Les vraies causes du succès du FN

Les vraies causes du succès du FN

Le Parlement européen siège à Strasbourg. Mais ses commissions se réunissent à Bru­xelles. Il rassemble 751 députés qui sont élus au suffrage universel et à la proportionnelle. Il représente 380 millions d’électeurs provenant de 28 pays différents. Actuellement, dans le monde, seule l’Inde rassemble plus d’électeurs.

Dimanche dernier, aux élections européennes, avec 24 % des voix, le Front national de Marine Le Pen est passé largement devant l’UMP de Jean-François Copé qui n’a récolté que 20 % des voix. Quant au Parti socialiste du François Hollande, il ne récolte que 13 % des voix !

Marine Le Pen triomphante va donc envoyer 24 députés au Parlement européen, ce qui y formera un groupe très important et dominateur.

Le chômage est le principal responsable de ce tremblement de terre électoral. Car les socialistes et l’UMP, qui se succèdent au pouvoir en France depuis des années, ne sont pas arrivés à réduire le nombre des chômeurs. Le chômage a encore augmenté le mois dernier de 14 800 demandeurs d’emploi, alors que nos dirigeants socialistes avaient annoncé l’inversion de la courbe du chômage. Ils avaient même décidé de baisser les impôts sur les entreprises, pour les rendre compétitives. Ce qui est économiquement parfaitement logique.

Mais, au lieu de laisser les entreprises libres d’utiliser cet argent, le gouvernement leur a imposé de ne l’utiliser que pour embaucher des chômeurs.

Or, chaque entreprise a ses propres problèmes.

Certaines doivent embaucher. Elles le font et donnent satisfaction au gouvernement. Bravo ! Mais d’autres ont besoin de cet argent pour investir ou pour abaisser leurs prix et ainsi redevenir compétitives sur le plan international. Ces entreprises n’auront pas droit à l’argent offert par le gouvernement. Or, les entreprises françaises ne trouvent plus de capitaux pour investir et les possesseurs de capitaux français préfèrent investir en Allemagne ou en Pologne. Par ailleurs, nos prix à l’exportation sont bien trop élevés.

Nos investissements d’un côté, nos exportations de l’autre, s’effondrent un peu plus chaque jour.

La France a ainsi envoyé à Strasbourg 24 députés dits « d’extrême droite », alors que les autres pays européen en ont envoyé beaucoup moins : 5 en Autriche, 3 aux Pays-Bas et un seul en Allemagne…

Le nombre des députés d’extrême droite élus est largement suffisant pour créer un groupe au Parlement européen. Marine Le Pen devance nettement tous les autres responsables. Elle va donc en prendre la direction. Mais, pour que ce nouveau groupe politique puisse se former, il faut qu’il rassemble au moins 7 pays européens.

Or, certains partis affichent des opinions anti-juives, proches de celles d’Hitler. Marine Le Pen refuse de s’allier à eux. De leur côté, les reponsables d’autres pays refusent de s’allier au FN, trouvant que la famille Le Pen a toujours affiché des opinions défavorables à certaines minorités.

Malgré ces difficultés, il est probable qu’un accord aura lieu entre les responsables de 7 pays européens avant le 15 juin, date limite.

Depuis une semaine, pas une seule fois les responsables économiques, médiatiques ou politiques n’ont parlé d’un point essentiel : depuis que l’euro existe, les coûts de production français augmentent plus rapidement que les coûts de production allemands, bien qu’une parité fixe lie entre elles les anciennes monnaies nationales. À qualité égale, les prix français sont donc aujourd’hui supérieurs aux prix allemands d’environ 15 %. Et, tous les jours, ce mal s’aggrave.

Si on ne fait rien, la zone euro va donc exploser et l’on retournera aux monnaies nationales. Ce que propose Marine Le Pen dans son programme.

Nous vivons actuellement une situation économiquement, so­cialement et politiquement explosive. Dont profite parfaitement Marine Le Pen…

Bernard Trémeau

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Comments (8)

  • HOMERE Répondre

    La vraie raison du succès du FN ?
    Eh bien,le FN bien entendu…..lorsque l’on a perdu tous les repères et qu’il ne reste rien que le désespoir et les graves incertitudes,alors on appuie sur le bouton “FN” par dépit, par colère par vengeance par provocation et aussi par conviction que les autres partis (et la politique en général) n’a plus la maîtrise des évènements.Si le FN n’existait pas,on serait dans le nihilisme et l’anarchie.Le populisme tant décrié,est aujourd’hui majoritaire grâce à ceux qui n’ont pas voulu qu’il en soit autrement.Peut être,un jour,payeront ils le prix de leur forfaiture….

    5 juin 2014 à 12 h 26 min
  • Agathe Répondre

    Espace Abonnés Edition du 05/06

    43% des entreprises françaises cotées sont détenues par des étrangers

    ACTIONNARIAT

    L’Etat est aussi plus présent dans les sociétés françaises cotées, passant de 3% à 7%. Reuters
    latribune.fr | 04/06/2014, 7:19 – 426 mots
    Les actionnaires non-résidents détenaient seulement 23% de ces sociétés en 1995. A l’inverse, les investisseurs particuliers, dont la part était de 25% en 1995, ne représentent aujourd’hui que 10%.
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    Quasiment la moitié des sociétés françaises cotées en Bourse appartiennent… à des étrangers. La part des actionnaires non-résidents (fonds d’investissements, fonds de pension, fonds souverains ou entreprises) dans ces entreprises n’était “que” de 23% en 1995. Elle s’élève désormais à environ 43%, révèle une étude publiée mardi par l’Observatoire de l’épargne européenne (OEE) et la banque de données économiques IODS.

    Recul des investisseurs particuliers
    L’Etat est aussi plus présent, passant de 3% à 7%, après avoir néanmoins atteint un pic à 12% au début de la crise financière, en 2008.

    A l’inverse, les investisseurs particuliers, qui en 1995 détenaient 25% des actions de ces sociétés, n’en possèdent aujourd’hui que 10%. En dix-huit ans, la part des fonds d’investissement français est en revanche restée exactement identique, à 12%, de même que celle des banques tricolores, à 5%.

    Les entreprises françaises, qui représentaient 25% en 1995, ne possèdent plus que 20% de ces sociétés cotées. Depuis 2008, lorsqu’elles détenaient 15%, elles ont toutefois renforcé leur présence.

    La même tendance en Europe
    Une évolution similaire a d’ailleurs eu lieu dans l’ensemble de l’Europe puisque, entre 1975 et 2013, la part des investisseurs étrangers dans l’actionnariat des sociétés cotées des pays de l’Union européenne est passée de 10% à plus de 45%.

    Les auteurs de l’étude remettent toutefois en cause la pertinence du critère de la nationalité. Le poids des non-résidents dans la capitalisation boursière européenne serait en effet divisé par deux si l’on considérait qu’un investisseur “domestique” peut être un investisseur européen, et non plus seulement national, expliquent-ils.

    Poids marginal des Etats
    Malgré les prises de participation – le plus souvent provisoires – des Etats dans le capital d’institutions financières en difficulté, lors de la crise, ceux-ci, comme les banques, n’ont plus qu’un poids marginal. Les fonds de pension et les sociétés d’assurance européens, après avoir atteint un pic de 28% en 1992, ont eux aussi décliné régulièrement et leurs portefeuilles ne représentent plus que 8% de la capitalisation boursière.

    “Une part importante de la baisse relative de la détention d’actions en direct des fonds de pension, des sociétés d’assurances et des ménages a pour contrepartie l’augmentation des fonds d’investissement européens”, les plus gros étant souvent basés en Irlande et au Luxembourg, explique l’étude.

    5 juin 2014 à 11 h 26 min
  • Pernollet Répondre

    On peut chercher des erreurs partout dans toutes les orientations ”politiques” . La plus grande c’est notre système gouvernemental qui ne bouge pas pour les choses importantes et surtout veut se mêler de tout .Pour les entrepreneurs, il faut plus de liberté et le code de travail avec + de 4000 pages devrait disparaître pour ne contenir plus que le stricte essentiel, etc…

    4 juin 2014 à 17 h 40 min
  • Zèbre Zélé Répondre

    La principale raison du vote FN, ce n’est pas le chômage mais le GRAND REMPLACEMENT.

    4 juin 2014 à 12 h 58 min
  • LE KET Répondre

    Ce tremblement de terre dont parle l’auteur de l’article n’est pas la conséquence du chômage élevé en France, ou ailleurs. NON, le premier souci, de ceux qui se sont exprimés dans les urnes en faveur du FN, est l’immigration-colonisation et son corollaire de l’insécurité permanente !

    Quant à “l’extrême-droite” en France, elle se traduit par “populiste” aux Pays-Bas, “eurosceptiques” en Italie, ou encore “europhobes” en Angleterre : beaucoup de partis sont aujourd’hui opposés aux délires mondialistes des eurocrates de Bruxelles. Ce n’est pas une raison de les comparer aux ligues de l’entre-deux-guerres !

    Pour ce qui est des “opinions anti-juives, proches de celles d’Hitler”, il est curieux de constater que dans la famille nationaliste, depuis plus de 25 ans, les uns accusent les autres d’être “trop” et les autres trouvent toujours un plus “sulfureux” qu’eux-mêmes ! ! ! Cela à la grande joie des corrompus de la mafia socialaud-démocrato-capitalo-écologiste qui peuple les travées du Parlement à Strasbourg…
    Beaucoup d’électeurs ont aussi estimé qu’il est temps d’en finir avec le culte (imposé) de la repentance à géométrie variable ! Le devoir d’oubli intègre le génocide arménien, l’Holodomor, la purification des Khmers rouges et le massacre des Tutsis dans les oubliettes de la mémoire.
    En outre, il est curieux de constater que depuis 1948 l’état d’Israël applique un réel apartheid envers les palestiniens et dès lors personne ne peut être anti-sioniste sous peine d’être taxé d’anti-sémitisme, ce qui n’est pas du tout pareil !

    4 juin 2014 à 12 h 28 min
  • Agathe Répondre

    Rue du Faubourg Saint-Honoré : la vitrine des magasins chics de Paris, là où se précipitaient les riches étrangères pour y trouver le “bon goût français”…
    Hier, m’y promenant, je n’y vois plus que des magasins de noms étrangers, affichant n’importe quoi… Hermès tient, mais pour combien de temps?
    Les entreprises familiales disparaissent, mais pour faire place non à mieux, mais à beaucoup moins bien, du bas de gamme.
    En Allemagne, les patrons s’entr’aident, pas en France.
    Les Français ont perdu tout sens civique, et toute envie de lutter.

    4 juin 2014 à 10 h 55 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      le problème, voyez vous @ Agathe, c’est que ceux qui ont ” envie de lutter ” se jettent l’anathème l’un l’autre comme le rappelle si bien Le Ket de … Bruxelles ( de Bruxelles je crois me souvenir ) … ce qui est la seconde entrave après celle du ” politiquement *** correct ” !

      *** ou ” moralement ” … la Morale étant par nature humaine à géométrie variable dans le temps politique et dans l’espace … sociétal

      4 juin 2014 à 12 h 59 min
    • HansImSchnoggeLoch Répondre

      Agathe: …les Français ont perdu tout sens civique, et toute envie de lutter.

      Pas étonnant, dès qu’il y en a un osant lever la tête au dessus de la masse, il se la fait couper soit par les taxes, soit par des reproches.
      La France est un pays d’égalitaires ou plus rien ne bouge, car l’effort ne paie plus.
      Qui travaille déjà pour des queues de prunes?

      4 juin 2014 à 20 h 58 min

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