L’Obamatrade et la trahison des élites

L’Obamatrade et la trahison des élites

Si les Américains ne parlent pas du TTIP (traité commercial atlanti­que), c’est parce qu’ils ont pour le moment un chat d’une autre taille à fouetter : le Trans-Pacific Partnership (TPP), union économique concernant 12 nations de la « bordure du Pacifique », du Chili au Japon.
Ces futurs partenariats pourraient être avantageux s’ils suivaient les théories libérales à la lettre en facilitant un véritable libre-échange, sans ingérence étatique. Un traité commercial n’a de justification que s’il est limité à des objectifs purement commerciaux, satisfaisants pour chaque nation concernée.

La réalité est que ces objectifs ne sont plus que prétexte à une foule de clauses qui n’ont rien à voir avec le commerce, insérées dans les milliers de pages d’une complexité effarante que les élus sont censés avoir lues et comprises avant tout vote, mais qu’ils finiront par voter sans même les avoir vues, par paresse ou par lassitude. Même opacité à Bruxelles et à Washington, même volonté coercitive de la part des oligarques.

Le sénateur Jeff Sessions, qui s’avère de plus en plus le cham­pion de toutes les causes populistes conservatrices, explique comment il dut user de ruses de sioux pour pouvoir consulter au capitole, sous surveillance stricte, le projet qu’Obama et les chefs républicains veulent imposer au pays à tout prix.
Il en a mémorisé l’essentiel, puisqu’il est interdit de prendre des notes ! Et de souligner la funeste ressemblance avec le « marché commun » qui nous fut vendu comme une simple union commerciale pour devenir ce bunker politique dont on ne sort pas : « Si le peuple américain en prenait conscience, ce serait un refus absolu. »
Or, Obama a adopté les méthodes des « leaders européens » : tout projet est secrètement décidé dans sa totalité et dicté du haut aux élus.

Quelles sont donc ces clauses non-commerciales qui font de ces partenariats des monstres d’étatisme mondial socialiste ? Ce sont : la complexification à l’infini des « droits de l’homme » et des règles du travail, l’instauration d’un « salaire minimum mondial » et de la redistribution du nord vers le sud par l’impôt mondial, l’harmonisation mondiale aussi des règles écologistes, des « facilités accrues pour la main-d’œuvre migratoire », et jusqu’à la diffusion de « valeurs américaines nouvelles » par 8 promoteurs ouvertement LGBT…
Le TPP qu’Obama vante comme le « traité commercial le plus progressiste jamais imaginé » serait une énorme bureaucratie mondiale qui aurait préséance sur le congrès.
Le TPP est en panne, Obama s’étant vu refuser par sa base même l’autorité plénière pour négocier des marchés commerciaux.

Les syndicats n’estimant pas l’aide de l’État suffisante pour pallier l’inévitable baisse de leurs ressources « du fait des milliers d’emplois perdus à court terme », on a vu les démocrates regimber, pour la première fois, contre leur idole et bloquer tout le processus. Véritable vote de défiance qu’aucun président n’a subie avant lui.

Et voici les chefs républicains, au mépris des intérêts américains si ardemment défendus par Jeff Sessions, de nouveau au secours de ce président qui les méprise. Tout cela pour leurs intérêts très spéciaux. Paul Ryan, co-équipier de Romney en 2012, désormais « plus-RINO-que-moi-tu-meurs » et bel exemple de la trahison des élites, a même repris la phrase de Nancy Pelosi avant Obamacare : « Vous n’avez qu’à voter le projet pour savoir ce qu’il y a de­dans » – d’où le surnom Oba­matrade… plus facile à retenir que toutes ces sigles déroutants qui composent le traité.
Ryan va jusqu’à proposer de financer le futur renflouement des syndicats par la création d’une « taxe sur les petites entreprises à la moindre erreur comptable » !

Il s’agit donc d’un « désarmement commercial unilatéral » qui, comme toutes les décisions d’Obama, se fait au détriment des petites entreprises, des employés et des contribuables américains, tandis que toutes les manipulations et tricheries de la part des nations moins surveillées sont à craindre. Enfin, comme pour le TTIP, c’est la création déguisée d’un organisme supranational de plus et donc une perte supplémentaire de souveraineté.

L’Amérique subit, elle aussi, la tyrannie de l’internationale « progressiste » qui trouve toujours des alliés chez les politiciens de toutes dénominations. Ces traités sont des impostures !

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