Nétanyahou et sa leçon de leadership

Nétanyahou et sa leçon de leadership

Janvier s’est terminé dans la morosité, mais il est intéressant d’en examiner les divers événements, parce que ceux-ci sont plus liés entre eux qu’il y paraît.

Les élites venues au forum de Davos, où la Troïka (BCE, FMI, UE) était largement représentée et dont la problématique ambitieuse était « Le nouveau con­texte mondial », n’ont jamais fait le lien entre le chaos géopolitique actuel qui les préoccupe et la vacance de leadership à la Maison Blanche. Au lieu de cela, Mme Lagarde, qui prend très au sérieux les thèses de Picketty, y a été saluée comme un recours possible pour la « droite » française en 2017 !

Il y a eu aussi la réévaluation du franc suisse, suivie d’une dévaluation de l’euro de 20 %, sans que les 20 % d’inflation de la cote de popularité de notre inénarrable président puisse les compenser, pas plus que le bras d’honneur fait aux élites arrogantes par les néomarxistes en Grèce. La seule constante dans tout cela, c’est que nous, contribuables, sommes les dindons de la farce !

Mais le chagrin des uns nourrit les rêves des autres. Dans son avant-dernier discours sur l’état de l’Union, Obama a, de nouveau, assommé son auditoire avec ses projections socialistes radicales.

Relayé en direct au monde entier, ce discours était adressé au nouveau Congrès dont la majorité républicaine a jusqu’ici incroyablement trahi ses électeurs – en tout !

Accordant à Obama le budget qui lui permet de commencer à mettre en vigueur sa décision scélérate d’intégrer 5 millions de clandestins, échouant à renverser le veto présidentiel sur le super-oléoduc Keystone XL, échouant aussi à interdire l’avortement après la 20e semaine…

Cette majorité aux deux cham­bres existe grâce à l’afflux de nouveaux élus conservateurs, mais la direction du parti reste aux mains des mêmes, McCon­nell au sénat et Boehner à la chambre, tous deux accusés par la base de faiblesse et d’incompétence.

Les prétextes éculés pour céder aux démocrates agacent : après « Nous n’avons que la cham­bre », c’est « Nous n’avons que 54 voix au sénat », et même « Il ne faut rien tenter qui puisse être rejeté par le veto d’Obama », et toujours « Il faut penser à l’électorat hispanique, à la génération X, aux femmes… »

En réalité, ce congrès a les moyens de contrer Obama : la chambre en refusant de financer ses projets, le sénat en bloquant ses nominations ou ses choix politiques.

Leadership signifie l’art de mener les siens sur une politique définie, cela avec volonté, assurance et détermination inflexible.

Alors, qui a soudain rappelé Boehner à l’ordre et que penser de son invitation à Nétanyahou de venir parler au congrès américain le 11 mars prochain ? Peut-être le spectacle pitoyable d’un David Cameron, plaidant dans l’enceinte du congrès pour la cause d’Obama.

Obama, pour des raisons in­avouées parce qu’inavouables, veut marquer son legs en con­cluant un marché – n’importe quel marché, à n’importe quel prix – avec l’Iran, théocratie aux prétentions hégémoniques et nucléaires non déguisées, version policée de l’État islamique.

Sur ce projet d’apaisement in­sensé qui présente un risque extrême pour la sécurité mondiale, il a embrigadé en une coalition douteuse la Chine, la Russie, mais aussi l’Allemagne, la Grande-Bretagne et la Fran­ce ! Si Davos était quelque chose de sérieux, il n’aurait dû y être question que du moyen d’enrayer cela.

Réjouissons-nous que les républicains reprennent la main et que le Premier ministre israélien, c’est-à-dire le mieux informé des dirigeants mondiaux en la matière, vienne nous éclairer sur la menace islamiste iranienne, aussi angoissante que celle de l’État islamique.

Mais cette menace demeure ignorée par l’opinion publique car elle procède sans vidéos d’actes de sauvagerie à l’intention d’un public d’ailleurs vite blasé.

Il n’y a rien à espérer des États-Unis sous Obama, alors que nous sommes à la 11e heure.

Ce ne serait, en tout cas, pas un luxe que les autres dirigeants occidentaux reçoivent de Ben­jamin Nétanyahou une leçon de leardership !

Évelyne Joslain

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Comments (5)

  • cara Répondre

    Quand on est incapable de parler français, c’est qu’on a quelque chose à vendre ou à dissimuler, ou qu’on veut sidérer. A vomir !

    15 février 2015 à 9 h 12 min
    • brandenburg Répondre

      “Qu’il n’y paraît”.Toujours, l’oubli de la préposition “ne”:exemple:”je sais pas” ou pire “chais pas” dans la bouche des journalistes et même des ministricules

      16 février 2015 à 14 h 59 min
  • ricardo bernotas Répondre

    On s’agit d’un article politiquement correct. Il y a que regretter que l’auteur considère leadership au impitoyable assassin des palestiniens,

    12 février 2015 à 19 h 56 min
  • brandenburg Répondre

    Cet article est confus!Où l’auteur veut-il en venir sauf à tresser des louanges à Netanyahou excessif?Que feront d’autres les républicains d’autre qu’obama dans un autre style?Les amerlocs sont pris dans un engrenage pour vouloir à tout prix garder leur hégémonie déclinante!Tout le reste n’est que bavardage!

    12 février 2015 à 9 h 06 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    Je crois savoir que Madame a de gros ennuis avec la Justice de Tel-Aviv pour son … leadership sur les bouteilles consignées gouvernementales ! ( lol ) …
    D’ autre part, et dans le même ” registre “, mais rien que pour le fun du contribuable français que vous êtes, allez faire un tour chez votre marchand de journaux et achetez ” Le Canard ” de ce jour ou bien rendez vous sur le site du ” Point ” pour vous informer de la tenue à table ( et l’ oeil ) de Monsieur et de Madame Jack Lang à l’ Institut du Monde Arabe … du ( des ) Balkany pur jus !

    11 février 2015 à 21 h 34 min

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