« Panem » OU « circenses », il faut maintenant choisir

« Panem » OU « circenses », il faut maintenant choisir

 La ville de Marseille avait cru bon (pour qui ?) de consacrer plus de 400 000 €, extraits bien sûr des ressources de ses contribuables, pour l’organisation d’un concert du disc-jockey David Guetta.

 Rappelons, avant de poursuivre, que dans cette ville plus d’un foyer sur deux ne paient aucun impôt et que son maire répète que sa ville est une ville pauvre. Devant le tollé des 70 000 signataires d’une pétition réclamant l’annulation de la délibération, M. Guetta a annulé son concert « subventionné ».

Selon La Provence du 15 mars, le « chef du groupe majoritaire estime que seuls 8 000 privilégiés pourront finalement assister à un concert qui aurait pu réunir 30 000 personnes…C’est aussi une perte en terme de retombées économiques… Je dis donc bravo à ceux qui tirent des balles dans le dos de Marseille ! »

Déclaration étonnante de la part d’un « chef ». Ainsi, ses administrés-contribuables-assujettis ont tiré des « balles dans le dos » de la ville, plutôt que de (se) les tirer dans leurs pieds.

Voyez-vous une différence entre 8 000 et 30 000 spectateurs dans une ville d’un million d’habitants ? Sommes-nous certains que les quelques notes émises répétitivement, comme le prétendent les guignols de l’info (Canal +), soient un monument de notre culture indispensable de partager ? Certes, la ville de Marseille subventionne un programme – annuel –  d’opéras et de concerts symphoniques, mais ce sont des œuvres consacrées, et non le produit d’une mode, peut-être passagère.

Et puis, il faut bien le dire :

  • · Il est inquiétant qu’un conseil municipal et les élus, qui « sondent » chaque semaine leurs futurs électeurs et qui ajustent leur stratégie en fonction de ces sondages, ne se préoccupent de l’opinion de leurs administrés que lorsqu’il s’agit d’eux-mêmes.
  • · Alors que nombreux sont leurs concitoyens dans la détresse financière, est-il décent de leur proposer d’oublier cette dernière en écoutant un concert de musique techno ? Le même jour, dans le Figaro, Madame Véronique Colucci précisait : les concerts des enfoirés (bénévoles !) rapportaient presque 26 millions d’euros, « sachant qu’un repas est évalué à 1 euro ».

« Du pain » ou des « jeux de cirque », la ville de Marseille avait fort mal choisi.

  Gabriel Lévy

 Chronique de l’association des contribuables de l’intercommunalité d’Aubagne

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Comments (2)

  • BRENUS Répondre

    Au train où vont les choses, pour Marseille et peut être pour la France entière, ce sera NEC panem, NEC circenses. Il se dit que lorsqu’il n’y a plus rien a manger, les rats quittent le navire. Hélas, l’équipage a succombé avant.

    28 mars 2013 à 16 h 48 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    il ne faut jamais désespérer de Marseille , comme il ne fallait pas désespérer Billancourt…
    et si au lieu d’envoyer des compagnies de C.R.S. ( forces de répression policières gaullistes faut il le rappeler ) et des escadrons de la gendarmerie mobile on affrétait quelques bateaux pour rapatrier vers l’Algérie et les Comores les citoyens non imposables ?
    tant qu’il y a l’Oêêêmmme l’avenir s’annonce radieux en attendant le couple Tapie-Muselier ( le fils de l’amiral … gaulliste )
    Marseille est une galéjade !

    26 mars 2013 à 18 h 14 min

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