Les vraies priorités françaises

Les vraies priorités françaises

En ce début d’année, où que les vœux des hommes politiques se sont accumulés, la perplexité, pour ne pas dire l’inquiétude des Français reste entière. Deux priorités ressortent des sondages : le chômage et le pouvoir d’achat. Dans un monde ouvert, les données macroéconomiques objectives ne peuvent être dissimulées lorsque l’endettement du pays avec ses 1 600 milliards d’euro oblige à ouvrir la réalité des comptes à nos collègues européens et à nos créanciers.

Que doit-on malheureusement constater ? Depuis 25 ans nous accumulons les déficitsmalgré des prélèvements record et un chômage réel qui touche en réalité quatre millions de nos concitoyens.

Le budget 2011 et la campagne présidentielle 2012 pourraient amorcer des diagnostics objectifs de part de nos responsables : c’est malheureusement rarement le cas. Les uns veulent rassurer, les autres laisser croire qu’il existe des gisements de prospérité en taxant les entreprises et les plus fortunés. On réinvente même les boucs émissaires à partir de quelques scandales certes répréhensibles, mais sans relation avec la macroéconomie.

Où se situe l’essentiel de nos difficultés présentes et futures ?

Dans deux chiffres :

1- Les dépenses publiques représentent en France 56 % du PIB (1 200 milliards d’euro) contre 48 % en Allemagne. Nous dépensons 160 milliards d’euro de plus que notre voisin alors que notre chômage est plus important que le sien.

2- Notre industrie, qui se réduit d’année en année, ne représente plus que la moitié de celle d’outre Rhin. Conséquence de cette hémorragie : notre commerce extérieur est déficitaire et celui de l’Allemagne, largement bénéficiaire.

Produire à nouveau de la richesse

Devant le constat des chiffres, un débat politique responsable consisterait à se demander comment réduire la dépense publique de 160 milliards d’euro, dépense qui a fait disparaître 1,5 million d’emplois industriels et la richesse qu’ils fabriquaient. Faut-il rappeler une vérité de bon sens ? On ne peut distribuer que la richesse produite et non de la dette.

Inventer chaque année de nouveaux impôts et augmenter ceux qui existent est suicidaire pour le pays : les entreprises délocalisent et les capitaux cherchent des cieux plus cléments. Face au challenge de 160 milliards d’euro à économiser, que signifie le débat sur les niches fiscales ?

La pauvreté gagne malheureusement du terrain : 1/3 de Français terminent le mois avec moins de 100 euro. Redonner l’espérance en ce début d’année, c’est expliquer qu’il faut produire à nouveau de la richesse en s’en donnant les moyens.

160 milliards de dépenses en moins pour retrouver la croissance et l’emploi à l’image de nos voisins : espérons que nos leaders ont conscience du défi et se battront pour y répondre. Rappelons que l’Asie, avec la Chine comme leader, estime l’Occident dans une phase descendante, pour ne pas dire décadente, et que son agence de notation estime que la note triple A (AAA) française est imméritée.

Nos créanciers sont vigilants et demandent le redressement de notre économie et de nos comptes. L’heure n’est donc plus aux promesses de distribuer de futures dettes ou de taxer des riches de moins en moins nombreux, mais à la reconstruction de vraies richesses : le pari est difficile. La France a réussi la reconstruction de l’après-guerre. Le défi 2011 de la rénovation est à notre portée et nous pouvons y répondre, c’est plus que mon souhait, c’est ma certitude si nous trouvons en 2012 les leaders qui proposerons les voies du redressement.

Hubert Beaufort,

Avec l’aimable autorisation de Radio Notre-Dame

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Comments (8)

  • SAS Répondre

    c est a ca qu on reconnait les cons et autres arrogants…..ILS OSENT TOUT

     

    Pour vendre le Rafale, Serge Dassault préconise de dévaluer l’euro

    2 réactions

    C’est l’euro qui serait la cause des déboires commerciaux de l’avion de combat français…

     

    arf,arf,arf

    sas

    13 février 2011 à 12 h 40 min
  • IOSA Répondre

    Lorsque la baignoire fuit, il est inutile d’ouvrir au maximum le robinet pour couvrir la fuite.

    En France république bananière, les politiques ont compris le contraire…pour se servir au passage !

    Supprimer les fuites est la priorité et vous verrez que les fuites sont toutes politiques.

    IOSA

    ENA= Ecole Nationale des Arnaqueurs

    12 février 2011 à 23 h 16 min
  • françois Répondre

      Une seule solution: Dépenser moins. A ce propos, saviez vous que le livret d’accueil du ministère de l’immigration " vive la France" explique à tout nouvel arrivant comment il peut bénéficier d’une retraite SANS JAMAIS AVOIR COTISE EN FRANCE dès 60 ans s’il ne peut travailler et dès 65 ans dans tous les cas? 8507,49 € par an! Commençons par arrêter ce genre de stupidité ( malheureusement une parmi des centaines) et on sera sans doute un peu moins pauvres…Et des exemples comme cela, c’est à la pelle!
      Pour ceux que cela scandalise à juste titre, vous trouverez une pétition sur:
     http://le-cri-du-contribuable-pro-petition.fr/pas-de-retraite-en-france-sans-y-avoir-travaille#formulaire

    12 février 2011 à 23 h 01 min
  • Daviet Jean Claude Répondre

    Si l’on veut régler les problèmes de chomage et de déficit budgétaire il faut commencer par régler les problèmes de l’immigration invasion que nos prétendues Elites ont laisser s’installer .

    Si notre envahissement perdure nos déficits continueront à s’agraver et le chomage également.Une immigration d’individus incultes , sans profession , ne venant chez nous que pour bénéficier de notre qualité d’accueil et arrivant avec leur famille, épouses multiples, prises en charges grace à nos lois sociales, c’est une telle aubaine que cela crée un flux continu de candidats en règle ou non.

    La sécurité sociale n’est pas prète à sortir du gouffre de son déficit. ces personnes qui n’ont jamais cotisée ont droit à tout , alors que les droits des français s’amenuisent chaque jour.

    90% des arrivants sont chomeurs ou travaillent de façon dissimulée et vont grossir les quartiers de banlieue ou la police n’ose plus pénétrer. Pour ce qui me concerne c’est la première urgence. .

    Mais je ne me fait  aucune illusion, si j’en avais, la relecture du Camp des Saints de jean Raspail me remettrait les pieds sur terre.

    Quant à l’affaire Tapie j’attends là aussi sans aucune illusion la conclusion .Quand on pense que Mitterrand avait fait de cet escroc un ministre….et que Sarkosy s’est accoquiné avec cet illusionniste.

     

    12 février 2011 à 22 h 32 min
  • SAS Répondre

    composition du TRIBUNAL ARBITRAL /

     

    Pierre MAZAUD

    JEAN DENIS BREDIN

    PIERRE ESTOUP

    lagarde AVOCATE D AFFAIRE

    SARKOZY AVOCAT D AFFAIRE

     

    ……..magistrats, prof de droit et avocats………TOUT LEUR EST POSSIBLE

     

    DECISION ILLEGALE ET NE RESPECTANT PAS LE DROIT……..

    QUI A HONTE DE QUOI OU DE QUI ,,,,,??????

    sas qui dit arrêtons de discuter….ils servent à rien…point

    12 février 2011 à 19 h 14 min
  • ozone Répondre

    Petit rappel
    1992,se profile pour 93 une débacle de la gauche,Tapie,introduit dans le gouvernement décide de se défaire d’Adidas par l’intérmediare du Crédit Lyonnais,banque nationalisée,un boulet de plus dans l’escarcélle de la banque bourrée deja d’actifs pourris,un de plus ou un de moins.
    Faut pas étre regardant,sauf que cette fois la banque fait une bonne affaire,une fois n’est pas coutume,cela ne plait pas a Tapie auquel personne n’à obligé a signer aux conditions de l’epoque.
    Je me souviens d’une réponse de celui ci dans un 20 heures envers une question d’une femme qui avait investi dans Bernard Tapie finance,de mémoire,"c’est comme ça les affaires".
    Je n’ais jamais compris pour quelle raison cette affaire a resurgie "c’est comme ça les affaires",le dénouement montre bien le degré de délabrement des institutions de pouvoir françaises.
    Et c’est avec çà qu’il y en à qui pensent qu’ils vont réussir a nous sortir de la m….. dans laquelle ont se trouve?
    Les chose sont bien plus compléxes qu’une "simple" remise en ordres des finances,sinon,que l’ont nous explique pourquoi dans les pays ou l’entreprise est Dieu le Pére les délocs se sont aussi produites.
    Bréf,continuons a pleurer sur le triste sort des "pauvres riches".

    12 février 2011 à 14 h 01 min
  • fbastiat Répondre

    Le problème c’est l’Etat. La solution c’est moins d’Etat, donc moins d’implications et de dépenses publiques, moins de lois et de réglements anti économiques, bref davantage de liberté.

    12 février 2011 à 9 h 29 min
  • SAS Répondre

    le grand nettoyage……une putain de purge…partout en france du bas en haut….

     

    Exclusif : le document qui accuse Lagarde sur l’affaire Tapie


    Le verdict des magistrats de la Cour des Comptes est net : telle qu’elle a été menée par le gouvernement, sans doute sur instruction du président, la procédure de conciliation entre Bernard Tapie et l’Etat était illégale. Un nouveau coup de théâtre qui pourrait mettre en cause Christine Lagarde, qui a validé cette négociation.



    Capture d'écran europe1.fr

    Capture d’écran europe1.fr

    Le document que Marianne s’est procuré risque de mettre bien mal à l’aise Christine Lagarde. C’est sous l’autorité de la ministre de l’économie et des finances, et sans doute à la demande de Nicolas Sarkozy, qu’en 2008 Bercy a été autorisé à compromettre, autrement dit à entamer une procédure d’arbitrage. La Cour des comptes estime, dans un référé transmis à la commission des finances de l’Assemblée nationale, que cette procédure au terme de laquelle Bernard Tapie est reparti avec un joli chèque de 220 millions d’euros net n’est pas conforme au droit.

    Dans son édition de ce jour,  Les Echos, révèle l’existence de ce document et au débat qu’il a suscité au sein de la Commission des finances de l’Assemblée lors de sa présentation, mardi 8 février dernier.

    sas

    11 février 2011 à 21 h 17 min

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