 min
  • Bainville Répondre

    Un dérapage du brouillon de l’Elysée
     Il n’y a pas d’autres mots.

     Après nous avoir présenté ces derniers temps un patriotisme culturel et économique, convainquant  pour les vieillards sous informés, tout s’écroule d’un coup. Ou comment une petite phrase dévoile toute une machinerie mensongère. Celle qui excelle dans l’art d’inverser totalement les faits : Mohamed Merah, c’est un français qui a tué des musulmans. Sarkozy  retrouve son vice habituel, ne pas être fiable et susciter le rejet de ceux qui aiment la loyauté.

    Pour  Sarkozy, Mohamed Merah est un bon français de souche. Contester ce fait, c’est être lepeniste. “Dès qu’il y a quelque chose d’outrancier à dire, on peut compter sur Marine Le Pen”, a d’abordproféré Sarkozy.

     Ce Mohamed Merah est même un modèle d’intégration. Sa djellaba est effectivement la tenue traditionnelle dans les cités françaises et ses voyages en Afganistan une destination touristique phare pour nos jeunes pépites. Aussi, continue Sarkozy, « on ne peut pas «assimiler Merah, né en France, aux migrants», et d’enfoncer le clou : «Dire “immigration = Mohamed Merah”, cela n’a aucun sens», parce que Mohamed vivait et respirait de patriotisme français et d’amour de la France, c’est évident. «De même, les amalgames n’ont aucun sens».

     La course au non-amalgame est définitivement devenu le plus important combat politique de ces derniers jours. Mohamed Merah, le bon français, n’est ni musulman, ni d’origine immigrée. Mais, “heureux d’avoir mis la France à genoux”, il n’était animé que par le bien supérieur de la nation. Une manière d’éviter les vraies questions posées par ce débat : la substitution de population, la déculturation, la montée des extremismes étrangers à la culture française, la perte d’identité, la transformation de notre culture ancestrale.

    28 mars 2012 à 15 h 34 min
  • Jaures Répondre

    Cher Watson, si même vous aviez raison, ce que je conteste mais nous avons eu maintes fois ce dialogue, en quoi cette absence d’appel au meurtre a-t-elle empêché, par exemple, les massacres des Albigeois et la persécution des Juifs par Louis IX, canonisé pour ces hauts faits ?
    Ne pensez-vous pas qu’un tyran ou un forcené trouvera aisément dans la Bible, le Coran ou même dans "Petit ours brun" les moyens idéologiques de légitimer ses exactions ?

    28 mars 2012 à 15 h 05 min
  • WatsonCorsica Répondre

    Non guillaume; la Bible ne contient aucun appel au meurtre comparable aux 200 appels au meurtre qu’Allah ordonne à ses fidèles !

    Relisez la Bible et je vous mets au défi – ici devant les lecteurs – de me donner 1 seul commandement de tuer des non-croyants de Dieu ou jésus à ses fidèles !!!!

    J’attends votre réponse. 

    28 mars 2012 à 11 h 28 min
  • JP-45 Répondre

    Quand même, il devrait y avoir un minimum de relecture serieuse dans les journaud pour éviter que de telles absurdités ne soient publiées… Autant de mélanges, de confusion, d’imprécision et surtout la partialité clairement affichée et pourtant non expliquée (ou justifiée avec des sources ou de vrais arguments) font perdre toute crédibilité a ce texte pourtant écrit avec élégance. Un peu de sérieux tout de même… –‘

    28 mars 2012 à 10 h 55 min

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