Printemps français : libérons les Français !

Printemps français : libérons les Français !

Guillaume de Thieulloy nous a invités à contribuer au débat ouvert sous le titre « Printemps français et redressement national » (n° 879). Je le fais volontiers, en répondant aux catégories 3 et 4.

Quel serait le but de ce « printemps français » ?

Considérons brutalement que, durant ces 30 dernières années, aucune réforme complète et importante pour l’avenir de la France n’a vu le jour, qu’elle ait été proposée par la gauche (sous cohabitation ou non) ou par la droite (également dans les deux possibilités de majorités juxtaposées). La question qu’il convient de se poser est pourquoi : pourquoi ne peut-on pas réformer nos institutions, alors que, partout dans le monde, cela reste le principal moteur de l’évolution des sociétés ?

Les connaissances humaines, anthropologiques, scientifiques et même religieuses, ouvrent chaque jour de nouvelles perspectives dans la manière de gérer les sociétés et les hommes. Mais la France reste confinée dans un système de va-et-vient politique permanent qui ne consiste, pour chaque nouvelle majorité, qu’à annuler ce que la précédente a timidement essayé de faire. Pourquoi timidement ? Simplement parce qu’en France, une réforme ne peut être acceptée que si elle corrige à la marge le problème identifié.

Alors, quel pourrait être le but d’un « printemps français », si ce n’est nettoyer d’abord tout ce conformisme établi dans l’esprit de toutes les couches de la population ?

Pour faire court, disons simplement les choses suivantes. Les plus riches sont de plus en plus ponctionnés, mais ils ont les connaissances et les ressources pour s’en sortir. Ils s’en sortent souvent en appauvrissant la France, puisqu’ils la quittent. Pourquoi voudraient-ils des réformes avec lesquelles il leur faudrait réapprendre à « se débrouiller » ? Les classes moyennes sont, elles aussi, plombées par les impôts et les contraintes, mais elles sont en permanence sur le marche-pied, prêtes à tomber ou à s’en sortir. Demain sera peut-être meilleur, si l’Europe, si les États-Unis, si ma tante… Elles aussi ont peur du vide. Elles ont des échéances à payer. Qu’arrivera-t-il si tout bascule ? Les plus pauvres, de plus en plus nombreux, vivent sous perfusion de l’assistanat de l’État. Ce qui leur fait le plus peur, c’est qu’ils pourraient perdre tout ça.

Le but devra donc être très précisément de démontrer aux Français des classes moyennes et pauvres à quel point le système qu’ils préfèrent à l’inconnu d’une réforme est fragile et peut s’effondrer du jour au lendemain. Sans argent, l’État ne pourra pas maintenir ses prestations. S’il augmente les impôts, ceux qui en paient le plus partiront. Si l’État continue d’emprunter, ce sera avec de tels taux que la bulle explosera. Plus de capitaux, plus d’entreprises, plus d’emplois, plus de sécurité sociale, ni d’allocations familiales. Il faut expliquer à la classe moyenne et aux plus pauvres que seules les entreprises privées créent de la richesse. Et sans richesses créées, plus rien pour alimenter l’assistanat.

Deuxième question relativement simple à résoudre si le premier point est bien défini : qui prendra la tête d’un tel « printemps français » ?

J’ai expliqué précédemment qu’il faut nettoyer la tête des Français, qu’il faut en expulser toutes les fausses certitudes. Pour cela, il faut des arguments, des chiffres indiscutables.

Ceux qui prendront la tête de ce « printemps français » doivent être ceux qui, depuis plus de 20 ans, connaissent et produisent des chiffres, les organisations privées libérales, think-tanks, associations, groupes et cercles que j’essaie de faire travailler ensemble dans le projet « un Nouveau Logiciel pour la France ». Déjà plus de 10 organisations nous ont rejoints et acceptent de travailler ensemble.

Ma conviction est qu’on ne pourra pas faire accepter des réformes drastiques, tant que les Français n’auront pas compris que le système actuel va dans le mur. Le travail des politiques est de dérouler en permanence des écrans de fumée (mariage pour tous, Mali, viande de cheval…).

Plutôt que faire des réformes, il nous faut changer de logiciel. Cela va de l’organisation du territoire aux systèmes d’élection, en passant par la réduction importante du champ d’action de l’État. Redonnons la liberté aux Français !

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Comments (14)

  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Depuis hier le Printemps français est devenu arabe. On suppose que la chariah y sera appliquée. Finies les ventes de slips et de soutifs en chichi chacha on n’y trouvera à l’avenir plus que des combinaisons tête aux pieds en toile de dromadaire.

    6 avril 2013 à 12 h 51 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      à propos de dromadaire , savez vous que celui qui avait été offert à François Le Conquérant ( du Mali et autres déserts ) est passé au chaudron … mangé par ceux qui en avait la garde ! La famine régnant dans l’Afrique Libérée ( et re-colonisée par les ” humanitaires ” chinois et les ” évangélistes ” américains ) c’est un cadeau qui pour une fois aura servi au peuple et un immigré de moins à nourrir au zoo de la République des immigrés

      8 avril 2013 à 9 h 26 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      croyez vous que les dessous féminins dans le harem qatari soient faits de la bure la plus rêche ? … détrompez vous , car l’épouse a bien le ” devoir ” d’ ” exciter ” le vieux cochon ( si j’ose cette provocation religieuse ) qui sommeille chez tout vieux polygame du désert ( enfin du désert ? )

      8 avril 2013 à 9 h 33 min
  • Claude Roland Répondre

    Le problème reste donc d’ordre psychologique. Et il est clair que si les Français n’évoluent pas mentalement, rien ne changera et on continuera à aller dans le mur en chantant. Les Français n’ont pas conscience de l’état de leurs institutions dirigeantes qui sont par ailleurs à leur image : une pétaudière. C’est un changement de mentalité qui est urgent car rien ne viendra d’en haut puisque tous les dirigeants exploitent cette naïveté du peuple en l’abrutissant par ailleurs avec l’aide des médias pour mieux le manipuler.
    Regardez les Icelandais : ils ont changé leur constitution et se sont remis sur pied tout seuls, sans violence ! Mais personne n’en parle, n’est-ce pas … Déjà, dans notre constitution, nous devrions ajouter qu’un élu ayant été condamné pénalement ou avec un casier juridique entaché de délits ne peut plus être élu. Et puis les Français doivent réaliser que ce n’est pas en se faisant remplacer au travail par des immigrés sous payés (néo-esclavage) qu’ils rétabliront l’économie de leur pays. Et c’est pourtant l’inverse qu’on leur enfonce dans le crâne, telles les déclarations du reichführer Filipetti sur l’immigration qui aurait construit la France… Il faut arrêter de fumer du cannabis et se nourrir d’antidépresseurs mais prendre son courage à deux mains et évoluer ENFIN.

    4 avril 2013 à 17 h 59 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      les Islandais (et leur trois colonnes)

      – ont le plus vieux Parlement démocratique d’Europe

      – appartiennent ( dans leur grande majorité ) à l’Eglise Luthérienne avec Sa Morale individuelle ET collective

      – appartiennent à une “petite ” Nation d’individus solidaires et individuellement responsables

      bref ce sont des Nordiques et des insulaires

      … et en plus ils sont riches en énergie renouvelable …

      rien à voir avec notre pétaudière de privilèges d’Ancien Régime relookée façon République … bien que toujours sur-administrée !

      5 avril 2013 à 14 h 48 min
  • JEAN PN Répondre

    Encore du bla bla bla ! On le fait ou on ne le fait pas ce printemps Français.
    Rien ne va plus bien en France où on ne fait que parler … analyser … supposer …
    Le “printemps” servirait à nettoyer le pays des gaullistes qui ont ouvert la porte aux socialo-gauchistes qui persistent dans la mondialisation et laissent l’invasion de la France par l’islam.
    Alors, qu’est-ce qu’on fait à part parler ???…

    4 avril 2013 à 9 h 04 min
  • Serge-Jean P.Peur Répondre

    Comme le dit Oeildevraicon,c’est vrai que le nabot de gauche s’implique beaucoup avec les pays du sud .Comme s’il cherchait à rassembler derrière la France latins et maghrébins?

    4 avril 2013 à 1 h 22 min
  • oeildevraicon Répondre

    Monsieur Gautron, je ne peux être d’accord avec vous.

    1er-Les connaissances humaines, anthropologiques, scientifiques et même religieuses, ouvrent chaque jour de nouvelles perspectives dans la manière de gérer les sociétés et les hommes.
    S’agissant des religions, toutes sauf une et c’est précisément celle que l’on veut instaurer comme religion d’état.
    Le 19 août 2012, le président de la République François Hollande adressait un message à la communauté musulmane à l’occasion de la fête de l’Aïd el-Fitr. Ce dimanche, pour le jour de Pâques, l’Élysée est resté muet. Comme à Noël. Vous en voulez d’autres?

    2eme-Alors, quel pourrait être le but d’un « printemps français », si ce n’est nettoyer d’abord tout ce conformisme établi dans l’esprit de toutes les couches de la population ?
    Vous parlez de la population dirigeante, bancaire et médiatique, je suppose? Car le français le vrai, celui méprisé, sali, bafoué par la classe politique, le peuple de gooche (comme ils disent) et les merdias, ce peuple ignoré (sauf lorsque sont bulletin de vote est requis) vit dans une insécurité permanente.Oui monsieur, insécurité physique en raison de l’explosion de la délinquance, insécurité économique due à un chômage tentaculaire, insécurité existentielle avec la montée de l’immigration et la mise en cause de la famille et de la nation. Pas étonnant, du coup, qu’il estime à 78 % que le risque d’une crise politique majeure est important.
    Or le but d’un printemps français, pour répondre à votre question, est de purger la société de tout ce qui la gangrène, tant politiquement, que médiatiquement ou financièrement (l’Islande à réussi sa révolution bancaire, serait-on plus bête).

    3eme-Le but devra donc être très précisément de démontrer aux Français des classes moyennes et pauvres à quel point le système qu’ils préfèrent à l’inconnu d’une réforme est fragile et peut s’effondrer du jour au lendemain.
    Allez expliquer cela aux gazés de la manif pour tous.
    Ces français, les vrais français, ces français de la France profonde veulent faire le ménage, ils veulent se réveiller en voyant d’autres têtes, d’autres visages sur leur écran de télé.
    Concernant les réformes, les français aux-quels vous adressez, n’ont pas leur mot à dire.
    -1 800 000 dans la rue pour refuser une loi… Réponse gouvernemental: prenez ça dans la gueule (gaz, coups de matraques) et circulez il n’y a rien à voire.
    -700 000 signatures pour demander un référendum envolées, disparues, comme ont disparues toutes les promesses du candidat Hollande.Pour ses électeurs, c’est le réveil avec la gueule de bois, comme l’a été précédemment celui des électeurs de Sarkosy.

    4eme-Ceux qui prendront la tête de ce « printemps français » doivent être ceux qui, depuis plus de 20 ans, connaissent et produisent des chiffres.
    Si j’ai bien compris, vous nous proposez des officines de sondage!
    Nooon!!! Noon (dirait notre cher président à bout de soufle), ceux qui doivent prendre la tête de la résistance civique, ce sont ceux qui étaient dans la rue.
    D’autre part la récupération étant en cours, je déconseille
    à tous ceux dirigeants politiques et syndicaux, médias et autres de vouloir se l’approprier. Aucuns de ces “corps” ne trouve grâce aux yeux des Français (avec une majuscule pour une fois) qui de nausées en nausées ont finis par vomir cette oligarchie “gazeuse”.

    5eme-Ma conviction est qu’on ne pourra pas faire accepter des réformes drastiques, tant que les Français n’auront pas compris que le système actuel va dans le mur.
    Là encore votre conviction est d’être à coté de vos pompes.
    Lorsque vous prétendez cela, c’est encore une fois à l’électorat de cette belle gauche française que vos recommandations doivent s’adresser et non à cette France profonde.

    6eme-Plutôt que faire des réformes, il nous faut changer de logiciel. Cela va de l’organisation du territoire aux systèmes d’élection, en passant par la réduction importante du champ d’action de l’État. Redonnons la liberté aux Français.
    Seul point ou je suis d’accord avec vous, mais en partie.
    Le logiciel est à changer dans toute la classe “politicomédiatique” et dans une petite fange de la société civile.
    Ne voit-on pas le président (qui se voulait celui de tous les français), passer la majeur partie de son temps dans les pays arabes, alors que cela va si mal dans son pays?
    A moins que pour lui, rien ne justifie que l’on s’occupât de cette population classée d’extrême droite, raciste, fasciste, car ne faisant pas partie de la bien “pensence”, refusant de rentrer dans le moule (bobo de gauche).

    3 avril 2013 à 18 h 48 min
  • Prudhomme Répondre

    “Tant que l’on a pas bien compris la liaison de toutes choses et l’enchainement des causes et des effets on est accablé par l’avenir” Alain
    A partir de cette citation d’Alain vous avez la pédagogie pour renverser l’ignorance des citoyens, je m”use à en réclamer l’application aux divers politiques qui préfèrent manipuler des ignorants à qui il est facile de promettre tout et le reste.

    3 avril 2013 à 17 h 41 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      Merci de nous avoir fait lire cette citation d’Alain . La Logique de,l’enchainement des causes et de leurs effets semble avoir , comme je le rappelle inlassablement ici , déserté les intelligences françaises …

      6 avril 2013 à 8 h 18 min
  • Jaures Répondre

    Membre éminent des classes moyennes, je suis d’accord que les entreprises sont créatrices de richesses (les services publics également, mais glissons). Cependant, une fois que ces richesses sont créées, comment sont-elles partagées ? Car personne n’aime à payer des impôts. Mais qui accepte de renoncer aux prestations publiques ? On veut payer moins d’impôts mais ne touche pas à mon école, à mon hôpital, à ma sous-préfecture,…
    Il faut dés lors, M de Thieulloy que vous jouiez franc jeu: en bon libéral énoncez que les impôts peuvent baisser à condition que les prestations disparaissent remplacées par des services privés payants et que vous pensez que cela marchera beaucoup mieux ainsi. Pour nous convaincre, usez donc d’exemples précis. Mais, à mon grand dam, en guise de débat vous vous contentez d’éditos sans trop entrer dans la confrontation d’idées. Dommage.

    3 avril 2013 à 15 h 59 min
    • HansImSchnoggeLoch Répondre

      @Jaures du 3 AVRIL 2013 À 15 H 59 MIN.
      Bizarre, j’ai déjà relevé cette date quelque part?
      Les impôts servent à administrer et à édifier un pays. Si on les redistribue ils perdent leur sens premier. On enlèvera donc la veste de l’un pour la redonner à un autre, du pur arbitraire. Les richesses appartiennent à celles et ceux qui les produisent, car sans elles ou eux, nada, rien du tout. Cela devrait pourtant être clair!
      Et qui décidera qui est plus légitime de porter la veste?

      4 avril 2013 à 9 h 04 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      quand on ” glisse ” on risque la … fracture @ Jaurès !

      4 avril 2013 à 11 h 48 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      il est vrai que pour ” la confrontation d’idées ( fausses ) ” nos amis socialistes sont des experts en commissions Théodule … ce qui , et tout honnête homme a pu le constater ( s’il n’est pas de mauvaise ” foi ” ) a toujours diablement fait avancer le schlimblick ( marque enregistrée )

      4 avril 2013 à 20 h 10 min

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