Mariage des homosexuels : un projet irresponsable

Mariage des homosexuels : un projet irresponsable

Communiqué de Jacques Myard

député de la Nation, maire de Maisons-Laffitte, président du Cercle Nation et République

le 1er février 2013

 Tout citoyen, hétérosexuel ou homosexuel, a droit au respect et à la protection de sa vie. Mais le mariage de deux personnes de même sexe est une question qui regarde la société dans son ensemble.

Le projet de loi n’est pas simplement un élargissement du mariage aux homosexuels. Il redéfinit en réalité le mariage, les règles de l’adoption, de la filiation, le droit de la famille pour toute la société.

La revendication à l’égalité, mise en avant pour justifier ce projet de loi, est une imposture. Le mariage n’est pas une discrimination pour les couples homosexuels, à situation différente – l’impossibilité procréatrice pour les couples homosexuels – s’impose un traitement différent, toute notre jurisprudence le confirme. S’il y avait discrimination, rupture d’égalité, le Conseil Constitutionnel l’aurait relevée, et sanctionnée dans sa décision (QPC) du 28 janvier 2011. Il n’y a pas rupture d’égalité. Il n’y a pas violation de l’égalité lorsqu’il y a différence de statut, en l’occurrence altérité.

A travers la redéfinition du mariage, qui supprime la dualité sexuelle, ce texte établit une double imposture : imposture d’une filiation fictive qui sacrifie l’intérêt supérieur de l’enfant, imposture anthropologique qui sape les fondements de notre société vouée à un avenir indifférencié.

Le mariage consacre l’union d’un homme et d’une femme en vue de la fondation d’une famille.

Pour d’éminents juristes, ce principe peut être considéré comme l’un des principes fondamentaux des lois de la République, garanti comme tel par notre Constitution. Ce n’est pas l’orientation sexuelle – variable du reste – qui fonde le droit du mariage, mais la différence de sexe entre l’homme et la femme. La condition d’altérité sexuelle des époux donne son sens au mariage, qui offre un cadre juridique protecteur à la filiation. Loin d’être un contrat entre des personnes, le mariage est l’institution qui « articule la conjugalité et la parenté », pour reprendre les mots du philosophe X. Lacroix.

Le projet de loi nie l’altérité et dénature le mariage, dont l’unité est brisée. Coexistent un mariage « hétérosexuel » qui continue de garantir à l’enfant une double filiation par le biais de la présomption de paternité et un mariage « homosexuel » où la filiation est artificielle, sans correspondance aucune avec la réalité biologique. Ces enfants rechercheront toute leur vie leurs origines véritables, ils en seront affaiblis à jamais.

Avec la suppression de la différence sexuelle, on repousse les limites du mariage qui pourrait prendre plusieurs formes, comme nous le montrent plusieurs exemples à l’étranger. On brouille les repères de la parenté : la filiation éducative, sociale, supplante la filiation biologique.

Le droit au mariage impliquant le droit à l’adoption, le projet de loi conduit à ignorer le besoin supérieur de l’enfant à avoir à la fois un père et une mère.

Ce que les accidents de la vie peuvent malheureusement créer, l’absence du père et de la mère, le droit veut l’institutionnaliser ! Au nom de la revendication à l’égalité d’adultes, le projet de loi créé une inégalité entre les enfants : ceux qui auront droit à un père et une mère et ceux qui en seront privés et qui, dès lors, rechercheront, leur vie durant, leur généalogie biologique.

L’enfant, pour son équilibre psychique, a besoin des deux figures pour se construire, s’inscrire dans la succession des générations. La complémentarité des rôles masculin et féminin est essentielle, les rôles du père et de la mère ne sont pas interchangeables. Cette réalité, la plupart des praticiens, psychologues et psychiatres spécialisés dans l’étude de l’enfance la soulignent.

Il existe une souffrance intime de l’enfant adopté dans un cadre traditionnel. Dans le cas de l’adoption plénière par les couples de même sexe, la souffrance de l’enfant est renforcée, car on lui impose une filiation fictive qui n’est pas « vraisemblable », on falsifie son origine en prétendant qu’il naît de deux pères ou de deux mères, on lui ment. C’est proprement criminel. Avec ce texte, on joue aux apprentis-sorciers !

On glisse ainsi du droit de l’enfant à un droit à l’enfant.

Les promoteurs de ce projet de loi oublient que la démarche d’adoption n’est pas faite pour donner un enfant à un couple, mais donner une famille à un enfant.

Dans la logique des procréations de convenance et du « droit à l’enfant », le projet de loi ouvre la porte à l’accès à la Procréation Médicalement Assistée (PMA) aux couples de femmes et, au nom du refus des discriminations, à la Gestation Pour Autrui (GPA) avec le recours aux mères porteuses pour les couples d’hommes. Ce choix soulève des questions éthiques majeures. A ce titre, la toute récente circulaire de la Garde des Sceaux est une légalisation de fait de la GPA, de la marchandisation du corps féminin, c’est un recul inacceptable !

Ce projet de loi illustre une dérive communautaire. Le Gouvernement, en voulant contenter la revendication d’un groupe ultra-minoritaire, impose à tous un changement de nature du mariage pour faire primer le désir d’adultes d’être époux ou parents.

Ignorer l’altérité sexuelle, fondement de la filiation et constitutive de l’humanité, est une rupture anthropologique et sociale majeure. Avec la désexualisation de notre code civil, de nos législations, le projet de loi met en place en catimini la théorie du genre, qui ne se fonde plus sur la différence des sexes, mais sur celle des sexualités.

Cette vision de la société se retourne contre l’égalité qui ne peut exister sans reconnaissance des différences.

Cette vision est celle d’une humanité indifférenciée qui sacrifie l’intérêt de l’enfant, mine la famille et ouvre la voie, si l’on n’y prend garde, à la dictature de la Science et ses techniques.  Elle interpelle la conscience de chacun.

S’il est du devoir du législateur d’anticiper des évolutions prévisibles, il se doit aussi de poser les limites, de fixer les valeurs qui sont protectrices de la société dans laquelle nous voulons continuer à vivre, de rappeler notre conception de l’Homme.

Un tel bouleversement ne peut se faire au détour d’une loi ordinaire tant ses implications sont importantes, il justifie le recours au référendum, nos compatriotes doivent se prononcer.

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Comments (16)

  • IOSA Répondre

    Et voilà, dès que celà sent le roussit pour ses arrières, le sieur jaurès le petit disparait se cacher loin de la pénible vérité.

    Je lance donc un appel aux homosexuels, pour qu’enfin ils comprennent que la goche n’est pas salvatrice pour eux et elles.

    Cessez donc de croire aux fadaises des compères renard et loup, qui ne sont là que pour obtenir votre voix et RIEN D’AUTRE !!!

    Avez vous vraiment besoin de ce ” mariage pour tous”, pour assumer ce que vous êtes ?

    Et avant…vous faisiez comment ? Vous viviez cachés ?

    Bien sur que non, alors continuez à être ce que vous êtes, car la gôche mollasse va vous balancer en pâture avant même la fin du mandat du hollande….because le pétrole qui vient des pays arabes et si ceux là coupent le robinet, je ne donne pas cher de votre peau.

    IOSA

    10 février 2013 à 1 h 41 min
  • IOSA Répondre

    Trop tard, c’est voté dit le grand jaurès@….

    Mais attendez compère Jaurès, il me semble que vous n’êtes pas le dernier à jeter des pavés,lorsqu’une loi favorise concenablement le patronat, non ?

    Alors quelle différence dans votre argumentation, justifie un tel état jubilatoire de par le vote en force de cette loi, dont tout le monde et ce, y compris chez vous, demande un référendum ?

    Les rois pondaient des lois en leur faveur et non pour liberer le peuple de sa condition et c’est tres exactement le cas actuellement.

    To be or not to be ?

    IOSA

    6 février 2013 à 23 h 47 min
    • Jaures Répondre

      Cher Iosa, les rois, à ma connaissance, n’étaient pas élus. Comme je l’ai écrit plus haut, ce qu’une loi fait, une autre peut le défaire. A vous de convaincre au delà des convaincus et de faire abroger la loi dans 5 ans.
      Quant au referendum, il est de bonne guerre de le réclamer quand on est dans l’opposition. Et pour cause: on a rien à perdre. Il est cependant malvenue pour la droite de demander un referendum sur une disposition qui figurait au programme du Président alors qu’elle s’est bien gardée d’en organiser un sur les retraites alors que Sarkozy avait juré craché de ne pas y toucher.

      7 février 2013 à 15 h 25 min
      • IOSA Répondre

        Il y a mieux a faire puisque la loi socialo antidémocrate est votée et exiger comme pour la fumeuse loi sur le prélèvement d’organes….. ( qui autorise ce prélèvement si le défunt n’a pas rédigé en temps voulu son refus de s’y preter de son vivant)…..que seuls peuvent être adoptés par des couples homosexuels, les enfants orphelins dont les parents auraient manifesté le désir qu’ils le soient par de tels couples.

        Quand à dire qu’une loi peut être défaite, alors même que celà souleverait la non légitimité future des couples homos mariés et le retour illico des enfants adoptés par les premiers en centre des affaires sanitaires et sociales…est purement fantaisiste.

        Et souligne à quel point vous (et vos semblables) vous moquez éperdument de cette loi sur le mariage pour tous et des conséquences psychologiques que devront en pâtir non seulement les couples homosexuels, mais y compris les enfants adoptés, qui je vous le rappele, sont déjà fortement désavantagé et pertubé en rapport aux votres, du moment que celà vous permet d’acquérir des voix.

        Les rois me semble t’il, étaient “élu” par dieu selon toutes les églises…mais vous ne répondez toujours pas cette question, même en vous cachant derrière ce qui semble être devenu une litanie dans le clan de gauche…en reprochant ce qu’a fait l’ancien gouvernement pour éluder la question.

        Néanmoins et puisque votre tribue est au pouvoir et toujours selon votre affirmation qu’une loi peut être défaite par une autre…..Qu’attend donc mozzieu le président actuel et son aéropage pour défaire ce qu’a fait sarkosy 1er ???

        A part faire comme don quichotte, pour l’instant il n’ y a que du vent dans les voiles et ce, dans tout les termes.

        IOSA

        8 février 2013 à 1 h 21 min
  • Jaures Répondre

    On croit rêver ! Jean PN, le chef de famille n’existe plus depuis 1970 et l’autorité parentale conjointe.
    Que je vous dise: l’autorisation maritale n’existe plus également. Etiez-vous au courant ?

    6 février 2013 à 15 h 45 min
  • dudule Répondre

    Dans l’ethnie de Hollande il y a beaucoup d’homos.

    6 février 2013 à 9 h 07 min
  • JEAN PN Répondre

    Et puis, qui sera le chef de famille prévu au Code Civil ?… Le bon Père de Famille ?……….

    6 février 2013 à 9 h 01 min
  • JEAN PN Répondre

    Ils voudraient provoquer de l’homophobie ils ne s’y prendraient pas mieux.
    Et puis il n’y aura plus de papa et de maman pour les enfants. Ils les appelleront parent 1 et parent 2 (MDR).
    Quelle société veulent-ils construire ? Il n’y a qu’à réaménager le pacs et puis c’est tout.
    Pauvres enfants qui subiront toutes sortes de moqueries …

    6 février 2013 à 8 h 59 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Jaures, le vampire moderne a parlé: la loi est donc votée,
    On peut deviner sa jubilation morbide suintant des craquelures de son post!

    6 février 2013 à 1 h 14 min
    • Jaures Répondre

      Cher Hans, ce que la loi fait, la loi peut le défaire.
      Libre à vous de voter dans 5 ans pour une majorité demandant le retour au mariage réservé aux hétérosexuels. Vous pourrez également, pourquoi pas, demander l’interdiction du divorce, de l’IVG, de la contraception,…
      Vous pouvez carrément revenir au mariage exclusivement religieux pour arrêter définitivement la “décadence”.
      Il vous suffira de convaincre.

      6 février 2013 à 9 h 56 min
      • HansImSchnoggeLoch Répondre

        Jaures dans convaincre il y a con et vaincre.
        Vaincre un ennemi est dans le domaine du possible, vaincre un con surtout du bord socialaud est plus difficile voire impossible.
        Quand les socialauds auront épuisé leurs gadgets idiots il est fort possible que l’on revienne à la case départ, avec tout ce que cela impliquera bien sûr.
        Gageons, terme que vous utilisez souvent n’est-ce pas, oui gageons donc que les générations futures se chargeront de nettoyer la porcherie que vous leur aurez légué.

        6 février 2013 à 18 h 23 min
        • Jaures Répondre

          Hans, ce n’est pas parce qu’on ne pense pas comme vous que l’on est un “con”. Et si vous n’arrivez pas plus à convaincre en France que vos semblables au R.U ou dans les pays de plus en plus nombreux qui ont adopté le mariage pour tous, c’est peut-être que, tout simplement, vous avez tort.
          Quant aux générations futures, vous pouvez en dire ce que vous voulez, nous ne les connaîtrons pas. Mais, franchement, quelles leçons les générations d’hier et d’aujourd’hui sont elles aptes à leurs donner ?

          7 février 2013 à 9 h 11 min
          • HansImSchnoggeLoch

            Il est vrai qu’avec des numéros tels que vous aucune leçon ne pourra être passée aux générations futures. Le niveau nul étant depuis longtemps atteint dans vos cogitations élucubrantes et celles de vos potes socialauds.
            Pour savoir qui aura tort ou raison l’avenir le révélera sans doute s’il y en a encore un, mais vous non plus ne serez plus là pour le constater.

            7 février 2013 à 12 h 12 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    chaque fois que la Droite a combattu des phénomènes de société , même les plus délétères , elle a perdu sur le long terme . Pourquoi ? De quelle manière faut il en parler ? De quelle nature doit être notre action ( opposition ) ? Faut il que vous sanctionniez en ne les réélisant pas ceux qui auront trahi vos convictions ? etc …

    voici un débat qui serait positif sur les ” 4 V² “

    5 février 2013 à 19 h 30 min
  • Jaures Répondre

    Trop tard. C’est voté.
    Si M Myard s’inquiète tant du sort des enfants, qu’il milite au sein des associations qui s’occupent de ceux qui en ont vraiment besoin: battus, délaissés, mal logés, mal nourris, sans accès à l’éducation…
    Mais gageons qu’une fois les débats achevés les enfants pour lesquels on a versé tant d’émouvantes larmes seront bien vite oubliés.

    5 février 2013 à 15 h 57 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      nous attendons tous , avec autant de gourmandise que d’espoirs irraisonnés , que vos faiseurs de miracles ( des charlatans de foire ? ) votent l’abolition de cette inégalité inhumaine … le chômage !
      votre champion Guimauve le Conquérant a cru à un cycle économique , mais ce n’est pas de cela qu’il s’agit mais bien dans la réalité d’un bouleversement économique
      bientôt vous aurez la joie et le privilège ( sauf si vous êtes comme je le crois salarié ( ? ) d’ une entreprise ” étatisée ” ) d’être sous la coupe financière de donneurs d’ordres des pays qu’on dit émergeants et dont beaucoup sont politiquement … de gauche … mais en économie ils ne vous feront pas de cadeaux sauf à ce que vous deveniez vous le syndicaliste un fidèle ” collaborateur ” ce dont je vous sais entièrement capable !

      6 février 2013 à 8 h 36 min

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