Non, M. Hirsch, votre plan n’aidera pas les jeunes

Non, M. Hirsch, votre plan n’aidera pas les jeunes

Martin Hirsch, Haut commissaire à la Jeunesse, a exposé le 22 mars les grandes lignes de son plan pour l’emploi des jeunes.
Ce plan va coûter, selon Hirsch, 1,5 milliard d’euros. On peut certes estimer que, dans le contexte actuel des « plans de relance » à répétition, nous n’en sommes pas à 1,5 milliard près et que, somme toute, la cause de l’emploi des jeunes est plutôt meilleure que bien des politiques de « grands travaux » déjà prévues par le gouvernement.

Cependant, ce plan pour l’emploi est tellement emblématique de ce qu’il ne faut pas faire qu’il faut revenir sur le sujet. Qui sait ? Le plan n’étant encore qu’ébauché, nos critiques et suggestions, pourront peut-être aider M. Hirsch à l’améliorer…
L’idée générale est que l’État doit prendre en charge l’essentiel du salaire des jeunes de 16 à 25 ans – tout au moins ceux qui sont en contrat d’apprentissage et de professionnalisation.

Disons-le tout net. Je suis hostile à cette prise en charge par l’État. Soit l’entreprise a besoin du jeune salarié et elle le paie ; soit elle n’en a pas besoin et l’État fausse ainsi l’accès au marché du travail. Cela peut améliorer temporairement les conditions d’embauche, mais prépare pour plus tard toutes sortes de mauvaises surprises…

En revanche, un aspect est très positif dans le plan de Martin Hirsch : développer l’apprentissage. Mais pourquoi faire prendre en charge le salaire par l’État ? Le plus simple ne serait-il pas de supprimer les charges sociales sur ce type de contrats ? Le coût pour l’État sera identique. Mais du point de vue de la liberté d’entreprendre et du point de vue de l’efficacité économique, ce n’est pas du tout la même chose ! De façon générale, la « relance » devrait se faire sous le signe des baisses de charges (fiscales et sociales) et non sous le signe des subventions.

Quant à l’apprentissage, il faut certes l’encourager au maximum. Mais, alors, pourquoi le gouvernement ne s’attaque-t-il pas à l’absurde obligation scolaire jusqu’à 16 ans ? Si, dès 13 ou 14 ans, les élèves qui ne se sentent pas faits pour les études « classiques » pouvaient opter pour des cursus professionnalisants, mi-théoriques, mi-pratiques, tout le monde y trouverait son compte : eux-mêmes qui ne s’ennuieraient plus à l’école ; les écoles qui n’auraient plus à gérer des « cas difficiles » ; les entreprises qui pourraient embaucher des personnes qualifiées… Cela nous éviterait aussi d’envoyer des dizaines de milliers d’élèves préparer des DEUG de sociologie, en attendant d’aller pointer à l’ANPE !

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Comments (8)

  • IOSA Répondre

    Le seul objectif non dit par notre Président soucieux d’en finir avec les jeunes, qui sont essentiellement les membres des bandes organisées donnant du fer à retordre est bien évidemment de contrôler l’emploi obligatoire des "jeunes" en entreprise(s) et donc d’en assumer la charge pécuniaire par le biais de nouveaux impôts que nous tous…..allons aussi assumer.

    Main-d’oeuvre pas chère pour les bons amis de Sarkosy et travail obligatoire est un bon moyen d’asservir les mauvaises têtes qui se dénonceront tout seul en refusant le travail "forcé"……en somme un retour en arrière sous l’occupation nazie et le S.T.O.

    29 mars 2009 à 12 h 57 min
  • Florin Répondre

    On voit bien qu’ici il y a un paquet de gens qui n’ont jamais entendu parler de leur vie de la législation portant sur les stagiaires et les apprentis …

    Sachez une chose : IL N’Y A PAS de charges sociales, (ni salariales ni patronales), sur les indemnités de stage (à condition que ces dernières soient inférieures à 30% du SMIC) (autrement on verrait des directeurs comptés parmi les stagiaires …). Donc on ne pourrait baisser des charges qui n’existent pas !
    Quant aux indemnités … Il y a un paquet des boites de m–de, qui font bosser des gens 8h par jour pour 300 euros par mois (même pas la peine de délocaliser …). Le rêve quoi !

    Pour ce qui est de l’apprentissage : toute société de plus de 20 salariés PAIE une taxe (parmi tant d’autres) dite "taxe d’apprentissage". MAIS elle peut S’EN EXONERER, à condition d’utiliser des apprentis !!! Ce que payez aux apprentis, ou à leurs écoles, vous arrêtez de le payer aux organismes collecteurs de branche ! DU TRAVAIL GRATOS, que demander de plus ???

    Tout comme la taxe sur les handicapés : on en embauche, et on arrête de payer, à due concurrence, ladite taxe. L’Etat vient EN PLUS vous rembourser tout aménagement fait pour l’accueil des handicapés (chaises ergonomiques, postes de travail adaptés, rampes d’accès aux locaux etc). Malgré cela, la plupart des entreprises préfèrent faire le chèque que de s’encombrer d’un handicapé !

    Et je ne parle même pas des effets de seuil : lorsque tout va bien et l’on a besoin d’embaucher, on regarde bien si l’on ne dépasse pas les nombres fatidiques en termes d’effectifs, 19 et 49. Si c’est le cas, plutôt que de créer un poste un CDI, on prend 3 stagiaires …

    Dans ce pays il y a 1 300 000 stagiaires. Des citrons piétinés.

    27 mars 2009 à 0 h 00 min
  • sas Répondre

    Il y a moins de risque a taper sur la gueule de gens polissé et correctes : des gentils con tribuables….que de matter et remettre aux pas les racailles  ????

    sas souhaite qu enfin les électeurs ouvrent les yeux….

    il est prévu que les "gentils" se fassent bouffer….

    sas point

    26 mars 2009 à 22 h 24 min
  • HEFF Répondre

    Gard : les forces de l’ordre interviennent face à des contribuables en colère :

    Depuis plusieurs semaines, les habitants de Pont-Saint-Esprit sont mobilisés contre leur maire qu’ils accusent d’avoir ruiné leur commune. Ils sont également en colère contre les hausses d’impôts importantes décidées par la préfecture pour combler le déficit de 10 millions d’euros. Lundi, le ton étant encore monté, les forces de l’ordre ont dû intervenir

    http://www.europe1.fr/Info/Actualite-France/Societe/Gard-les-forces-de-l-ordre-interviennent-face-a-des-contribuables-en-colere/(gid)/210111

     

    26 mars 2009 à 16 h 25 min
  • Marc Armogan Répondre

    Le fonctionnement de l’état français s’apparente étrangement à un fonctionnement communiste, en voici bien une nouvelle preuve.
    D’ailleurs, comment pourrait-on imaginer que le fait de laisser les communistes proches des commandes (quant ils n’y sont pas directement) depuis en gros 1945 pourrait n’avoir aucun effet ?

    MA

    26 mars 2009 à 7 h 55 min
  • Oldney Répondre

    Cette manie française de vouloir tout régenter !

    Voilà un des véritables maux engendré par nos hommes politiques, de gauche bien sûr, comme de droite – (? – à ne pas confondre avec les libéraux … les vrais … qui n’ont jamais eu en France voix au chapître) – et qui sclérose chaque jour un peu plus notre société.

    On agit sur les circuits économiques en voulant ignorer les règles élémentaires d’une économie de marché, faussant ainsi le jeu de la libre concurence. On obtient en retour, et à prix d’or, des déséquilibres plus ou moins immédiats que d’autres politiciens pas d’acccord avec les premiers voudront corriger par d’autres mesures s’empilant souvent sur les précédentes. Et c’est comme cela depuis Colbert (j’exagère à peine).

    L’Economie est une affaire trop grave pour être confiée à des politiques. Le Pouvoir devrait se contenter de faire respecter la libre concurence, de créer les conditions de celle-ci, d’exercer ses fonctions régaliennes, et c’est tout.

    Ce principe devrait être inscrit dans la Constitution, ce qui serait une sage précaution et l’on devrait au passage en profiter pour supprimer de celle-ci le principe du même nom, qui est une prime à l’inaction et l’irresponsabilité.

    Evidemment il y aurait peu de soutien parmi eux pour de telles propositions. Ne pouvant plus agir nuire pour se rendre importants, la Fonction, pour beaucoup y perdrait tout son sel. Ajoutons à cela que dans cette même Constitution on interdirait le cumul des indemnités concernant les mandats exercés par nos élus, (mais pas les mandats, autant conserver les vraies compétences, s’il y en a), ne conservant que les indemnités les plus élevées.

    Pour sûr alors que cela en calmerait plus d’un !

    26 mars 2009 à 1 h 55 min
  • SAS Répondre

    AUX INNOMBRABLES MANCHES A COUILLES MARXISTES DE TOUS POILS……de notre pays

    S  E  U  L        L  E  S         E   N   T   R   E   P   R   I   S   E   S   peuvent créer et developper des emplois péirennes et viables en france…..il faut donc sauver et soigner les entrprises indiciduelles et pme…..empêcher qu’elles soient exterminées et lessivées dans les tribunnaux de commerce……declarer comme "délit pénal "le fait pour quiconque ou n importe quelle bande organisée d’affaiblir,miner, detruire un emploi privé en france….  et doubler les peines si ce sont des fonctionaires qui sont à l oeuvre…..

    TOUT COMME SEULS LES PARENTS PEUVENT ELEVER LEURS PROPRES ENFANTS…..seuls les entrpreneurs doivent avoir comlpétence et autorité pour developper leurs affaires et gérer leurs personnels….

    SAS

    25 mars 2009 à 16 h 27 min
  • Matrix Répondre

    Les subventions de l’etat ont en effet tendance a engendrer un comportement d’assiste et l’image de l’etat reste encore celle du papa-gateau… ce qui n’est pas bon pour les jeunes. Il serait preferable d’alleger les charges fiscales aux entreprises afin de leur donner du leste.

    25 mars 2009 à 13 h 38 min

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