L’exemple danois

L’exemple danois

Début juin, le Danemark a voté, à une écrasante majorité, une loi permettant de sous-traiter à un pays extérieur à l’Union européenne l’accueil des demandeurs d’asile, non seulement pendant l’examen de leur dossier, mais même après leur acceptation.

Avec cette loi, le Danemark se donne les moyens de refuser tout migrant sur son sol.

Précisons que la majorité au pouvoir à Copenhague n’est pas constituée de «populistes», mais qu’elle est, comme souvent en Scandinavie, social-démocrate.

C’est en effet au nom de la survie de l’État-providence et du «modèle social» danois que cette loi a été votée.

La gauche française ferait bien d’y réfléchir sérieusement : il est, en effet, rigoureusement impossible de soutenir à la fois l’immigration massive et l’État-providence.

Mais tout est intéressant dans cette histoire.

Non pas seulement la loi elle-même. Non pas seulement la majorité qui l’a votée.

Mais aussi le pays concerné.

On entend souvent dire – que ce soit pour s’y résigner ou pour le dénoncer – que les États membres de l’Union européenne n’ont plus la maîtrise de leur politique migratoire.

C’est manifestement faux.

L’exemple du Danemark le prouve largement.

À ma connaissance, il n’y a eu aucune protestation de Bruxelles (trop occupée à imposer la propagande LGBT dans les écoles hongroises!).

Mais, si le Danemark a pu obtenir cette loi sans opposition européenne, à combien plus forte raison, la France, fondatrice et l’un des pays les plus importants politiquement et économiquement de l’UE, pourrait-elle exiger une loi semblable pour son propre compte.

Par ailleurs, on ignore à ce jour avec quel pays étranger le Danemark va pouvoir signer un accord de « sous-traitance » de sa politique migratoire, mais il ne fait guère de doute que certains pays, notamment d’Afrique, accepteront en échange d’aide économique pour leur développement.

Pourtant, le Danemark n’a guère d’histoire coloniale commune avec l’Afrique. Là encore, croit-on vraiment que la France ne pourrait pas obtenir au moins autant, alors même que tant de gouvernements sont dépendants de notre protection militaire et alors même que nous distribuons des milliards d’euros chaque année pour le développement de l’Afrique?

Oui, l’exemple danois montre bien que la politique migratoire – comme toutes les politiques d’ailleurs – est d’abord une question de volonté.

Par contraste, notre classe politique apparaît singulièrement lâche et velléitaire. Mais cela, nous le savions déjà!

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Comments (2)

  • ELEVENTH Répondre

    Les mânes du grand père amiral gauliste ne doivent pas être très fières du comportement du Muselier actuel.
    Dans toutes les familles on rencontre presque inévitablement une planche pourrie. C’est excellent pour construire un barrage d’amour. Si le dit barrage termine comme celui de Malpasset dans le Var, il va y avoir des victimes.

    5 juillet 2021 à 0 h 06 min
  • vozuti Répondre

    depuis 1975 les dirigeants français ont démontré une énorme détermination dans la mise en oeuvre de leur projet de modifier la population française par l’immigration de masse.
    on peut meme dire que c’était pour eux le seul objectif important de ce dernier demi_siècle et qu’ils n’ont jamais relaché leur effort.
    dire que nos dirigeants ont été lâches et velléitaires sur l’immigration est un non sens.
    ils ont au contraire fait preuve d’une détermination sans faille.
    il y a quelques jours,46 ans après la loi chirac qui a ouvert les vannes, le chiraquien renaud muselier était pris de panique à l’idée insuportable qu’un parti anti-immigration puisse administrer seulement une région et, les larmes aux yeux, il appelait à “un barrage d’amour” allant des communistes à LR en passant par les islamistes pour que l’idéologie immigrationniste ne soit jamais remise en cause… et vous appelez ça de la velléité?

    29 juin 2021 à 16 h 52 min

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