Pourquoi le Québec, l’Ecosse, la Flandre et la Catalogne ne seraient-ils pas indépendants… demain ?

Pourquoi le Québec, l’Ecosse, la Flandre et la Catalogne ne seraient-ils pas indépendants… demain ?

C’est quand même Charles de Gaulle (ex-président français) qui s’est exclamé le 24 juillet 1967 à l’hôtel de ville de Montréal : « Vive le Québec libre ! »

C’est aussi la communauté internationale qui a immédiatement reconnu l’indépendance du Monténégro après le référendum de mai 2006 et cela, selon le principe de l’autodétermination des peuples à disposer d’eux-mêmes.

Que l’on se rappelle aussi en France du référendum le 8 février 1962 qui accorda l’indépendance à l’Algérie…

Quant au Kosovo, partie de la Serbie depuis le XIIeme siècle, il s’est proclamé unilatéralement indépendant le 17 février 2008 et a été légitimé par plusieurs Etats de l’Union européenne, dont la France, et par de nombreux autres Etats comme les USA.

Ce pays, de 11.000 km2 et de 2,2 millions d’habitants, aurait-il plus d’influence ou de poids économique que la Catalogne (32 000 km² et 7,3 millions d’habitants), que la Flandre (13 000 km² et 6,7 millions d’habitants) ou que le Québec (1 600 000 km² et 8 millions d’habitants).

Et ne parlons pas du PIB par habitant ! Kosovo : 2 700 € ; Monténégro : 3 000 € ; Malte : 20 000 € ; Québec : 26 000 € ; Ecosse : 28 000 € ; Catalogne : 31 000 € ; Flandre : 33 000 €.

Pourquoi encore refuser aux uns ce que l’on a accordé aux autres ?

Ces régions qui aspirent à leur autonomie totale seraient-elles vouées aux abîmes si elles proclamaient leur souveraineté ?

Est-ce que la désolation, la récession et les faillites ravageraient ces contrées dès leur indépendance ?

Pourra-t-on encore longtemps affirmer que l’Ecosse, la Catalogne, la Flandre ou le Québec n’ont aucune raison de se séparer d’un Etat centralisateur et omnipotent ? Que ces nations auraient moins de justification d’exister que des pays comme Malte, la Slovénie, la Macédoine ou le Monténégro ?

Assez d’hypocrisie : les Flamands, les Ecossais, les Québécois et les Catalans méritent eux aussi leur souveraineté !

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Comments (10)

  • RaLeBolHenri Répondre

    oui je suis pour l’indépendance des régions qui le désirent . Je ne crois plus du tout à mon (soi-disant ) pays France républicaines,,,démocratique ?????? Vive ma région,sa culture,sa façon de vivre ….. Chacun pour soit ,et dieu pour tous , marre d’être les esclaves de toute cette misère migratoire qui nous tombe dessus ,,en plus nous haïssent , qu’ils aillent ailleurs voir si les portes s’ouvrent . Et ma région sera NEUTRE,et ses habitants maîtres chez eux, regardez la Suisse,,,voilà une vrais démocratie . MAIS Là il faut pas des feignants .

    15 janvier 2013 à 11 h 46 min
  • Le KET Répondre

    Il convient de se rappeler également que c’est la Commission Européenne qui a ouvert la voie au “régionalisme” et de ce fait, plusieurs “autonomies” en Espagne ont inscrit le mot “nation” et “peuple” dans leur constitution respective -telle la Catalogne, l’Andalousie” et la Pays Basque-
    De quoi l’Europe se plaindrait-elle aujourd’hui si d’autres prenaient le chemin de l’indépendance ?

    14 janvier 2013 à 9 h 55 min
  • Largillier Répondre

    Là vous êtes sur une fausse piste ! Vous allez vers un affaiblissement des structures politiques et des Etats, face à un renforcements des institutions économiques et financières mondiales ! Exactement le contraire de ce qu’il faut faire, sauf l’indispensable renforcement de l’Europe.

    Ca fait quatre Vérités et une contre vérité !

    12 janvier 2013 à 11 h 14 min
    • Elsaesser Répondre

      Vous trouvez la Suisse particulièrement faible en comparaison des autres États d’Europe et face au reste du monde?

      12 janvier 2013 à 13 h 13 min
  • Elsaesser Répondre

    Pour les Alsaciens il eut fallu y penser avant, au plus tard après la guerre de 14/18. Là il y avait réellement des chances d’aboutir dans la mesure où la guerre fratricide qui venait de se terminer pouvait servir d’argument en faveur d’une indépendance couplée à un désir de neutralité, comme la Suisse. De nos jours une telle revendication serait vouée à l’échec car, en Alsace, pire encore qu’ailleurs, le centralisme a fait son œuvre. Quelle serait la langue officielle et combien la parlerait ?
    Certes, si les quelques rares actions dans ce sens n’ont pas réellement soulevé l’enthousiasme en leur temps, c’est que les circonstances prêtaient toujours à confusion entre indépendance et rattachement à l’un ou à l’autre voisin prétendant à la tutelle. Il faut dire aussi que, les uns comme les autres, étaient tout aussi maladroits dans la “reconversion” des nouveaux citoyens.
    Les derniers en date qui ont vraiment fait parler d’eux étaient les Loups Noirs (paix à ton âme René) et s’ils ont défrayé la chronique pendant quelque temps, leurs actions sont aujourd’hui totalement ignorées par la majorité des Alsaciens.
    Je ne pense donc pas que la préservation du peu de survivance de la culture alsacienne qui reste, comme pour d’autres régions à forte personnalité, réside dans l’indépendance ou le rattachement à un autre pays.
    En revanche, toutes ces régions y gagneraient certainement dans une réorganisation de type fédéral ou confédéral, réorganisation qu’il faudra un jour ou l’autre appliquer à l’Europe si nous voulons qu’elle émerge réellement du marasme politique et surtout administratif qui règnent actuellement.
    C’est là, à mon avis, que réside la seule réponse possible de nos jours, à l’Etat centralisateur omnipotent. Pour le reste, c’est déjà derrière nous et celui qui cherche à regagner le temps perdu n’aura pour autre effet que d’en perdre d’avantage encore pendant que les autres iront de l’avant.

    12 janvier 2013 à 10 h 59 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      je milite à D.L.R. et suis un des rares dans ce mouvement à dire que le jacobinisme c’est la sclérose , et donc à vanter les particularités régionales ( et identitaires ) : Basques , Bretons , Alsaciens- Mosellans , Flamands , Nissartes , Occitans , Provençaux , Catalans , Savoisiens , Corses etc …
      et donc une confédération

      12 janvier 2013 à 13 h 39 min
    • HansImSchnoggeLoch Répondre

      Elsaesser, un gouvernement fédéral voire confédéral serait déjà une avancée considérable pour sortir de ce centralisme asphyxiant.

      13 janvier 2013 à 13 h 56 min
  • orldiabolo Répondre

    Tout cela est bien gentil, mais entre une myriade de mini-états et le super-pouvoir européen, la nation disparaît purement et simplement ! Cela mérite sans doute réflexion…

    12 janvier 2013 à 7 h 20 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    le Québec n’est plus depuis environ dix ans un sujet de sécession … sa spécificité ” francophone ” semble actuellement lui suffire … et si les habitants de la Belle Province votent P.Q. c’est plus en raison de la tendance politique socio-démocrate de ce parti ( inhabituelle en Amérique du Nord .sauf peut être dans le Maine voisin ) en partie héritée du … catholicisme et … des loges maçonniques d’inspiration françaises que par un véritable désir de revendications indépendantistes

    11 janvier 2013 à 21 h 02 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Il est intéressant de noter que l’article vante les avantages de la séparation d’un état centralisateur et omnipotent.
    Les Alsaciens devraient lire cet sarticle, cela les mettrait certainement en appétit. En ce qui me concerne le choix a été fait depuis longtemps.

    11 janvier 2013 à 20 h 00 min

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