L’hôpital malade du socialisme

L’hôpital malade du socialisme

Il est urgent de réformer les hôpitaux publics. – Les salaires des employés d’un hôpital représentent 70 % de ses dépenses.
– Dans un hôpital public, on ne payait pas en fonction du travail effectué, mais en fonction du nombre de salariés présents. La réforme est engagée, mais n’a pas encore totalement été effectuée. La « Sécu » paye.

– Actuellement, une appendicite, un accouchement ou une césarienne comme Madame Dati, coûtent souvent deux fois plus à la Sécurité sociale dans un hôpital public que dans la clinique privée voisine. Il y a donc un sérieux problème.

– Certains hôpitaux manquent de personnel, c’est évident. Et l’on ne parle que d’eux à la télévision. Mais la moitié des services hospitaliers manque de malades… Certains services chirurgicaux n’opèrent en moyenne qu’une appendicite par semaine. Ceci veut dire que les médecins et le personnel infirmier deviennent incompétents au bout de quelques années. Il faut donc fermer ces services devenus dangereux. On n’en parle jamais.

– Dans beaucoup de villes, le service d’accueil des urgences est souvent débordé. En effet, de plus en plus, au moindre symptôme, de nombreux malades préfèrent appeler l’ambulance pour aller consulter au service des urgences de l’hôpital où se trouvent imagerie médicale ou laboratoire. La Sécu paye.

– Les vrais patrons des hôpitaux publics sont les maires des villes où se trouve l’hôpital. Ils sont les présidents des conseils d’administration. Et le directeur est l’exécutant. Or, dans de très nombreuses villes, l’hôpital est un des principaux employeurs. Et c’est la Sécurité sociale qui paye les salaires.

Nous n’avons encore jamais vu un maire défiler pour que son hôpital devienne rentable. Par contre, nous voyons sans arrêt maires et députés marcher en tête des défilés réclamant le maintien de leurs services hospitaliers devenus non rentables, voire dangereux. Avec leurs écharpes tricolores bien évidemment !

– Les 35 heures payées comme 39 ont été une catastrophe nationale hospitalière. Les hôpitaux publics ont dû embaucher massivement, alors que le personnel qualifié n’existait pas. Il a fallu embaucher des infirmières ou du personnel étranger et payer les heures supplémentaires beaucoup plus cher que les heures normales. C’est la Sécu qui paye.

– Pour faire des économies, il est évident que les directeurs des hôpitaux s’opposent autant qu’ils le peuvent aux augmentations de salaires.

Mais les syndicats demandent de leur côté plus de personnel, des salaires plus élevés, une durée de travail moins longue (le travail est fatigant et la fatigue est source de danger), un départ plus précoce à la retraite (le personnel hospitalier travaille la nuit et le dimanche)
Cependant, le pire n’est pas là. La profession médicale subit de plus en plus de lourdes contraintes.

Le médecin chef de service subit d’abord une contrainte administrative pesante. Il est obligé de passer des heures tous les jours à lire ou à écrire des rapports fastidieux. Certains renoncent à être « patron » ou organisent une chefferie tournante.
Les médecins subissent ensuite, au nom du principe de précaution, de lourdes contraintes.L’accoucheur de garde ne peut plus prendre la garde chez lui, il doit coucher à l’hôpital.

Les médecins subissent enfin l’énorme poids de la justice. Il ne se passe pratiquement pas une émission de télévision sans qu’on voie un malade dire qu’il a porté plainte, ou qu’il faut porter plainte.

Le résultat est facile à deviner : La moitié des services d’obstétrique n’a plus de chef de service français titulaire. Des étrangers moins qualifiés font fonction. Quand 10 chirurgiens partent à la retraite, 4 seulement achèvent des études chirurgicales…
Vive la médecine française socialisée !

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Comments (9)

  • Anonyme Répondre

    Moralité : IL FAUT ASSURER SA SANTE ET ESSAYER DE LA MONTER AU PLUS HAUT NIVEAU POUR EVITER  L’HOPITAL.

    SOLUTION : Consulter les médecins qui sont capables de vous aider à pallier vos faiblesses, corriger votre état de santé général et vous aider à développer une meilleure santé ; ça s’appelle la véritable prévention.  

    Et il y a même des spécialistes pour ça : homéopathes qualifiés, chiropraticiens, ostéopathes, naturopathes dont le rôle est essentiellement de développer l’état de santé des gens afin qu’ils aient le moins de chances de tomber malade.  Ceux-là responsabilisent vraiment les gens pour qu’ils s’occupent d’eux-mêmes et arrêtent de bouffer n’importe quoi, de faire n’importe quoi et d’attendre comme des crétins sans rien faire que la maladie arrive.  Le bons sens, quoi. 

    21 janvier 2009 à 10 h 14 min
  • Daniel Répondre

    Oui SAS, la justice ne s’embarrasse pas des préjugés de gauche, de droite ou du centre.

    19 janvier 2009 à 23 h 50 min
  • sas Répondre

    De toute manière ;lorsque les enclume initiés de droite auront purgés , niqués et lassés les veaux hexagonaux……se sera aux raclures inité de gôôôo^che de revenir…….avec leurs foutaises démagogiques et autres vraies bonnes mauvaises idées…..

    propositions de sas……et si on les viraient définitevement de l assemblée et du sénat…..ces enclumes rentières qui au fil des années , de mandats en mandats , de cumuls en cumuls , souvent de pere en rejetons…..ONT COULES ET FAILLIS LA FRANCE

    et si on leur interdisait tout simplement le pouvoir….et proposait même la déchéance nationale pour certain "clients immoraux"……que l on nome et choississent des gens du peuple qui on fait leurs preuves , qui ont réussi ou qui sont de véritables modèles….

    et surtout sans aucunes tares ni casiers….

    la France aurait enfin une chance de décoller pour le plus grand nombre…

    sas ni droite ni gauche et surtout pas le centre

    17 janvier 2009 à 23 h 47 min
  • Florin Répondre

    a l’autre non-signe : enlevez vos oeilleres, vous verrez mieux :

    les socialos ont fait les 35h, et ont "compense" la soi-disant "perte" des entreprises … reelle ou supposee, peu importe (en absence d’embauches nouvelles, cette perte est fictive – on force les gens a faire le meme boulot en 35h qu’en 39h, le cas de l’ensemble des emplois administratifs)

    la compensation : 100 miliards !!!!!

    me parlez pas de trou, je vais gerber !!!

    on remplit au verre, on vide au seau …. a la fin, la piscine est vide.

    17 janvier 2009 à 17 h 38 min
  • Anonyme Répondre

    En désaccord avec Florin qui dit:
    "on réduit les recettes de la Sécu, ""

    Ou avez vous vu cela??
    si l’on remonte en arrière comme vous le faites, on voit que la cotisation s’appliquait aux salaires ( ou revenus pour les libéraux)

    il y a quelques années ( pas mal il faut le préciser) il n’y avait pas de GSG, de RDS et autres joyeusetés,,, il n’y avait pas de prélèvements sociaux sur les revenus autre que ceux du travail, or maintenant vous cloturez un plan ass vie et d’office vous avez la CSG, vous faite une plus value et toc, la CSG…et maintenant +1.1% pour le RSA…( en charcahnt bien il doit en exister encore d’autres!!)
    et je pense que nos zélites en encore pas mal d’idées en réserve…
    alors dire que la sécu n’a pas assez de fric, faut pas déconner!! ne pas oublier que son budget est le plus important de France…

    16 janvier 2009 à 19 h 13 min
  • Florin Répondre

    au non-signe : je ne vois pas de rapport avec le socialisme …

    PS ; ayez le courage de vos opinions, c’est lassant a la fin.

    16 janvier 2009 à 17 h 11 min
  • Hebei Répondre

    “Les médecins subissent enfin l’énorme poids de la justice. Il ne se passe pratiquement pas une émission de télévision sans qu’on voie un malade dire qu’il a porté plainte, ou qu’il faut porter plainte.” dîtes vous. Certes, l’hôpital, comme au reste la société française est malade, non du socialisme – assez peu présent dans l’esprit des bourgeois de Neuilly Auteuil Passy qui colonisent la France – mais bien malade du judiciaire national, qui recrute et nourrit les descendantes de cette bourgeoisie NAP.

    16 janvier 2009 à 10 h 50 min
  • Anonyme Répondre

    Très bon article, très clair, merci. Après ca, il n’y a plus d’espoir pour ceux qui refusent de se confronter aux faits.

    Il faut une contribution sociale sur le modèle de la TVA. Son avantage : elle frapperait AUSSI ce flot de marchandises chinoises qui inonde et détruit notre pays comme une invasion de thermites ; à défaut de stopper cette invasion, cette taxe permettrait de renflouer les caisses.

    Comme le dit la vieille sagesse fiscale, quand on met un impôt sur les vaches ce ne sont pas les vaches qui paient l’impôt.
    Je suis cependant étonné de voir un socialiste soutenir la TVA sociale et non la taxation des revenus. Il y a du progès on dirait.

    14 janvier 2009 à 22 h 13 min
  • Florin Répondre

    Comme d’hab, M. Trémeau ne parle pas de ce qui ne l’arrange pas …

    Prenez une de vos anciennes fiches de paie , disons, de 1989, donc avant la CSG de Rocard. Regardez quel pourcentage allait avec la ligne "maladie".
    Prenez une fiche récente. Ou plutôt, prenez une fiche de paie de smicard. Regardez tout en bas, une ligne mystérieuse, "réduction sur les bas salaires" (la formule de calcul est si compliquée, que peu de gens la connaissent). Le trou de la Sécu vient de cet allégement.

    On a allégé les charges, pour éviter les délocalisations. Résultat, on a eu les délocalisations, et le chômage, ET le trou de la Sécu.

    Comme disait Churchill : vous avez préféré le déshonneur à la guerre – vous aurez les deux !!!

    Et c’est un syndicat, la CGC, qui a eu le courage de mettre les points sur les i :

    ce n’est pas le travail qu’il faut taxer, mais la consommation. Il faut une contribution sociale sur le modèle de la TVA. Son avantage : elle frapperait AUSSI ce flot de marchandises chinoises qui inonde et détruit notre pays comme une invasion de thermites ; à défaut de stopper cette invasion, cette taxe permettrait de renflouer les caisses.

    Nous sommes face à une gigantesque escroquerie : on réduit les recettes de la Sécu, pour les transférer au privé, ensuite on crie halte au déficit de la Sécu, citoyens, sortez vos chéquièrs … On enrichit quelques-uns sur le dos de tous les autres.

    Rien de nouveau, me diriez-vous. Beeee-oui, on nous tond en plein jour …

    14 janvier 2009 à 16 h 18 min

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