Que pourrait réserver l’année 2023 ?

Que pourrait réserver l’année 2023 ?

Il est toujours très difficile de prévoir l’avenir.

C’est, au vu de ce qu’a été l’année 2022, particulièrement difficile de prévoir ce qui peut se passer en 2023.

Ce qui semble certain est qu’en France, la situation difficile va s’aggraver.

Les prix de l’énergie vont être plus élevés, le niveau de vie de la population va baisser, ce qui va, bien sûr, affecter particulièrement les plus pauvres.

Des petites entreprises auront les plus grandes difficultés à survivre et des centaines fermeront.

Il ne sera pas possible d’endetter plus fortement encore le pays pour offrir des aides gouvernementales massives.

Une réforme des retraites longtemps retardée aura lieu : elle ne réglera pas du tout le problème du système par répartition, qui est en faillite, mais diminuera les sommes versées aux retraités.

Au vu de l’histoire de la France, cela devrait conduire à des grèves et à des manifestations, mais cela ne conduira vraisemblablement pas à une explosion.

La façon dont le mouvement des gilets jaunes a été écrasé par Macron a créé une résignation.

Le déclin de la France devrait se poursuivre sans révolte majeure, mais avec un désespoir croissant chez les plus pauvres, dont le nombre se fera plus élevé, et chez les membres de la classe moyenne inférieure, qui seront paupérisés.

Le déclin dans la résignation, sans révolte, est ce que Macron et ceux qui l’ont placé où il est voulaient obtenir, et ils semblent en train de l’obtenir.

La France Insoumise, qui domine le conglomérat de gauche, et le Rassemblement National protesteront, ce qui est leur rôle, mais n’auront aucun pouvoir de décision.

La France restera dans un fonctionnement où une entité dirigeante aux allures de parti unique ira de pair avec des mouvements protestataires impuissants.

Ce fonctionnement est en train de se généraliser en Europe occidentale.

Ce qui est établi, sur un plan international, est que la guerre contre l’Ukraine menée par Poutine va durer.

Le choix obstiné de la victoire lente par l’administration Biden fait que les prévisions d’une défaite claire, nette et rapide de la Russie, initialement énoncées par les meilleurs analystes militaires américains pour la fin de l’été 2023 devront être retardées.

L’administration Biden veut apparemment le maintien au pouvoir d’un Vladimir Poutine affaibli, et fera sans doute pression sur Zelensky pour qu’il accepte des compromis, que Zelensky fera tout son possible pour refuser.

Les dirigeants français et allemands sont sur la même ligne que l’administration Biden.

Le suivi de cette ligne, en prolongeant la guerre, ne peut que retarder le moment où la stabilité pourra revenir sur le continent européen, car le retour de la stabilité impliquerait non seulement la fin de la guerre, mais encore la fin de la menace constituée par le régime Poutine en Russie.

Une politique d’endiguement de la Russie ne serait qu’une solution temporaire.

Deux lignes s’affrontent présentement et, face à la ligne Biden-Macron-Scholz, il y a une ligne Andrezj Duda (président de la Pologne)-Volodymyr Zelensky, qui stipule que la chute du régime Poutine est un impératif absolu.

Cette ligne est soutenue aux États-Unis par Mike Pompeo.

Xi Jinping observe de très près ce qui se passe en Ukraine, et toute concession occidentale accordée à Poutine sera considérée par lui comme un encouragement à s’en prendre davantage à Taïwan.

Ali Khamenei en Iran, allié militaire de Poutine, observe lui aussi de très près.

C’est peu perçu en Europe, mais c’est la stabilité du monde qui est en jeu en Ukraine, et le futur géopolitique de la planète entière, et l’année 2023 sera sans doute décisive.

Comme je l’ai déjà écrit, et je dois le redire : la fin de la guerre froide en 1991 par victoire des États-Unis et du monde libre a fait entrer le monde dans une phase de répit relatif.

Le répit a clairement pris fin en septembre 2001 mais, dans la décennie 1991-2001, les ennemis de la liberté et de la civilisation occidentale se sont préparés à agir. Ils agissent.

Un nouvel axe du mal existe, qui relie Poutine-Khamenei et Xi Jinping.

Si Poutine tombe, ce sera un coup très rude porté à cet axe. Ceux qui se sont situés en France du côté de Vladimir Poutine ne semblent pas voir qu’ils se sont ainsi situés aussi du côté de Xi Jinping et Ali Khamenei.

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Comments (5)

  • Laure Tograf Répondre

    Que les anti Poutine, anti Russes et les putes (des deux sexes) se réjouissent : il ne se passe plus une journée ou l’un des leurs découvre ou fait découvrir par un docteur Folamour un nouveau cancer, en plus d’une attaque rénale, du foie, des yeux, etc… Sans parler de la chute des cheveux et des corps aux pieds. Une encyclopédie médicale à lui seul, cet homme. Tandis que le pianiste à queue voit sa capacité érectile se renforcer tous les jours au point de défoncer l’instrument. Aucun de ces zozos ne se pose la question de savoir qui succèderait à Poutine en cas de décès subite; un gentil toutou ? un ivrogne pire que Eltsine qui a tout bradé ? Crétins !

    5 janvier 2023 à 22 h 35 min
  • BAINVILLE Répondre

    La politologue Ulrike Guérot a osé ce qui a conduit de manière prévisible et logique à sa mise au ban du public : avec Hauke Ritz, docteur en philosophie et spécialiste de la Russie, elle a rédigé un livre qui prend à contre-pied la lecture qui a été faite de la guerre en Ukraine. Elle y reconnaît une manipulation de l’opinion digne de 1914 : « Où que l’on regarde, il y a prise de parti exubérante en faveur de l’Ukraine, diabolisation totale de l’adversaire, réduction de l’ennemi à une seule personne (Poutine), absence de contextualisation, division tranchée entre le bien et le mal, rejet indigné de la coresponsabilité, morale au lieu de géostratégie ».

    Ce que les médias appellent systématiquement « la guerre d’agression de Poutine » est pour Guérot et Ritz « une guerre par procuration américaine préparée de longue date », dont les racines remontent au début des années 1990. Ils ont passé en revue des livres, des articles et des déclarations de penseurs et de stratèges américains et en ont tiré des extraits. Ils citent Zbigniew Brzeziński, George Friedman, Robert Kagan, Charles Krauthammer et Paul Wolfowitz.

    Ce dernier était secrétaire adjoint à la Défense sous George W. Bush et déterminé à « empêcher toute puissance hostile de dominer une région dont les ressources, sous contrôle consolidé, suffiraient à générer une puissance mondiale
    La stratégie de Washington visant à séparer l’Europe des ressources russes par un cordon sanitaire n’a suscité aucune réflexion stratégique.Barack Obama a vanté la capacité des États-Unis à « façonner l’opinion publique mondiale, (elle) a aidé à isoler complètement la Russie ». L’incendie de la Maison des syndicats à Odessa en 2014 par des nationalistes ukrainiens, qui a coûté la vie à 48 Russes, a ainsi été complètement occulté. Les accords de Minsk, qui prévoyaient une structure fédérale du pays avec plus d’autonomie pour l’est de l’Ukraine, ont été sabotés sous l’influence de Washington, car pour faire de l’Ukraine une zone de déploiement militaire de l’OTAN, il faut un pouvoir central de Kiev très rigoureux.Ainsi, la « guerre d’agression de Poutine » apparaît plutôt comme une attaque défensive visant à échapper à l’emprise de l’OTAN. Il en résulte une Ukraine gravement endommagée par la guerre, énormément endettée et politiquement totalement dépendante des États-Unis. Les auteurs demandent : « L’Europe peut-elle vouloir un tel vassal en son sein ? »

    4 janvier 2023 à 15 h 06 min
  • Jerome Barde Répondre

    Bravo M. ou Mme. Bainville!! C’est percutant, concis, parfaitement analysé et résumé! Sur certains sujets, Guy Millière semble avoir la vista (islamisation, antisémitisme et autre), mais sur d’autres, sur ce conflit “Ukrainien”, en réalité, de l’occident gangrénée par le “mondialisme” (l’américanisation du monde) contre la Russie, il se fourvoie totalement.

    3 janvier 2023 à 21 h 06 min
    • BAINVILLE Répondre

      Vous êtes bien indulgent, je vous remercie : ce Millière est devenu l’ombre de ce qu’il était, et ses articles sont indignes d’un universitaire,indépendant. Indépendant, c’est tout le problème.

      Bainville vient de mon admiration pour Jacques Bainville, grand historien, académicien, étoile de l’Action Française, éditorialiste, et visionnaire politique; il est mort en février 1936, un mois avant la remilitarisation de la rive gauche du Rhin par Hitler,sans réaction du gouvernement français.(1940 en pointillé)
      Ses prévisions , ignorées par les politiciens, commençaient à se réaliser.

      4 janvier 2023 à 15 h 41 min
  • BAINVILLE Répondre

    Ce penseur est toujours aussi empêtré dans ses visions opposées à la réalité.
    Il croit donner des leçons et ne voit pas ce qui crève les yeux à tout observateur un peu cultivé et informé à bonne source :
    L’Ukraine est une colonie US, corrompue et ruinée, où toute liberté est écrasée, dont l’armée a été saignée à blanc dans des attaques suicide.
    Les USA, violant tous les engagements et traités, avertissements prestigieux, ont poussé l’OTAN aux portes de la Russie, à force de provocations, et la Russie a résolu de se défendre et de ne plus accorder le moindre crédit aux USA et à leurs vassaux complices.

    Ces articles de l’intellectuel Millière sont une tache pour le journalisme, qui doit rechercher la vérité sur le terrain, et non se faire le complice de l’une des machinations les plus ignobles de l’Histoire. Autrefois les puissants qui voulaient asservir les autres, avaient le courage de se battre eux mêmes, et non de faire tuer de pauvres ukrainiens à leur place.
    Il est vrai que le but des USA est non seulement une guerre à mort contre la Russie opposée à la pourriture du mondialisme US, mais aussi l’anémie économique et la dislocation de l’Europe.
    Nous n’avons que faire des leçons de fausse morale d’un tel complice de ces œuvres maléfiques.

    3 janvier 2023 à 12 h 29 min

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