On vous l’avait bien dit

On vous l’avait bien dit

La grave crise financière que connaît la Grèce fait office de révélateur car elle concerne non seulement le cas de la Grèce, mais celui des 27 nations qui composent l’Union européenne. Il faut savoir en effet que la différence entre la situation de la Grèce au bord de l’effondrement et celle de la France d’autre part, est de degré et non de nature.

Autrement dit, la situation de la Grèce aujourd’hui pourrait être celle de la France demain, l’état financier, politique et social des deux pays ayant beaucoup de points communs.

Voici des années que, pour ma part, j’écris, notamment dans ce journal, cette vérité aussi simple que fondamentale que dépenser plus que ce que l’on possède conduit tôt ou tard à la catastrophe. En Europe, nous y sommes, hormis quelques rares pays sérieux. Les sophistications les plus savantes, grâce à l’informatique qui produit de l’argent virtuel, ne peuvent indéfiniment cacher la réalité qui finit toujours par s’imposer. On ne peut pas distribuer sans arrêt l’argent que l’on n’a pas.

Cette situation, ce sont depuis des décennies nos politiciens qui l’ont créée, du premier d’entre eux à l’Élysée jusqu’à la mairie de nombreuses localités où l’on a pratiqué la démagogie en dépensant à tout va dans le but de se faire des électeurs.
Près de la moitié des prélèvements obligatoires en France est redistribuée à des habitants de ce pays qui, souvent d’origine étrangère, vivent aux crochets de ceux qui travaillent et c’est à eux, les travailleurs épargnants, les entrepreneurs durs à la peine parfois 18 heures sur 24, que l’État enlève la moitié de ce qu’ils gagnent par an. Tout le monde le sait bien.

L’immigration et la délinquance (50 000 véhicules incendiés sur la voie publique chaque année), c’est 115 milliards par an. Les subventions aux associations amies par l’État et les collectivités locales, c’est plusieurs milliards d’euros par an. Qu’on lise « Le livre noir des gaspillages de l’argent public » par « Contribuables Associés » où l’on apprend par exemple que « l’effort financier de l’État en faveur des associations » consiste à verser 10 677 634 euros au ministère de l’Immigration en plus de son budget, que 700 000 euros ont été versés à quatre associations fictives des quartiers nord de Marseille, dont l’un des responsables Benyoub Same est « soupçonné d’être à l’origine d’une dizaine d’associations fictives et très généreusement financées » selon le journal « La Provence ». Des cas que l’on peut multiplier comme les allocations aux 40 000 foyers polygames qui vivent en France où la polygamie est pourtant interdite par la loi !

Les fraudes à la sécurité sociale, c’est 800 millions d’euros par an, chiffre officiel sans doute minoré. Les fausses cartes Vitale se compteraient par centaines de milliers. En 2008, 600 000 euros ont été détournés de la caisse primaire d’assurance-maladie de Paris, via l’aide médicale de l’État, les bénéficiaires étant des diplomates mauritaniens et sénégalais jouissant de l’immunité diplomatique. Que l’on ne s’étonne donc pas que la dette sociale s’élève à 85 milliards d’euros dans un pays dit « développé » où une femme parvient à déclarer 17 fois la naissance de quintuplés sans qu’on s’en aperçoive ! Coût : 200 000 euros.

Les syndicats, eux aussi, sont très largement subventionnés par l’État
et les collectivités locales puisque les cotisations des adhérents ne constituent que 15 à 57 % de leurs budgets. On note encore que 2,36 millions d’euros ont été aimablement remis par l’État en 2007 aux seuls syndicats de la fonction publique et beaucoup plus aux autres, ou que la région Nord-Pas de Calais a versé à elle seule 850 000 euros aux syndicats, cette région s’étant fait représenter au 48e congrès de la CGT également subventionnée à cette occasion.

L’aide au développement, en priorité en faveur de la Françafrique, c’est l’aide au développement de la corruption. Il faudrait y mettre fin immédiatement et utiliser ces fonds au profit de notre tiers-monde français en France où 8 millions de personnes survivent au-dessous du seuil de pauvreté dans un pays qui compte 500 000 clandestins, 5 millions de chômeurs et 3 millions d’illettrés. Il faudrait éviter aussi de rayer d’un trait de plume la dette de pays tropicaux, parfois riches de leur pétrole, simplement pour faire plaisir au potentat local. Supprimer la dette d’un pays étranger, c’est augmenter la dette du contribuable que notre démocratie dévoyée ne consulte jamais dans ces circonstances. Il faut enfin supprimer l’ISF, un frein à la croissance, et aussi le bouclier fiscal à la condition de ne pas prélever 99 % de ce que gagne un entrepreneur devenu riche par son travail et son intelligence (ce qui n’est ni un délit, ni une maladie honteuse) et d’abandonner cette ruineuse fixation du « nivellement par le bas ».

Tous ces errements ont finalement abouti à un bilan désastreux. Si la France était gouvernée avec sérieux, compétence et honnêteté, des dizaines de milliards d’euros pourraient être épargnés chaque année, c’est-à-dire que l’on finirait par supprimer les déficits et que l’on pourrait penser sérieusement à rembourser la dette.

L’avenir, si rien n’est fait, si on se limite à se gargariser de discours et d’effets d’annonce sans lendemain, ce sera le désordre généralisé, y compris des assassinats comme ces trois malheureux Grecs brûlés vifs dans une banque incendiée à Athènes par des émeutiers, ce qui donne l’occasion de souligner que le Parti communiste français et le secrétaire général de la CGT se sont déclarés solidaires de ces émeutiers, la CGT ayant même envoyé une délégation à Athènes pour les soutenir. C’est ce qu’on pourrait appeler une « complicité de crime commis en bande organisée »…

Voilà ce qui attend la France et son État-providence de gaspillage et de gabegie, si rien de sérieux n’est fait. Pour commencer, il serait peut-être bon que l’on dégage l’horizon en posant par référendum la question suivante au peuple français : « Voulez-vous continuer à soutenir la racaille, à pratiquer la préférence étrangère, à dépenser les deniers publics pour le bon plaisir de gouvernants et de certains élus, ou bien voulez-vous que l’ordre et la sécurité soient rétablis par des moyens appropriés, que les honnêtes gens ne soient plus menacés par l’insécurité, écrasés d’impôts et ruinés ? »

La conclusion, je l’emprunterai à Yvan Rioufol, un journaliste courageux – il y en a encore – qui écrit dans le « Figaro » du 7 mai : « Cette construction fictive, la zone euro, laisse apparaître les faillites des États-providence… Les remèdes de cheval imposés à la Grèce surendettée font comprendre que la France ne résoudra pas ses énormes déficits… C’est tout le système qui doit être repensé. »

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Comments (6)

  • G Kergoat Répondre

    Merci à Christian Lambert pour cette analyse. C’est tellement évident et empreint de bon sens que l’on peut regreter de ne pas l’avoir écrit soi-même.

    Quant à Jaurès, il a perdu une bonne occasion de ne pas faire de commentaire, car ce n’est pas de la Crise que nous parle Christian Lambert mais bien de l’état financier de la France qui a commencé à se dégrader à partir …….du début des années 80! 

    14 juin 2010 à 19 h 51 min
  • Georges Répondre

    J’approuve pleinement les propos de bon sens de notre ami Mr Lamber. Juste un mot pour signaler à ceux qui l’oublie trop souvent, que tous les politiciens, députés, sénateurs etc… sont en majorité des ENARQUES et des FONCTIONNAIRES qui n’ont qu’un souci…se faire réélire. Est ce bien la représentation du peuple Français ? le privé n’est plus reprénté…….alors ????

    24 mai 2010 à 21 h 56 min
  • Mazarin Répondre

    ° pour compléter  l’article de Christian Lambert ( n°  742 ) concernant les chiffres de la dette sociale  voir  le  site de  cades    http://www.cades.fr .  pour les autres   dettes il y aussi  Agence  France  Trésor   . 
    Les  français  moyens  et encore  plus  les plus pauvres    rejettent   (à cause des médias )   les capitalistes  français de souche ,  sans  le savoir ils    emplissent  les poches  des  financiers du monde  avec  les intérêts  versés par l’Etat  et les organismes publics tel la sécurité sociale .  Les responsables politiques , syndicaux  et  fonctionnaires énarques  qui  prennent les décisions  ruinent  la classe  moyenne . L’épargne des français moyens  n’est pratiquement plus rémunéré  si l’on tient compte des prélèvements de l’impôt  et des prélèvements dits sociaux.
     L’endettement  du pays  est colossal si l’on tient compte uniquement des français  qui travaillent  dans le secteur  privé  productif. Les autres étant  à la charge des premiers .  
    Fortune de Mazarin

    23 mai 2010 à 10 h 41 min
  • Jaures Répondre

    C’est vrai ! Il nous l’avait bien dit !

    Sauf que la crise  n’a rien à voir avec l’émigration. Pardonnez-moi de rappeler que la crise actuelle nous arrive des Etats-Unis où elle a pris corps sous un président libéral et néo-conservateur.

    J’ajoute que les pays peu touchés par l’immigration ne sont pas en meilleur état (Irlande, Islande,…) et que ceux qui n’appliquent pas le fameux "Etat Providence" (ho ! La vilaine bête ! Elle a du poil aux pattes !), comme le Royaume-Uni, se trouve aussi déficitaires et endettés que la France.

    Bref, tout ce que dit l’ami Lambert n’est que fariboles.

    Quant à l’euro, quand il est à 1,50 dollar, on se plaint et quand il descend à 1,24 on crie à la faillite. Pourtant son cours théorique est d’ 1,17 dollar.

    Bizarrement, on ne se pose jamais la question du dollar alors que, lui aussi, fluctue constamment du simple au double.

    De toute façon, les articles de Lambert ont une teneur tellement redondante que s’il nous écrivait un article sur l’Efafjöll, il nous expliquerait que l’éruption est due à l’immigration et le nuage de cendres à l’Etat Providence.

    20 mai 2010 à 19 h 21 min
  • Anonyme Répondre

    Je n’arrive pas toujours à mettre mon avatar/ profil. Les lecteurs vont me croire dématérialisé ou obsédé d’anonymat. Troubadour.

    20 mai 2010 à 11 h 15 min
  • Anonyme Répondre

    *** La sagesse de Christian Lambert *** “dépenser plus que ce que l’on possède conduit tôt ou tard à la catastrophe.” A lire, Christian Lambert on est rassuré. Sa sûreté de jugement est remarquable, ce qui n’est pas le cas de tous les intervenants ici. Que cela soit pour un ménage, une entreprise, une banque ou un Etat, sa devise est toujours vraie. Je distinguerai pour ma part les dépenses d’investissement, de celles de fonctionnement. On peut en effet en investissements dépenser provisoirement plus que ce que l’on possède. On peut dépenser provisoirement plus en investissement de rapport que l’on n’a de moyens et donc générer un actif hypothéquable si son rendement permet de couvrir le remboursement d’une dette. On peut donc entreprendre et avoir un retour sur investissemt assez long, et arriver au seuil de rentabilité après plusieurs années. Pour un logement, un commerce ou une entreprise, chacun peut jauger son risque et proportionner son apport personnel pour limiter le risque. Dans tous les cas les fonds propres sont une garantie face au risque, les fonds empruntés un facteur de fragilité car l’effet de levier joue dans les deux sens. Si la rentabilité est faible le coût des fonds empruntés vient jouer en effet de levier négatif et réciproquement, ce qu’oublient un peu trop les acheteurs par LBO. (achats d’entreprises par endettement en comptant sur la rentabilité de la cible pour la payer). Par exemple acheter un studio, regarder la valeur locative et le coût d’un emprunt et jauger la rentabilité du loyer par rapport au coût du capital. Tout le monde le fait dans sa sphère, du moins ceux qui entreprennent. Il en est de même pour les Etats. Emprunter pour creuser un tunnel ou construire un pont est en général rentable si l’on met un péage raisonnable et si l’emplacement est bien choisi. La rentabilité du capital est à long terme mais le montage financier est toujours possible. Par contre, s’endetter pour les dépenses improductives de fonctionnement devrait être interdit ou conditionné à des mesures de redressement énergiques. Enfin s’endetter au niveau d’un Etat souverain auprès d’une puissance étrangère comme l’a initié Pompidou en 1973 en remplaçant la Banque de France par des banques étrangères, c’est enclencher une montée permanente des frais financiers auprès des étrangers au lieu de jouer sur l’inflation par émission monétaire pour résorber la dette. Quand on vit au dessus de ses moyens cela se paie par dévalorisation de sa monnaie ou le surendettement au profit de l’étranger. Nous y sommes, la France a versé quasiment autant d’intérêts que de capital emprunté depuis 1973. L’erreur est au sommet de l’Etat comme à la base. La Finance apatride a asservi la nation, comme l’immigration l’a détruit à la base. Nous sommes pris en tenaille par le parti de l’oligarchie apatride au sommet, et le parti de l’invasion à la base. mais c’est en fait le même parti qui nous opprime jusqu’à la faillite finale. Car ce parti est indifférent au patriotisme qu’il considère comme un racisme. la perversion diabolique de ce parti est dans l’inversion des valeurs. Bien est mal, vrai est faux, être est néant. C’est ce monde Orwellien qui s’effondre dans le chaos que nous subissons. La punition arrive à grands pas. Nous vivons une désorientation diabolique. Il nous faut un miracle de la grâce pour en sortir, et un minimum de bon sens. Ce sont des gens comme Christian Lambert qui sont destinés à remettre de l’ordre. Ils viendront les chercher quand la vanité du pouvoir sera submergée par ses difficultés. Sic

    20 mai 2010 à 10 h 30 min

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