Nouvelles menaces sur la liberté d’expression

Nouvelles menaces sur la liberté d’expression

Les dirigeants PS et LR, qui se battent volontiers pour les postes, sont souvent d’accord pour brider les libertés des Français.

Le quinquennat de François Hollande restera sans doute dans l’histoire comme l’un des plus remarquables reculs de la liberté d’expression.
Il est désormais possible de fermer un site internet sans passer par la justice, par simple décision administrative.

La France est, avec la Turquie, l’un des pays du monde qui réclame le plus de fermetures de comptes Twitter.

M. Hollande nous a rebattu les oreilles de « l’esprit Charlie » – qui n’a d’ailleurs pas grand-chose à voir avec la liberté d’expression, et beaucoup plus avec l’injure et la vulgarité.

Au passage, rappelons que ces grands hérauts de la liberté d’expression que sont les journalistes de l’hebdomadaire gauchisto-scato-satirique voulurent naguère faire interdire le Front national leur défense de la liberté ne va pas jusqu’à laisser parler leurs adversaires !

Toujours est-il que, par-delà les mots et les manifestations, ce qui restera du quinquennat de François Hollande sera une drastique réduction de nos libertés publiques en général, et de notre liberté d’expression en particulier.

Mais, là-dessus, les dirigeants LR ne sont, hélas, pas en reste.
Ainsi, l’actuelle majorité sénatoriale, en commission spéciale sur le catastrophique texte Égalité et Citoyenneté, qui fourmille de dispositions liberticides en tout genre, vient-elle de mettre gravement en danger la loi de 1881 sur la liberté de la presse.

Le droit de la presse, si ce texte de commission est confirmé, perdrait son autonomie.

Le juge civil pourrait ainsi requalifier tout délit de presse et il aurait désormais la possibilité de réclamer une réparation des préjudices nés des abus de la liberté d’expression sur le fondement de la responsabilité civile de droit commun. Tous les propos supposés péjoratifs, ne constituant pas d’infractions à la loi de 1881, pourraient ainsi être poursuivis.

Par ailleurs, le délai de prescription pour la presse en ligne serait, lui aussi, modifié et, au lieu de courir à partir de la mise en ligne, courrait à partir du jour où cesserait la mise à disposition du public.
Tout internet aurait donc une épée de Damoclès au-dessus de la tête.
Cette logique liberticide partagée par l’ensemble des « partis de gouvernement » est inquiétante, mais, hélas, logique : ces politiciens veulent étouffer tout ce qu’ils ne contrôlent pas !

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Comments (2)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    sémantique de la bonne pensée et du correctement exprimé

    ce qui est important c’ est la sanction de ce qui sera désormais considéré comme ” péjoratif ”

    ainsi certains suffixes seront à … bannir : ” ard ” , ” asse ” pour n’ en citer que deux comme par exemple dans …

    chauffard ou fadasse

    la prochaine étape sera sans doute de coudre les lèvres

    5 octobre 2016 à 10 h 38 min
  • Boutté Répondre

    On comprend ainsi mieux le Brexit !

    5 octobre 2016 à 9 h 10 min

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