L’ouragan Donald Trump

L’ouragan Donald Trump

Le moment est venu de procéder à un bilan des années Obama. Je m’étais promis de procéder à ce bilan, c’est chose faite.

Je publierai dans les jours qui viennent un livre consacré à ce sujet. J’avais prévu un désastre. C’est effectivement un désastre…

Sur un plan intérieur, les États-Unis se portent beaucoup plus mal qu’on ne le dit ici ou là, chez ceux qui ont tant aimé Obama qu’ils se refusent à regarder la réalité en face.

Les impôts, les charges et les réglementations qui pèsent sur les entreprises font que des secteurs entiers sont sinistrés.

Les chiffres présentés comme ceux du chômage ne comptent que les demandeurs d’emploi, et pas ceux qui ont renoncé à chercher un travail, ou ceux qui sont passés de la catégorie demandeurs d’emploi à celle d’assistés permanents.

Le nombre de ceux classés comme pauvres a considérablement augmenté. La dette du gouvernement fédéral a doublé et continue à se creuser : l’essentiel de l’argent dépensé a été gaspillé. Les tensions raciales ont remonté en flèche et ont conduit à des émeutes à Fer­guson, Baltimore, et ailleurs.

Les assassinats de policiers se sont multipliés. Il reste une qualité de vie pour ceux qui peuvent vivre dans une maison placée au sein d’une communauté fermée par un portail d’entrée ou dans un quartier préservé : cette qualité de vie est hors d’atteinte pour un nombre croissant d’A­méricains.

Onze millions d’immigrants illégaux sont installés dans le pays. Des villes qui se refusent à toute mesure contre l’immigration il­légale (villes sanctuaires) con­naissent une hausse vertigineuse de la criminalité, ainsi San Francisco.

Les budgets militaires ont subi des coupes drastiques et les États-Unis sont moins que jamais depuis 1945 à même de veiller sur l’ordre du monde.

Ceux qui penseraient que cela ne concerne pas les Européens devraient regarder les choses de plus près.

Quand l’économie et la société américaines vont mal, les conséquences sont lourdes en Europe, où les économies ne sont guère florissantes présentement. Quand les États-Unis ne veillent pas sur l’ordre du monde, il n’y a personne pour les remplacer, et le désordre s’installe.

Le chaos qui règne au Proche-Orient, dans ce qui fut la Syrie, et en Afrique du Nord, dans ce qui fut la Libye, n’a pas fini de dé­border vers l’Europe, par vagues de dizaines de milliers de mi­grants, parmi lesquels des djihadistes s’infiltrent, avec parfois les conséquences que l’on sait.

Quand les États-Unis sont forts, l’Europe choisit souvent l’apaisement et, quand les États-Unis sont faibles, l’Europe choisit toujours l’apaisement : les ac­cords de l’Europe avec la Tur­quie d’Erdogan, initiés par l’insensée Angela Merkel, qui a glissé vers la gauche islamophile en sont la démonstration ac­cablante. Les décisions de sanctionner les pays qui n’accueillent pas leur lot de nouveaux arrivants musulmans en sont une preuve supplémentaire.

Fort heureusement, les pires choses ont une fin, et Obama va quitter la Maison Blanche.

Nombre d’Européens souhaitent qu’il soit remplacé par Hillary Clinton : une femme corrompue, soupçonnée de divers crimes, continuatrice potentielle d’Obama, et pour qui le danger essentiel n’est pas le terrorisme djihadiste mais le « réchauffement global », a, semble-t-il, tout pour plaire en Europe.

Un nombre croissant d’Amé­ricains, très en colère et à juste titre, ont d’autres souhaits : rejetant les candidats républicains conventionnels, ils se sont tournés vers l’homme qui vient de remporter les élections primaires républicaines, Donald Trump. Cet homme fait désormais trembler Hillary Clinton et, au-delà d’elle, tout le camp dé­mocrate. Sa montée en puissance a la force d’un ouragan.

Nombre de commentateurs, coupés de l’Amérique profonde, n’ont pas vu ce qui se passait. Ils sont maintenant condamnés à voir. Ils sous-estiment toujours l’intelligence et le sens stratégique de Donald Trump. Ils s’exposent à des surprises. Donald Trump part dans l’élection présidentielle avec un désavantage : les États qui votent systématiquement démocrate assurent à un candidat démocrate un nombre élevé de grands électeurs. Trump est à même de surmonter ce désavantage. Et c’est un fait : il peut gagner. J’explique pourquoi dans mon livre, intitulé : « Après Obama, Trump ? ».

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Comments (7)

  • DE SOYER Répondre

    Trump me paraît plus capable que Bush, ce qui est déjà un plus. On aura moins de déceptions de ce côté-là! Sera-t-il à la hauteur? Peut-être. Il peut être le meilleur Président des Etats-Unis depuis Reagan.

    6 juin 2016 à 18 h 40 min
  • druant philippe Répondre

    Il y a gros à parier que le temps des commentaires abondants
    à propos des articles des 4 vérités est définitivement révolu !
    Le temps des articles “désertés ” est venu !

    25 mai 2016 à 18 h 29 min
  • BRENUS Répondre

    Bon, et bien si les supporter de Trump ne l’avaient pas compris, le monsieur ne plait pas beaucoup aux posteurs des 4V. Un nouveau président muzz, peut être. Ou, à tout le moins lècheur de babouches, ça vous irait?

    25 mai 2016 à 17 h 13 min
  • DE SOYER Répondre

    Trump sera certainement un moindre mal pour les Etats-Unis, un vrai libéral national, ce qu’il faut aussi à la France d’aujourd’hui.

    23 mai 2016 à 12 h 56 min
  • Jaures Répondre

    Saluons ici l’audace de Millière qui, au lieu de couler des jours heureux en jouissant d’une retraite bien méritée, a choisi d’affronter le pire en rejoignant les Etats-Unis qu’Obama a apparemment transformé en un terrible enfer.
    Curieusement, alors que Millière émettait plus que des réserves sur Trump, lui préférant de loin Rubio et Cruz, il semble avoir pris aujourd’hui fait et cause pour “l’ouragan”.
    Rappelons-nous qu’il en avait été de même avec Romney, d’abord snobé, puis salué avec enthousiasme comme inévitable vainqueur jusqu’au soir de l’élection, le candidat, une fois battu, vite oublié par Millière pour qui Romney finalement “n’était pas son candidat”.
    C’est sans doute ce qu’il entend par ne pas “être coupé de l’Amérique profonde”.
    Gageons qu’il en sera de même pour Trump s’il est battu.
    De toute façon, tout cela importe peu pour Millière tant qu’il préserve son rond de serviette, même sur un coin de table, aux dîners de ” l’American Freedom Alliance”

    23 mai 2016 à 12 h 46 min
    • Vincent Jappi Répondre

      Ce n’est pas vrai.

      Guy Millière n’a pas exprimé de préférence pour Rubio ni pour Cruz, se contentant de ne pas tirer les conséquences de leur inéligibilité au poste de président et de vice-président.

      Conséquences qu’il y a lieu de replacer dans le contexte plus général des crimes de la famille Bush depuis sa collaboration avec Hitler, tels que décrits par Roger Stone dans “Jeb! and the Bush Crime Family”,
      puisque c’est du clan Bush que l’un et l’autre sont issus.

      Autrement, c’était normal de ne pas prendre parti pour Trump aussi longtemps que les électeurs ne s’étaient pas prononcés.

      24 mai 2016 à 15 h 55 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    après leur passage, les ouragans laissent un paysage de désolation

    23 mai 2016 à 10 h 10 min

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